EO

Jen respondo kiun ricevis deputito de la departemento Loire-Atlantique Édouard LANDRAIN, Departementa Konsilanto de la sama departemento kaj urbestro de Ancenis , la 27an de septembro 1993, kun la referencoj (Esperanto-traduko poste) :

République Française
Ministère de l’Éducation Nationale
1010, rue de Grenelle – 75357 Pariss 07 SP

Le Ministre

CAB/BDC/CP/N° 932 171 B
V/Lettre du 12.05.1993
Réf. : 93/395/EL/CP


Monsieur le Député,

stampo : 27 SEP 1993
stampo : Transmis pour information
stampo : Mairie d’Ancenis
4 OCT 1993
N° 3793

Monsieur le Député,

Vous avez bien voulu appeler mon attention sur l'enseignement de l'espéranto en France et me faire parvenir une étude à ce sujet.

Je vous rappelle qu'un éventail de douze langues étrangères peut être proposé aŭ élèves à leur entrée au collège : l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien, le portugais, le russe, l'arabe littéral, l'hébreu moderne, le chinois, le japonais, le néerlandais, le polonais, aŭquelles s'ajoutent, au lycée, le danois et le grec moderne. Avec un tel éventail, le système éducatif français est l'un de ceŭ qui en Europe et dans le reste du monde offre aŭ familles le choix le plus ouvert.

Pour ce motif il paraît peu justifié d'en accroître encore la diversité.

J'ajoute que, faute de support littéraire, historique ou géographique, comparables à ceŭ d'une langue classique ou vernaculaire, l'espéranto n'a pu être retenu parmi les langues présentées aŭ examens.

C'est pourquoi son enseignement ne peut être dispensé au même titre que les disciplines réglementairement inscrites au programme des collèges et des lycées.

Néanmoins, l'initiation à l'espéranto peut trouver place au sein des activités complémentaires organisées par les établissements.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Député, l'expression de mes sentiments chaleureŭ.

Monsieur Edouard LANDPAIN Député de la Loire-Atlantique Maire d'Ancenis Conseiller général Mairie d'Ancenis Place Foch B.P. 21744156 ANCENIS CEDEX

François BAYROU



EO

Traduko de la letero :

Vi bonvolis atentigi min pri la instruado de Esperanto en Francio kaj havigi al mi studon pri tiu temo.

Mi memorigas al vi, ke elektebleco de dekdu fremdaj lingvoj estas proponita al la lernantoj je ilia eniro en la kolegio : la angla, la germana, la hispana, la itala, la portugala, la rusa, la literatura araba , la moderna hebrea, la ĉina, la japana, la nederlanda, la pola, al kiuj aldoniĝas, en la liceo, la dana kaj la moderna greka. Kun tia elektebleco, la franca eduksistemo estas unu el tiuj, kiuj, en Eŭropo kaj en la cetera mondo, prezentas al la familioj la plej vastan elekteblecon.

Pro tiu ĉi motivo, aspektas ne tre pravigeble kreskigi la diversecon.

Mi aldonas ke, pro manko de literatura, historia kaj geografia bazo komparebla al tiu de klasika kaj indiĝena lingvo, Esperanto ne povis esti prikonsiderata inter la lingvoj prezenteblaj por la ekzamenoj.

Pro tio, ĝi ne estas instruebla sammotive kiel la lernobjektoj laŭregule enskribitaj en la programo de la kolegioj kaj liceoj.

Tamen, la inicado al Esperanto povas trovi lokon sine de la komplementaj aktivaĵoj organizataj fare de la establejoj.

EO+FR

Tiun senfundamentan argumentadon reprenis sinsekve, dum jardekoj kaj pli malpli samvorte, la sinsekvaj ministroj pri nacia edukado.

Pri tio vidu, franclingve, kion respondis Claude Piron en 1981 al Alain Savary, tiama socialista ministro de maldekstra registaro, kvankam la Socialista Partio prezentis sinsekve, en 1975 kaj 1979, du leĝproponojn por enkonduko de Esperanto en la instrusistemo mezgrada kaj supera. Vd ekzemple (franclingve) la leĝproponon n° 1550 de 1979.

En Hungario, la elektebleco de Esperanto inter aliaj lingvoj ne starigas problemojn. Ĝi estis elektita de multaj studentoj, precipe ekde la jaro 2000 (25068 ekde 1995 ĝis 2004).

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Les ministres successifs de l'Éducation nationale ont repris cette argumentation sans fondement durant des décennies et plus ou moins par les mêmes mots.

À ce sujet, voir, en français, ce qu'avait répondu Claude Piron en 1981 à Alain Savary, alors ministre socialiste d'un gouvernement de gauche, bien que le Parti Socialiste avait présenté successivement, en 1975 et 1979, deŭ propositions de loi pour l'introduction de l'espéranto dans l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur. Voir par exemple la proposition de loi n° 1550 de 1979.

En Hongrie, la possibilité de choisir l'espéranto parmi d'autres langues ne pose pas de problèmes. Voir : Quand la Hongrie donne l’exemple. Alors que l'enseignement de l'espéranto est bénéfique partout où il est possible, le ministère français de l'Éducation nationale reste sur ses préjugés et ne prête pas la moindre attention à la valeur pédagogique et propédeutique de l'espéranto, à son intérêt comme langue d'orientation. Voir aussi : "Bonnes questions - Mauvaises réponses".