J’ai voulu cueillir une rose
Dans sa robe à peine éclose
Mais la mignonne avait pris la pose,
Mon cœur en devint tout morose.
Sa beauté éphémère me souriait.
Comme elle, je m’épanouissais.
Ses pétales corsetés de fragrance
Resplendirent et ce fut Byzance.
Dans le doux jardin de mes rimes,
Elle était la plus sublime.
L’été de ses rayons de miel la berçait.
Elle était le millésime
A l’émotion qui me transperçait.
Ses teintes multipliaient un festival
D’accords en son parfum estival.
J’ai voulu cueillir cette rose
Pour en égayer ma prose
Mais ses larmes de rosée
En mon cœur se sont posées.
De quel droit faucher sa vie déjà brève
Alors qu’un sursis pour elle s’achève ?
J’ai laissé la rose au rosier…
J’ai vu alors sa robe pourprée se gonfler
Sous la brise qui lentement la fit danser…
Je lui ai donné un petit baiser…
(c)Valéri@ne
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