Jean Louis Mazieres' photos

IMG 7094 Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Le canal…

25 Jan 2017 2 2 219
Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Le canal Saint Martin. The Canal Saint Martin. 1872. Paris Orsay. LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

IMG 7091 Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Le rep…

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Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Le repos au bord du ruisseau, lisière de bois. Rest by the stream, on the edge of the wood 1878. Paris Orsay. LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

IMG 7087 Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Bateau…

25 Jan 2017 203
Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. Bateaux à l'écluse de Bougival. Boats at Bougival lock 1873. Paris Orsay. LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

IMG 7086 Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. La nei…

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Alfred Sisley. 1839-1899. Paris. La neige à Marly le Roi. Snow at Marly le Roi 1875. Paris Orsay. LA RUPTURE IMPRESSIONNISTE On pourrait être tenté de considérer les Impressionnistes comme les premiers « modernes » parce qu’ils ont défié certains principes essentiels enseignés dans les Académies. Mais les impressionnistes continuaient à admettre les idées traditionnelles sur le véritable but de l’art depuis la Renaissance : représenter la nature telle qu’elle nous apparaît. Ils ne mettaient pas en cause l’objectif de fond. On peu même constater que c’est seulement avec l’impressionnisme que la conquête de la représentation de la nature est enfin complète et que le monde réel est saisi sous tous ses aspects. Ernst GOMBRICH Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'a pas été facilement accepté en France. Les techniques impressionnistes, l'esquisse et le tachisme, heurtaient les habitudes antérieures. L'esquisse a toujours existée. Elle permettait de conclure un contrat avec les commanditaires en leur donnant une idée du tableau, et de la manière dont le peintre envisageait de traiter le sujet. L'esquisse était nécessaire pour avoir le droit de se présenter à l'Académie. Mais les commanditaires exigeaient, au final, une oeuvre achevée, au dessin rigoureux, fini, précis. Un peintre n'était pas reçu à l'Académie sur une esquisse. Il pouvait seulement justifier sa candidature. L'impressionnisme prenait le contre-pied de cette esthétique classique en faisant de l'esquisse et du tachisme un système. D'un point de vue classique un tableau impressionniste n'est pas achevé. Les impressionnistes, systématisaient l'Art du Flou. Parmi les techniques développées au cours du 19è siècle l'Esquisse a été une des meilleures expressions de l'Art du Flou. L'Art du Flou a été pratiqué de manière géniale par Léonard de Vinci. Le "Sfumato" est, dans le cadre d'une peinture très figurative et parfaitement finie, comme la Joconde, les Vierges au rocher, ou Saint Jean Baptiste, une ébauche d'art du flou. L'Esquisse a été dans l'histoire de la peinture un projet, une étude préparatoire, qui permettait à l'artiste de s'assurer de la cohérence et de l'équilibre de son tableau fini. Dans ce cas, le plus souvent, le flou n'est qu'une approximation, un brouillon, le témoin d'un art incomplet qui demande à être achevé. Mais de nombreux artistes, au cours des siècles passés, ont parfaitement compris que l'esquisse pouvait, parfois, exceptionnellement, être une oeuvre achevée. C'est à dire une oeuvre dont une grande majorité de spectateurs, experts ou non, ressentaient impérieusement que RIEN ne devait lui être ajoutée. Ce n'est pas une définition mathématique, mais c'est la meilleure. L'esquisse n'est une oeuvre achevée que lorsqu'elle est créatrice d'une atmosphère singulière, particulièrement suggestive, porteuse d'une poésie qui lui est propre, unique. Quand il apparaît de manière évidente que plus de précision dans le dessin fermerait les portes à l'imaginaire, au mystère, et détruirait un équilibre subtile entre le rêve et la réalité. Le dessin trop précis peut en effet fermer les portes à l'imaginaire, alors que le flou qui caractérise l'esquisse peut les ouvrir. Les photographes le savent bien aussi : Le flou peut être simplement flou, mais il peut aussi être une invitation à ressentir un mystère et à participer à une énigme. Le spectateur est invité à meubler par son imagination le flou qui lui est proposé. Mais c'est une alchimie dont seuls les grands artistes, peuvent, exceptionnellement, pénétrer le secret. Le grand maître de cette technique, et celui qui, le plus précocement, l'a poussé le plus loin, a été William Turner (1775-1851). Delacroix a été aussi, un peu après Turner, un des grands précurseurs de l'art de l'esquisse, et comme lui de l'Art Moderne. Par exemple dans la "mort de Sadarnapale" mais aussi dans bien d'autres tableaux. Mais Delacroix est aussi un exemple des limites de cette technique. Toutes les techniques rencontrent, à un moment ou à un autre, leurs limites. L'Art de l'esquisse est redoutablement difficile, car il ne suffit pas de dessiner schématiquement un sujet pour faire une belle oeuvre. De même qu'en photographie de nos jours, il ne suffit pas de dessiner et de peindre flou pour créer une oeuvre d'art. Le flou peut n'être qu'une approximation, bâclée, dont finalement la valeur marchande ne tient qu'à la signature d'un grand nom, et surtout à un marché dont les buts ne sont aucunement artistiques. Le marché n'a qu'un but : vendre le plus cher possible, même ce qui ne vaut rien, surtout ce qui ne vaut rien. Car le profit est plus grand. La rupture impressionniste est importante, car elle met en évidence, après les prémices romantiques, la naissance d'une nouvelle esthétique, et d'une nouvelle liberté pour les artistes. Une esthétique et une liberté individualiste, inconnues jusqu'alors en Europe: celle de l'Art Moderne. C'est une double rupture: à la fois technique et idéologique. L'impressionnisme, techniquement, tourne le dos au bien dessiné. "Le dessin est la probité de l'art" disait Ingres. Il avait raison. Mais il y a toujours plusieurs raisons à la raison, et surtout à l'émotion artistique partagée. L'invention impressionniste du tachisme est scandaleuse, diabolique, pour l'Académie qui représente l'art classique: bien dessiné et bien peint. Bien peint c'est à dire bien fini : la touche du pinceau ne doit pas se voir. Idéologiquement l'Impressionnisme est un art anti-académique. L'Académie Française, parisienne, était la continuatrice de l'Art Monarchique d'Etat, celui de Louis XIII et de Louis XIV, mais pas seulement : La Première République, dite révolutionnaire, a été artistiquement le sommet du Néo-Classicisme avec Jean Louis David. La peinture française n'a jamais autant cultivé l'Antiquité Romaine et le classicisme que sous la Révolution, et sa suite directe le Premier Empire. Ce n'est qu'après 1815 et la défaite militaire de la France républicaine et impériale, que l'Europe commence à entrer dans des temps nouveaux. Des temps nouveaux qu'annoncent les Romantiques français, mais aussi européens, notamment Germaniques. Des temps de liberté pour les artistes. Pourquoi ? Parce qu'aucune idéologie, aucune religion, sacrée ou profane, aucune anti-religion, ne règne en maître sur l'Europe. L'Europe du 19è vit dans un siècle d'attente, de concurrence et de transition idéologique. Artistiquement ce siècle sera extraordinairement créateur de Beau et de Sens, dans un esprit le renouvellement, mais sans renier le passé. L'Académie Française, après 1815, voulait toujours perpétuer "la Grande Peinture", aux techniques du dessin irréprochables, et aux thèmes qui témoignaient de l'enracinement culturel de la France et de l'Europe dans l'Antiquité Chrétienne et Gréco-Romaine. Les Impressionnistes remettent en question cette vision classique de l'art : Plus de dessin précis, plus aucun autre thème que le paysage rural ou urbain. Quelques portraits et quelques nus avec Renoir. Une peinture sans aucune préoccupation historique, philosophique, morale, religieuse. Une peinture de l'instant qui passe. Les Impressionnistes ne cultivent pas les grands mythes des civilisations humaines. Les Impressionnistes ignorent les grandes interrogations de l'humanité depuis le paléolithique : D'où venons nous, et où allons nous ? Toute la modernité contemporaine, sa fascination pour le présent et l'avenir, son indifférence au passé, est déjà présente chez les Impressionnistes. C'est en ce sens qu'ils sont "Modernes" et même déjà "Contemporain". Sauf le Laid et l'Absurde, le Non-Art Contemporain c'est pour plus tard : la deuxième moitié du 20è siècle. La Modernité Impressionniste n'est pas une esthétique polémique de la Table Rase. Ce n'est pas une anti-esthétique. C'est pourquoi elle plait aux peuples depuis son origine, et toujours actuellement. La peinture impressionniste ne remet pas en cause les fondements principaux de l'esthétique européenne depuis des millénaires : le Beau et le Sens. L’impressionnisme est certes une idéologie toute nouvelle, celle du bonheur de l'instant présent, point. Mais sans prétention à gouverner le monde. Les Impressionnistes ne se prennent pas pour la Lumière (ou la Liberté) qui va éclairer la terre entière. Et faire plein de profits à cette occasion. Non, pas encore, ce sont des artistes issus du peuple qui peignent selon leurs sentiments et leur bon plaisir. Ils se situent en dehors de toutes les écoles, cénacles, loges, académies, et autres institutions étatiques ou privées. Et c'est la raison de leur rapide succès populaire que l'on peut comparer à l'échec évident de l'art contemporain officiel auprès du public. Il ne faut pas en effet exagérer les résistances à l'impressionnisme et surtout ne pas confondre, comme on le fait trop souvent, ces résistances avec la situation de l'art contemporain officiel qui s'est imposé dans les musées européens à partir des années 1950 et suivantes. A l'origine de l'impressionnisme sont des peintres populaires en rupture avec l'esthétique officielle prônée par l'Académie de peinture de Paris qui contrôlait notamment l'accès au Salon annuel. Cette résistance, et celle d'une certaine critique, a été tournée très vite avec les Salons des refusés, dès 1863, le dernier salon des refusés ayant eut lieu en 1886. En réalité la résistance des peintres de l'Académie a été brisée dès 1881. Les artistes impressionnistes français ont connu la célébrité de leur vivant et ont fait immédiatement école dans toute l'Europe. Aussi bien auprès des élites que des populations. Absolument à l'opposé de l'impressionnisme à ses débuts, l'art contemporain est un art tout à fait officiel, faussement révolutionnaire, mais totalement académique, imposé par les élites idéologiques et politiques occidentales qui ont construit pour lui des musées particuliers conçus par les plus grands architectes du temps. La peinture contemporaine constitue effectivement un art en rupture totale avec l'art antérieur par sa consécration du laid et de l'absurde. Mais cette rupture n'a aucune origine populaire, c'est une "révolution" totalement organisée d'en haut par une poignée "d'éclairés" disposant du pouvoir, et de beaucoup d'argent. L'art contemporain a été dès son origine, aux Etats Unis entre les deux guerres, puis en Europe à partir de la seconde guerre mondiale un art au service des pouvoirs, et en rien un art populaire et résistant. Par contre ce sont les peuples qui ont déserté et continuent de déserter les salles d'art contemporain. Ce qui n'a jamais été le cas pour les impressionnistes. Manet a été célèbre dès le salon des Refusés de 1863. Une comparaison entre la situation des impressionnistes avec celle des artistes de l'art des rues né dans le courant des années 1960, serait bien plus pertinente. Si on ne la fait pas, c'est une fois de plus la démonstration que l'art est un des hauts lieux de la manipulation idéologique et politique des peuples. Cela a été le cas en Europe de l'art catholique à l'époque médiévale, de l'art orthodoxe, des choix esthétiques des protestants, bien sûr de l'art baroque et classique, des arts communistes, nationaux-socialistes, et de l'art contemporain. La seule période où l'art européen a été multiforme et s'est inventé en dehors des idéologies et des cercles politiques au pouvoir c'est précisément la période de l'art moderne de 1850 à 1950. Parce qu'à cette époque il existait des idéologies concurrentes et qu'aucune ne disposait entièrement du pouvoir d'imposer l'art qui lui convenait. Et si notre époque connaît effectivement une peinture qui vit en dehors des cadres officiels, ou même en rupture avec eux, c'est dans l'art privé, l'art commercial et l'art des rues qu'il faut le chercher. Pas dans les collection permanentes des musées d'art contemporain. THE IMPRESSIONIST RUPTURE One might be tempted to consider the Impressionists as the first "modern" because they challenged some of the essential principles taught in the Academies. But Impressionists continued to accept traditional ideas about the true purpose of art since the Renaissance: to represent nature as it appears to us. They did not question the substantive objective. We can even see that it is only with Impressionism that the conquest of the representation of nature is finally complete and that the real world is grasped in all its aspects. Ernst GOMBRICH History of Art. The Impressionism was not easily accepted in France. The Impressionist techniques, the sketch and the tachism were contrary to previous habits. The sketch has always existed. He allowed to conclude a contract with sponsors. The sketch gave them an overview of the table, and how the painter was planning to address the issue. The sketch was necessary to have the right to appear at the Academy. But the sponsors demanded a finished work, a rigorous drawing, finished, accurate. A painter could not be admitted to the Academy of Painting on a simple sketch . The sketch could only justify his candidacy The Impressionism was taking against the foot of this classic aesthetics by making the sketch and tachisme a system. From a classical point of view an impressionist painting is not completed. The Impressionists, systematized the Art of Blur. Among the techniques developed during the 19th century, the sketch was one of the best expressions of the Art of Blur. The Art of Blur has been practiced ingeniously by Leonardo da Vinci. The "Sfumato" is in the context of a very figurative and perfectly finished painting, like the Mona Lisa, the Virgin on the rock, or John the Baptist, a draft of art of blur.. The sketch was in the history of painting, a project, a preparatory study, which allowed the artist to ensure the coherence and balance of the finished table. In this case, usually, the blur is only an approximation, a preform, a draft, witnessed an incomplete art which needs to be completed. But many artists, over the centuries, have understood perfectly that the sketch was sometimes, exceptionally, be a finished work. That is to say a work, of which a large majority of spectators, experts or not, imperiously felt that NOTHING was to be added to it. This is not a mathematical definition, but this is the best. The sketch is a finished work, only when it is creative, from a singular atmosphere, particularly suggestive, carrying a single poetry. When he appears, with evidence, that more precision in drawing, closes the doors to the imagination, to the mystery, and destroy a subtle balance between dream and reality. The tto precise drawing can, in fact, close the doors to the imagination. While the blur, characteristic of the sketch, can open these doors. The photographers also know well: The blur can be simply fuzzy, but it can also be an invitation to feel a mystery and to participate in an enigma. The viewer is invited to furnish the blur proposed to him, through his imagination. But it is an alchemy that only great artists have exceptionally found the secret. The great master of this technique who the earliest, pushed him, foremost, was William Turner (1775-1851). Delacroix was also a little after Turner, one of the major precursors of the art of the sketch and like him of Modern Art. For example in the "death of Sadarnapale" but also in many other paintings. But Delacroix is also an example of the limitations of this technique. All techniques meet, at one time or another, their limits. The Art of the sketch is terribly difficult, because it is not enough to draw schematically a subject to make a beautiful work. It is not enough to draw and paint blur, or photographing blur, to create a work of art. The Blur can only be an approximation, botched, whose market value stands only in the signature of a great name, and especially to a market, whose goals are in no way artistic. The market has only one goal: to sell the most expensive possible, even what is worthless, especially what is worthless. Because the profit is bigger. The impressionistic rupture is important because it highlights, after the romantic beginnings, the birth of a new aesthetic, and a new freedom for the artists. An aesthetic and an freedom, individualistic, unknown until then in Europe: that of Modern Art. This is a double break: both technical and ideological. Impressionism, technically, turns its back on the well drawn. "Drawing is the probity of art," said Ingres. He was right. But there are always many reasons for the reason, and especially for shared artistic emotion. The impressionist invention of Tachism is scandalous, diabolical, for the Academy of Paris, which represents classical art: well drawn and well painted. Well painted and well finished: the touch of the brush should not be seen. Ideologically Impressionism is an anti-academic art. The French Academy of Paris, was the continuation of the State Monarchical Art, that of Louis XIII and Louis XIV, but not only: The First Republic, called Revolutionary, was artistically the summit of Neo-Classicism with John Louis David. French painting has never cultivated Roman antiquity and classicism as much as under the Revolution, and its direct continuation, the First Empire. Only after 1815 and the military defeat of republican and imperial France, did Europe begin to enter new times. New times announced by the French Romantics, but also European, especially Germanic. Time of freedom for artists. Why ? Because no ideology, no religion, sacred or profane, no anti-religion, reigns supreme over Europe. Europe of the 19th lives in a century of waiting, competition and ideological transition. Artistically this century will be extraordinarily creator of Beau and Sens, in a renewal spirit, but without denying the past. The French Academy, after 1815, still wanted to perpetuate "the Great Painting", to the irreproachable drawing techniques, and to the themes that testified to the cultural rooting of France and Europe in the Christian and Greco-Roman Antiquity . The Impressionists question this classic vision of art: This is the end of the precise drawing, no other themes than the rural or urban landscape. Some portraits and some nudes with Renoir. A painting without any historical, philosophical, moral, religious concern. A painting of the moment that passes. The Impressionists do not cultivate the great myths of human civilizations. The Impressionists ignore the great questions of the humanity since the Paleolithic: Where do we come from, and where are we going? All contemporary modernity, its fascination for the present and the future, its indifference to the past, is already present among the Impressionists. It is in this sense that they are "Modern" and even already "Contemporary". Except the Laid and the Absurd, the contemporary non-art, is for later: the second half of the 20th century. The impressionist Modernity is not a polemical aesthetic of the "Rase Table" (clean slate) . This is not an anti-aesthetic. That is why Impressionnisme pleases peoples since its origin, and still today. Impressionist painting does not question the main foundations of European aesthetics for millennia: the Beautiful and the Meaning. Impressionism is certainly an entirely new ideology, that of the happiness of the present moment, point. But without pretension to rule the world. The Impressionists do not think of the Lights (or Liberty) that will illuminate the whole earth according to Masonic and globalist doctrines.. And make a lot of profits on this occasion. No, not yet, they are artists from the people, who paint according to their feelings and their good pleasure. They are located outside all schools, cenacles, lodges, academies, and other state or private institutions. And this is the reason for their rapid popular success that we can compared to the obvious failure of official contemporary art with the public. Indeed, the resistance to Impressionism should not be exaggerated and, above all, it should not be confused, as is too often the case, with the situation of official contemporary art which has been imposed in European museums from the years 1950 and onwards. At the origin of Impressionism are popular painters who broke with the official aesthetics of the Paris Academy of Painting, which controlled access to the annual Salon. This resistance, and that of a certain criticism, was bypassed very quickly with the salons of the refused, since 1863, the last salon of the refused having taken place in 1886. In reality the resistance of the painters of the Academy was broken as soon as 1881. French impressionist artists were famous during their lifetime and immediately influenced all European painting. Among both elites and populations. Absolutely the opposite of early Impressionism, contemporary art is an entirely official, falsely revolutionary, but totally academic art imposed by Western ideological and political elites who have built for them special museums designed by the greatest architects of the time. Contemporary painting is indeed an art in complete rupture with the prior art by its consecration of milk and absurd. But this break has no popular origin, it is a "revolution" totally organized from above by a handful of "enlightened" people with power and a lot of money. Contemporary art has been afterwards the beginning, in the United States between the two wars, then in Europe after the second world war an art in the service of the powers, and in no way a popular and resistant art. On the other hand, it is the peoples who have deserted and continue to desert the rooms of contemporary art. Which has never been the case for the Impressionists. Manet was famous at the Salon des Refusés of 1863. A comparison between the situation of the impressionists and that of the artists of the street art, born in the course of the 1960s, would be much more relevant. If we do not do it, it is once again the demonstration that art is one of the high places of the ideological and political manipulation of peoples. This was the case in Europe of medievalCatholic art, Orthodox art, aesthetic choices of Protestants, of course Baroque and Classical art, Communist arts, National Socialist arts and of the contemporary art. The only period when European art has been multiform and invented outside the ideologies and political circles in power is precisely the period of modern art from 1850 to 1950. Because at that time there existed competing ideologies and none of them had the power to impose the art that she wanted. And if our time actually knows a painting that lives outside official frameworks, or even breaks with them, it is rather in private art, commercial art and street art that we must look for it. Not in the permanent collections of Contemporary Art museums.

