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GUADELOUPE

GUADELOUPE
La banane est produite dans les cinq départements d'outre-mer. Elle constitue l'une des principales ressources économiques de la Guadeloupe et de la Martinique. La filière banane contribue à une part importante des flux commerciaux vers la partie continentale de l'Union européenne en permettant notamment de générer un flux de marchandises retour.

La structuration
La production commercialisée
Le nombre d'exploitations
La S.A.U. dédiée à la banane
Les rendements continuent d'augmenter
La situation de la cercosporiose noire
Une banane durable
Une commercialisation tournée vers la métropole et les autres marchés de l'U.E.

La structuration

La filière banane a achevé sa structuration en 2012 en fédérant les planteurs au sein d’une organisation de producteurs (OP) par DOM :

en Guadeloupe : la SICA LPG « Les producteurs de Guadeloupe », créée en 2006 ;
en Martinique : la SICA Banamart, créée en 2004, qui a intégré en son sein, à compter du 1er janvier 2012, la SICA Banalliance, créée en 1997.

La commercialisation de la production est assurée par l’Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBAN), qui fédère depuis 2003 l’ensemble des organisations de producteurs de bananes des Antilles françaises.
La production commercialisée

Le tonnage historique de référence (319 084 t pour les Antilles) n’a jamais pu être retrouvé. La production a peu augmenté en 2012 du fait des attaques de la cercosporiose qui ont touché principalement la Martinique, et dans une moindre mesure, des effets de la tempête tropicale Rafael en Guadeloupe (13 et 14 octobre 2012).

En 2013, la production affiche de bons résultats en Guadeloupe (+6,9%) mais elle a fortement baissé en Martinique (-14%), du fait de la cercosporiose mais surtout de la tempête tropicale Chantal de mi-juillet 2013. La production antillaise commercialisée en 2013, fait générateur de l’aide payée en 2014, chute donc à un niveau le plus bas observé depuis 2008-2009.

En 2014, les effets de la tempête tropicale Chantal sont estompés et la production commercialisée atteint par contre un record avec 266 792 tonnes (+15,7% par rapport à 2013) ; elle est en augmentation en Guadeloupe (+2,9% par rapport à 2013) et en très forte augmentation en Martinique (+21,5%).

L’évolution tendancielle 2007-2014 de la production commercialisée fortement à la hausse (+6,4% par an), en dépit des aléas de ces dernières années, est imputable à l’augmentation des surfaces plantées (+1,4% par an) mais surtout à celle du rendement (+5,0% par an). A noter, le projet « Cap 100 000 tonnes » de la Guadeloupe, en cours de discussion, qui vise à atteindre cet objectif à l’horizon 2020.
Le nombre d'exploitations

Le nombre de planteurs bénéficiaires de l’aide en 2014 (ayant donc commercialisé en 2013) poursuit sa baisse tendancielle depuis 2007 en Martinique. En Guadeloupe, le nombre de planteurs baisse également sensiblement en 2013, après avoir connu une période de maintien entre 2009 et 2012. Sur les deux départements, l’évolution tendancielle de diminution du nombre de planteurs bénéficiaires est de -3,0% par an.

Toutefois, la réduction du nombre des exploitations est à mettre en lien avec l’augmentation de la taille moyenne des exploitations qui se poursuit pour atteindre 17,5 ha en 2013 (surface totale de la bananeraie en production et en jachère / nb de bénéficiaires), avec une évolution tendancielle de +3,0% par an depuis 2007.
La S.A.U. dédiée à la banane

Globalement, la SAU des Antilles consacrée à culture de la banane est revenue dès 2011 au niveau de 2007, puis a poursuivi sa progression en 2012 mais a légèrement diminué en 2013, puis plus fortement encore en 2014, avec 9 446 ha dont 8 081 ha plantés et 1 365 ha en jachère. L’évolution tendancielle 2007-2014, de la surface dédiée à la banane (la surface plantée + la surface en jachère) apparait désormais en légère baisse (-0,7% par an), la surface en jachère diminuant fortement (-9,7% par an) et la surface plantée en banane augmentant assez sensiblement (+1,4% par an).

