L'île de Farne intérieure est l'une des principales îles du groupe interne et le point culminant des iles avec ses 19 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est là que Billy nous dépose au début de l'après-midi pour une visite de deux heures.

Là encore, les rangers du National Trust sont présents. Le premier nous aide à sortir du bateau, le second récupère la taxe de débarquement et nous indique le chemin qui mène au centre de l'ile. Ce chemin traverse une plage où s'agitent quelques sternes et où se prélasse un beau phoque.

Dès que nous passons la plage et posons le pied sur la terre ferme nous repérons des sternes qui nichent dans l'herbe en bordure du chemin. Dès notre passage elles s'envolent en poussant des "kri-err", des "kikikikik" et des "kiri kiri", montent de quelques mètres et se laissent tomber, le bec en avant sur la tête des malheureux passants. Notre venue ne leur fait visiblement pas plaisir et certaines nous laissent même quelques fientes bien placées en guise de bienvenue. Vite, nous évitons les prises de bec en plaçant un objet en hauteur et en nous éloignant de quelques mètres.


Le chemin nous amène à la petite chapelle de St Cuthbert, un saint connu pour avoir promulgué l'une des premières loi de protection des oiseaux dans le monde, protégeant les canards eider et autres oiseaux de mer qui nichent sur les îles. Les iles de Farne ont ensuite connu plusieurs propriétaires avant d'appartenir au National Trust : ermites et moines bénédictins s'y sont succédés puis elles furent louées et finalement vendues suite à la dissolution des monastères par le roi Henri VIII.

Nous ne nous attardons pas longtemps sur le chemin des sternes car il a trop de "piquant". Nous découvrons plusieurs emplacements repérés par des piquets numérotés. Nous n'y prenons pas garde jusqu'au moment ou nous comprenons que ce sont les nids d'Eider qui sont repérés ainsi. Les Eiders ont un mimétisme tel que nous ne les avions pas vus.

Nous faisons le tour de l'ile qui fait une grande place aux populations de sternes (Caugek, arctiques, naines et pierregarin) et d'eider. Bien entendu, les guillemots, sont, là encore, en grand nombre avec, parmi eux, quelques pingouins et de rares macareux.

Un peu plus tard, une vingtaine de gamins venu des écoles anglaises débarquent sur l'île. Ils subissent également les attaques des sternes. Leurs cris et leurs rires entremêlés font fuir la colonie de macareux qui était cachée dans les herbes. Les instituteurs les metteont vite à l'abri et le calme revient.


Là pluie reprend et le bateau vient nous rechercher. Nous traversons de nouveau les attaques des sternes avant de monter à bord et terminer une journée humide mais bien remplie.