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Claude Monet. 1840-1926. Paris. Chasse marée à l'ancre. Tide hunting at anchor. 1872. Paris Orsay. ART MODERNE : LE RENOUVELLEMENT DES FORMES L'œuvre d'art ne survit qu'au travers du regard de l'homme. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La Tradition contient toutes les modernités. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » « Shitao, la saveur du monde » "L'art du trait") La conception moderne qui exige avant tout chez un artiste « l’originalité » n’était pas du tout partagée par la plupart des peuples dans le passé. Un maître de l’Egypte, de la Chine ou de Byzance aurait été bien surpris d’une telle exigence. Un artiste de l’Occident médiéval n’aurait pas compris pourquoi il aurait dû inventer alors que les modèles anciens et mémorables convenaient si parfaitement. Les limites de sa commande laissaient à l’artiste un champ suffisant pour faire valoir ses capacités. ERSNT GOMBRICH Histoire de l'Art. Au XIXè siècle et contrairement à ce qui était le cas pour les époques précédentes l’histoire de l’art en peinture et sculpture n’est plus celle des artistes les plus célèbres, les mieux achalandés et les mieux payés de l’époque mais d’une poignée de solitaires ouvrant des voies nouvelles à l’art. Le principal théâtre de cette histoire mouvementée fut PARIS devenu au XIXè un centre artistique comparable à ce qu’avaient été Florence au XVè siècle et Rome au XVIIè. Les artistes du monde entier venaient étudier et discuter, échanger, à Paris. ERNST GOMBRICH (Histoire de l’Art) L'Art Moderne, annoncé dès le début du 20è siècle par les peintres romantiques (Delacroix) et les pré-impressionnistes a été un facteur tout à fait remarquable de renouvellement des formes esthétiques dans la peinture européenne. Sa caractéristique essentielle est certainement sa volonté d'invention, de changement qui s'exprime en peinture, dans l'emploi des couleurs, dans la recherche d'un nouveau dessin, dans la diversité des thèmes abordés. On peut dire que la civilisation européenne se distingue d'autres grandes civilisations par cette recherche constante, à l'échelle des siècles, de l'innovation. Cela n'a pas été le cas par exemple des civilisations islamiques ou chinoises dont les valeurs ont infiniment plus accordé la priorité à la pérennité et au maintien des traditions. Une fois encore on constate que l'art est un révélateur des valeurs qui animent les sociétés. Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique. Les techniques utilisées par les peintres européens, au cours du 19è siècle, pour créer un art nouveau sont multiples, sauf omission, on peut les recenser ainsi : 1°"La Peinture Plate": par exemple avec Manet, plus tard Gauguin, Maurice Denis, Raoul Dufy, les Nabis... Cette technique réduit ou supprime les volumes et la perspective et privilégie les lignes. Le peintre ne s'efforce plus de rendre le monde en trois dimensions, comme il l'a fait pendant des siècles. Le peintre propose une vision du monde qui accepte la planéité du tableau. L'artiste peint en deux dimensions. C'est un retour à une esthétique qui était celle de la peinture Byzantine, Romane et Gothique. Avec d'autres thèmes évidemment, puisque une des caractéristiques de l'art moderne est la raréfaction des motifs religieux, ou inspirés par l'antiquité grecque et romaine. 2° La décomposition de la lumière et des couleurs, en taches et en points."Le Tachisme". Les Préimpressionnistes (Ecole de Barbizon, Corot) Les Impressionnistes. Les Pointillistes (Seurat, Signac) 3° Les couleurs arbitraires ou symboliques. L'artiste s'écarte des couleurs "réelles", celles perçues par l'oeil et le cerveau humain, et invente des couleurs apparemment arbitraires: Gauguin, les Fauves, le symbolisme, le surréalisme ... C'est une technique que la peinture romane et gothique avaient mis en pratique très régulièrement. 4° La valorisation de l'Esquisse. L'esquisse a été pendant des siècles, seulement, ce que son nom indique : une Etude préparatoire à un tableau définitif. Elle est une approximation, une évocation du thème choisi par le peintre tant par le dessin que par la couleur. Le dessin n'est pas achevé, les contours des figures demeurent imprécis. La touche du pinceau n'est pas fine, elle reste très apparente. Au 19è l'esquisse devient un procédé définitif, terminal, d'expression artistique. 5° La décomposition de l'espace et des volumes du monde réel, en lignes et surfaces, plus ou moins synthétiques et significatives. (Cézanne, Braque). 6° La "multiplicité des points de vue" sur un objet ou un sujet. Technique qui cherche à rendre le réel comme si on le regardait, en même temps, depuis plusieurs points de l'espace. (Les Cubistes) L'Art a toujours été, une manière de rêver le monde réel. Mais les nouvelles techniques de l'Art Moderne, s'éloignent toutes, de manière très intentionnelle, volontariste, de la représentation exacte du réel. Les peintres tendent à créer un art dans lequel l'interprétation du réel l'emporte sur sa reproduction. L'artiste "moderne" reproduit le réel, mais aussi le rêve et l'invente. Ces tendances ont abouti à l'art non figuratif, autrement appelé l'art abstrait. Ce renouvellement des formes en peinture est total. Il a apporté de nouvelles possibilités, très intéressantes, et très belles, d'expression artistique. Il ne faut pas confondre Art Moderne et Art Contemporain. Ils ne recouvrent pas la même période. Ils n'ont pas les mêmes caractéristiques esthétiques ni les mêmes fondements idéologiques. L'Art Moderne recouvre une période qui va depuis les pré-impressionnistes, vers 1850-60, jusqu'à la seconde guerre mondiale. C'est du moins la périodisation la plus couramment acceptée par les historiens de l'art. D'autres historiens le font débuter un peu plus tardivement avec les post-impressionnistes et l'art abstrait, vers 1900. La définition la plus large est certainement la meilleure car les impressionnistes sont des artistes pleinement "modernes". On peut même penser que l'Art Moderne débute dès 1815, avec certains peintres romantiques comme le français Eugène Delacroix, ou avec William Turner, fantastique novateur, annonciateur de l'impressionnisme et de l'art non figuratif, qui meurt en 1853. Ces deux artistes ont fait de l'esquisse un moyen d'expression artistique privilégié. Les peintres de cette époque sont déjà profondément inspirés par la volonté d'innovation qui caractérise l'Art Moderne. La période de l'Art Moderne, extrêmement dynamique, est d'autre part, autre caractéristique majeure, riche de diversité. Elle s'inscrit tout à fait dans l'histoire de l'art européen. Elle ne renie pas le passé, l'art académique est tout à fait pratiqué, mais elle est aussi remarquablement créatrice d'oeuvres multiples, inventive de formes tout à fait nouvelles d'expression esthétique. L'Art Contemporain est postérieur à 1945. Certains fixent sa naissance dans les années 1950. On peut aussi prétendre, avec quelques raisons, que sa date de naissance, en tout cas idéologique et politique, est la création à New York du Moma par les Rockefeller (1929). Les dates sont bien sûr approximatives et certains peintres comme Picasso ou Miro appartiennent à l'esprit de l'Art Moderne, alors qu'ils restent très créatifs après 1945. En peinture et en sculpture, la diversité fait alors place à une profonde uniformité dissimulée derrière les apparences de l'innovation et même de la provocation. L'explosion d'originalité et de non conformisme qui caractérise l'Art Moderne devient un Système qui se fige dans l'idéologiquement et l'esthétiquement correct. Contrairement à ce qu'il prétend être l'Art Contemporain, officiel, celui qui est installé dans les collections permanentes des musées, est un art figé, académique, épuisé par un système et une obsession : le Nouveau. C'est l'Art de la Table Rase du Passé : un art sans racines, réservé à une élite de prétendus "Comprenants". MODERN ART: THE RENEWAL OF FORMS The work of art survives only through the eyes of man. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "The art of the line") Tradition contains all the modernities. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" "Shitao, the flavor of the world" "The art of drawing") The modern conception that requires above all for an artist "originality" was not at all shared by most peoples in the past. A master from Egypt, China or Byzantium would have been very surprised by such a requirement. An artist from the medieval West would not have understood why he should have invented when the ancient and memorable models were so perfectly suited. The limits of his commission left the artist enough scope to assert his abilities. ERSNT GOMBRICH History of Art. In the 19th century and contrary to what was the case for previous periods, the history of art in painting and sculpture is no longer that of the most famous, best-traded and best-paid artists of the time, but of a handful of solitary people who opened new paths for art. The main theatre of this turbulent history was PARIS, which in the 19th century became an artistic centre comparable to Florence in the 15th century and Rome in the 17th century. Artists from all over the world came to study and discuss, exchange, in Paris. ERNST GOMBRICH (Art History) Modern Art, announced from the beginning of the 20th century by the romantic painters (Delacroix) and pre-impressionists has been a factor quite remarkable renewal of aesthetic forms in European painting. Its essential characteristic is certainly his invention will, his desire for change, expressed in painting, in the use of colors, in the search for a new design, in the diversity of topics. It can be said that European civilization differs from other great civilizations through the constant research, on the scale of centuries, of innovation. This was not the case for example of Islamic and Chinese civilizations whose values have infinitely more given priority to the sustainability and the maintenance of traditions. Once again we see that art is a developer of the values that drive the societies. It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic. The techniques used by European painters during the 19th century to create a new art, are many. Except omission, and we can enumerate: 1° "The Flat Painting", for example with Manet, Gauguin, Maurice Denis, the Nabis ... This technique reduces or removes volumes and perspective and focuses on lines. The painter no longer tries to represent the world in three dimensions, as he has done for centuries. The painter proposes a vision of the world that accepts the flatness of the table. The artist paints in two dimensions. She returned to an aesthetic that was practiced by the Byzantine painting, Roman and Gothic. With other themes obviously, since one of the features of modern art is the increasing scarcity of religious motives or inspired by Greek and Roman antiquity. 2° The decomposition of light and colors with spots and dots. "The Tachism". The Pre-Impressionists, the Barbizon School, Corot, The Impressionists. the Pointillist (Seurat, Signac) 3° The arbitrary and symbolic colors. The artist moves away of the colors "real", those perceived by the eye and the human brain, and invents arbitrary colors: Gauguin, the Fauves, symbolism, surrealism ... It is a technique that painting Romanesque and Gothic had practiced regularly. 4° The valorization of the Sketch. The sketch was, for centuries, only what its name indicates: a preparatory study for a final painting. It is an approximation, an evocation of the theme chosen by the painter both by the drawing and by the colour. The drawing is not finished, the outlines of the figures remain imprecise. The touch of the brush is not fine, it remains very apparent. In the 19th the sketch becomes a permanent process, terminal, completed, of artistic expression. 5° . The decomposition of space and volumes of the real world into lines and surfaces, more or less synthetic and significant. (Cézanne, Braque). 6° The "multiplicity of perspectives" on an object. Technique that seeks to make the real, as if you looked at him, at the same time, from several points of space. (The Cubist) Art has always been a way to dream the real world. But news techniques of Modern Art, are moving away from, a manner very intentional, voluntarist, of the exact representation of reality. The painters tend to create an art in which the interpretation of reality prevails over its reproduction. The "modern" artist reproduces reality, but also the dream and invents it. These tendencies have led to non-figurative art, otherwise known as abstract art. This renewal forms in painting is total. It has brought new opportunities, exciting, and beautiful, artistic expression. It must not confuse Modern and Contemporary Art. They do not cover the same period. They do not have the same aesthetic characteristics or the same ideological foundations. The Modern Art covers a period that goes from pre-Impressionists, to 1850 to 1860, until the Second World War. This is at least the periodization most commonly accepted by art historians. Other historians begin Modern Art a little later with the post-impressionist and abstract art, circa 1900. The broadest definition is certainly the best because Impressionist artists are fully "modern". One may even think that Modern Art begins in 1815, with some romantic painters such as Eugène Delacroix, or William Turner, innovative fantastic, annunciator of the impressionism and non-figurative art, who died in 1853. These two artists have made with the sketch a privileged means of artistic expression. The painters of this period are already deeply inspired by the desire for innovation that characterizes modern art. The period of Modern Art, extremely dynamic, is the other, another major feature rich diversity. It fits perfectly in the history of European art. She does not repudiate the past, academic art is quite practiced, but it is also remarkably creative multiple works, inventive forms entirely new of aesthetic expression. The Contemporary Art is subsequent to 1945. Some historians establish its birth in the 1950s. One can also argue, with some reason, that his date of birth in any ideological and political cases, is the creation of the Moma in New York, by the Rockefeller (1929). The dates are of course approximate and certain painters like Picasso or Miro belong to the spirit of the Modern Art, while they remain very creative after 1945. In painting and sculpture, diversity gives way to a profound uniformity dissimulated behind the appearances of innovation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes Modern Art becomes a system that freezes in the ideologically and the aesthetically correct. In painting and sculpture, diversity gives way to a deep uniformity, hidden behind the appearances of innovation and even of the provocation. The explosion of originality and non-conformism that characterizes modern art becomes a system that freezes in the ideologically and aesthetically correct. Contrary to what he claims to be, contemporary art, official, one installed in the permanent collections of museums, is a static, academic, exhausted by a system and an obsession: the New. This is the Art of the Table Rase of the Past of Europa : an art without roots, for the elite, so-called "comprenants".

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25 Jan 2017 215
Edouard Manet 1832-1883. Paris. Fruits sur une table Fruits on a table 1864. Paris Orsay. ART VIVANT, ART MORT, ART SUR COMMANDE, ART INDEPENDANT. L'art n'est authentique que s'il parvient à explorer le mystère des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "la peinture ou l'art du trait") La peinture chinoise est fondée sur une conception taoïste du monde qui convie l’homme à entrer en communion avec l’univers considéré comme vivant. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "la peinture ou l'art du trait") Je parle avec ma main, tu écoutes avec tes yeux, nous nous comprenons en un seul sourire. SHITAO. 1642-1708 L’art pictural chinois n’est pas qu’une école du regard, il est une école de vie. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde » "la peinture ou l'art du trait") L'Art Roman ? L'Art Gothique ? Un fameux succès de l'imaginaire. La preuve que l'homme est beaucoup plus que l'homme, et qu'il mérite Dieu. Jean DUCHE. Le Bouclier d'Athena. Une notice du musée d'art moderne de la Ville de Paris concernant les peintres de toute la période de l'art moderne (environ 1850-1930) utilise deux qualificatifs singulièrement adaptés et parfaitement descriptifs de la situation de l'art français et européen à cette époque: "Maîtres de l'art vivant" et "Maîtres de l'art indépendant". Ces deux appellations sont liées, mais renvoient à des situations quelque peu différentes. Elles permettent d'approcher le phénomène artistique de manière à autoriser une réflexion sur l'art de la peinture à toutes les époques de l'histoire de l'Europe, et même en dehors de l'Europe. A/ ART VIVANT. ART MORT. Qu'est-ce qu'un art vivant ? Un art vit quand il est le reflet d'une émotion ressentie et partagée par toute une société, ou par un ensemble significatif de ses composantes. Un art dans lequel les artistes peintres sont les interprètes d'une vision du monde commune aux différents groupes qui constituent une société. L'art vit lorsqu'il est inter-social, communiquant à l'intérieur d'une société, entre ses différentes composantes. L'art vivant est une communion, un partage des saveurs nées de l'observation du monde et de ses mystères. L'art catholique des périodes romanes et gothiques et l'art orthodoxe sont des exemples de tels arts autours desquels se rassemblent aussi bien les élites politiques et idéologiques que les différentes classes sociales, même les plus modestes, dont les artistes-artisans sont issus. Les élites idéologiques et politiques en fixent la substance, les peuples adhèrent sans réticence et les artistes, issus du peuple sont les acteurs de la circulation globale des significations et des émotions. L'art vivant peut certes exister dans le cadre d'un partage plus restreint. C'est le cas de la peinture "renaissante" dont les thèmes tirés de l'histoire et de la mythologie gréco-romaine ont cette conséquence que cet art est réservé à un groupe social particulier, mais large et significatif car représentant toutes les couches supérieures de la société européenne. Du 16è siècle au 19è la peinture et la sculpture européenne sont ainsi constitués de deux arts vivants, celui religieux qui concerne l'ensemble de la société, toutes classes confondues, celui profane et historique, qui s'adresse spécifiquement à l'aristocratie et à la grande bourgeoisie. Art vivant car art partagé à l'intérieur d'un vaste ensemble de population, telle a été aussi la peinture des Pays Bas réformés du siècle d'Or: le 17è siècle. Une peinture qui concerne toute l'aristocratie et la bourgeoisie néerlandaise, de ses classes artisanales à celles politiques et d'affaires. Cette peinture exclut cependant la masse de la petite paysannerie, contrairement à la peinture romane et gothique. Dans cet art néerlandais protestant la paysannerie peut être un sujet de la peinture, ce qui est déjà très différent de la peinture européenne, catholique et humaniste, de la même époque, mais la paysannerie n'est pas le public destinataire de cet art. L'art mort c'est l'opposé de l'art vivant : un art artificiel, insincère, fabriqué, imposé. Un art sans public ou dont le public est contraint, d'une manière ou d'une autre. C'est un art qui n'est pas spontanément partagé, qui ne propose pas une vision dynamique, ressentie comme commune, de la vie et de la société. Un art séparé, d'apartheid, sectaire car réservé à une petite coterie de prétendus initiés qui proclament leur mépris des hommes en imposant une anti-esthétique qui doit déranger les peuples. C'est le portrait de l'art institutionnel occidental actuel. C'est le portrait aussi, à l'autre bout de l'échelle sociale, de l'art vandale des graffitis sauvages. Le non-art des gangs existe ainsi à tous les niveaux de la hiérarchie sociale. Sous cet angle, art vivant et art mort, il faut bien constater que l'art vivant est une pratique millénaire et l'art mort, le non-art, laid, absurde et provocatoire, une invention récente de l'Occident. B/ ART INDÉPENDANT. ART SUR COMMANDE Art Indépendant. Par rapport à l'élite gouvernante, politique, idéologique, économique. C'est un phénomène exceptionnel. Généralement l'art est sociétal, hautement politique, c'est-à-dire que l'art concerne l'organisation idéologique d'une société dans son ensemble. L'art est une manière d'organiser les sociétés, une autre manière de faire de la politique, et à ce titre il est défini par les élites gouvernantes depuis la nuit des temps. Déjà au Paléolithique, au temps de l'homme et de l'art des cavernes, il est certain que le Chef et le Sorcier contrôlaient l'artiste. Les artistes interprètent, traduisent l'idéologie dominante, mais exécutent. Comme le rappelle Jean Duché dans le "Bouclier d'Athena" l'art européen et même mondial a toujours été, durant des millénaires, un art sur commande. Tels ont été les arts Égyptiens, Grecs, Romains, Paléochrétiens, Byzantins, Romans, Gothiques, Renaissants et tout l'art européen pendant des siècles. Cet art sur commande était cependant un art vivant, sincère et partagé. Les artistes étaient commandés, mais ils étaient sincères et libres car ils adhéraient totalement au projet idéologique et artistique défini par les élites gouvernantes. Les artistes n'étaient pas personnellement indépendants, ils n'étaient pas autorisés à définir le contenu significatif du message artistique, seulement à participer à l'interprétation de ses formes esthétiques. C'est dans ce cadre strictement interprétatif que les artistes étaient libres d'être les acteurs, plus ou moins créatifs, d'un art conditionné par tout un système idéologique défini au sommet de la société. Tel était le cas de Raphaël, Vinci ou Rubens. L'Art Indépendant, dans le cadre de la civilisation européenne, c'est une création originale de la période de l'Art Moderne (1830-1950). Cette période de l'histoire voit l'apparition en Europe de l'indépendance personnelle de certains artistes et groupes d'artistes par rapport à un art sociétal qui, sans être un art d'état, est néanmoins officiel, installé, académique. Dès les impressionnistes et même déjà avec les pré-impressionnistes, par exemple l'école de Barbizon, apparaît un art de la peinture qui n'est plus un art sur commande. L'artiste peintre devient un centre autonome, individuel, indépendant de décision et de création artistique. Il définit seul le style et les thèmes de sa peinture. C'est une révolution qui n'a pas de précédent dans l'histoire de l'art européen. La raison de cette évolution ? Sans doute plusieurs, dont la montée en puissance d'un individualisme qui ne date pas de la période moderne mais qui s'accentue. Une des principales raisons de cette naissance d'un art indépendant est certainement à chercher dans la diversité idéologique qui caractérise l'Europe du 19è siècle. Aucun système de pensée, aucune idéologie, sacrée ou profane, ne régente absolument de manière univoque la société européenne entre 1815 et la deuxième guerre mondiale. C'est au contraire une période de juxtaposition, de confrontation et d'affrontements de différentes idéologies et visions du monde. Cette situation de diversité idéologique permet aux artistes d'échapper aux élites gouvernantes, elles mêmes profondément divisées, et de devenir créateurs d'une esthétique personnelle dont ils inventent les règles et les significations. Quand les Chefs et les Sorciers sont nombreux, divisés, en lutte, les artistes sont libres. Cette indépendance s'esquisse déjà avec les romantiques, puis se concrétise avec les pré-impressionnistes, les impressionnistes, les post impressionnistes, les artistes de l'art abstrait. Même les artistes de l'art classique sont dans une situation d'indépendance voisine, car s'il existe en France par exemple un art académique défini par un groupe d'artistes appartenant à l'Académie de Peinture qui contrôle l'accès au Salon annuel de Paris, il n'existe pas à cette époque, et pas plus en Europe, d'art sociétal, d'art d'Église ou d'art d'État, univoque, imposé par les élites idéologiques, politiques, économiques. Après cette grande période d'innovation et de libertés que fut l'Art Moderne, l'Art sur Commande revient en force en Occident à partir des années 1950s. Il est très inspiré par des écoles de pensée d'origine européennes et françaises, mais il est en provenance des États Unis, de New York, sous le nom d'Art Contemporain. Hautement idéologique et politique, cet art représente le triomphe de la philosophie des Lumières et il est encadré par un clergé d’Éclairés. Une coterie occidentale qui s'oppose à une autre "avant-garde éclairée" rivale : celle de l'Est de l'Europe. L'Art Contemporain est en effet né dans les années 1920 et suivantes, à New York, en réaction contre un autre art sur commande : l'art des régimes totalitaires communistes. L'Art Contemporain Occidental est une création de haute politique idéologique : il est né aux tous débuts de la Guerre Froide contre l'Est. Il va se renforcer ensuite, à partir des années 1930 en s'opposant aux condamnations de "l'art dégénéré" du régime national-socialiste allemand. L'Art Contemporain c'est l'art Privé de la Grande Finance contre l'art Public du Parti Unique d’État. C'est après la seconde guerre mondiale, et même dans les années 1960 et suivantes, que cet Art Contemporain Commandé (ACC) s'impose totalement en Europe de l'Ouest, devient à son tour un véritable art d’État, et s'installe dans des musées ultra-modernes construits exprès pour lui. Ce nouvel Art sur Commande, l'Art Contemporain Commandé (ACC) ou Art Contemporain Officiel (ACO), est cependant très différent de l'ancien art sur commande européen, celui millénaire des Beaux Arts. Il n'a aucune chance d'être millénaire, car il est mort-né. Tout est mort en lui de ce qui caractérise l'art depuis le paléolithique : la Beauté, la Signification, le Partage avec les peuples. Il survit cependant, sous perfusion, car il est devenu un art Financier et un art d'Etat, l'art d'une secte gouvernante qui a les moyens financiers et régaliens de l'imposer. De l'époque moderne, toutefois, l'Occident du 21è siècle a conservé un héritage créatif qui semble bien être une forme continuée d'expression artistique, sincère et spontanée, relativement indépendante des pouvoirs politiques et idéologiques qui contrôlent la société occidentale : Une peinture non officielle, inspirée par la base ou les niveaux moyens de la pyramide sociale. Cette peinture s'observe, plus bas dans la hiérarchie sociale, politique et économique : dans l'art privé et commercial local, régional, quelquefois même à l'échelon national, dans l'art des rues, et dans la photographie. L'Art Indépendant des pouvoirs politiques et idéologiques serait-il une invention de l'Occident "Moderne" ? Pas du tout. La Chine, pendant des millénaires, a cultivé deux arts de la peinture : D'une part l'art sur commande, officiel, public, impérial, décoratif et solennel. D'autre part l'art indépendant, privé, l'art des lettrés. Essentiellement taoïste, mais aussi confucianiste d'inspiration, c'est l'art des mandarins, souvent retirés des affaires publiques. Ce fut même aussi l'art d'un Empereur de Chine, dans son privé. C'est surtout l'esprit taoïste de tendance anarchiste, et le retrait de la vie politique, qui expliquent certaines particularités de l'art des lettrés chinois. C'est cet art privé des lettrés qui est de très loin le plus riche, le plus authentique, le plus vivant, le plus représentatif de la grande peinture chinoise, de son intelligence supérieure, celle spirituelle et du cœur, à la recherche permanente du Souffle de la Vie. Bref le contraire d'un art sur commande et d'un art mort. LIVING ART, DEAD ART, ART ON ORDER, INDEPENDENT ART. Art is only authentic if it manages to explore the mystery of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "painting or the art of line") Chinese painting is based on a Taoist conception of the world that invites man to enter into communion with the universe considered as living. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "painting or the art of line") I speak with my hand, you listen with your eyes, we understand each other in one smile. SHITAO. 1642-1708 Chinese pictorial art is not only a school of the gaze, it is a school of life. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world" "painting or the art of line") Romanesque Art? Gothic Art? A famous success of the imagination. Proof that man is much more than man, and that he deserves God. Jean DUCHE. The Athena Shield. An explanatory notice from the Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, concerning painters of the full period of modern art (around 1850-1930), is particularly interesting. Two qualifiers are particularly adapted and exactly descriptive of the situation of French and European art at that time: "Masters of Living Art" and "Masters of Independent Art". The two qualifiers are linked but refer to different situations. They also constitute approaches to the artistic phenomenon that can provide an opportunity for reflection on the art of painting at all periods in the history of Europe, and even outside Europe. A/ LIVING ART. DEAD ART. What is a living art? An art lives when it reflects an emotion felt and shared by an entire society, or by a significant set of its components. An art in which painters are the interpreters of a world view sufficiently common to the different groups that make up a society. Art lives when it is inter-social, communicating within a society. Living art is a communion, a sharing of flavours born from the observation of the world and its mysteries. Catholic art of the Romanesque and Gothic periods and Orthodox art are examples of such arts around which both the political and ideological elites and the different social classes, even the most modest, from which artists and craftsmen come, come together. An inter-social, univocal, shared art, which circulates from top to bottom of a society, and concerns all its components, all its particular micro-societies. The ideological and political elites determine its substance, the peoples adhere without reticence and the artists, who come from the people in general, are the actors in the global circulation of meanings and emotions. Living art can certainly exist within the framework of a more restricted sharing. This is the case of "reborn" painting, whose themes drawn from Greek-Roman history and mythology have the consequence that this art is reserved for a particular social group, but broad and significant because it represents all the upper layers of European society. From the 16th to the 19th century, European painting and sculpture were thus made up of two living arts, the religious one that concerned the whole of society, all classes combined, the profane and historical one, which was specifically addressed to the aristocracy and the great bourgeoisie. Living art because art is shared within a vast population, such was also the painting of the Reformed Netherlands of the Golden Age: the 17th century. A painting that concerns the entire Dutch aristocracy and bourgeoisie, from its artisanal classes to its political and business classes. However, this painting excludes the mass of small peasantry, unlike Romanesque and Gothic painting. In this Dutch Protestant art, peasantry may be a subject of painting, which is already very different from European Catholic and humanist painting of the same period, but peasantry is not the target public of this art. Dead art is the opposite of living art: an artificial, insincere, manufactured, imposed art. An art without an audience or where the audience is constrained in one way or another. It is an art that is not spontaneously shared, that does not propose a dynamic vision, felt as common, of life and society. A separate, apartheid, sectarian art because it is reserved for a small coterie of so-called initiates who proclaim their contempt for men by imposing an "art that must disturb peoples. It is the portrait of Western present institutional art. It is also the portrait, at the other end of the social scale, of the vandal art of wild graffitis. The non-art of gangs thus exists at all levels of the social hierarchy. From this angle, living art and dead art, it must be noted that living art is a millenary practice and dead art, the non-art, ugly, absurd and provocative, a recent invention of the West. B/ INDEPENDENT ART. ART ON ORDER Independent Art. In relation to the governing elite, political, ideological, economic. This is an exceptional phenomenon. Generally speaking, art is societal, highly political, that is, it concerns the ideological organization of a society as a whole. Art is a way of organizing societies, another way of doing politics, and as such it has been defined by the ruling elites since the dawn of time. Already in the Paleolithic, in the time of man and cave art, it is certain that the Chief and the Sorcerer controlled the artist. Artists interpret, translate the dominant ideology, but execute . As Jean Duché reminds us in the "Shield of Athena", European and even world art has always been, for thousands of years, an art on commission. These have been the arts of Egypt, Greece, Rome, Paleo-Christian, Byzantine, Roman, Gothic, Renaissance and all European art for centuries. This commissioned art, however, was a living, sincere and shared art. The artists were commissioned, but they were sincere and free because they fully adhered to the ideological and artistic project defined by the ruling elites. The artists were not personally independent, they were not allowed to define the significant content of the artistic message, only to participate in the interpretation of its aesthetic forms. It is within this strictly interpretative framework that artists were free to be the actors, more or less creative, of an art conditioned by an entire ideological system defined at the top of society. Such was the case with Raphael, Vinci or Rubens. Independent Art, within the framework of European civilization, is an original creation from the Modern Art period (1830-1950). This period of history sees the emergence in Europe of the personal independence of certain artists and groups of artists in relation to a societal art which, without being an art of state, is nevertheless official, installed, academic. From the Impressionists and even already with the pre-impressionists, for example the Barbizon school, an art of painting appears which is no longer an art on order. The painter artist becomes an autonomous, individual, independent centre of decision making and artistic creation. He alone defines the style and themes of his painting. It is a revolution that has no precedent in the history of European art. The reason for this evolution? Undoubtedly several, including the rise of an individualism that does not date from the modern period but which is accentuated. One of the main reasons for the birth of an independent art is certainly to be found in the ideological diversity that characterizes 19th century Europe. No system of thought, no ideology, sacred or profane, absolutely unambiguously governs European society between 1815 and the Second World War. On the contrary, it is a period of juxtaposition, confrontation and opposition of different ideologies and worldviews. This situation of ideological diversity allows artists to escape the deeply divided governing elites and become creators of a personal aesthetic whose rules and meanings they invent. When the Chiefs and the Sorcerers are numerous, divided, in struggle, the artists are free. This independence is already outlined with the Romantics, then became a reality with the pre-impressionists, the impressionists, the post-impressionists, the artists of abstract art. Even classical artists are in a situation of neighbouring independence, because if there is in France, for example, an academic art defined by a group of artists belonging to the Académie de Peinture which controls access to the annual Salon de Paris, there is no such thing as societal art, church art or state art, univocal, imposed by ideological, political or economic elites, at that time, and not more in Europe. After this great period of innovation and freedom that was Modern Art, the Art on Order returned to the West in force in the 1950s. It is very inspired by schools of thought of European and French origin, but it comes from the United States, from New York, under the name of Contemporary Art. Highly ideological and political, this art represents the triumph of the philosophy of the Lights and is framed by a clergy of Enlightened. A Western coterie that opposes another rival "enlightened avant-garde": that of Eastern Europe. Contemporary Art was born in the 1920 and following, in New York in reaction to another art on commission: the art of communist totalitarian regimes. Western Contemporary Art is a creation of high ideological politics: it was born at the very beginning of the Cold War against the East. It was then strengthened, from the 1930s onward, by opposing the condemnations of the "degenerate art" of the German National Socialist regime. Contemporary Art is the Private Art of Large Finance versus the Public Art of the Single Party of State. It was after the Second World War, and even in the 1960s and following years, that this Contemporary Commissioned Art (CCA) became totally established in Western Europe, became in its turn a true state art, and settled in ultra-modern museums built especially for it. This new Art on Command, the Ordered Contemporary Art (OCA) or Official Contemporary Art, however, is very different from the old art on order of Europe, the millenary art of Fine Arts. He has no chance of being millennial because he is stillborn. All is dead in him of what characterizes the art since the Paleolithic: the Beauty, the Meaning, the Sharing with the peoples. He survives, however, under perfusion, because he has become a financial art and a state art, the art of a ruling sect that has the financial and regalian means to impose it. Is Art Independent of Political and Ideological Power an invention of the "Modern" West? Not at all. China, during millennia, has cultivated two arts of painting: On the one hand, art on commission, official, public, imperial, decorative and solemn. On the other hand, independent, private art, the art of the literates. Essentially Taoist, but also Confucianist by inspiration, it is the art of the mandarins, often withdrawn from public affairs. It was also the art of an Emperor of China, in his private life. It is above all the Taoist spirit of anarchist tendency, and the withdrawal from political life, that explain certain particularities of the art of the Chinese literates. It is this private art of literates that is by far the richest, most authentic, most alive, most representative of the great Chinese painting, of its superior intelligence, that of the spiritual and the heart, in constant search of the Breath of Life. In short, the opposite of a commissioned art and a dead art.