En Guadeloupe, après deux années de hausse, la superficie plantée en banane a un peu régressé en 2014 (-1,3% par rapport à 2013), l’évolution tendancielle depuis 2007 étant positive (+3,2% par an). La surface en jachère a diminué de -3,0% par rapport à l’année précédente. Néanmoins l’évolution tendancielle de la surface en jachère est à la hausse (+0,4% par an). Aussi, la surface dédiée à la banane montre une évolution tendancielle de +2,5% par an depuis 2007.

En Martinique, après une relative stabilité entre 2012 et 2013 (+0,4%), la sole plantée en banane diminue très sensiblement en 2014 (-5,1% par rapport à 2013), s’éloignant un peu plus du maximum atteint en 2011. Les difficultés rencontrées par les planteurs avec la propagation de la cercosporiose noire et les contraintes réglementaires dans la lutte phytosanitaire, auxquelles se sont ajoutés les dégâts occasionnés par la tempête tropicale Chantal sont sans doute à l’oeuvre. L’évolution tendancielle des surfaces plantées en banane depuis 2007 est néanmoins encore orientée à la hausse (+0,8% par an). Néanmoins en prenant en compte la diminution de la surface en jachère qui est très forte -13,9% par an) ; l’évolution tendancielle des surfaces dédiées à la banane est alors en diminution de -1,8% par an.
Les rendements continuent d'augmenter

Les efforts réalisés par la profession en matière de recherche et de développement ont permis une augmentation sensible des rendements moyens entre 2007 et 2014. L’évolution tendancielle annuelle sur la période atteint 5% ; elle est équivalente en Guadeloupe et en Martinique, malgré un décrochage de la Martinique de 2011 à 2013 du au développement de la cercosporiose puis aux effets de la tempête tropicale Chantal en 2013.

Globalement sur les Antilles, le rendement moyen de 26 t/ha retenu dans le programme est ainsi dépassé depuis 2009, et atteint 33 t/ha planté (hors jachère) en 2014.Le rendement moyen de 35,1 t/ha en Guadeloupe constitue un record historique pour les Antilles.

En Martinique, du fait de la tempête tropicale Chantal, le rendement de la production a chuté à un niveau très bas de 25,2 t/ha en 2013 pour remonter à 32,3 t/ha en 2014.
La situation de la cercosporiose noire

La cercosporiose noire (ou Maladie des Raies Noires, MRN) a été détectée en septembre 2010 en Martinique puis en janvier 2012 en Guadeloupe.

En Martinique, la maladie s’est très rapidement installée. Les visites de terrain effectuées dans le cadre de l’enquête menée par le CIRAD en mai 2013 sur les circonstances exceptionnelles ont permis de cartographier l’avancée de la maladie chez 172 planteurs (soit 43% des planteurs).

En Guadeloupe, le dispositif de surveillance mis en place a permis une détection très précoce de la maladie. Des mesures de contrôle ont rapidement été mises en œuvre et ont permis d’en ralentir la progression. Même si la maladie a maintenant été détectée sur une grande partie du territoire, les densités de symptômes sont faibles du fait de l’absence de foyers très contaminants.

La lutte contre la MRN est contrainte par le faible nombre de matières actives homologuées au niveau européen (en comparaison avec les autres zones de production de bananes) et par l’interdiction du traitement aérien.

L’arrêté ministériel du 15 septembre 2014 marque l’interdiction des épandages aériens sur la banane. Les producteurs ont depuis généralisé la pratique de l’effeuillage et développé différents dispositifs de traitement par voie terrestre.

Plusieurs travaux de recherche sont actuellement menés, notamment en partenariat avec les organisations de producteurs, pour trouver des alternatives au traitement aérien ainsi qu’à la lutte chimique : traitements à l’aisselle des feuilles, traitement mécanisé par voie terrestre Optiban, évaluation en Martinique d’un prototype de lutte non chimique étudié en République dominicaine dans le cadre du projet Interreg BDC, d’un système de plantation mixte papayer-bananier et des effets d’éliciteurs (activateurs) de défense naturelle.
Une banane durable

Le Plan « Banane durable 1 » a été mis en oeuvre sur la période 2008-2013 sur les deux territoires des Antilles. Il s’inscrivait dans la poursuite d’actions menées sur la période 2000-2006 de façon dispersée en Guadeloupe et Martinique.

