Plusieurs d'entre nous sur ipernity avons échangé des propos sur Pessoa, le poète portuguais, celui qui notamment s'est forgé plusieurs identités d'auteur, qui a des 'hétéronymes'. Cela avait commencé parce que j'avais pris des photos dans le café 'Pessoa' à Ixelles. Un itinéraire pessoiste avait suivi.

Or, je viens de lire un petit livre 'Les trois derniers jours de Fernando Pessoa', alors que ses hétéronymes ne le lâchent pas. Je cite un passage:

"... et tous les matins, à l'aube, je restais à ma fenêtre et j'épiais les gradations de la lumière sur la ville, j'ai décrit plusieurs fois l'aube sur Lisbonne et j'en suis fier, il est difficile d'écrire sur les tonalités de la lumière mais je crois avoir réusssi, j'ai peint des tableaux avec les mots."

Il s'agit d'un court roman de Tabucchi, écrit en italien.

Cette scène me paraît propre à inspirer la photographie et je pense à celle qui aime arpenter les aurores.

"Ici la mer s'achève et la terre commence" : c'est la toute première phrase par où commence 'L'année de la mort de Ricardo Reis', l'un des hétéronymes que Saramago achève, roman que j'entame dans la foulée de celui de Tabucchi. Ici aussi je vois de quoi inspirer tel photographe proche de la mer.

Aux appareils, salut!