IMG 7072 Claude Monet. 1840-1926. Paris. Le quart…

25 Jan 2017 191
Claude Monet. 1840-1926. Paris. Le quartier de viande. The quarter of meat vers 1864. Paris Orsay. L'ART, LE BEAU, LE LAID ET "LES LUMIERES" Devant une oeuvre d'art, on aime, ou on n'aime pas. C'est le jugement subjectif, personnel, individuel. Mais le Beau et le Laid, comme le Bien et le Mal, peuvent être objectivés. Le meilleur critère, pratique, est le jugement majoritaire des peuples accordé avec celui des élites. Quand il n'y a pas accord entre les peuples et les élites c'est qu'une société est en crise. "Tout l’art florentin depuis Giotto et tout au long du Quattrocento, possède cette stupéfiante qualité de vérité absolue, reconnue. L’effet immédiat d’un grand Giotto ou d’un Masaccio est de laisser le spectateur sans voix. Cela s’appelait autrefois la Beauté." MARIE MAC CARTHY "Les Pierres de Florence" 1956. "Le monde discerne la beauté, et, par là le laid se révèle. Le monde reconnaît le bien et, par là le mal se révèle." Dao De Jing, le Livre de la Voie et de la Vertu LAO TSEU (Laozi) "Il est impossible de rien comprendre à l'art médiéval si l’on ne comprend pas quel espace de liberté y est consenti à l’artiste. L’art médiéval offre l’évidence d’un plaisir des formes qui est commun aux artistes et à leur public et qui ne se confond pas avec l’inspiration religieuse." ANDRE CHASTEL. L’Art Français Flammarion 1993 A/ LE BEAU ET LE LAID Pendant des millénaires, en Europe, et dans toutes les civilisations, "le Beau" a été un but et un critère de l'Art, notamment en peinture. L'art avait une fonction : ajouter à la beauté et aux grâces de la vie et faire partager cette beauté et ces grâces au plus grand nombre. Toutes les élites des civilisations passées poursuivaient ce but, outre bien sûr d'imposer aux peuples leurs idéologies, leurs conceptions du monde. 1° Le Beau était le but poursuivi par l'artiste quand il peignait un tableau. De l'époque médiévale à l'Art Moderne, l'artiste a toujours eu pour finalité le Beau. Même quand il entendait peindre une situation dramatique, ou horrible comme les événements de la passion du Christ (Retable d'Issenheim) ou l'Enfer ( Bouts, Bosch). Même quand il a entendu peindre les horreurs de la guerre, comme Jacques Callot, Goya ou Otto Dix. 2° Le Beau était reconnu comme tel par consensus. Comme l'a écrit Mikel Dufrenne dans un article de l'encyclopédie Universalis, le Beau est défini par trois critères, que l'on dira objectifs : L'opinion des élites, l'opinion commune de la population, le temps. Une excellente définition, pratique, pragmatique, qui ne se noie pas dans les concepts abstraits, la recherche d'une Essence du Beau, et utilise un langage parfaitement compréhensible pour tous. Ces définitions laissent bien sûr la place à l'opinion individuelle et aux goûts de chacun. Comme l'a écrit aussi Mikel Dufrenne dans le même article : "L'œuvre d’art s'impose avec la force de l'évidence, pour le bonheur de qui la contemple." C'est un quatrième critère, plus subjectif, qui varie en fonction des individus. Telle oeuvre peut procurer du bonheur à telle personne, et pas, ou moins, à telle autre. Mais d'une part le but essentiel de l'artiste était de procurer un bonheur à son public, et ce bonheur était ressenti par une majorité d'hommes de milieux différents. L'attitude totalement relativiste qui consiste à dire qu'il n'y a pas de critère du Beau, et que tout est affaire de goût personnel, est fausse, par excès, et par méconnaissance des réalités historiques établies. Il est vrai qu'il n'existe pas de définition, abstraite, philosophique du Beau. Il semble que les grands philosophes aient tous échoué dans toutes leurs tentatives pour en une proposer une. Il n'existe pas non plus de définition mathématique du Beau. Il est donc inutile de se casser à la tête à rechercher des définitions abstraites du Beau. Mais le Beau n'en existe pas moins. Le Beau est un fait d'expérience dont toute l'histoire humaine témoigne, dans toutes les civilisations. Le Beau est un sentiment de satisfaction, une émotion positive, partagés par une large fraction d'une société, peuples et élites ensemble, cette conjonction est nécessaire, et confirmés par le temps. Ce qui a changé avec l'Art Contemporain, progressivement, mais très nettement à partir des années 1950, c'est que le Beau n'a plus été un but de l'art. Le Laid a même été revendiqué comme une recherche légitime de l'art dans la peinture et la sculpture, comme d'ailleurs dans la danse, et la dissonance en musique. L'art contemporain se fait gloire de surenchérir dans le Laid, l'Absurde et la provocation. Comme le constate très réalistement l'historien d'art Ernst Gombrich, l'art est devenu "une aventure aux confins de l’impossible et l’art du laid." L'adhésion idéologique de l'Art Contemporain au Laid est un constat banal, qui a été fait de multiples fois, et qui a été pleinement revendiqué par tous ses théoriciens. Le critique d'art Michel Tapié (1909-1987) constate dans les années 1950-60 que "l'Art Moderne -entendez Art Contemporain- est né le jour où l'idée d'Art et celle de Beauté se sont trouvées disjointes." Il ne critique pas cette disjonction, bien au contraire il la constate et la justifie. "nous avons changé de valeurs". C'est très exact, il faut même dire c'est une inversion des valeurs du passé artistique de l'Europe et même de l'humanité. On peut en tirer gloire mais on peut aussi s'interroger sur sa validité. Cela ne veut pas dire que cela a été pour le mieux ! Il est très significatif que toute l'Europe des Musées distingue, dans presque toutes les langues, les Musées des "Beaux Arts" des "Musées d'Art Contemporain". C'est l'officialisation du divorce de l'Art et du Beau. Cette Nouveauté dans l'histoire de l'humanité n'est certainement pas sans signification ni conséquences. Il n'est sans aucun doute pas indifférent qu'une société décide que son art officiel, en peinture et en sculpture, n'aura plus le Beau comme but, et proclame que le Laid, et l'Absurde, sont des valeurs esthétiques légitimes. Les philosophes ont beaucoup discuté des rapports entre l'esthétique et l'éthique, le Beau et le Bien. Ils ont généralement conclu qu'il existait entre ces concepts fondamentaux, spécifiques à l'humanité, des rapports étroits et des relations de convergences. B/ LES LUMIÈRES L'art contemporain, celui officiel des collections permanentes des musées, s'explique exactement comme tous les arts européens antérieurs : par l'idéologie qui anime les élites qui l'imposent. L'art Grec s'explique et se comprend par référence aux conceptions d'un monde conçu comme pluriel mais harmonique à condition que l'homme respecte les Dieux et l'ordre naturel. L'art Catholique et Orthodoxe mettent en scène la religion du Christ, telle qu'interprétée par leurs églises respectives. L'art de la Renaissance, sans entrer en conflit avec l'art catholique, est une redécouverte de certains thèmes de la pensée et de l'histoire de l'antiquité gréco-romaine. L'art du Siècle d'Or des Pays Bas, protestant, est le reflet d'une vision du monde chrétienne, mais surtout rationaliste, matérialiste et à tendances laïques. Ces tendances laïques ne sont pas générales chez les protestants, aux églises très diverses, mais ont été dominantes aux Pays Bas. L'art Moderne (1850-1950), né à Paris, est multiple, foisonnant, libre, car il est l'expression d'une époque où aucune idéologie, religieuse ou profane ne dominait absolument l'Europe, mais où au contraire s'affrontaient des conceptions du monde différentes. Un art libre, mais des guerres effroyables entre les idéologies, que les peuples ont payé de leur sang. L'art Contemporain des musées est absolument déterminé par l'idéologie triomphante qui structure actuellement, totalement, sans plus aucune concurrence, la société occidentale : "les Lumières", dans leur version capitaliste-libérale, finalement triomphante de sa version marxiste. Cet "art" n'est pas né par hasard dans les années 1920s à New York. La doctrine politique, démocratique, des "Lumières" se résume très simplement : 1° La Légitimité politique est dans le peuple souverain. C'est le principe public, affiché, proclamé, exotérique. 2° La Raison est seulement chez les élites éclairées. C'est le principe secret, ésotérique, qui est directeur des politiques réellement conduites. "Le peuple", son seul rôle est de fonder, justifier une légitimité. "Les avant gardes éclairées" sont seules compétentes pour gouverner. Les marxistes avaient commis l'erreur de trop publier cette doctrine élitiste et de l'ériger en principe proclamé: le Parti Unique. Les "libéraux", commerçants et financiers, plus réalistes et plus efficaces, savaient bien mieux dissimuler. Le multipartisme est de rigueur dans cette version de la démocratie éclairée, mais les Grands Influents contrôlent tous les partis et leurs programmes. Ils ont eu le temps d'apprendre depuis les débuts du capitalisme, vers 1100 en Europe, à domestiquer, progressivement, les hommes politiques de toutes les nations. Ce sont les banquiers qui forment les chefs d'état. Dès lors, l'art contemporain officiel, celui des musées, est facile à comprendre : le Laid et l'Absurde, que cet art revendique comme ses particularités légitimes, s'expliquent par la doctrine des Lumières : C'est un snobisme et une manière pour l'élite éclairée, initiée, de se reconnaître, de se différencier et de marquer sa distance par rapport aux peuples non éclairés. Un facteur technique est toutefois décisif, qui a rendu possible cette évolution de la politique artistique, mais seulement au cours de la seconde moitié du 20è siècle. Quand l'art (peinture et sculpture) a pu cesser d'être un mode obligé de communication entre les élites et les peuples, comme il l'était dans le passé. La peinture et la sculpture, au temps des cathédrales, ou sous Louis XIV, devaient plaire aux peuples pour les "instruire", ou même simplement les éblouir. L'art des civilisations du passé avait une fonction intersociale, de communication entre les élites et les peuples. Il était nécessairement un partage : celui d'une vision du monde, et bien sûr le beau était un moyen de séduction et de communication incontournable. Ce n'est plus nécessaire. Les élites gouvernantes contemporaines ont à leur disposition des moyens de propagande nouveaux, dont ne disposaient pas les anciennes élites gouvernantes, autrement plus efficaces que l'art : l'enseignement centralisé, étatique, obligatoire, les grands médias (presse, cinéma, radio, télévision) de plus en plus concentrés entre les mains des mêmes, et la publicité. La publicité, contrairement à l'art contemporain, ne s'autorise pas le laid, l'absurde et la provocation ou seulement à dose homéopathique, humoristique. Dès lors l'art officiel pouvait cesser d'être inter-social, l'art n'était plus indispensable comme moyen de communication entre les élites et les peuples. L'art officiel pouvait couper les ponts avec les populations, et devenir une réserve à l'usage des seuls éclairés. Une réserve exclusive pour les Sages et les Gardiens de la République Universelle Eclairée par les Lumières, et fermée au gens du commun. Le commun ? : les 9/10è de la pyramide qui est représentée sur le billet de un dollar. Même si quelques petits dixièmes supplémentaires se sont instaurés Gardiens de cette vision du monde. Les chiens de garde sont nécessaires pour les peuples, comme pour les moutons, c'est du moins ce qu'ILS pensent Pour enclore cette réserve artistique le Laid et l'Absurde étaient à la fois les défenses et les clés tout à fait appropriées : Le Laid et l'Absurde constituent des barrières fortement dissuasives pour la majorité de la population. Ce sont des clefs tout à fait sélectives, car peu osent s'en servir. Pour forcer le passage et entrer dans la Réserve, il fallait reconnaitre la légitimité de ces clefs, accepter de jouer ce jeu là. Sinon on n'entrait pas au Paradis de l'art officiel. C'est ce que certains artistes ont parfaitement compris. C'est ainsi que les gens du commun (70% de la population française, mais ces statistiques sont biaisées) restent à la porte des grands musées d'art contemporain, et se contentent de la photographie, de l'art privé et commercial, de l'art mural destinés à tout le monde. Tandis que les élites intellectuelles et prétendument "intelligentes" peuvent jouir de l'atmosphère raréfiée des sommets de l'art contemporain. L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement : 1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau. 2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident. Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même. 3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager. ART, BEAUTY, THE UGLY AND "LIGHTS" When you see a work of art, you either like it or you don't. It is the subjective, personal, individual judgment. But Beautiful and ugly, like Good and Evil, can be objectified. The best criterion, in practice, is the majority judgment of the people agreed with that of the elites. When there is no agreement between peoples and elites, it is because a society is in crisis. "All Florentine art since Giotto and throughout the Quattrocento has this amazing quality of absolute truth, recognized. The immediate effect of a great Giotto or Masaccio is to leave the spectator speechless. It was once called Beauty." MARIE MAC CARTHY "Les Pierres de Florence" 1956. "The world sees beauty, and through it the ugly is revealed. The world recognizes good and through it evil is revealed." Dao De Jing, the Book of the Way and Virtue LAO TSEU (Laozi) "It is impossible to understand anything about medieval art if we do not understand what space of freedom is granted to the artist. Medieval art offers evidence of a pleasure of form that is common to artists and their audiences and not confused with religious inspiration." ANDRE CHASTEL. French Art Flammarion 1993 A/ THE BEAUTIFUL AND THE UGLY For millennia, in Europe, and in all civilizations, "Beauty" has been a goal and a criterion of Art, especially in painting. Art had a function: to add to the beauty and graces of life and to share this beauty and graces with as many people as possible. All the elites of past civilizations pursued this goal, in addition of course to imposing their ideologies and worldviews on peoples. 1° Beauty was the goal pursued by the artist when he painted a painting. From medieval times to modern art, the artist has always had Beautiful as his goal. Even when he intended to paint a dramatic, or horrible situation such as the events of Christ's passion (Issenheim Altarpiece) or Hell (Tips, Bosch).Even when he wanted to paint the horrors of war, like Jacques Callot, Goya or Otto Dix. . 2° Beauty was recognized as such by consensus. As Mikel Dufrenne wrote in an article in the Universalis encyclopedia, Beau is defined by three criteria, which we will call objectives: The opinion of the elites, the common opinion of the population, time. An excellent definition, practical, pragmatic, which does not drown in abstract concepts, the search for an Essence of the Beauty, and uses a language perfectly understandable to all. These definitions leave room to the individual opinion and tastes. As written also Mikel Dufrenne in the same article: "The work of art is imposed on all, with the strength of the evidence, to the delight of the beholder." It is a fourth criterion, more subjective, which varies depending on individuals. Such artwork can bring happiness to such a person, and not, or less, to another. But firstly, the primary aim of the artist was to provide happiness to his audience, and this happiness was felt by a majority of men of different backgrounds. The fully relativistic attitude of saying that there is no criterion of the Beauty, and that everything is matter of personal taste, is false, by excess and by ignorance of the established historical realities. It is true that there is no definition, abstract, philosophical of the Beautiful. It seems that the great philosophers have all failed in their attempts to propose a definition of the Beautiful. There is also no mathematical definition of Beauty. There is no need to break the head to search for abstract definitions of Beauty. But Beauty does exists nonetheless. The Beautiful is a fact of experience, which all of human history testifies, in all civilizations. Beauty is a sense of satisfaction, a positive emotion, shared by a large section of society, elites and peoples together, this combination is absolutely necessary, and confirmed by time. Beauty is a fact of experience. Beauty is a feeling of satisfaction, shared by a large section of society, and confirmed by time. What has changed with Contemporary Art, gradually, but very clearly from the 1950s, is that the beautiful was no longer a goal of art. The ugly has even been claimed as a legitimate search for art in painting and sculpture, as well as in dance, and the dissonance in music. Contemporary art prides itself on outbidding in the ugly, the absurd and the provocation. As noted very realistic art historian, Ernst Gombrich, the art has become "an adventure to the borders of the impossible and the art of the ugly." The ideological accession of Contemporary Art at the ugliness is a banal observation, which was done multiple times, and has been fully claimed by its theorists. The art critic Michel Tapié (1909-1987) notes that in 1950-60 "Contemporary Art is born on the day when the idea of Art and that of the beauty found disjointed." He does not criticize this disjunction, on the contrary he finds good and justifies it. "We have changed values." That is very true, it must even be said that it is a reversal of the values of the artistic past of Europe and even of mankind. We can take pride in it but we can also wonder about its validity. This is not to say that it was for the best! It is very significant that all of Europe Museums distinguishes between Museums of the "Beaux Arts" and the "Museums of Contemporary Art". This is the formalization of the divorce between the Art and Beauty. This novelty in the history of mankind is certainly not without meaning and consequences. It is undoubtedly not indifferent that a society decides that its official art, in painting and sculpture, will no longer have the beauty as its goal, and proclaims that the ugliness and the absurdity are legitimate aesthetic values . The philosophers have discussed much the relationship between aesthetics and ethics, the beauty and the good. They have generally concluded that there are close relationships and convergence relationships between these fundamental concepts, specific to humanity. B / THE LIGHTS Contemporary art, the official one of the permanent collections of museums, is explained exactly like all the earlier European arts: by the ideology that animates the elites who impose it. Greek art is explained and understood by reference to the conceptions of a world conceived as plural but harmonic, provided that man respects the gods and the natural order. Catholic and Orthodox art expressed the religion of Christ, as interpreted by their respective churches. The art of the Renaissance, without coming into conflict with Catholic art, is a rediscovery of certain themes of the thought and history of Greco-Roman antiquity. The Art of the Golden Age of the Netherlands, Protestants, is the reflection of a Christian worldview, but especially rationalistic, materialistic and with secular tendencies. These secular tendencies are not general among Protestants, with very diverse churches, but have been dominant in the Netherlands. The modern art (1850-1950), born in Paris, is multiple, fruitful, free, because it is the expression of a time when no ideology, religious or profane absolutely dominated Europe, but where on the contrary different conceptions of the world were in conflict. A free art, but appaling wars between the ideologies, which the people have paid with their blood. The contemporary art of museums is absolutely determined by the triumphant ideology that structures now, totally, without any more competition, Western society: "the Enlightenment", in their capitalist-liberal version, finally triumphant of its Marxist version. This "art" was not born by chance in the 1920s in New York. The political, democratic doctrine of the "Enlightenment" is summed up very simply: 1. Political legitimacy is in the sovereign people. It is the public principle, displayed, proclaimed, exoteric. 2. Reason is only among enlightened elites. It is the secret principle, esoteric, which is the director of the policies actually conducted. "The people", its only role is to found, justify a legitimacy. "The enlightened avant gardes" are alone competent to govern. Marxists had made the mistake of publishing too much this elitist doctrine and of erecting it as a proclaimed principle: the One Party. The "liberals", traders and financiers, more realistic and more effective, knew better dissimulate. Multipartism is obligatory in this version of enlightened democracy, but the Great Influents control all parties and their programs. They have had time to learn since the beginning of capitalism, around 1100 in Europe, to domesticate, gradually, the politicians of all nations. In our time it is the bankers who form the heads of state. From then on, the official contemporary art, that of the museums, is easy to understand: the ugly and the absurd, which this art claims as its legitimate particularities, are explained by the doctrine of the Enlightenment: It is a snobbery and a means for the enlightened elite, initiated, to recognize and to differentiate themselves, and to mark their distance from the unenlightened peoples. A technical factor, however, is decisive, which made possible this evolution of the artistic policy, but only during the second half of the 20th century. When art (painting and sculpture) was able to cease to be an obligatory mode of communication between elites and peoples, as it was in the past. Painting and sculpture, at the time of cathedrals, or under Louis XIV, were to please people to "educate" them, or even dazzle them. The art of the civilizations of the past had an inter-social function, of communication between the elites and the peoples. It was necessarily a sharing: that of a vision of the world, and of course the beautiful was a means of seduction and communication essential. It is not necessary any more. The contemporary ruling elites have at their disposal new means of propaganda, which were not available to the former ruling elites, who were more efficient than art: centralized, state, compulsory education, the mass media (press, cinema, radio, television) increasingly concentrated in the hands of a small minority of decision-makers, and the advertising. Advertising, unlike contemporary art, does not allow the ugly, the absurd and the provocation or only to homeopathic dose, humorous. From then on, official art could cease to be inter-social, and art was no longer indispensable as a means of communication between elites and peoples. The official art could cut the bridges with the populations, and become a reserve for the use of the only enlightened ones. An exclusive reserve for the Sages and Guardians, of the Universal Republic, enlightened by the Enlightenment, and closed to the common people. The common? : the 9 / 10th of the pyramid that is represented on the dollar bill. Even if a few small additional tenths have been established Guardians of this vision of the world. Dogs on guard are needed for both peoples and sheep. That's what they think. To enclose this artistic reserve the ugly and the absurd were both the most appropriate defenses and keys: The ugly and the absurd constitute highly dissuasive barriers for the majority of the population. These are very selective keys, because few dare to use them. To force the passage and enter the Reserve, it was necessary to recognize the legitimacy of these keys, accept play this game there. Otherwise it is not possible to enter paradiseof the official art. That's what some artists understood perfectly. This is how ordinary people (70% of the French population, but these statistics are biased) stay at the doors of the great museums of contemporary art, and are content with photography, private and commercial art, wall art intended to everybody. While intellectual and supposedly "intelligent"elites can enjoy the rarefied atmosphere of the peaks of contemporary art. The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment: 1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful. 2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly. An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West. These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway. 3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share.