Le Plan « Banane durable 1 » était décliné en cinq axes opérationnels : mobilisation de la recherche, validation des résultats de la recherche et mise à disposition des producteurs, transfert des compétences à tous les planteurs, mesures d’accompagnement des planteurs, amélioration de l’image et de la mise en marché. Un sixième axe s’est ajouté en 2011 : la diversification et la valorisation de la filière banane.

Ce plan a permis d’aboutir aux principaux résultats suivants :

création de l’ITBAN en 2008, devenu l’institut technique tropical (IT2) en 2010, pour les activités de recherche & développement ;
sélection d’une variété de bananier résistante à la cercosporiose noire (CIRAD 925) ;
mise en place et déploiement de plateformes de diffusion d’innovations techniques ;
mise au point et diffusion de nouvelles pratiques culturales utilisant peu d’intrants et incluant des plantes de services ;
homologation de nouveaux produits dont 3 bio-pesticides, prototype de traitements terrestres ;
amélioration de la qualité en exploitation (formation avec 480 000 heures stagiaires réalisées, certification BANAGAP couvrant 80% de la production martiniquaise et 65-70% de la production guadeloupéenne en 2012, contrôles qualité, organisation de la collecte des déchets,…) ;
accompagnement de la modernisation des exploitations (développement de la plantation en vitroplants, rénovation des stations d’emballages et amélioration des conditions de travail, travaux d’irrigation et de voirie) ;
développement d’outils de communication et d’animations, notamment à destination des consommateurs métropolitains (utilisation du logo RUP) ;
initialisation des démarches de diversification : produits de beauté et moelleux de banane.

Dans la continuité du plan « Banane durable 1 », déployé pour la période 2008-2014 par le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la pêche, les producteurs s’apprêtent à lancer, avec le soutien des autorités régionales et nationales, le plan « Banane durable 2 ». Son objectif global est de renforcer la compétitivité et la durabilité de la filière, tout en inscrivant son évolution dans les perspectives de l’agroécologie déclinée dans sa triple dimension, économique, environnementale et sociale.
Une commercialisation tournée vers la métropole et les autres marchés de l'U.E.

Selon les années, 98 ou 99% de la production de banane de Guadeloupe et de Martinique commercialisée est destinée à l’export. Les principaux marchés de la banane des Antilles demeurent la métropole (75,0% des volumes) et les autres pays européens, en particulier l’Allemagne, gros consommateur dont le marché est très concurrencé.

Le marché français (approvisionnement net) était de 561 000 t en 2014, en très légère baisse (-0,2%) par rapport à 2013, après une forte progression en 2013. Le marché européen (approvisionnement net) était de 5,64 millions de tonnes (+6% par rapport à 2013 et +10,5% par rapport à 2012) est en forte progression. La remise à niveau de la production européenne (des RUP), en en particulier le retour de la production de Martinique, accompagne la montée de la consommation européenne, mais pas en proportion.

Ainsi en 2014, la production communautaire a représenté 10,8% du marché européen, et la production française 4,6%, contre respectivement 12,6% et 4,8% en 2012.

Ce sont encore les importations en provenance de la zone dollar, comme en 2013, qui ont bénéficié de l’augmentation de la consommation, en passant à 3,95 millions de tonnes en 2014 (+6% par rapport à 2013), soit 70% du marché. Les importations en provenance des pays ACP ne progressent que de +2%.
www.odeadom.fr/?page_id=22
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Comments
 Dimas Sequeira
Dimas Sequeira club
Bien enveloppés, les bouquets de bananes! J'ai déjà vu des bananes de la Martinique au Portugal - chez E. Leclerc.
2 years ago.

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