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Dans la maison où nous avons trouvé refuge depuis l'incendie de notre appartement, il y a une comtoise qui dormait depuis plusieurs mois dans un coin du salon. Mon fils vient d'en remonter le mécanisme et maintenant le tic-tac de la pendule bat le rythme des secondes et des heures qui s'écoulent inexorablement, inlassablement.
Cette comtoise me parle. Le tic-tac régulier de son coeur me dit et me redit:

Chaque seconde qui passe,
goûte-la profondément
avant qu'elle ne trépasse.
Et donne qualité à ta vie.
Amoureusement.

Mon père m'a raconté que dans les fermes où il allait en tant que médecin, à l'occasion du décès d'un de ses habitants, on arrêtait le balancier. Et la comtoise devenait muette, à l'image du coeur humain qui avait cessé de battre.

En Cornouailles, quelqu'un a voulu que soit écrit ces quelques mots sur sa pierre tombale:

Je m'attendais à ce qu'elle vienne, mais pas aussi vite.

Un autre coeur, celui de Dieu; me rappelle souvent ses pensées:

Prépare-toi à la rencontre de ton Créateur. ( Amos 4v12 )




Enseigne-nous à bien compter nos jours.
A rechercher de tout coeur la sagesse.
Rassasie-nous chaque matin de ta bonté.
Et la joie règnera tout au long de nos vies.
Que la grâce du Seigneur notre Dieu soit sur nous
pour affermir l'ouvrage de nos mains ! ( Psaume 90v12 )





Texte passe-temps écrit par Jean-Luc Rolland