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25 Jan 2017 236
Edouard Manet 1832-1883. Paris. Vase de pivoines sur piédouche. Vase of peonies 1864. Paris Orsay. L'ART QUI FAIT RÊVER contre L'ART QUI FAIT CAUCHEMARDER. "Par l'harmonie de l'âme avec l'Univers, donner la vie, telle est la mission de l’artiste." François CHENG. "By the harmony of the soul with the Universe, giving life is the mission of the artist." François CHENG. Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde ») The world is there to be tasted; reality is there as a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world") Joan Miro a proclamé qu'il voulait "massacrer la peinture", l'affirmation sonne comme une provocation qui est tout à fait caractéristique de l'art contemporain. Mais, malgré ses intentions affichées, Miro n'est pas parvenu à massacrer le Beau, sauf dans quelques très rares tableaux de la fin de sa vie. Il a continué de proposer une peinture qui peut faire rêver les peuples. Une peinture globalement, sauf accident, aimable et joyeuse. C'est quand les peintres occidentaux ont décidé de peindre un monde qui ne fait pas rêver les peuples, que l'art contemporain a débuté. Le massacre de la peinture promis par Joan Miro était réalisé. L'Occident est alors entré dans l'art systématique du Laid, de l'Absurde, autrement dit dans l'Art Triste. Cette décision de créer l'Art du Laid, un art qui interdit aux peuples tout rêve, mérite réflexion. D'abord, c'est une nouveauté à peu près absolue dans l'histoire de la peinture européenne (1). Secondement c'est une nouveauté dont on peut penser qu'elle est révélatrice d'un état d'esprit inquiétant (2). 1) Pendant des siècles, la peinture européenne, l'art européen en général, a été conçu pour faire rêver les gens, ou une partie importante d'une population : aristocratie, bourgeoisie ou peuple. Rêve de Dieu, rêve d'Amour spirituel ou sensuel, rêve de vie éternelle, rêve de bonté, de pureté et de beauté, rêve de maternité, rêve de paradis, sur terre ou dans les airs, rêve de paysage idyllique, rêve de chasse réussie, rêve d'abondance. Quand la peinture européenne peignait des monstres ou des guerres, c'était exactement ce qu'il fallait pour formuler un rappel du réalisme nécessaire. Apollon dépouilla Marsyas, Prométhée se faisait manger le foie, Adonis mourait, Orphée ne réussissait pas à ramener Eurydice des Enfers, mais Europe n'était pas malheureuse d'être enlevée, Aphrodite (Vénus) était née, et le printemps revenait comme Perséphone des enfers. Les Crucifixions, les Entombements et les Pietas étaient toujours accompagnés d'une Annonciation, d'une Nativité et d'une Résurrection. Et après la mort de la Vierge venait son couronnement. L'art hollandais du XVIIe siècle, profane, laïc, proclame sans se lasser les joies simples de la vie de famille, les paysages maritimes, les cieux changeants, les fêtes de village, les danses de mariage et les abondances matérielles : viande, légumes, fromage et fleurs en abondance. Une profusion que les têtes de mort ne parvenaient pas à cacher. Même sans leurs dents, les agriculteurs chantaient, certainement en buvant un peu trop. Tout l'art néo-classique, romantique et impressionniste du XIXe siècle a fait rêver avec des paysages d'Italie ou d'ailleurs : prairies parsemées de coquelicots, rivières fraîches et amicales, forêts pleines d'ombres favorables, châteaux mystérieux, troupeaux de moutons et bovins, bergers musiciens..... Et à part quelques naufrages dans une mer agitée, dans l'ensemble, la peinture européenne était joyeuse et faisait rêver. 2° C'est à partir des années 1950 et suivantes que l'art européen officiel devient totalement sinistre. Rien n'y échappe, sauf l'architecture. ( l'architecture des architectes, pas de celle des entrepreneurs) Le Non Sens, l'absence de signification de l'art abstrait terminal, ne suffit plus. L'Absurde poussé jusqu'aux extrêmes de l'horreur banale, ordinaire, et du pessimisme le plus plat, le plus quotidien, et le Laid, font la loi. Sièges et tables bancales, tas de gravats, carrés blanc, jaune, noir, rouge, poutrelles rouillées, tordues, cassées, cartons assemblés, chiffons entassés, boites ouvertes ou fermées, machineries cassées ou concassées, tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, tubes de néon, sacs, sacs de cailloux, toutes les sortes de tuyaux: fer, ciment, plastiques, tous les tissus en vrac, le caoutchouc, les seaux, brocs, pots.... et bien sûr des taches, des taches, des taches....surtout des taches. Pour que vous tâchiez d'y comprendre rien. Les musées d'art contemporain sont, le plus souvent, les exceptions existent mais elles sont rares, une anthologie de la laideur, dépourvue du moindre humour, toujours accompagnée d'un discours totalement inintelligible, mais se voulant supérieurement intelligent. C'est l'art d'une élite qui refuse de communiquer avec ses semblables et aussi incapable de sentir et faire ressentir des émotions positives. Pas de beau, pas de joie, pas de bon. L'art de faire rêver est devenu l'art de faire cauchemarder les peuples. C'est un art autiste, dont la prétention n'a d'égale que son mépris des peuples, qui s'est installé en Occident, avec l'absolue certitude d'être "La Lumière". Et c'est en cela que cet art est Sacré, interdit de critique. Un nouvel art, doublement sacré : il est le reflet de la nouvelle religion dualiste de l'Occident, celle des Lumières et celle de l'Argent. L'art d'une élite mondialiste qui a décidé de supprimer toutes les nations et pour laquelle la vie humaine ne compte pas. ART THAT MAKES A DREAM against ART THAT MAKES CAUCHEMARD Joan Miro proclaimed that he wanted to "massacre painting", the statement sounds like a provocation that is quite characteristic of contemporary art. But, despite his stated intentions, Miro did not succeed in massacring the beautiful, except in a few very rare paintings at the end of his life. He continued to propose a painting that can make people dream. A painting overall, except accident, kind and joyful. It was when Western painters decided to paint a world that did not make people dream, that contemporary art began. The massacre of the paint promised by Joan Miro was carried out. The West then entered the systematic art of the ugly, the absurd, in other words, Sad Art. This decision to create the Art of the ugly, an art that prohibits people from dreaming, is worth considering. First of all, it is an almost absolute novelty in the history of European painting (1). Secondly, it is a novelty that can be thought to reveal a worrying state of mind (2). 1) For centuries European painting, European art in general, was designed to make people dream, or such a significant part of a population: aristocracy, bourgeoisie or people. Dream of God, dream of spiritual or sensual Love, dream of eternal life, dream of goodness, purity and beauty, dream of motherhood, dream of paradise, on earth or in the air, dream of idyllic landscape, dream of successful hunting, dream of abundance... When European painting painted monsters or wars it was just what was necessary to formulate a reminder of the necessary realism. Apollo skinned Marsyas, Prometheus had his liver eaten, Adonis died, Orpheus failed to bring Eurydice back from the Underworld, but Europe was not unhappy to be kidnapped, Aphrodite (Venus) was born, and Spring returned as Persephone of the Underworld. The Crucifixions, Entombment and Pietas were always accompanied by an Annunciation, a Nativity and a Resurrection. And after the death of the Virgin came her Coronation. 17th century Dutch art, profane, secular, proclaims without tiring the simple joys of family life, maritime landscapes, changing skies, village festivals, wedding dances and material abundance: meat, vegetables, cheese and flowers in abundance. A profusion that the skulls could not hide. Even without their teeth, farmers sing, certainly by drinking a little too much. All the 19th century neo-classical, romantic and impressionist art made people dream with landscapes of Italy or elsewhere: meadows dotted with poppies, fresh and friendly rivers, forests full of favourable shadows, mysterious castles, herds of sheep and cattle, shepherds musicians.... And except for a few shipwrecks in a rough sea, on the whole, European painting was joyful and made people dream. 2 ° From the 1950s onwards, official European art became totally sinister. Nothing escapes, except the architecture. (I speak of the architecture of architects, not the entrepreneurs) The Non Sense, the lack of meaning of the abstract art, is not enough anymore. The absurd is pushed to the extremes of the ordinary horror, banal, and the most flat, everyday pessimism, and the ugly, make the law. Seats and woobbly tables, piles of rubble, squares white, yellow, black, red, beams rusty and twisted, broken joists, assembled cartons, piled rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, tiles, whole bricks or pulverised, neon tubes, bags, bags of pebbles, all kinds of pipes: iron, cement, plastics, all loose fabrics, rubber, buckets, pots, jugs, jars .... and of course Stains, stains, stains ... especially stains. Contemporary art museums are, most often, exceptions exist, but they are rare, an anthology of stupid ugliness, devoid of the slightest humor, always accompanied by a totally unintelligible discourse, superbly stupid, but wishing to be above all intelligent. It is the art of an elite who refuses to communicate with his fellow men and also unable to smell, and make feel, positive emotions. No beauty, no joy, no good. The art of making people dream has become the art of making people nightmarish. It is an autistic art, whose claim is equaled only by its contempt of the peoples, who settled in the West, with the absolute certainty of being "The Light". And it is in this that this art is sacred, prohibited from criticism. A new art, doubly sacred: it reflects the new dualistic religion of the West, the Enlightenment and that of the Money. The art of a globalist elite who has decided to suppress all nations and for which human life does not count.

IMG 7066 Edouard Manet 1832-1883. Paris. La Blond…

25 Jan 2017 184
Edouard Manet 1832-1883. Paris. La Blonde aux seins nus. The topless blonde. vers 1878. Paris Orsay. LE BEAU EST UNE EXPÉRIENCE PARTAGÉE "Le monde discerne la beauté, et, par là le laid se révèle. Le monde reconnaît le bien et, par là le mal se révèle." Dao De Jing, le Livre de la Voie et de la Vertu LAO TSEU (Laozi) “When the people of the world all know beauty as beauty, there arises the recognition of ugliness. When they all know the good as good, there arises the recognition of evil.” Dao De Jing, The Book of the Way and Virtue LAO TZU (Laozi) "Tout l’art florentin depuis Giotto et tout au long du Quattrocento, possède cette stupéfiante qualité de vérité absolue, reconnue. L’effet immédiat d’un grand Giotto ou d’un Masaccio est de laisser le spectateur sans voix. Cela s’appelait autrefois la Beauté." MARIE MAC CARTHY "Les Pierres de Florence" 1956. “All great Florentine art, from Giotto through the quattrocento, has the faculty of amazing with its unexpected and absolute truthfulness. This faculty was once called beauty The immediate effect of a great Giotto or Masaccio is to strike the beholder dumb.” MARY McCARTHY, “The Stones of Florence,” 1956. "Il est impossible de rien comprendre à l'art médiéval si l’on ne comprend pas quel espace de liberté y est consenti à l’artiste. L’art médiéval offre l’évidence d’un plaisir des formes qui est commun aux artistes et à leur public et qui ne se confond pas avec l’inspiration religieuse." ANDRE CHASTEL. L’Art Français Flammarion 1993 "It is impossible to understand anything about medieval art if we do not understand what space of freedom is granted to the artist. Medieval art offers evidence of a pleasure of form that is common to artists and their audiences and not confused with religious inspiration." ANDRE CHASTEL. French Art Flammarion 1993 Le monde est là pour être goûté; la réalité est là comme un banquet qui s'offre, l'art n'est rien d'autre que l'exaltation de la saveur cachée des choses. François CHENG. (« Toute beauté est singulière » « D’où jaillit le chant » et « Shitao, la saveur du monde ») The world is there to be tasted; reality is there as a banquet that is offered, art is nothing more than the exaltation of the hidden flavor of things. François CHENG. ("All beauty is singular" "From where the song springs" and "Shitao, the flavor of the world") Contrairement à une idée reçue, toute nouvelle, considérée comme une évidence à notre époque, le Beau n'est pas subjectif. Non, le Beau n'est pas seulement une question de goût personnel, un arbitraire total, absolument égocentrique. Le beau n'est pas autiste, il est un partage, même si certaines de ses formes peuvent être plus accessibles à certaines personnes qu'à d'autres, à certaines cultures et pas à d'autres. La preuve que le Beau existe est qu'il est reconnu et admis de manière unanime par les opinions publiques, et celle des spécialistes, pour des millions d' oeuvres dont les dates de création vont de - 3000 à nos jours. Le Beau est d'ailleurs reconnu, vécu comme une expérience généralement partagée, non seulement dans l'art mais dans tout le spectacle de la Nature. Il faut laisser de côté les définitions abstraites. Les Philosophes n'ont jamais réussi à donner une définition satisfaisante et incontestable du Beau. Laissons à Platon son Idée d'un Beau transcendant impossible à atteindre. Restons à un niveau plus trivial, celui de la beauté remarquable, concrète : il n'y a absolument aucune discussion sérieuse quant à l'existence du Beau, d'une sensation commune, une émotion poétique, partagée par des millions d'hommes, depuis L'Art Paléolithique, l'Art Egyptien jusqu'à l'Art Moderne, depuis la Chine jusqu'à l'Europe et l'Amérique. Le Beau ne se définit pas, il se ressent individuellement et collectivement. Individuellement ressenti le beau est seulement subjectif, il n'a d'importance que pour une personne, collectivement ressenti, partagé par les élites et les populations, ensemble, il s'objective. Il devient une réalité à l'échelle d'une collectivité plus ou moins large, et même jusqu'à la Terre entière. Le Beau est tout simplement un fait vérifié par l'expérience de milliers de générations d'humains sur l'ensemble de la Terre. On peut même soutenir que des trois idées fondamentales Beau, Bien, Vrai, le Beau est la première dont nous pouvons repérer l'apparition avec certitude dans l'histoire des hommes: Parce qu'il laisse des traces que nous constatons. Quand apparait l'idée de Bien? Quand apparaît l'idée de Vrai ? Le Beau ne se définit pas, il se ressent et il évolue en fonction du temps. Sans aucun doute l'erreur de l'Académie de Paris vers 1850 a été de vouloir définir les règles du Beau, in abstracto, pour tous les temps et toutes les civilisations, erreur profonde, et les impressionnistes ont eu très vite raison contre lui. Ils ont démontré que le Beau partagé pouvait prendre d'autres formes. Le Beau peut prendre des formes différentes selon les cultures ou les civilisations. Il est reconnu comme Beau à l'intérieur de son domaine culturel, mais aussi souvent à l'extérieur. La peinture des lettrés chinois est très particulière, il est possible à titre individuel de ne pas l'apprécier, mais il serait faux de parler à son propos d'un Art du laid, et elle n'est pas jugée comme tel par l'épreuve du temps et de sa confrontation avec d'autres cultures comme celle occidentale. Le Beau est tout simplement un fait vérifié par l'expérience de milliers de générations d'humains sur l'ensemble de la Terre. Le tableau de Léonard de Vinci, la Joconde (Mona Lisa) et le succès qu'il rencontre auprès des populations extrême orientales est une preuve de cette universalité du Beau. Il existe "un sens du Beau, commun à toute l'humanité" qui est indépendant des modes, des religions et des idéologies et même des cultures. Même s'il ne faut pas négliger certaines spécificités ou variabilités tenant à telle culture ou à telle époque. Le constat global reste celui d'un partage du sentiment du beau à l'échelle universelle. Le beau s'identifie par une intense satisfaction, un sentiment de bonheur, de joie, d'ordre sensuel ou intellectuel qui envahit la personne, c'est son point de départ subjectif . Ce point de départ subjectif qui s'objective par le partage de ce sentiment avec une foule d'autres personnes, de cultures et d'époques différentes, pour parvenir à l'émergence d'une quasi unanimité et d'une quasi universalité. Le beau est certes un vécu subjectif en ce qu'il est ressenti individuellement, mais il s'objective par l'opinion convergente, formulée au cours du temps, par les peuples et les élites. C'est ce jugement commun des peuples et des élites, cette expérience partagée, qui objective et prouve le Beau. Ce qui est subjectif ce sont les préférences des individus. Ce qui est subjectif c'est quand une personne préfère les fresques romanes ou l'art du gothique international à la peinture de la Renaissance Italienne. Quand une personne préfère l'art du paysage ou la peinture de moeurs à la peinture religieuse. Si on avait dit à Fra Angelico, à Raphaël ou à Rubens que le Beau n'existe pas et est affaire purement subjective, ils auraient haussé les épaules. Non seulement le sentiment du Beau est un fait d'expérience, un bien commun à l'humanité, qui traverse les temps et les cultures, mais le Beau peut être ressenti alors que les idéologies qui ont inspiré les oeuvres d'art à une époque donnée, dans une région de la Terre, sont mortes en tant que croyances actives. Il n'est pas nécessaire de croire dans les Esprits, les Dieux Egyptiens, Grecs, Hindous ou dans les Bouddhas pour apprécier la beauté de l'art des cavernes, de l'Egypte antique, de la Grèce, de l'Inde, ou de l'Asie du Sud Est. De même, les représentations de Dieu et du monde qui sont celles des églises chrétiennes, qui ont été vivantes et profondément significatives pour les populations européennes pendant plus d'un millénaire, peuvent ne plus avoir de sens pour une très large majorité des populations de l'Europe de l'Ouest et du Nord au 21è siècle. Il reste cependant que ces populations, comme d'autres peuples dans d'autres cultures, peuvent reconnaître le Beau dans des oeuvres d'art dont les symboles ne sont plus idéologiquement significatifs pour elles, voire même leur paraissent absurdes. Les croyances changent mais le sentiment du Beau dure. Le Beau est donc un fait constaté au travers de toute l'histoire des civilisations. Le Beau est certes une idée, mais pendant des siècles ce n'était pas une idéologie. Et encore moins son contraire le Laid. Les multiples idéologies, le plus souvent religieuses, qui ont habité durant des millénaires l'esprit des hommes ont utilisé l'idée du beau pour soutenir leurs croyances les plus diverses et même opposées. A partir de la seconde moitié du 20è siècle les élites idéologiques et politiques de l'Occident, athées, ont décidé d' imposer la croyance que le Beau n'existait pas, et de faire croire que le Laid est une valeur recommandable. L'art contemporain officiel en est la démonstration: Le laid est devenu une idéologie, l'idéologie correcte du mondialisme. La population la plus "éclairée" est invitée à communier avec le Laid, et l'Absurde, à y patauger délicieusement, avec distinction et conceptualisme. L'affirmation que le Beau n'existe pas, est purement subjectif, est une idée fausse, conçue et répandue au cours de la seconde moitié du 20è siècle pour des motifs idéologiques et économiques. Les motifs idéologiques sont, notamment, que ce relativisme permet de justifier l'Art Laid officiel et que l'art laid est un critère de distinction entre les Eclairés et ceux qui ne le sont pas. L'homme peut en effet inventer des idéologies, des croyances, qui nient le Beau et le Bien. Cette capacité d'invention de croyances les plus diverses et contraires fait la différence entre l'homme et les animaux. C'est une évolution mais ce n'est pas nécessairement un progrès. Ce peut être, c'est toujours, inévitablement, sous certains aspects, aussi une régression. La capacité d'inventer le Beau rencontre son contraire, celle d'inventer le Laid. Et même, comme dans l'art contemporain officiel, d'en faire une règle, une doctrine. La capacité au Bien est inséparable de celle de faire le Mal. Et la formulation de vérités ouvre toute grande la porte aux mensonges. Outre les motifs idéologiques, cette affirmation permet aussi de fabriquer et de vendre du Laid, ce qui est une excellente affaire. Et ce n'est pas la moindre raison de ce succès. L'Art Contemporain Officiel, étatique, l'art des grandes Organisations Culturelle Internationales a bien évidemment partie liée avec le grand capitalisme des marchands et des financiers, et avec les Grandes Fondations "philanthropiques" qui en sont l'émanation. Des Fondations pour lesquelles le profit peut se faire à propos du beau, mais tout aussi bien avec du laid. Et si le laid est de meilleur profit, ils n'hésiteront pas. Ils peuvent même vous faire croire que le laid est beau. Et en attendant votre conversion, ils vous font croire que c'est légitime et surtout supérieurement intelligent. Car plus l'acheteur potentiel restera bouche béante devant l’œuvre, plus grand il ouvrira son portefeuille. BEAUTY IS A SHARED EXPERIENCE Contrary to a widely, yet only recently accepted notion, which is now considered a truism, Beauty is not subjective. No, Beauty is not just a matter of personal taste, total arbitrariness and absolute egocentricity. Beauty is not autistic, it involves sharing, although some of its forms may be more accessible to some people than others, to some cultures and not to others. The proof that Beauty exists is that it is recognized and unanimously accepted as such by public opinion and by specialists, with regard to millions of works of art created between 3000 B.C. to the present day. Beauty is generally recognized as a shared experience, not just in relation to art, but also in the spectacle that Nature offers. Abstract definitions should be set aside. Philosophers have never succeeded in giving a satisfactory and unquestionable definition of Beauty. Forget about Plato and his idea of transcendent, unattainable Beauty. Let us stay at a more trivial level, that of outstanding, concrete beauty : there is absolutely no serious dispute as to the existence of Beauty, a shared sensation, a poetic emotion shared by millions of men, from Paleolithic and Egyptian Art to Modern Art, from China to Europe and America. Beauty does not define itself, it is felt individually and collectively. Individually felt Beauty is only subjective, it only matters to one person ; collectively felt Beauty, shared by the elites and the people alike, becomes objective. Beauty becomes a reality at the level of a larger community that can even extend to the entire Planet. Beauty is simply a fact verified by the experience of thousands of generations of human beings spanning the entire Earth. One can even argue that of the three fundamental ideas — Beauty, Goodness, and Truth — Beauty is the first that we can discern with certainty in the history of mankind, because Beauty leaves visible traces. When does the idea of Goodness appear ? When does the idea of Truth appear ? Beauty cannot be defined, it is felt and evolves with the passing of time. The mistake of the Paris Academy around 1850 was undeniably to seek to define Beauty, in abstraction, for all time and all civilizations ; a grievous error, against which the Impressionists very quickly dispelled. They demonstrated that shared Beauty could take other forms. Beauty can take different forms depending on the culture or civilization. It is recognized as Beauty within its cultural domain, but also often outside it. Chinese scholarly painting is very particular, it is possible for an individual not to appreciate it, but it would be wrong to speak about it an Art of Ugliness, and it is not deemed as such by the test of time and its confrontation with other cultures, such as the Western. Beautify is simply a fact verified by the experience of thousands of generations of human beings all over the Earth. Leonardo’s painting of the Mona Lisa and its popularity among the peoples of the Far East testify to this universality of the Beauty. There exists “a sense of beauty, common to all mankind” that transcend fashions, religions, ideologies, and even cultures, even though certain variables specific to a certain culture or period should not be disregarded. The bottom line remains a shared feeling of beauty on a universal scale. Beauty is identified by intense pleasure, a feeling of happiness, of joy, of a sensual or intellectual nature that overwhelms a person, that is its subjective starting point. This subjective starting point becomes objective when the feeling is shared with a multitude of other people, of different cultures and eras, giving rise to a near unanimous and universal experience of Beauty. Beauty is certainly a subjective experience in that it is felt individually, but it is objectivized by the convergence of opinion, formulated in the course of time, between the people and the elite. It is this common opinion the people and the elites, this shared experience, which objectivizes and verifies Beauty. It is individuals’ preferences that are subjective. Subjective is a person’s preference for Romanesque frescoes or international Gothic art over Italian Renaissance painting, or preference for landscape or genre painting over religious painting. If someone had told Fra Angelico, Raphael, or Rubens that Beauty does not exist and is a purely subjective matter, they would have shrugged. The Beautiful is certainly a subjective, individually felt, but it is objectified by the synthesis of the multiple opinions of peoples and their elites. Not only is the sense of Beauty a matter of experience, a common heritage of mankind spanning periods and cultures, but Beauty can be experienced even after the ideologies that inspired art works at a certain period of time, in a specific part of the Earth, have died as active beliefs. There is no need to believe in the Spirits or Gods of the Egyptians, Greeks, Hindus or in Buddhas in order to appreciate the beauty of cave art, or the art of ancient Egypt, Greece, India, or Southeast Asia. Likewise, the representations of God and the world prevailing in Christian churches, that have been alive and deeply meaningful to the peoples of Europe for over a millennium, may no longer make sense for a very large majority of the peoples of Western and Northern of the Europe in the 21st century. The fact remains, however, that those peoples, like other peoples in other cultures, can recognize Beauty in art works whose symbols are no longer ideologically meaningful or even appear absurd, to them. Beliefs change but the sense of Beauty remains. Beauty is therefore an experience fact observed throughout the history of civilizations. Beauty is certainly an idea, but for centuries it was not an ideology. And even less its polar opposite, Ugliness. The many ideologies, most often of a religious nature, that have inhabited men’s minds for thousands of years have used the idea of Beauty to support the most diverse and even opposite beliefs. Beginning in the second half of the 20th century, the ideological and political elites of the West, all atheists, decided to impose the belief that Beauty does not exist, and to force people to believe that Ugliness is a positive, commendable quality. Official contemporary art is the proof : ugliness has become an ideology, the correct ideology of globalism. The most “enlightened” segment of the population is urged to commune with the Ugly and the Absurd, to wallow in it with delight, and to revel in its distinction and conceptualism. The assertion that Beauty does not exist and is purely subjective, is a false idea, conceived and propagated during the second half of the 20th century for ideological and economic motives. The ideological motives are, in particular, that such relativism allows one to justify the official Art of the Ugly and that Ugly Art is a criterion distinguishing the Enlightened from those who are not. Man can indeed invent ideologies or beliefs that negate Beauty and Goodness. This ability to make up the most diverse and even contrary beliefs is what sets apart mankind from animals. Evolution it may be, but not necessarily progress. It can be, in fact from certain aspects it is always and inevitably a regression. The ability to invent Beauty has met its opposite, that of inventing Ugliness. And even, as in official contemporary art, to set it up as a rule, a doctrine. The capability to do Good is inseparable from that to do Evil. And the formulation of truths opens the door wide to lies. Beyond ideological motives, this finding also makes it possible to manufacture and sell the Ugly, which is a wonderful deal. And that is not the least reason for its success. The official, state-sponsored Contemporary Art, the art of the great International Cultural Organizations, goes hand-in-hand with the high capitalism of merchants and financiers, and with the “philanthropic” Great Foundations that derive therefrom. Foundations for can profit from the Beautiful as from the Ugly. And if the Ugly is more profitable than the Beautiful, they will not hesitate for a second. They can even make you believe that ugly is beautiful. And while waiting for your conversion, they make you believe that it is legitimate and above all supremely intelligent. Because the more the potential buyer gapes open-mouthed at the Work of Art, the deeper he will open his wallet.

