1820 km m'ont éloigné de Paris cette dernière semaine. Je me suis rendu en voïvodie de Podlasie. Cette région se situe au nord-est de la Pologne et borde la frontière biélorusse.

La voïvodie possède quatre parcs nationaux, trois parcs paysagers, 88 réserves naturelles et quinze zones de paysages protégés et a été consacrée poumon vert de la Pologne par l'UNESCO. Il faut savoir que les réserves naturelles recouvrent le tiers du territoire polonais. Le parc national de Białowieża, par exemple, est la seule réserve de bisons en Europe. Il a été déclaré réserve de la biosphère par l'UNESCO en 1977 puis inscrit au patrimoine mondial de l'humanité en 1979.

Je me suis rendu dans le plus grand des 23 parcs nationaux de la Pologne, le Parc National de la Biebrza. La rivière du bassin de Bierbza serpente parmi l'un des plus grands marécages d'europe. Les marais sont la partie la plus précieuse du parc. C’est l'un des rares marais biologiquement intacts du continent. Il est, depuis 1995, sous la protection de la convention sur les zones humides d’importance internationale appelée Convention de Ramsar. C’est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

Ces zones humides de la Biebrza ainsi que celles des vallées du Narew sont de très importants centres de nidification, d'alimentation et de repos pour les oiseaux. C’est le refuge parfait pour les animaux comme le cerf (Cervus elaphus), le chevreuil (Capreolus capreolus) ou le plus grand de nos mammifères contemporain, rare et protégé, l’élan (Alces alces). De nombreuses meutes de loups y vivent également dans des conditions naturelles. Le marécage est une zone parfaite pour le repos et la nourriture des oiseaux comme le pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla), l’aigle royal (Aquila chrysaetos) et l'aigle pomarin (Aquila pomarina), la cigogne noire, des pics rares, la guifette leucoptère, la bécassine double et de nombreux passereaux comme le gobe-mouche nain, le phragmite aquatique ou le roselin cramoisi.

Je m'y suis rendu pour observer le plus grand de nos cervidés, l'élan.