Musicienne des mirages et de l'infini.
La caresse du souffle de mes soupirs
Sur mes lèvres au velours brodé d'envies
Se perd comme un air s'éteint au désir.

Ma complainte a fui dans la nuit, chavirée.
Sont restées quelques notes, dans l'air, accrochées.
Il pleut des ténèbres jusque dans mes rimes
Que mon pinceau colore aussitôt et grime.

Dans mes tiroirs où se cache mon enfance
Les fantômes s'en échappent livrés à la providence.
Baumes sur des blessures, couverts de haillons
Que les larmes ont adoucies, noyées de pure émotion.

Furent écartelées les heures tantôt si bleues
De ma poèsie, traversée d'un ciel un peu plus nébuleux.
A présent, le sourire des étoiles comble mes silences.
Le visage de Dame Lune se penche sur mes absences...

©Valériane