IMG 7060 Eugène Boudin. 1824-1893. Paris Deauville…

25 Jan 2017 143
Eugène Boudin. 1824-1893. Paris Deauville. Le Port de Bordeaux. The Port of Bordeaux. 1874. Paris Orsay LA PEINTURE EUROPÉENNE ET LE DIALOGUE SOCIAL "Il est impossible de rien comprendre à l'art médiéval si l’on ne comprend pas quel espace de liberté y est consenti à l’artiste. L’art médiéval offre l’évidence d’un plaisir des formes qui est commun aux artistes et à leur public et qui ne se confond pas avec l’inspiration religieuse." ANDRE CHASTEL. L’Art Français Flammarion 1993 "Regardez notre art, nous avons l'esthétique de notre éthique : un cri dans le désert. Jean DUCHE". Le Bouclier d’Athéna. L'Occident, son histoire, son destin. 1983 L'Art Roman ? L'Art Gothique ? Un fameux succès de l'imaginaire. La preuve que l'homme est beaucoup plus que l'homme, et qu'il mérite Dieu. Jean DUCHE. Le Bouclier d'Athena. L'art, la peinture en particulier, mais aussi la sculpture, est commandé par les idéologies qui dominent son époque, et décidé par les élites idéologiques et politiques des sociétés. Il est possible de tenter une analyse de l'histoire de la peinture européenne sous un angle un peu différent du fondement idéologique de l'art, bien que très lié à lui : celui du dialogue inter-social. C'est un autre chapitre de "l'art miroir des valeurs d'une société". 1° Dès l'époque romane la peinture européenne, qui commence par la fresque et la mosaïque, se poursuit par les enluminures (les livres de piété...), puis les vitraux et enfin plus tardivement les tableaux de chevalet, présente, pendant environ 1000 ans (500-1500 en dates grosses) des caractéristiques communes intéressantes. - C'est un art dont le sens est univoque, idéologiquement commandé par la doctrine de l’Église catholique à l'ouest, l'église orthodoxe à l'est dans l'Europe slave. - C'est un art pleinement partagé, totalement inter-social : il s'adresse à toutes les couches de la population. Les élites, idéologiques et politiques, religieuses et aristocratiques, s'entendent pour promouvoir un art qui est compris par toutes les classes sociales. Depuis elles mêmes jusqu'aux petites gens, la paysannerie, en passant par la bourgeoisie moyenne ou petite et l'artisanat. Pendant toute la période gothique et romane, qu'une historiographie orientée appelle "le Moyen Age", tout l'art des églises, partout en Europe, du moindre village aux plus grandes villes, pendant un millénaire, part du haut de l'échelle sociale et se destine aux peuples, y compris et même surtout aux illettrés. 2° A la "Renaissance" l'élite sociale, aussi bien celle profane que celle religieuse, toute l'aristocratie et la très haute bourgeoisie qui a conquis sa place et s'est assimilée à l'aristocratie, sous l'influence des idées Humanistes, font naître, à côté de l'art médiéval sacré, un art nouveau. Cet art, profane, s'inspire des thèmes empruntés à l'histoire de l'antiquité européenne et à la mythologie gréco-romaine. C'est incontestablement un art réservé à l'élite cultivée. Mais la même élite continue de commanditer et de participer à l' art religieux inter-social, pluri-social, qui continue de s'adresser à tout le peuple, du bas en haut de l'échelle sociale, élites comprises. Il n'y a pas affrontement entre ces deux domaines de la peinture européenne qui vont continuer à vivre en parallèle et en bonne intelligence. En effet la Renaissance n'est pas, contrairement à ce que l'on écrit souvent, une rupture idéologique dans la société européenne. Le dialogue inter-social continue comme auparavant sur les mêmes thèmes religieux. 3° "La Réforme" va mettre en place, dans les seuls Pays Bas du nord, une évolution remarquable. Contrairement à la Renaissance, sur le plan idéologique la Réforme est très clairement une rupture par rapport à la société antérieure. Une scission qui va provoquer une orientation profane, laïque et matérialiste des thèmes de la peinture. Au plan social c'est la naissance et le triomphe de la peinture bourgeoise des classes moyennes. Avant la Réforme, et après la Réforme, dans toute l'Europe hors des Pays Bas, la haute bourgeoisie européenne s'est totalement assimilée à l'aristocratie, et ses goûts artistiques ne s'en distinguent pas : elle préfère "le grand art", outre bien sûr les portraits. Après la Réforme, mais aux Pays Bas uniquement, c'est le triomphe d'une peinture laïque mais surtout très réaliste, très proche de la vie quotidienne du petit peuple. C'est bien sûr la bourgeoisie néerlandaise dans son ensemble qui est l'élément catalyseur de cet art, qui sponsorise et fait vivre les peintres. Mais les thèmes de cette peinture peuvent être très populaires. Le paysan n'accroche pas de tableaux dans sa chaumière, mais il est souvent, ainsi que les animaux de la ferme, le sujet de la peinture des Pays Bas. Il est possible dès lors de parler d'un "art de la classe moyenne" car le marché de cet art est toute la classe moyenne des Pays Bas. Même si cet art se décide, comme toujours, tout en haut d'une société dirigée par une très haute bourgeoisie et quelques aristocrates. Cet art caractéristique des Pays Bas du 17è siècle ne se répand pas ailleurs dans l' Europe restée catholique (Allemagne, Autriche, Italie, Espagne) ou de manière tout à fait marginale. Pendant tout le 17è et le 18è siècle l'art de la peinture de ces pays continue sur la lancée de la Renaissance : il reste divisé en deux domaines distincts, mais non affrontés, complémentaires : - L'art religieux à destination des peuples, toujours dirigé par l’Église catholique, toujours commandé par une volonté de dialogue social, et par le souci constant de s'adresser à toutes les couches de la population européenne y compris les analphabètes. Depuis la haute aristocratie et la haute bourgeoisie jusqu'à la paysannerie, selon la destination du tableau, l'importance des églises ou le particularisme des demeures privées. - "Le Grand Art" dont les thèmes sont à la fois religieux, historiques et mythologiques, commandité par les Rois, les Princes et la Haute Église. Un art destiné aux Palais des Rois, aux Hôtels de l'Aristocratie et de la Haute Bourgeoisie commerçante et financière, aux églises d'importance, et aux édifices publics. Une précision s'impose si on veut différencier les périodes de l'art médiéval et de l'art postérieur à la Renaissance, de la situation contemporaine : il n'existe pas d'art d'état. Même en France, nation pourtant très centralisée, sous le règne de Louis XIV. Les décideurs, les sponsors sont multiples. Les rois, en France ou dans toute l'Europe, ne sont pas l’État. Leur influence dans les provinces est faible. Il existe un art de la Cour, mais les aristocraties, la grande et la moyenne bourgeoisie, la haute église, les couvents, les églises régionales et rurales, forment un monde de commanditaires très divers. Les valeurs sociales, morales, spirituelles, esthétiques de cette société sont très unifiées, mais il n'existe pas à ces époques d'art officiel. Il n'existe pas alors d'art d'état, l'art d'un parti unique, officiel et reconnu comme sous les régimes communistes, ou officieux et dissimulé comme actuellement dans l'Occident capitaliste. Les circuits de décision et de création de l'art à l'époque médiévale, comme après la Renaissance dans toute l'Europe, sont très divers et très décentralisés. C'est ce qui explique que malgré l'existence en Europe de l'Ouest d'une idéologie unique, la religion catholique, la société n'est pas totalitaire. Cette société politiquement décentralisée permet à un art authentique de s'épanouir en créant les conditions d'une réelle liberté esthétique et en tenant un discours qui s'adresse à toute la population du haut vers le bas de l'échelle sociale. Il n'y a pas d'art séparé à destination de telle ou telle catégorie sociale. La situation est un peu différente dans l'Europe slave et orthodoxe, pour des raisons politiques et culturelles. 4° Une fois mis fin aux guerres imposées par la Révolution et l'Empire, l'Europe va pouvoir retrouver la paix, et se consacrer à nouveau à son développement scientifique, technique et économique interrompu pendant un quart de siècle par les ambitions françaises. A partir de 1820 et jusqu'en 1950, toujours selon des datations approchantes, c'est la période de l'Art Moderne. Une période extraordinairement plurielle au plan idéologique. On constate un net effacement de la religion catholique, mais les "Lumières" n'ont pas encore triomphé absolument et aucune idéologie sacrée ou profane ne domine totalement la société européenne. C'est ce qui explique la grande diversité des thèmes et la liberté de création dont jouissent les artistes. Sauf les deux exceptions communiste et nazie mais qui restent circonscrites dans le temps et dans l'espace. Au plan social on peut dire que c'est la victoire progressive de l'art bourgeois compris comme un art des classes moyennes. Bref, c'est l'art des Pays Bas du 17è siècle qui s'installe dans toute l'Europe avec toutefois une résistance un petit peu plus évidente de la peinture religieuse, qui n'est cependant plus commanditée exclusivement par l’Église. La Grande Peinture, "le Grand Art", c'est l’école Académique en France qui le perpétue. Il va résister très peu de temps. Dès les Impressionnistes, la peinture de style et de thème classique doit s'effacer, non pas disparaître, mais accepter de laisser vivre la peinture bourgeoise des paysages ordinaires, des mœurs de la vie quotidienne, des nature-mortes. Une peinture en outre d'un style très éloigné du grand classicisme. L'Art de la période Moderne c'est un art de la peinture très divers, représenté par de multiples écoles, qui réduit à peu de chose les grands sujets religieux, historiques ou mythologiques et s'adresse en fait à toutes les classes du bas en haut de la hiérarchie sociale. L'art abstrait, une nouveauté qui apparaît dans les années 1900 s'adresse plus spécifiquement aux intellectuels, mais toujours de toutes les classes de la société. On peut donc bien parler d'un art bourgeois des classes moyennes, mais qui n'est aucunement exclusif, totalitaire, qui laisse vivre le Grand Art notamment dans l'art décoratif monumental, et qui laisse se développer sur ses marges l'aventure de l'art abstrait. Bref la période de l'Art Moderne est un temps de dialogue et d'art partagé entre les différentes couches de la société, mais sans aucun doute avec plus de diversité thématique et stylistique que dans les temps plus anciens, entre 500 et 1800. Les valeurs morales et esthétiques de la société européenne, ne sont plus aussi unifiées qu'aux siècles précédents, elles se sont diversifiées. Dans les parties de l'Europe où aucune idéologie n'a encore triomphé, malgré la centralisation étatique croissante, une grande liberté de création artistique est possible. En dehors bien sûr des régimes totalitaires de la Russie communiste et de l'Allemagne nationale-socialiste, la période de l'Art Moderne ne connaît pas non plus d'art officiel, d'art d'état. 5° A partir des années 1950 et suivantes s'impose en Europe l'Art Contemporain. Il est inspiré par des avant-gardes européennes et souvent parisiennes, mais est en provenance de New York. La caractéristique de cet "Art" est qu'il se veut radicalement révolutionnaire, absolument novateur, qu'il entend faire table rase de toute l'esthétique du passé européen. A commencer par le rejet du Beau comme but de l'art. Le Nouveau Monde des Amériques du Nord, celui des USA, entend s'opposer à l'Ancien Monde, Européen, et s'imposer à lui. Le Nouveau Monde a donc systématisé cette idée "géniale", esquissée en Europe, à Paris : le Beau n'est plus un critère de l'art. Quant au Sens, il est possible de l'inventer, de lui faire dire ce que l'on veut. Et de vendre ce petit montage nouveau avec beaucoup de profit. A partir de la Fontaine-Urinoir de Marcel Duchamp le laid est promu à la dignité de concept créateur, d' idée fondatrice, inséparable du nouvel Art Conceptuel, à égalité avec quelques autres obsessions : le Nouveau, l'Absurde, la Provocation et la Rentabilité. L'artiste contemporain officiel doit proposer froidement, avec détermination les objets les plus hétéroclites : sièges et tables bancales, cartons, toutes les brosses, à dent, à ongles, à cils, à cheveux, à vêtements, des lunettes, des chaussures, balais brosse et serpillières, cintres, vêtements, chiffons entassés, boites ouvertes ou fermées, machineries cassées ou concassées, tubulures, poutrelles rouillées, tordues, cassées, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, tubes de néon, tas de gravats ou de charbon, sacs de cailloux, toutes les sortes de tuyaux: fer, ciment, plastiques, tous les tissus en vrac, du caoutchouc, des seaux, brocs, pots, un vieux téléphone, des machines à écrire, à laver, un évier... et bien sûr toujours des carrés ou rectangles blanc, jaune, noir, rouge et des taches ou des lignes à l'infini. ...et proclamer haut et fort, avec une grande assurance, le plus de culot possible même, que c'est de "l'art" et surtout de l'art anti-bourgeois. Car bien sûr cette élite éclairée et argentée qui commandite le non-art contemporain se proclame et s'affiche révolutionnaire. Son art est conçu pour déranger les peuples, mais c'est pour leur bien, donc c'est révolutionnaire. Le mépris des classes moyennes, le mépris des peuples, est devenue une caractéristique de l'art de l'élite éclairée de l'Occident. C'est l'art des "Lumières" idéologiquement monolithique, mondialiste, qui triomphe au niveau de l'art officiel c'est à dire celui étatique, des grands ensembles et des Organisations Internationales, et même des Grandes Fondations Internationales privées. Ainsi qu'au niveau de la Finance Internationale. Cet art officiel, d'état ou privé, n'est plus en Occident un outil de dialogue inter-social, il s'enferme dans un discours ésotérique, s'impose dans des musées construits exprès pour lui, et se fabrique un marché particulier. L'art Contemporain, Conceptuel est devenu une Réserve pour Eclairés et Riches. Un art réservé à l'Oeil qui illumine, de tout en haut, et à ses Gardiens du Temple des niveaux supérieurs, la Pyramide sociale. La Pyramide qui figure sur le billet de un dollar et dans la cour du Louvre à Paris. Et dont le programme d'extermination et de contrôle absolu des peuples, anti-humaniste, est inscrit sur le monument appelé les Georgia Guidestones (USA). Bien sûr au nom de la Raison Eclairée, celle des "Lumières". 6° A d'autres niveaux de la société occidentale, au niveau tout à fait moyen de la Pyramide, au niveau de la bourgeoisie ordinaire et des classes moyennes, au niveau local et régional des villes, s'est maintenu vivant un art privé, commercial, qui survit en dehors du catéchisme de l'art officiel, mais aussi de ses sources de financement. D'autre part, parti aussi de New York, mais vraiment originaire du Nouveau Monde, l'art des rues, à l'origine rebelle et sauvage, se développe un peu plus tardivement, puis s'impose en Europe à partir des années 2000-2010, jusqu'à devenir un art toléré, semi-organisé, puis adopté et sponsorisé. Le secteur public et celui privé sont associés dans son succès. Mais cet art est toujours à des niveaux de décision locale, et bien sûr essentiellement citadin, comme toute la société occidentale. L'art privé commercial et l'art des rues sont deux domaines de la peinture occidentale qui pratiquent le dialogue inter-social, à l'intérieur de toutes les classes moyennes, et même en direction des classes les plus défavorisées. On peut penser que le développement de l'art des rues pourrait permettre de limiter les graffitis vandales imposés par quelques asociaux, qui malheureusement ont défiguré beaucoup de nos villes. Après seulement on pourra peut être s'occuper de construire une esthétique pour les exclus de la société. Encore qu'il est très douteux que les exclus aient du temps à consacrer à l'esthétique, et que cette question est surtout un faux problème agité par des intellectuels-idéologues, très semblables à ceux qui nous ont fabriqué l'art contemporain. Mais il existe d'autre domaines où le Beau et le Sens persistent. La photographie contemporaine, par exemple sur Flickr, montre avec évidence que c'est le beau et le sens qui rassemblent et font dialoguer les peuples de la Terre. Il est vrai qu'il n'y a pas que de bons photographes et que des esthètes sur Flickr, mais ce qui émerge, ce qui retient finalement l'attention, en moyenne, c'est à dire dans "la classe bourgeoise moyenne", c'est la qualité d'une production artistique, considérable en nombre, attachée à la beauté et au sens partagé. Tout un monde qui parle un langage commun. Cet art populaire photographique est un rayon d'espoir quant on sort d'un musée d'art contemporain: une fraternité et une liberté réelles, authentiques, une vraie universalité esthétique, dans le respect des différences individuelles et culturelles. Un Partage, pas une Exclusion. Il reste cependant que ce qui fait gravement question, c'est la naissance en Occident, au niveau des élites, durant la seconde partie du 20è siècle, d'un art (peinture-sculpture) très puissant, très protégé, très financé, qui exclut non seulement les niveaux inférieurs de la société, mais toute la classe moyenne occidentale. C'est une première dans l'histoire de l'art européen. Mais la nouveauté est-elle toujours un progrès ? Ou l'Art Contemporain Officiel serait-il une laide grimace et une impasse absurde tout en haut de l'arbre de l'évolution humaine ? Une image prémonitoire de l'avenir des hommes ? EUROPEAN PAINTING AND SOCIAL DIALOGUE "It is impossible to understand anything about medieval art if we do not understand what space of freedom is granted to the artist. Medieval art offers evidence of a pleasure of form that is common to artists and their audiences and not confused with religious inspiration." ANDRE CHASTEL. French Art Flammarion 1993 "Look at our art, we have the aesthetics of our ethics: a cry in the desert." Jean DUCHE. The Shield of Athena The West, its history, its destiny 1983 Romanesque Art? Gothic Art? A famous success of the imagination. Proof that man is much more than man, and that he deserves God. Jean DUCHE. The Athena Shield. Art, painting in particular, but also sculpture, is controlled by the ideologies that dominate its time, and decided by the ideological and political elites of societies. It is possible to attempt an analysis of the history of European painting from a slightly different angle from the ideological foundation of art, although closely linked to it: that of inter-social dialogue. This is another chapter of "art, mirror of the values of a society". 1 ° From the Romanesque period European painting, which begins with the fresco and the mosaic, continues with the illuminations (the books of piety ...), then the stained glass windows and finally later the easel paintings, present, during about 1000 years (500-1500 in big dates) interesting common features. - It is an art whose meaning is univocal, ideologically controlled by the doctrine of the Catholic Church in the West, the Orthodox Church in the East, in Slavic Europe. - It is a fully shared art, totally inter-social: it is addressed to all layers of the population. The elites, ideological and political, religious and aristocratic, agree to promote an art that is addressed to all social classes. From themselves to the little people, the peasantry, through the middle or small bourgeoisie and crafts. Throughout the Gothic and Romanesque period, which an oriented historiography calls "the Middle Ages", all the art of churches, everywhere in Europe, from the smallest village to the largest cities, for a millennium, goes from the top of the ladder social and is addressed to the peoples, including and even especially to the illiterate. 2. At the "Renaissance" the social elite, both secular and religious, all the aristocracy and the very high bourgeoisie who conquered its place and assimilated to the aristocracy, under the influence of ideas Humanists, give birth, next to sacred medieval art, to a new art. This secular art, is inspired by themes borrowed from the history of European antiquity and Greco-Roman mythology. It is undeniably an art reserved for the cultured elite. But the same elite continues to sponsor and participate in inter-social, multi-social religious art, which continues to address to all the peoples, from the bottom up the social ladder, elites included. There is no clash between these two areas of European painting that will continue to live in parallel and in good intelligence. Indeed, the Renaissance is not, contrary to what is often written, an ideological break in European society. The inter-social dialogue continues as before on the same religious themes. 3 ° "The Reformation" will put in place, in the only Northern Netherlands, a remarkable evolution. Unlike the Renaissance, ideologically Reformation is very clearly a break from the previous society. A rupture that will provoke a secular and materialistic orientation of the themes of painting. On the social level, it is the birth and triumph of bourgeois painting of the middle classes. Before the Reformation, and after the Reformation, throughout Europe outside the Netherlands, the European upper class fully assimilated to the aristocracy, and its artistic tastes are not distinguishable: it prefers "the great art ", and besides of course the portraits. After the Reformation, but in the Netherlands only, it is the triumph of a secular painting but especially very realistic, very close to the daily life of the small people. It is of course the Dutch bourgeoisie as a whole which is the catalyst element of this art, which sponsors and makes painters live. But the themes of this painting can be very popular. The peasant does not hang pictures in his cottage, but he is often, as well as the animals of the farm, the subject of the painting of the Netherlands. It is therefore possible to speak of an "art of the middle class" because the market for this art is all the middle class of the Netherlands. Even if this art is decided, as always, at the top of a society run by a very high bourgeoisie and some aristocrats. This characteristic art of the Netherlands of the 17th century does not spread elsewhere in Europe remained Catholic (Germany, Austria, Italy, Spain) or quite marginal way. Throughout the 17th and 18th centuries, the art of painting in these countries continues the Renaissance momentum: it remains divided into two distinct, but not confrontational, complementary domains: - Religious art for the people, always directed by the Catholic Church, always driven by a desire for social dialogue, and by the constant concern to address all the layers of the European population including illiterates. From the upper aristocracy and the upper middle class to the peasantry, according to the destination of the painting, the importance of churches or the particularism of private homes. - "The Great Art" whose themes are at once religious, historical and mythological, sponsored by the Kings, the Princes and the High Church. An art destined for the Palaces of kings, the hotels of the aristocracy and the high-class commercial and financial Bourgeoisie, the churches of importance, and the public buildings. A clarification is needed if we want to differentiate the periods of medieval art and post-Renaissance art from the contemporary situation (since the 1950s-1960s): There are no official art at these times. There is no state art at the time. Even in France, yet very centralized nation, under the reign of Louis XIV. Decision makers, sponsors are multiple. Kings, in France or all over Europe, are not the state. Their influence in the provinces is weak. There is an art of the Court, but the aristocracies, the big and the middle bourgeoisie, the high church, the convents, the regional and rural churches, form a world of very diverse sponsors. The social, moral, spiritual, aesthetic values of this society are very unified, but it does not exist an offical art, at these periods. There is no state art, the art of a single party, official and recognized, as under communist regimes, or unofficial and concealed as now in the capitalist West. Circuits of decision and creation of art in medieval times, as after the Renaissance throughout Europe, are very diverse and very decentralized. This politically decentralized society allows an authentic art to flourish by creating the conditions of a real aesthetic freedom and by holding a speech that addresses all the population from the top to the bottom of the social ladder. There is no separate art for this or that social category. The situation is a little different in Slavic and Orthodox Europe, for political and cultural reasons. 4. Once the wars imposed by the Revolution and the Empire have been ended, Europe will be able to find peace again, and devote itself once again to its scientific, technical and economic development interrupted for a quarter of a century by French ambitions. From 1820 until 1950, according to approximate dates, it is the period of Modern Art. An extraordinarily plural period at the ideological level. There is a clear erasure of the Catholic religion, but the "Enlightenment" has not yet triumphed absolutely and no sacred or profane ideology totally dominates European society. This explains the great diversity of themes and the freedom of creation enjoyed by artists. Except for the two societies, Communist and Nazi, but which remain circumscribed in time and space. On the social level, it can be said that it is the progressive victory of bourgeois art understood as an art of the middle classes. In short, it is the art of the Netherlands of the 17th century that spread throughout Europe with however a little more obvious resistance of the religious painting, which is no longer exclusively sponsored by the Church. The Great Painting, "the Great Art", is the Academic School in France which perpetuates it. He will resist very little time. Already in impressionist times the painting of style and classic theme must fade, not disappear, but agree to let live the bourgeois painting of ordinary landscapes, of the mores of everyday life, of still life. A painting in addition to a style far removed from the great classicism. The Art of the Modern Period is a very diverse art of painting, represented by multiple schools, which reduces to little matter the great religious, historical or mythological subjects and actuallyu addresses alle the classes, from the bottom tot the top of the social hierarchy. Abstract art, a novelty that appears in the 1900s is more specifically for intellectuals, but always of all classes of society. We can therefore speak of a bourgeois art of the middle classes, but which is by no means exclusive, totalitarian, which allows Great Art to live, especially in monumental decorative art, and which allows to developp on its margins the adventure of abstract art. In short, the period of Modern Art is a time of dialogue and art shared between the different layers of society, but without any doubt with more diversity thematic and stylistic, than in the older times, between 500 and 1800. The moral and aesthetic values of European society are no longer as unified as in previous centuries; they have diversified. In parts of Europe where no ideology has yet triumphed, despite increasing state centralization, a great freedom of artistic creation is possible. Apart, of course, from the totalitarian regimes of Communist Russia and National Socialist Germany, the period of Modern Art does not know either official art or the state art. 5 ° From the 1950s onwards, Contemporary Art impose oneself in Europe. He is inspired by European avant-gardes and often Parisian, but is coming from New York. The characteristic of this "Art" is that it wants to be radically revolutionary, absolutely innovative, that it intends to make a "clean slate" of all the aesthetics of the European past. To begin with the rejection of Beauty as a goal of art. The New World of North America, that of the US, intends to oppose the Old World, European, and impose on him. The New World has thus systematized this "brilliant" idea, sketched in Europe, in Paris: Beauty is no longer a criterion of art. As for the Meaning, it is possible to invent it, to make it say what you want. And sell this little new montage with a lot of profit. From the Fontaine-Urinoir of Marcel Duchamp the ugliness is promoted to the dignity of creative concept, of founding idea, inseparable from the new Conceptual Art, on par with some other obsessions: the New, the Absurd, the Provocation and the Profitability. The official contemporary artist must propose coldly, with determination the most heterogeneous objects: wobbly seats and tables, cartons, all brushes, for tooth, nail, eyelashes, hair, clothes, glasses, shoes, brooms brushes and mops, hangers, clothes, packed rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, tubing, rusted beams, bent, broken, cement beams, rubble, blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, heaps of rubble or coal, pebble bags, all kinds of pipes: iron, cement, plastics, all loose fabrics, rubber, buckets, jugs, pots, an old phone, typewriters, washing, a sink ... and of course always squares or rectangles white, yellow, black, red and spots or lines to infinity. ... and proclaim loud and clear, with great assurance, even with insolently, that it is "art" and especially anti-bourgeois art. Because of course this enlightened and silvery elite who sponsors the contemporary non-art proclaims itself anti-bourgeois and revolutionary. His art is designed to disturb people, but it's for their own good, so it's revolutionary. The contempt of the middle classes, the scorn of peoples, has become a feature of the art of the enlightened elite of the West. It is the art of the "Enlightenment" ideologically monolithic, globalist, which triumphs at the level of the official art, that is to say of the State, of the large groups and International Organizations, and even of the large Private International Foundations. As well as at the level of International Finance. This official art, state or private, is no longer in the West a tool of inter-social dialogue, it is enclosed in an esoteric discourse, imposes itself in museums built especially for it, and manufactures a particular market. The Contemporary Art, the Conceptual Art has become a Reserve for Enlighteneds and Richs. An art reserved for the Eye which illuminates, from above, and at its Guardians of the Temple of higher levels, the Social Pyramid. The Pyramid that appears on the dollar bill and in the courtyard of the Louvre in Paris. And whose program of extermination and of absolute control of peoples, anti-humanist, is inscribed on the monument called the Georgia Guidestones (USA). Of course in the name of Reason. Of course in the name of the Enlightened Reason, that of the "Enlightenment". 6. At other levels of Western society, at the very average level of the Pyramid, at the level of the ordinary bourgeoisie and the middle classes, at the local and regional level of the cities, a private commercial art has been kept alive, which survives outside the catechism of the official art, but also from its sources of funding. On the other hand, also starting from New York, but really native of New World, street art, originally rebellious and wild, develops a little later, then imposes itself in Europe from the 2000s -2010, until becoming a tolerated art, semi-organized, then adopted and sponsored. The public and private sectors are associated in its success. But this art is always at local decision-making levels, and of course essentially urban, like all Western society. Private commercial, non-international art, and street art are two areas of Western painting that practice inter-social dialogue, within all the middle classes, and even towards the most disadvantaged classes. One can think that the development of the art of the streets could make it possible to limit the vandal graffiti imposed by some asocials, which unfortunately have disfigured many of our cities. After only it may be possible to build an aesthetic for the socially excluded. Although it is very doubtful that the excluded have time to devote to aesthetics, and that this question is mainly a false problem agitated by intellectual-ideologues, very similar to those who made invented contemporary art. But there are other areas where beauty and meaning persist. Contemporary photography, for example on Flickr, shows with obviousness that it is the beautiful and the sense which gather and make dialogue the peoples of the Earth. It is true that there are not only good photographers and aesthetes on Flickr, but what emerges, which finally holds the attention, on average, ie in "the middle class middle class" is the quality of an artistic production, considerable in number, attached to beauty and shared meaning. A whole world that speaks a common language. This popular photographic art is a ray of hope when one comes out of a museum of contemporary art: a real and authentic fraternity and freedom, a true aesthetic universality, with respect for individual and cultural differences. A Sharing, not a Exclusion. It remains, however, that what poses a serious question is the birth in the west, at the elite level, during the second part of the 20th century, of a very powerful, highly protected, highly funded art (painting-sculpture) which excludes not only the lower levels of society, but the entire western middle class. It is a first in the history of European art. But is novelty always a progress ? Or would the official contemporary Art be an ugly grimace and an absurd impasse at the top of the tree of human evolution? A premonitory image of the future of man?

