Un songe nu sur des feuilles ruisselantes
Me réveille pendant ces heures désolantes
Qui m’appellent toujours sur d’étranges chemins
Que j’aimerais perdre à l’aube de mes matins.
Dans le sommeil des anges tout tremblants.
Le regard des étoiles veillent leurs rêves innocents
En douceur charmante et sourires émouvants.
Ce soir, je serais amazone aux doigts de musicienne,
A l’impatience fébrile et aux couleurs de Sienne.
Je vous emmènerais sur mon fier destrier
Retrouver des ailleurs inconnus et épistoliers.
En dansant sur vos cœurs une gigue effrénée.
Je cueillerais pour vous les fleurs de la mélancolie
Pour en tisser des colliers aux pétales satinés.
Ne fera frissonner le souffle de Morphée
Lorsque le grand sommeil, à ses yeux fermés,
Aura couvert de son manteau ses soupirs embaumés.
Se cachent des visages sous la lumière qu’attirent
Des regrets, des sanglots qui fuient en subtiles coulées
Sur la blancheur exquise d’une chair veloutée.
Qui s’embrume aux chagrins d’autrefois, égarés.
Rien ni personne ne touchera plus à l’âme cicatrisée,
Du poète à la voix noyée d’embruns et aux rimes naufragées…
©Valériane
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