IMG 7057 Johan Barthold Jongkind. 1819-1891. Paris…

25 Jan 2017 128
Johan Barthold Jongkind. 1819-1891. Paris. La Seine et Notre Dame de Paris. The Seine and Notre Dame de Paris. 1864. Paris Orsay L'ART ET LA CONCEPTION DE L'ARTISTE. ÉVOLUTIONS. On aboutit ainsi dans la peinture contemporaine au remplacement de l’art par l’artiste. Comme le constate Jules Romain au travers de Picasso/Ortegal : « La peinture n’existe pas, ce qui existe ce sont les peintres » La modernité artistique est en réalité un culte de la personnalité. Tant que les artistes ont réalisé des œuvres recherchant à reproduire le réel de manière identifiable par tous, c’était par l’œuvre qu’était jugé l’artiste. Avec la modernité artistique, le mécanisme s’inverse. L’artiste d’avant-garde divinise ses œuvres, aucune critique contre elle n’est permise, seule l’adoration est admise. JEAN LOUIS HARROUEL L’Art contemporain, la Grande Falsification Jean Cyrille Godefroy 2009 Le label d’artiste d’avant-garde confère à celui qui le possède une puissance absolue et même despotique. Ce qui va compter désormais ce n’est plus l’œuvre c’est la personnalité de l’intéressé. Pour pouvoir être reconnu artiste d’avant-garde il faut être un mégalomane charismatique, un illuminé socialement efficace. Il faut être convaincu et apte à convaincre que l’on est terriblement important et qu’on doit être admiré. Il faut un aplomb insubmersible, une absence totale de regard critique sur soi. N’avoir aucun humour, aucun doute quant à sa supériorité. Il faut un talent auto publicitaire exceptionnel, être inlassablement le représentant de commerce de soi même, avoir une aptitude particulière à discourir sur son prétendu art de manière creuse et pompeuse. Le prétendu artiste contemporain combine fréquemment le profil de l’illuminé, de l’escroc et du séducteur. C’est en raison du personnage qu’il représentait que Pollock fut choisi comme figure phare artistique des Etats Unis par un petit cercle d’idéologues de l’art moderne groupé autour du MoMa. Comme incarnation de l’Amérique, Pollock, né dans un ranch du Wyoming, était parfait. Il a fallu du génie à Klein, Christo, César, Buren, Carl André, Hirst et tant d’autres pour se faire, contre l’évidence reconnaître comme de grands artistes. Ils méritent d’être admirés non pas en qualité d’artistes, mais en qualité d’imposteurs et d’escrocs, car ils sont une élite de la profession. JEAN LOUIS HARROUEL L’Art contemporain, la Grande Falsification Jean Cyrille Godefroy 2009 L'histoire de la peinture européenne montre que la notion d'artiste, la conception de son rôle dans la société et la compréhension de son activité créatrice s'est modifiée considérablement au cours des siècles. Cette mutation est, dans l'ensemble, parallèle aux trois grandes périodes qui illustrent l'histoire de la peinture européenne : Les Arts Anciens L'Art Moderne L'Art Contemporain. Il en résulte trois modèles d'artistes : le modèle ancien, le modèle moderne, le modèle contemporain. I) Le Modèle Ancien. Dès les débuts de la peinture européenne, à l'époque romane et du premier gothique, l'artiste est un artisan qui est au service de ses commanditaires et du public. Son talent importe beaucoup, mais sa personnalité individuelle pas du tout. Il est invité à créer un art conforme aux valeurs admises par la société de son époque, dans son ensemble. L'artiste peut être un génie plein de talent, mais surement pas un original, un rebelle, un marginal, et ses problèmes psychologiques, ses émois personnels, ses opinions particulières, doivent rester à l'extérieur de l'atelier, ou ne s'y exprimer que de manière très filtrée, moulée dans les valeurs de son époque. L'artiste doit exprimer l'esthétique et l'éthique de la société dans laquelle il vit, son rôle n'est pas de donner forme à ses visions du monde personnelles. Cette situation va perdurer jusqu'au 19è siècle et à l'Art Moderne. L'évolution qui se fait jour à l'époque de la Renaissance, favorise certes l'individualisation de l'artiste qui impose sa signature sur l'oeuvre, mais ne change rien d'essentiel dans la conception de son rôle social : L'artiste est au service de ses mécènes et du public, et doit peindre conformément à leurs demandes et aux idées du temps. Les écarts ne sont pas tolérés, et les quelques artistes qui ont tenté de faire prévaloir leur personnalité ou leurs idées sur les services esthétiques que la société attendait de leurs talents ont été rejetés, ou ont dû rentrer dans le rang (Caravaggio). La Réforme n'a rien changé à cette vision de l'artiste au service d'une communauté dont il exprime, avec plus ou moins de génie, les valeurs communes. L'art est fait pour le public, pas pour l'artiste. Il n'est pas question pour un artiste de s'exprimer. Il doit exprimer, magnifiquement, le sentiment public, orienté par les élites. L'art est un échange entre les élites et le public, par l'intermédiaire des artistes, qui sont le moyen de cette communication, de ce partage d'une idéologie communément ressentie. Avec la Réforme, l'idéologie commune se modifie par rapport à la vision catholique et orthodoxe du monde. Une modification qui a des effets certains sur les thèmes de l'art. Mais absolument aucun effet sur les techniques artistiques, et pas non plus sur les conceptions que la société a de l'artiste. Et pas non plus sur les conceptions que l'artiste a de son rôle. Ces conceptions de l'artiste demeurent les mêmes qu'auparavant. La Renaissance a seulement légué à la postérité un individualisme un peu plus marqué, mais sans conséquences sur la conception que la société a du rôle de l'art et de l'artiste. Cet art ancien n'est pas un art totalitaire. Il n'existe pas d'art dans les pays totalitaires. Pendant plus de 1500 ans l'artiste européen est resté libre d'exprimer le sentiment public, idéologiquement correct certes, de manière personnelle. Rembrandt est une illustration, entre bien d'autres, de ces possibilités qui sont laissées aux artistes de se couler dans le moule sans perdre leur identité. L'art de Rembrandt a bien des aspects marginaux par rapport à la société de son époque, mais il témoigne d'une réussite non seulement artistique mais sociale contemporaine qui est un témoignage de la liberté qui est laissée l'artiste. L'art européen du passé est la constatation qu'une infinité d'artistes ont pu créer un art partagé au sein d'une société aux tendances religieusement univoques, mais acceptées et partagées par le plus grand nombre. Il n'y a pas d'art sans libertés, ou sans participation profonde, sincère, relativement libre du peuple à une idéologie commune. C'est ce qu'ont démontré, en Europe et hors d'Europe, deux expériences historiques récentes : les régimes communistes et le régime nazi. Athées et totalitaires tous deux, ils se sont révélés incapables de créer un art mémorable. A contrario, pendant plus de 1500 ans, l'art des sociétés catholiques, orthodoxes et protestantes européennes est un témoignage qui devrait être mieux pris en considération, en toute objectivité, en tant que modèle de société. Non, ce n'était pas un âge moyen, l'art le démontre. II) Le Modèle Moderne C'est au 19è siècle, à l'époque de l'Art Moderne qu'apparaît durablement une nouvelle conception de l'artiste, une typologie nouvelle : l'artiste rebelle, contestataire, autistique, asocial, insoucieux voire méprisant du grand public. Le mythe de "l'artiste maudit" se met en place. Egon Schiele comme Chaïm Soutine sont incontestablement des artistes de grand talent. Tous deux ont en outre cette qualité qui a fait les grands créateurs, la sincérité, l'authenticité. Il faudra revenir sur cette qualité indispensable à l'art vrai, l'art partagé, le seul art en réalité. Ces deux artistes représentent un type d'artiste particulier, "moderne", qui n'est pas plus légitime que celui ancien. Contrairement à ce qui est souvent suggéré dans les ouvrages grand public comme le documentaire d'Arte sur Egon Schiele (Youtube) qui est une apologétique sans grand souci d'objectivité historique. Un divertissement qui revisite le passé à la lumière de certaines croyances à la mode au 21è siècle. Il n'existe pas d'historiographie exacte sans respect de l'esprit de l'époque que l'on évoque. Arte ne raconte pas de manière vraie le passé des hommes, quand il lui applique les idées du présent, sans se soucier des mentalités du passé. Un récit d'intérêt historique aurait dû expliquer en quoi l'art de Schiele était exemplaire sur le chemin qui va de Van Eycke à Andy Warhol en passant par Van Goyen, Raphael, Vinci, Caravaggio, Turner, Manet, Courbet, Van Gogh etc... Car il existe des voies approchantes et de nombreuses marches sur cet itinéraire. Toute la période de l'Art Moderne, dès la seconde moitié du 19è siècle, est un cheminement progressif au cours duquel se met en place cette nouvelle vision de l'artiste. Notamment avec les peintres de la Sécession de Munich puis celle de Vienne. Egon Schiele n'a pas inventé l'artiste en marge de la société, l'artiste maudit, mais son oeuvre et sa personnalité font seulement qu'il en incarne de manière exemplaire le type. L'originalité réelle de Schiele, son intérêt historique remarquable, c'est qu'il est, avec un grand talent, l'archétype de l'artiste nouveau. Il est en effet en rupture affichée, proclamée de manière manifeste, avec la conception de l'art et de l'artiste du passé européen et encore très majoritaire de son temps. Un "Artiste Nouveau", mais pas meilleur, pas plus intelligent ni plus ouvert moralement, pas plus progressiste intellectuellement, pas plus doué artistiquement, non simplement autre. Une conception de l'artiste qui ne disqualifie en aucun cas le modèle précédent qui n'est pas périmé. Il est évident que l'art de Egon Schiele ne pouvait pas être facilement accepté par la société de son époque. Sauf par une minorité, qui n'était pas plus éclairée que ses contemporains, mais dont la sensibilité et les motivations, diverses, étaient seulement autres. La société de l'époque de Egon Schiele avait ses équilibres et ses conceptions de l'art, ses convictions éthiques et esthétiques, parfaitement efficaces socialement, intellectuellement et spirituellement. Il n'est pas objectif, historiquement, de reprocher à cette société d'avoir défendu ses conceptions contre Schiele le rebelle. Il est absolument normal, totalement démocratique, et non pas rétrograde et réactionnaire, que la société de son époque ait, dans une certaine mesure, rejeté Schiele. C'était le point de vue de l'opinion publique. Et même si l’opinion publique était définie par l'aristocratie et la bourgeoisie autrichienne, le peuple paysan était à l'évidence du même avis que les bourgeois. Attribuer cette opinion générale et cette censure à l’Église ou à un esprit de réaction rétrograde est une propagande, pas un regard historique. L'opinion publique était d'ailleurs la même chez les orthodoxes et les protestants de l'époque. Egon Schiele à Genève ? Egon Schiele à Constantinople ? Il faut, tout au contraire, insister sur le fait que la période de l'Art Moderne est une grande époque de liberté artistique et de diversité esthétique, comme jamais auparavant en Europe, et peut être dans aucune autre civilisation. Egon Schiele n'aurait absolument pas pu s'exprimer artistiquement ainsi qu'il a pu tout de même le faire, non seulement au cours des siècles précédents en Europe, mais certainement pas non plus dans les sociétés musulmanes - même à notre époque- ou chinoises. Cette opinion publique hostile était parfaitement légitime, elle n'était pas dans l'erreur, dans l'obscurantisme, le passéisme, la réaction, comme on essaie de nous le faire croire avec obstination de nos jours. Vienne était même une ville particulièrement ouverte et tolérante. En mars 1918, lors de l'exposition de la Sécession viennoise, Schiele rencontre un grand succès : une part importante de ses œuvres est vendue, et il obtient des commandes de personnalités importantes. Cela a été possible parce que l'Europe de l'époque était idéologiquement plurielle, et que s'y côtoyaient des conceptions de la société et de la vie très diverses. Egon Schiele est mort beaucoup trop jeune pour avoir pu tirer profit des libertés et des tolérances européennes. Il n'a malheureusement pas vécu aussi longtemps que Chaïm Soutine, et sans doute pu discipliner ses démons, pour les obliger à encore mieux servir son art en particulier, et l'art en général. L'artiste-artisan des civilisations du passé, pas seulement européen, était un interprète de la société, de la communauté à laquelle il appartenait, et de ses valeurs. L'artiste devait laisser de côté ses fantasmes et ses angoisses personnelles, tout un nombrilisme individualiste et egocentriste, qui ne présentait aux yeux de la société aucun intérêt. Il devait être l’interprète de l'identité de la société toute entière. Très rares ont été les artistes des Beaux Arts Anciens qui se sont posés en rebelles par rapport aux convictions philosophiques et esthétiques de leurs mécènes et de leur public qu'il soit aristocrate, bourgeois, hommes d'église, ou populaire comme aux Pays Bas du 17è siècle. Cette conception de l'artiste, maître de sa personne comme de son art, au service du public et de ses croyances, n'a pas été un obstacle au développement de l'art européen. Cet art n'est pas un échec, bien au contraire. Toute l'histoire de l'art européen le démontre. L'art n'est pas fait uniquement pour que l'artiste s'exprime. L'art n'est pas fait uniquement pour l'artiste, il est fait d'abord pour le public. La notion moderne d'artiste, l'artiste rebelle, est très égocentriste, et peu démocratique en réalité. Elle s'oppose à celle inverse, tout aussi fondée, qui veut que l'artiste exprime les sentiments d'une communauté. L'artiste peut certes à l'occasion, à titre individuel, exorciser ses démons, représenter les aspirations d' une minorité dont il exprimera les valeurs particulières. Mais il ne faut pas rejeter l'idée que l'artiste doive aussi savoir être l'interprète intelligent et sensible de la société dans son ensemble, ou du moins d'une large communauté parmi elle. L'art est un partage, le plus large possible, entre l'artiste et son temps. Avec Egon Schiele et ses semblables nous voyons apparaître l'art des minorités déviantes. Preuve des libertés de l'Europe de ces temps. Il faut revenir à la sincérité qui est une piste de réflexion intéressante en esthétique. Elle est un des critères qui fait la différence avec la troisième sorte d'artiste, inventée à l'époque de l'art contemporain officiel. La sincérité, l'authenticité n'est pas une condition suffisante de l'art, mais elle est absolument nécessaire. A certains moments de l'histoire de la peinture européenne certaines absences de sincérité, nuisibles à l'art, s'aperçoivent aisément. Quand l'artiste ne croit pas à ce qu'il peint, quand le thème du tableau qui lui a été commandé lui est indifférent, ses réticences sont très vites perceptibles. Si l'émotion du peintre est absente en lui, elle l'est nécessairement dans son œuvre, et aucun fil ne relie plus l'artiste au public. Egon Schiele était incontestablement un artiste sincère. Un seul regard sur son œuvre suffit à le comprendre. Mais ce qu'Egon Schiele démontre aussi c'est que la sincérité, même avec le talent, ne suffit pas à fonder une esthétique globale, valable pour toute une société. Il faut d'autres déterminants, et notamment savoir être l' interprète des valeurs et des sensibilités des peuples au sein desquels l'artiste vit, pas seulement de ses émotions individuelles. On peut reconnaître le talent d'Egon Schiele, mais sans être puritain et même en ne l'étant pas du tout, il est parfaitement légitime d'être fatigué par ses obsessions intimes. Comme il le dit lui-même certaines de ses œuvres sont insupportables. Dont acte. Et comme Arte le fait dire à sa sœur : les dessins qu'il a fait d'elle n'étaient pas destinés à être publiés. C'étaient des exorcismes, destinés à demeurer dans le domaine privé. III) Le Modèle Contemporain. Le troisième type d'artiste apparaît avec l'art contemporain officiel : Il cultive la rébellion, le mythe de l'artiste contestataire, de l'opposant, anti conformiste. Il se déclare en marge, et libre. Comme l'artiste maudit ? Oui. Mais c'est un rôle de composition, totalement appris. Cet artiste contemporain n'a pas des états d'âme irrépressibles, il n'est pas dans une situation pulsionnelle incontrôlable. Il n'est pas artiste à la manière sincère de Egon Schiele. Non, la rébellion dans l'art contemporain officiel, est une technique nécessaire et bien maîtrisée. Une technique nécessaire à une carrière au service d'une coterie influente. Cet artiste est en marge du grand public, c'est certain, mais il n'est pas en marge des grands Influents qui décident de ce que doit être l'art contemporain. Ce révolutionnaire est aux ordres des Gouvernants, ce rebelle n'est aucunement rebelle, il est totalement conforme à un modèle imposé par les Puissants. Une technique maîtrisée, car l'artiste contemporain officiel est un professionnel froid de la révolution et de la provocation, dont les moyens sont murement réfléchis et précisément comptabilisés, dont les objectifs sont directement orientés vers les cimaises des musées, le marché international, et le compte en banque. Cela ne demande pas de dons artistiques, mais beaucoup de dons politiques et notamment le don du discours sur l'art, et du faire savoir. A la différence de Egon Schiele ou de Chaïm Soutine, et des artistes du premier type, l'artiste contemporain officiel est totalement fallacieux. L'authenticité est la pire ennemie de l'artiste contemporain officiel, car son art principal est la réussite conforme. Il peut avoir des dons artistiques immenses et une grande sensibilité, à titre personnel. Mais à titre professionnel il faut qu'il les oublie, pour se conformer au modèle imposé : Le laid, l'absurde et la provocation maximale. C'est l'Artiste Opportuniste, véhicule de l'idéologie d'un petit groupe d'Influents qui se posent en Eclairés qui prétendent dominer de très haut l'esthétique des masses moyennes et populaires. L'Art n'est plus de l'art, c'est du Non-Art, mais c'est incontestablement de la Réussite sociale, le chemin des honneurs et de l'argent. Ces artistes, intelligents, parfaitement adaptés et très efficaces, sont seuls capables de créer le Non-Art Contemporain. Mais pas l'émotion partagée entre l'artiste et le public. L'essentiel de l'Art. Et même tout simplement l'Art. Ce sont des non-artistes. Triste. Obligatoirement, Officiellement et Richement tristes, comme tous les musées d'art contemporain d'Occident. CONCLUSION ? Ces trois types d'artistes, se succèdent mais ils ne se remplacent pas, il continuent d'exister en parallèle, dans notre société occidentale d'aujourd'hui. 1° Le Non-Art Contemporain officiel, et l'Art Financier Mondialiste sont le domaine presque totalement réservé aux artistes du troisième type : Les Opportunistes qui ont choisi le camp de l'Art mondialiste, idéologiquement correct, c'est à dire d'un produit fabriqué pour être consommé universellement, au dessus, au delà, mais aussi hélas très en dessous, de tous les particularismes culturels. C'est l'Art de la République Marchande Universelle. Dans l'art commercial privé, local ou régional, et dans l'art des rues, coexistent les deux autres types d'artistes. 2° Le modèle "ancien", n'est pas du tout obsolète, il est seulement en marge des idéologies officielles de l'Occident. Il persiste à vouloir créer l'art de tous les temps, un art partagé par un maximum de personnes dans des sociétés différentes et différenciées. Un art pluriel, mais pas uniforme, pour les peuples les plus divers. Un art animé par la volonté d'être porteur d'un sens clair et de procurer un bonheur ou une résonance, esthétique et émotionnelle, à son public. Un art qui continue, contre les modes idéologiques, contre l'art d'état et l'art financier international, une tradition immémoriale : celle de la communication sincère entre l'artiste et le grand public, et au service de celui-ci. 3° Le modèle "moderne", plus catégoriel, qui existe brillamment, quand le talent est au rendez vous, et se révèle capable, à la fois, d'exprimer et de maîtriser ses pulsions. Un art qui cherche à bousculer les traditions immémoriales pour faire l'expérience d'autres esthétiques, et qui y réussit parfois. Plus bien sûr une infinité de non-artistes, mais c'est une histoire qu'il est inutile de raconter. THE ART AND THE CONCEPT OF THE ARTIST. DEVELOPMENTS. In contemporary painting, this leads to the replacement of art by the artist. As Jules Romain notes through Picasso/Ortegal: "Painting does not exist, what exists is the painters" Artistic modernity is in reality a cult of personality. As long as artists have created works that seek to reproduce reality in a way that is identifiable by all, it was through the work that the artist was judged. With artistic modernity, the mechanism is reversed. The avant-garde artist divinizes his works, no criticism against it is allowed, only adoration is allowed. JEAN LOUIS HARROUEL Contemporary Art, Great Falsification Jean Cyrille Godefroy 2009 The label of avant-garde artist gives the one who owns it an absolute and even despotic power. What will now count is no longer the work, but the personality of the person concerned. To be recognized as an avant-garde artist, you have to be a charismatic megalomaniac, a socially effective enlightened person. You have to be convinced and able to convince people that you are terribly important and that you must be admired. You need an unsinkable brazenness, a total absence of critical self-evaluation. Have no sense of humour, no doubt about your superiority. You need exceptional self-publicity skills, you have to be a tireless sales representative of yourself, you have to have a particular ability to talk about your so-called art in a hollow and pompous way. The so-called contemporary artist frequently combines the profile of the illuminated, the con man and the seducer. It was because of the character he represented that Pollock was chosen as the leading artistic figure of the United States by a small circle of ideologues of modern art grouped around the MoMa. As the embodiment of America, Pollock, born on a Wyoming ranch, was perfect. It took genius for Klein, Christo, César, Buren, Carl André, Hirst and so many others to make themselves, against the evidence recognize as great artists. They deserve to be admired not as artists, but as impostors and crooks, because they are an elite of the profession. JEAN LOUIS HARROUEL Contemporary Art, Great Falsification Jean Cyrille Godefroy 2009 The history of European painting shows that the notion of the artist, the conception of his role in society and the understanding of his creative activity has evolved considerably over the centuries. This evolution is, in general, parallel to the three great periods which illustrate the history of European painting: The Ancient Arts Modern Art Contemporary art. The result is three models of artists: the ancient model, the modern model, the contemporary model. I) The ancient model From the beginning of European painting, in the Romanesque period and the first Gothic, the artist is an artisan who is at the service of his sponsors and the public. His talent matters a lot, but his individual personality not at all. He is invited to create an art that conforms to the values accepted by the society of his time, as a whole. The artist can be a genius full of talent, but surely not an original, a rebel, a marginal, and his psychological problems, his personal emotions, his particular opinions, must remain outside the workshop, or express himself only in a way Very filtered, molded in the values of his time. The artist must express the aesthetics and ethics of the society in which he lives, his role is not to give shape to his personal visions of the world. This situation will last until the 19th century and Modern Art. The evolution emerging during the Renaissance period certainly favors the individualisation of the artist who imposes his signature on the work, but does not change anything essential in the conception of his social role: artist is at the service of his patrons and the public, and must paint according to their requests and ideas of the time. Discrepancies are not tolerated, and the few artists who tried to make their personality or their ideas prevail over the aesthetic services that society expected of their talents were rejected, or had to return to the rank (Caravaggio). The Reformation has changed nothing in this vision of the artist in the service of a community whose common values he expresses, with more or less genius. Art is made for the public, not for the artist. There is no question for an artist to express himself. He must express, magnificently, the public feeling, oriented by the elites. Art is an exchange between the elites and the public, through artists, who are the means of this communication, of this sharing of an ideology commonly felt. With the Reformation, the common ideology is changing in relation to the Catholic and Orthodox vision of the world. A modification that has certain effects on the themes of art. But absolutely no effect on the artistic techniques, and not on the conceptions that society has of the artist. And not on the conceptions that the artist has of his role. These conceptions of the artist remain the same as before. The Renaissance has only bequeathed to posterity an individualism a little more marked, but without consequences on the conception that society has of the role of art and the artist. This ancient art is not a totalitarian art. There is no art in totalitarian countries. During more than 1500 years the European artist has remained free to express the public sentiment, ideologically correct of course, in a personal way. Rembrandt is an illustration, among many others, of these possibilities that are left to artists to sink into the mold without losing their identity. Rembrandt's art has many marginal aspects in relation to the society of his time, but it bears witness to a not only artistic but contemporary social success that is a testimony to the freedom that is left to the artist. The European art of the past is the observation that an infinity of artists have been able to create a shared art within a society with religiously univocal tendencies, but accepted and shared by the greatest number. There is no art without liberties, or without deep, sincere, relatively free participation of the people in a common ideology. This has been demonstrated in Europe and outside Europe by two recent historical experiences: the communist regimes and the Nazi regime. Both atheist and totalitarian, they proved unable to create memorable art. On the other hand, during more a 1500 years, the art of Catholic, Orthodox and Protestant European societies is a testimony which should be better taken into consideration, in all objectivity, as a model of society. No, it was not an average age, art shows it. II) The modern model In the 19th century, at the time of modern Art, a new conception of the artist emerged, a new typology: The rebellious artist, dissident, autistic, asocial, careless or even contemptuous of the general public. The myth of "The Cursed Artist" is set up. Egon Schiele and Chaïm Soutine are undoubtedly talented artists. Both also have this quality that has made the great creators, sincerity, authenticity. It will be necessary to return to this quality indispensable to the true art, the shared art, the only art, in reality. These two artists represent a particular type of artist, "Modern ", which is no more legitimate than the old one. Contrary to what is often suggested in the mainstream works as the documentary of Arte on Egon Schiele (Youtube) which is an apologetics without much concern for historical objectivity. An entertainment that revisits the past in the light of some fashionable beliefs in the 21st century. There is no exact historiography without respect for the spirit of the time that is evoked. Arte does not tell the past of men in a true way, when he applies the ideas of the present, without worrying about the mentalities of the past. A historical narrative should have explained how the art of Schiele was exemplary on the road from Van Eycke tou Andy Warhol, passing by Van Goyen, Raphael, da Vinci, Caravaggio, Turner, Manet, Courbet, Van Gogh etc. ... Because there are similar routes and many steps on this route. The entire period of Modern Art, since the second half of the 19th century,is a gradual process in which this new vision of the artist is put in place. In particular with the painters of the Secession of Munich then that of Vienna. Egon Schiele did not invent the artist on the margins of society, the accursed artist, but his work and his personality make him an exemplary embodiment of the type. The real originality of Schiele, his remarkable historical interest, is that he is, with great talent, the archetype of the new artist. Egons Schiele is in fact in rupture displayed, proclaimed in a manifest way, with the conception of the art and the artist of the European past, still very majority of his time. A "New Artist", but no better, no smarter nor more open morally, no more intellectually progressive, no more artistically talented, simply other. A conception of the artist that does not disqualify in any case the previous model, that is not outdated. It is obvious that the art of Egon Schiele could not easily be accepted by the society of his time. Except by a minority, who was no more enlightened than his contemporaries, but whose sensibility and motives, various, were only different. The society of the time of Egon Schiele had its equilibrium and its conceptions of the art, its ethical and aesthetic convictions, perfectly effective socially, intellectually and spiritually. It is not historically objective to reproach this society for defending its conceptions against Schiele the rebel. It is absolutely normal, totally democratic, and not retrograde and reactionary, that the society of its time has, to a certain extent, rejected Schiele. This was the point of view of public opinion. And even if public opinion was defined by the aristocracy and the Austrian bourgeoisie, the peasant people were obviously of the same opinion as the bourgeoisie. To attribute this general opinion and censorship to the Church or to a retrograde reactionary mind is propaganda, not a historical look. Public opinion was the same among the Orthodox and Protestants of the time. Egon Schiele in Geneva? Egon Schiele in Constantinople? On the contrary, it must be emphasized that the period of Modern Art is a great era of artistic freedom and aesthetic diversity, as never before in Europe, and perhaps in no other civilization. Egon Schiele would not have been able to express himself artistically as he was able to do, not only in previous centuries in Europe, but certainly not in Muslim societies - even in our time - or Chinese. This hostile public opinion was perfectly legitimate, it was not in error, in obscurantism, passeism, reaction, as we try to make us believe with obstinacy these days. Vienna was even a particularly open and tolerant city. In March 1918, during the Viennese Secession exhibition, Schiele met with great success: an important part of his works was sold, and he obtained orders from important personalities. This was possible because the Europe of the time was ideologically plural, and there were many different conceptions of society and life. Egon Schiele died far too young to take advantage of European freedoms and tolerances. Unfortunately, he did not live as long as Chaim Soutine, he did not have time to discipline his demons, to force them to better serve his art in particular, and art in general. The artist-artisan of civilizations of the past, not only European, was an interpreter of society, of the community to which he belonged, and of his values. The artist had to put aside his personal fantasies and anxieties, a whole individualistic, egocentric, self-centeredness, that did not present any interest to society. He had to be the interpreter of the identity of the whole society. Very rare were the artists of the Beaux Arts Anciens who posed as rebels in relation to the philosophical and aesthetic convictions of their patrons and their public, be it aristocrat, bourgeois, men of church, or popular as in the Netherlands during 17th century. This conception of the artist, master of his person as of his art, serving the public and his beliefs, has not been an obstacle to the development of European art. This art is not a failure, quite the contrary. The whole history of European art demonstrates it. Art is not only made for the artist to express himself. Art is not only for the artist, it is done first for the public. The modern notion of artist, the rebellious artist, is very egocentric, and undemocratic in reality. It is opposed to the opposite, equally well-founded, that wants the artist to express the feelings of a community. The artist can certainly occasionally, on an individual basis, exorcise his demons, represent the aspirations of a minority whose specific values he will express. But we must not reject the idea that the artist must also know how to be the intelligent and sensitive interpreter of society as a whole, or at least of a large community among them. Art is a sharing, as wide as possible, between the artist and his time. With Egon Schiele and his ilk we see the art of deviant minorities. Proof of the liberties of Europe of those times. It is necessary to return to the sincerity which is an interesting reflection trail in aesthetics. It is one of the criteria that makes the difference with the third kind of artist, invented at the time of official contemporary art. Sincerity, authenticity is not a sufficient condition of art, but is absolutely necessary. At certain moments in the history of European painting, certain absences of sincerity, harmful to art, can easily be seen. When the artist does not believe in what he paints, when the theme of the painting commissioned is himself indifferent to him, his reticence is very quickly perceptible. If the emotion of the painter is absent in him, it is necessarily absent in his work, and no thread no longer connects the artist to the public. Egon Schiele was undeniably a sincere artist. A single look at his work is enough to understand him. But what Egon Schiele also demonstrates is that sincerity, even with talent, is not enough to found a global aesthetic, valid for a whole society. Other determinants are needed, including being an interpreter of the values and sensibilities of the peoples in which the artist lives, not just of his individual emotions. We can recognize the talent of Egon Schiele, but without being puritan, and even not at all, it is perfectly legitimate to be tired by his intimate obsessions. As he himself says some of his works are unbearable. And as Arte makes him say to his sister: the drawings he made of her were not intended to be published. They were exorcisms, destined to remain in the private domain. III) The contemporary model The third type of artist appears with the official contemporary art: He cultivates the rebellion, the myth of the protest artist, of the nonconformist. He declares himself on the fringes, and free. Like the modern artist? Yes. But it's a composition role, totally learned. This contemporary artist does not have irrepressible soul states, he is not in an uncontrollable impulse situation. He is not an artist in the sincere way of Egon Schiele. No, the rebellion in the official contemporary art, is a technique necessary and well mastered. A technique necessary for a career at the service of an influential coterie. This artist is on the sidelines of the general public, that's for sure, but he is not on the fringe of the great Influents who decide what contemporary art should be. This revolutionary is under the orders of the rulers, this rebel is in no way rebellious, he is totally in conformity with a model imposed by the Mighty ones. A technique mastered because the official contemporary artist is a cold professional of revolution and provocation, whose means are carefully considered and precisely counted, whose objectives are directly oriented to the museum walls, the international market, and the account in bank. It does not require artistic talents, but a lot of political talents and especially the talent of the discourse on art and to the make it known. Unlike Egon Schiele or Chaïm Soutine, and artists of the first type, the official contemporary artist is totally fallacious. Authenticity is the worst enemy of the official contemporary artist, because his main art is the conforming success. He may have immense artistic gifts and great sensitivity, as an individual. But in a professional capacity he must forget them, to comply with the imposed model: The ugly, the absurd and the maximum provocation. It is the Opportunist Artist, vehicle of the ideology of a small group of Influential, who pose in "enlightened" who claim to dominate very high the aesthetics of the average and popular masses. Art is no longer art, it is non-art, but it is undoubtedly social success, the path of honors and money. These artists, intelligent, perfectly adapted and very efficient, are the only ones capable of creating the Non-Art Contemporain. But not the emotion shared between the artist and the public. The essence of Art. And even simply the Art. They are non-artists. Sad. Obligate, Officially and Richly Sad, like all contemporary art museums in the West. CONCLUSION ? These three types of artists succeed one another, but they do not replace one another, they continue to exist in parallel, in our western society today. 1 ° The official Non-Art Contemporain, and the Globalist Financial Art are the domain almost entirely reserved for the artists of the third type: The Opportunists who chose the camp of the Globalist Art, ideologically correct, ie of a product manufactured to be consumed universally, above, beyond, but alas also very far below, of all cultural particularisms. This is the Art of the Universal Merchant Republic. In private, local or regional commercial art, and street art, the other two types of artists coexist. 2° The "ancient" model is not at all obsolete, it is only on the margins of the official ideologies of the West. He persists in wanting to create the art of all times, an art shared by as many people as possible in different and differentiated societies. A plural art, but not uniform, for the most diverse peoples. An art animated by the desire to be a bearer of a clear meaning and to provide a happiness or an aesthetic and emotional resonance to its audience. An art that continues, against the ideological modes, against the art of state and the international financial art, an immemorial tradition: that of the sincere communication between the artist and the general public, and in the service of this one. 3 ° The "modern" model, more categoriel, which exists brilliantly, when the talent is at the rendezvous, and is able to both express and control his impulses. An art that seeks to shake the immemorial traditions to experience other aesthetics, and sometimes succeeds.

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25 Jan 2017 156
Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. Port de Rouen, Saint Sever. Port of Rouen, Saint Sever. 1896. Paris Orsay LA PEINTURE ET LA SUCCESSION DES IDEOLOGIES EN EUROPE "L'Art est ce que vous croyez. Et l'art vous fait croire en ce que vous croyez. L'art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire." X 21è siècle. L'histoire de la peinture européenne raconte nécessairement l'histoire des idées qui animent la société européenne au fil des siècles. Il faut éviter d'employer des termes qui sont par eux mêmes des jugements de valeurs comme "Moyen Âge", "Temps Modernes", "Renaissance", "Réforme" ou "Lumières". Ou tout au moins avoir bien conscience que ces grandes divisions classiques de l'historiographie européenne et occidentale sont en réalité des parti-pris sur l'histoire réelle, une histoire racontée, totalement orientée et affabulée par les idéologies actuellement en place dans tout l'Occident : les "Lumières", véritable religion de notre temps. Une des caractéristiques de l'Europe qui transparaît au travers de l'histoire de sa peinture est une nette tendance, à l'instabilité, à l'impermanence culturelle et idéologique. Une difficulté à pérenniser et a contrario une propension au changement qui caractérise cette société en comparaison d'autres civilisations. Fernand Braudel a très bien cerné ce phénomène avec l'acuité de son esprit de synthèse comparative : "Les civilisations d'Extrême Orient se présentent comme des ensembles qui auraient atteint très précocement une maturité et un développement remarquable mais pour rendre quasi immuables certaines de leurs structures essentielles. Elles en ont tiré une cohésion remarquable mais aussi une difficulté à se transformer elle mêmes, à vouloir et pouvoir évoluer. En Extrême Orient où les monuments se détériorent comme en Chine et au Japon car bâtis en matériaux légers, l'homme, le social, le culturel semblent au contraire d'une permanence indestructible. Pérennité religieuse, philosophique, sociale et politique sont sa marque, au contraire de l'Occident" (Grammaire des civilisations) L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Egypte ancienne, Antiquité greco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Religions Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme). En 313 le christianisme devient légal à Rome et en 392 il devient la seule religion officielle dans tout l'Empire Romain. Le paganisme, la religion de l'antiquité et une bonne partie de sa philosophie (stoïcisme, épicurisme) sont interdits et à leur tour persécutés. Il faut bien voir que l'effondrement de l'Antiquité et la substitution aux valeurs gréco-romaines, dont les sources étaient indo-européennes, des valeurs chrétiennes, dans leur version catholique et orthodoxe, a été une rupture culturelle considérable. Le christianisme a introduit en Europe toute une vision du monde et de l'homme qui était totalement étrangère à la société européenne entre moins 500 et plus 500. Les nouvelles valeurs et la vision du monde chrétienne est empruntée de manière massive à la culture judaïque et plus largement sémitique. De ce point de vue la christianisation de l'Europe est une acculturation considérable des populations européennes. C'est une rupture de civilisation majeure, un changement idéologique, un bouleversement profond dans la conception que les hommes se font du monde et d'eux mêmes. Et l'art européen est un témoin majeur de cette rupture. La conception du monde qui est celle du christianisme catholique et orthodoxe, va façonner les mentalités européennes et l' art européen pendant bien plus de mille ans. La Renaissance est une résurrection, très partielle, réservée à une élite intellectuelle et sociale, de la pensée et de certaines valeurs des sociétés grecques et romaines de sources indo-européennes . Toute la peinture européenne entre 1500 et et le 19è siècle est la manifestation du double héritage culturel de l'Europe, indo-européen d'origine et sémitique d'importation. La " Renaissance" voit apparaître en peinture et en sculpture un art nouveau dont les thèmes sont empruntés à la mythologie grecque et romaine, à la philosophie et à l'histoire de la Grèce et de Rome. La "Renaissance" c'est essentiellement, culturellement, un retour au passé. De ce point de vue la "Renaissance" introduit un changement : De 400 à 1500 la peinture et la sculpture européennes ont été exclusivement inspirés par la religion catholique et orthodoxe. C'est assez rapidement, vers la fin du 15è siècle et au début du 16è siècle qu'apparaissent, d'abord en Italie principalement, les nouveaux sujets de tableaux et de la statuaire. Mais ce changement, très perceptible dans l'art de la peinture et de la sculpture, n'a aucune conséquence idéologique réelle. Les nouveaux thèmes de l'art sont cantonnés à l'aristocratie. La vision du monde proposée par la religion chrétienne n'est aucunement modifiée ou influencée, même dans l'aristocratie. Les populations européennes ne sont absolument pas concernées. La société européenne demeure régie par la philosophie et la morale catholique et orthodoxe. L'art de la peinture continue à produire en abondance des oeuvres à thèmes religieux pendant plusieurs siècles. Un art qui continue de rassembler autour de lui les élites et les peuples. Un changement de vision du monde s'amorce avec la Réforme. Les Pays Bas, bien que chrétiens, mais protestants, sont tout à fait exemplaires des modifications apportées dans la conception du monde par la nouvelle interprétation du christianisme que proposent Luther, et surtout Calvin. La peinture presque exclusivement de paysage, de moeurs, de portrait, de natures mortes de cette région de l'Europe en est la preuve. Le calvinisme exclut pratiquement de son art pictural les thèmes religieux. Ce n'est pas anodin, c'est une annonce de "temps nouveaux". Cela explique les alliances puissamment actives, idéologiquement et politiquement incontournables, dans l' Occident contemporain. La nouvelle "Sainte Trinité" ou "Sainte Alliance", dont les choix et solidarités idéologiques gouvernent de manière absolue nos sociétés occidentales : Judaïsme, Protestantisme, Maçonnerie. Discrètement d'abord aux 17è et 18è siècles, puis de plus en plus évidemment au 19è siècle, pour triompher de manière totale dans la seconde moitié du 20è siècle et au début du 21è siècle. Mais, hors des Pays Bas, l'Europe continue jusqu'au milieu du 19è siècle de proposer la même alternance de thèmes tirés de la religion catholique ou orthodoxe et de l'Antiquité gréco-romaine, sans aucun changement dans la vision du monde proposée au peuple, toujours règlée par la religion chrétienne et sa morale. Une véritable rupture idéologique en Europe s'annonce à la fin du 18è siècle avec les "Lumières". C'est un événement très semblable à l'expansion du christianisme : un changement idéologique absolument majeur. Un bouleversement des croyances métaphysiques, existentielles et morales, et une vision du monde totalement différente qui se met en place. Particulièrement retentissante, révélatrice, et annonciatrice des "Temps Nouveaux", la Révolution française ferme les églises, et les remplace par des Temples de la Déesse Raison. C'était vouloir aller trop vite. Il faudra quelques siècles pour que le changement d'idéologie prenne racine dans les élites et encore plus dans les peuples. En Europe de l'Ouest il faut attendre la deuxième partie du 20è siècle pour que la déchristianisation de la société soit complète. En Europe de l'Est sous domination communiste elle fut imposée dès le début du 20è. Mais il semble que l'entreprise de déchristianisation ait moins bien réussie, en profondeur, par la violence et les persécutions, à l'Est, que dans la relative douceur de l'Europe libérale de l'Ouest. Le Coca-Cola et les Loges sont plus efficaces que le Goulag et le Parti. En attendant le triomphe de l'idéologie des "Lumières", pendant un peu plus d'un siècle, de 1815 à 1950, l'Europe connaitra une période de pluralité et d'affrontements idéologiques qui explique bien la diversité et la grande liberté de création qui caractérise l'Art Moderne. Grâce à la concurrence des idéologies les artistes européens assoient leur liberté de création. A partir de 1950 le triomphe de l' idéologie rationaliste et matérialiste des "Lumières" est complet. L’Évolution, interprétée comme un Progrès, la Raison et la Modernité, sont les grandes divinités de la nouvelle religion officielle, le catéchisme de ce nouveau Nouveau Testament. Il n'y a pas de doute : En 2015 l'enseignement dispensé aux petits européens n'est absolument plus le même que celui qui avait cours en 1915. Tout s'est transformé, finalement, en Europe, entre 1950 et 2000, en une génération. Par la grâce d'une Idéologie. Exactement comme l'enseignement dispensé aux petits grecs du 5è siècle de notre ère n'avait absolument plus rien à voir avec celui des enfants de l'Athènes classique ou romaine. Et en Art, en peinture, quel changements ? Eh bien précisément: l'Art Contemporain Pour résumer : L'art contemporain officiel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l'on retrouve dans presque tous les musées européens: Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel. A tous les niveaux de public correspond une "Réserve" : Le Non Art Contemporain Officiel, celui étatique des musées, et celui financier du marché international. Un Non-Art réservé aux élites de l'Intelligence éclairée, et aux élites de l'Argent qui sont au sommet de la Pyramide : les Sages et les Gardiens de la République Universelle. Et sur d'autres circuits, à tous les niveaux moyens et inférieurs de la pyramide, plus populaires, plus nationaux, plus régionaux, plus locaux, l'art privé commercial, l'art mural, et même les tags et les graffitis pour les peuples. Chacun son art ou son non-art. Mais il n'est pas indifférent de constater que l'élite occidentale contemporaine a choisi le Non-Art, l'inverse de l'art. Tout le problème, pour les peuples, pourrait bien se situer dans ce choix évident des élites, qui inévitablement les concernera un jour dans leur vie quotidienne et même dans leur vie tout court. L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement : 1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau. 2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident. Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même. 3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager. L'histoire de l'art européen contient un second enseignement : Elle montre une évolution qui part d'un art spiritualiste, pour aboutir à un art matérialiste. Second constat en effet : Le Non-Art Institutionnel, l'Anti-Art du Mondialisme n'est pas seulement laid et absurde, il est totalement, tristement, matérialiste. Il est dépourvu de tout idéal et de toute transcendance. Il n'a pas d'âme. C'est une brocante triviale qui constitue un étalage de présent, omniprésent, totalement coupé de tout environnement culturel, spatial, temporel : Des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des carrés, des rectangles, et bien sûr des taches, surtout des taches. Des gravats, des tuyaux, des balais, des serpillières, des échelles, des lits, des chaises et tables bancales, des entassements de choses diverses : charbon, pierre, cartons, papiers, plastiques. Des poutrelles rouillées, tordues, cassées, des cartons assemblés, des vêtements et chiffons entassés, des boites ouvertes ou fermées, des machineries cassées ou concassées, des tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, des tubes de néon, des sacs vides ou des sacs pleins, toutes les sortes de tuyaux (fer, ciment, plastiques), du caoutchouc, des seaux, brocs, pots; des palissades, des téléphones, des machines à écrire emballées ou pas, des éviers, des urinoirs, des vélos, des fruits et légumes... tout un super-marché. Mais les prix ne sont pas affichés, ils sont secret d'état. Il est vrai que cet art n'est pas destiné aux peuples. C'est un art d'apartheid, absolument réservé à une prétendue élite. Le discours que l'Art Contemporain Institutionnel tient sur lui-même, totalement provocateur et absurde, artificiel et inintelligible, ne contient plus aucune référence spirituelle, métaphysique ou symbolique. Il n'a plus rien du spiritualisme de la peinture gothique et orthodoxe Il n'a plus rien non plus du spiritualisme associé à l'humanisme de la Renaissance. il n'a plus rien non plus du matérialisme corrigé par la foi protestante, du réalisme positiviste et du naturalisme empathique de la peinture des Pays Bas du 17è siècle. Il n'a rien de l'explosion de diversité tout à la fois spiritualiste et matérialiste, ni de l'optimisme de l'art moderne. Le portrait ? Il n'y a plus de portrait dans l'art contemporain institutionnel, ou alors il est totalement hideux. Une désespérance dans l'homme qui ne s'avoue pas ? Certainement un projet pour l'humanité qui est habité par un mépris matérialiste des hommes. Au nom d'un Nouveau Paradis, sur Terre, l'Enfer ne sera plus repoussé à plus tard, dans l'Au-Delà mais organisé Ici Bas et tout de suite. L'humanité a déjà fait l'expérience de ce projet, vidé de toute spiritualité, avec le communisme. Le néo-capitalisme vainqueur du communisme, l'a repris en l'habillant toujours des mêmes idées maçonniques et révolutionnaires de "Liberté Fraternité Egalité", mais avec l'Adoration de l'Argent en plus. PAINTING AND SUCCESSION OF THE IDEOLOGIES IN EUROPE Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. X. 21st century. The history of European painting necessarily tells the story of the ideas that have animated European society over the centuries. We must avoid using terms that are by themselves value judgments such as "Middle Ages", "Modern Times", "Renaissance", "Reform" or "Enlightenment". Or at least to know that these great classical divisions of European and Western historiography are in reality biases on real history, a history told, totally oriented and falsified by the ideologies currently in place throughout the West : the Lights, true religion of our time. One of the characteristics of Europe, which is reflected in the history of its painting is a clear tendency towards instability and cultural and ideological impermanence. A difficulty in perennializing and, on the contrary, a propensity for change that characterizes this society in comparison with other civilizations. Fernand Braudel has very well described this phenomenon with the acuity of his mind of comparative synthesis: "The civilizations of the Far East present themselves as groups that would have reached remarkable maturity and development very early on, but to make some of their essential structures almost immutable. They have achieved remarkable cohesion but also a difficulty in transforming themselves, in wanting and being able to evolve. In the Far East, where monuments are deteriorating as in China and Japan because they are built of light materials, man, society and culture seem to be indestructible. Religious, philosophical, social and political sustainability are its hallmark, unlike the West" (Grammar of Civilizations) The art of all times and in all societies is a means for the elites to impose a (sacred) religion or an ideology (secular, profane). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society in a given time. These religions or ideologies can differ a lot as to the benefits that peoples will or will not withdraw from it. Some ideologie are conducive to the establishment of long-term civilizations (ancient Egypt, Greek-Roman antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam ...) others are more or less rapidly mortal (Aztec and Inca religions, Communism, national Socialism). In 313 Christianity becomes legal in Rome and in 392 it becomes the only official religion throughout the Roman Empire. The Paganism, the religion of antiquity and much of its philosophy (stoicism, epicureanism) are forbidden and in turn persecuted. It must be seen that the collapse of antiquity and the substitution of Christian values, in their Catholic and Orthodox versions, for Greek-Roman values, whose sources were Indo-European, was a considerable cultural rupture. Christianity introduced into Europe a whole vision of the world and of man that was totally foreign to European society between minus 500 and plus 500. The new values and the Christian worldview are borrowed in a massive way from the Judaic culture and more widely Semitic. From this point of view, the Christianization of Europe is a considerable acculturation of the European populations. The Renaissance is a very partial resurrection, reserved for an intellectual and social elite, of the thought and certain values of Greek and Roman societies from Indo-European sources. All European painting between 1500 and the 19th century is the manifestation of Europe's dual cultural heritage, Indo-European in origin and Semitic in import. It is a major rupture of civilization, an ideological change, a profound upheaval in the conception that men make of the world and of themselves. And European art is a major witness to this rupture. The conception of the world which is that of Catholic, Orthodox and then Protestant Christianity, will shape the European mentalities and European art for well over a thousand years. The "Renaissance" saw a new art appear in painting and sculpture, the themes of which are borrowed from Greek and Roman mythology, philosophy and the history of Greece and Rome. The "Renaissance" is essentially, culturally, a return to the past. From this point of view the "Renaissance" introduces a change: From 400 to 1500 European painting and sculpture were exclusively inspired by the Catholic and Orthodox religion. It was rather quickly, towards the end of the 15th century and the beginning of the 16th century, that the new subjects of paintings and statuary first appeared in Italy. But this change, very perceptible in the art of painting and sculpture, has no real ideological consequences. The new themes of art are confined to the aristocracy. The vision of the world proposed by the Christian religion is in no way altered or influenced, even in the aristocracy. The European populations are not at all concerned. European society remains governed by Catholic and Orthodox philosophy and morality. The art of painting continues to produce in abundance works with religious themes during several centuries. An art that continues to gather around him elites and peoples. A change of vision of the world begins with the Reformation. The Netherlands, although Christians, but Protestants, are perfectly exemplary of the modifications made in the conception of the world by the new interpretation of Christianity proposed by Luther, and especially by Calvin. The almost exclusive painting of landscape, of social customs, portraiture, and still lives of this region of Europe is proof of this. Calvinism practically excludes religious themes from its pictorial art. This is not insignificant, it is an announcement of "new times". This explains the powerfully active alliances, ideologically and politically unavoidable, in the contemporary West. This explains the alliances that are powerfully active, ideologically and politically inescapable in the contemporary West. The new "Holy Trinity" or "Holy Covenant", la "Triple Alliance", whose ideological choices and solidarity govern in an absolute way our Western societies: Judaism, Protestantism, Masonry. Discreetly first in the 17th and 18th centuries, then more and more obviously in the 19th century, to triumph in a total and totalitarian way in the second half of the 20th century and at the beginning of the 21st century. But outside the Netherlands, Europe continued until the middle of the 19th century to propose the same alternation of themes drawn from the Catholic or Orthodox religion and Greco-Roman Antiquity, without any change in the proposed world view to the people, always governed by the Christian religion and its morality. A real ideological break in Europe is announced at the end of the 18th century with the "Enlightenment". It is an event very similar to the expansion of Christianity: an absolutely major ideological change. An upheaval of metaphysical, existential and moral beliefs, and a totally different worldview that is taking shape. Particularly resounding, revealing, and heralding of the new times, the French Revolution closes the churches, and replaces them with Temples of the Goddess Reason. It was wanting to go too fast. It will take a few centuries for the change of ideology to take root in the elites and even more in the peoples. In Western Europe it was necessary to wait the second half of the 20th century for the dechristianization of society to be complete. In Eastern Europe under communist rule it was imposed from the beginning of the 20th century. But it seems that the enterprise of dechristianization has been less successful, in depth, by violence and persecution in the East than by the relative sweetness of liberal Western Europe. Coca-Cola and Lodges are more efficient than the Gulag and the Party. While waiting for the triumph of the "Enlightenment" ideology, for a little more than a century, from 1815 to 1950, Europe will experience a period of plurality and ideological clashes that explains the diversity and great freedom of creation that characterizes Modern Art. Thanks to the competition of the ideologies European artists enjoy the freedom of creation. From 1950, the triumph of the rationalist and materialistic ideology of the "Enlightenment" is complete. Evolution, interpreted as a Progress, the Reason and the Modernity, are the great deities of the new official religion, the catechism of this new New Testament. There is no doubt: In 2015 the education provided to European children is absolutely no longer the same as that which took place in 1915. Everything was transformed in Europe, between 1950 and 2000, in a generation. By the grace of an ideology. Exactly as the education given to the little Greeks of the 5th century of our era had absolutely nothing to do with that of the children of classical or Roman Athens. And in Art, in painting, what changes? Well, precisely: The Official Contemporary Art. To summarize: Official contemporary art is an anti-art, commissioned, globalist, state and supra-state, public and private, which combines seven constants found in almost all European museums: He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessional, and as a result of all this, totally artificial. At all levels of public there is a "Reserve": The Official Contemporary Non-Art, the State Art, and the Financial and International Art, the Market Art. A anti-art reserved for the elites of the enlightened Intelligence, and the elite of the Silver who are at the top of the Pyramid: the Sages and the Guardians of the Universal Republic. And on other circuits, at all middle and lower levels of the pyramid, more popular, more national, more regional, more local, the private and commercial arts, wall art, and even tags and graffiti for peoples. Each his art or his non-art. But it is not indifferent to note that the contemporary Western elite has chosen Non-Art, the inverse of art. The whole problem for the peoples could well be in this obvious choice of the elites, which inevitably will concern them one day in their daily life and even in their very life. The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment: 1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful. 2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly. An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West. These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway. 3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share. The history of European art contains a second teaching: It shows an evolution from a spiritualistic art to a materialistic art. The second observation is this: The Institutional Non-Art, the Anti-Art of Globalism is not only ugly and absurd, it is totally, sadly, materialistic. It is devoid of any ideal and of any transcendence. It has no soul. It is a trivial flea market that constitutes a display of the present, omnipresent, totally cut off from any cultural, spatial or temporal environment: plain canvases, coloured or not, lines, dots, lines and circles, squares, rectangles, and of course stains, especially stains. Rubble, pipes, broomsticks, mops, ladders, beds, chairs and wobbly tables, piles of various things: coal, stone, cardboard, paper, plastics. Rusty, twisted, broken, bent, assembled cardboard joists, stacked clothing and rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, rubble, cinder blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, empty bags or full bags, all kinds of pipes (iron, cement, plastic), rubber, buckets, brocs, pots; fences, telephones, typewriters, packaged or unpacked, sinks, urinals, bicycles, fruits and vegetables.... a whole supermarket. But the prices are not displayed, they are state secrets. It is true that this art is not intended for peoples. It is an apartheid art, absolutely reserved for a alleged elite. The discourse that Institutional Contemporary Art holds on itself, totally provocative and absurd, artificial and unintelligible, no longer contains any spiritual, metaphysical or symbolic reference. It no longer has anything to do with the spiritualism of Gothic and Orthodox painting. Nor does it have anything of the spiritualism associated with Renaissance humanism. It has nothing to do with the materialism corrected by the Protestant faith, positivist realism and empathic naturalism of 17th century Dutch painting. It has nothing to do with the explosion of diversity that is both spiritualistic and materialistic, nor with the optimism of modern art. The portrait? There is no longer a portrait in official contemporary art, or if there is, it totally hideous. This is despair in the mankind, which it does not dare to admit to itself. Certainly a project for humanity that is inhabited by a materialistic contempt for men. In the name of a New Paradise, on Earth, Hell will no longer be pushed back to later, in the Beyond but organized on Earth and immediately. Humanity has already experienced this project, devoid of any spirituality, with communism. Neo-capitalism, the victor of communism, has taken it up again by always dressing it with the same Masonic and revolutionary ideas of "Freedom Brotherhood Equality", but with the adoration of the money, in addition.

IMG 7053 Alfred Sisley. 1839-1899. Paris Sous la…

25 Jan 2017 143
Alfred Sisley. 1839-1899. Paris Sous la neige : Cour de ferme à Marly le roi. Under the snow: Farmyard at Marly le roi. 1876. Paris Orsay. UNE PETITE HISTOIRE DE LA PEINTURE EUROPÉENNE. L'Art est ce que vous croyez. Et l'art vous fait croire en ce que vous croyez. L'art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire. L'Art de tous les temps et dans toutes les civilisations s'est décidé en haut des hiérarchies sociales et a été le reflet des volontés des élites politiques et idéologiques du temps. L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Égypte ancienne, Antiquité gréco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Religions Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme). En effet certaines idéologies, sacrées ou profanes, conçues par les élites, ont été, à plus ou moins court terme, acceptées et totalement partagées par les peuples qui y ont adhéré sans réticence. Elles peuvent alors s'imposer totalement sans heurter les sentiments et les libertés des populations, ou tout au moins d'une majorité largement significative, voire faire l'unanimité à l'intérieur de leur société durant une longue période de temps. D'autres idéologies par contre ont été imposées par les élites, mais n'ont pas suscité l'adhésion unanime ou majoritaire des peuples qui sont entrés en résistance, passive ou active avec plus ou moins de succès au bout d'une période plus ou moins longue. Une des caractéristiques de l'Europe qui transparaît au travers de l'histoire de sa peinture est une nette tendance, à l'instabilité, à l'impermanence culturelle et idéologique. Une difficulté à pérenniser et a contrario une propension au changement qui caractérise cette société en comparaison d'autres civilisations. Fernand Braudel a très bien cerné ce phénomène avec l'acuité de son esprit de synthèse comparative : "Les civilisations d'Extrême Orient se présentent comme des ensembles qui auraient atteint très précocement une maturité et un développement remarquable mais pour rendre quasi immuables certaines de leurs structures essentielles. Elles en ont tiré une cohésion remarquable mais aussi une difficulté à se transformer elle mêmes, à vouloir et pouvoir évoluer. En Extrême Orient où les monuments se détériorent comme en Chine et au Japon car bâtis en matériaux légers, l'homme, le social, le culturel semblent au contraire d'une permanence indestructible. Pérennité religieuse, philosophique, sociale et politique sont sa marque, au contraire de l'Occident" (Grammaire des civilisations) 1° La peinture européenne, du 5è siècle au 15è siècle, est totalement inspirée par les thèmes religieux dictés par le catholicisme et l'orthodoxie. Les racines de l'Europe sont donc bien, non pas seulement chrétiennes, mais pendant un millénaire, catholiques et orthodoxes. C'est un fait qui déplait à beaucoup d' Idéologues et de politiques contemporains, surtout en France. Certes ces racines disparaissent, c'est un fait aussi, et les Grands Influents du mondialisme font tout pour que les peuples européens perdent jusqu'au souvenir de leurs racines. Cette volonté de destruction du passé culturel, est un peu moins caractéristique de la société américaine où les idéologies religieuses, celles chrétiennes notamment, restent très influentes, en tout cas au niveau populaire et des classes moyennes. Il faut bien voir que l'effondrement de l'Antiquité et la substitution aux valeurs gréco-romaines, dont les sources étaient indo-européennes, des valeurs chrétiennes, dans leur version catholique et orthodoxe, a été une rupture culturelle considérable. Le christianisme a introduit en Europe toute une vision du monde et de l'homme qui était totalement étrangère à la société européenne entre moins 500 et plus 500. Les nouvelles valeurs et la vision du monde chrétienne est empruntée de manière massive à la culture judaïque et plus largement sémitique. De ce point de vue la christianisation de l'Europe est une acculturation considérable des populations européennes. 2° A la fin du 15è siècle en Europe, plus particulièrement en provenance de l'Italie, des nouveaux thèmes apparaissent, dans l'art (architecture, peinture et sculpture) : ils sont inspirés par l'Antiquité Grecque et Romaine. Ces autres racines de la civilisation européenne, plus anciennes, avaient été sévèrement occultées pendant la période médiévale par une interprétation très orientée par la théologie et la philosophie catholique et toutes les valeurs que le christianisme a emprunté au sémitisme judaïque. La Renaissance est une résurrection, très partielle, réservée à une élite intellectuelle et sociale, de la pensée et de certaines valeurs des sociétés grecques et romaines de sources indo-européennes . Ce passé culturel est aussi en voie de totale disparition à notre époque en Europe, il ne concerne plus que quelques spécialistes. Au 16è siècle, en Europe de l'Ouest, les influents mécènes de l'art ne sont plus seulement des hommes d'Eglise, ils viennent de plus en plus de l'aristocratie guerrière, foncière, et de la ploutocratie marchande qui a acquis beaucoup d'influence notamment en Italie et en Allemagne du Danube et du Rhin. C'est la naissance de l'Art Humaniste. Cet art humaniste n'entre pas en conflit avec l'art d'inspiration catholique. Il ne le supplante pas, il s'ajoute à l'art religieux. La religion, catholique et orthodoxe, et l'Antiquité (Mythologie et Histoire) vont coexister en bonne intelligence pendant quatre siècles. L'art du portrait est un bon indicateur de l' évolution humaniste : il devient un genre en lui même, indépendant. Les donateurs ne sont plus seulement de petits personnages tout en bas d'un tableau à thème religieux. Les mécènes s'étaient déjà installés sur les volets des retables au cours de la période gothique tardive, ils sont maintenant le sujet unique du tableau. L'art du portrait est donc un bon révélateur de l'importance que l'homme s'attribue de plus en plus dans sa représentation du monde, au détriment du divin. 3° Au 17è siècle, une petite révolution idéologique s'est produite en Europe, essentiellement dans les régions situées au delà des frontières de l'Empire Romain : La Réforme. Pour des raisons diverses cette révolution a pris dans les Pays Bas du Nord un développement plus particulier qui a eu des conséquences sociales, morales et esthétiques importantes. La Réforme modifie de manière importante et déterminante pour l'avenir, à plus ou moins longue échéance, l'art de la peinture en Europe : a) La Réforme c'est un recul considérable des deux sources principales et même presque exclusives d'inspiration de la peinture européenne jusqu'alors : La religion et l'histoire et la mythologie de l'Antiquité greco-romaine. La Réforme fait se développer considérablement, aux Pays Bas du Nord, un art profane, laïque, séculier, entièrement occupé par la société contemporaine. Les spécialistes ont parlé d'art naturaliste. Il peut aussi être qualifié d'art réaliste ou matérialiste. Les grands thèmes religieux du catholicisme sont remplacés le plus souvent, sauf exceptions comme Rembrandt, par des natures mortes très indirectement critiques des vanités de la vie terrestre. Les grands thèmes mythologiques et cosmogoniques de la civilisation gréco-romaine sont en recul évident. b) Une autre évolution très significative de la peinture européenne se fait jour aux Pays Bas protestants au 17è siècle. Cette évolution, qui va se répandre au cours des siècles suivants dans toute l'Europe, se manifeste par le passage d'une peinture spiritualiste, dont le discours est de tendance métaphysique, surnaturelle, spéculative, essentielle et symbolique, à une peinture matérialiste dont le discours est de tendance concrète, réaliste, existentielle, positiviste et utilitariste. Les Pays Bas du 17è siècle, "le siècle d'Or", c'est ainsi : - L’épanouissement de la peinture de paysage, qui est peint seul, pour lui même, sans prétexte religieux ou mythologique. La vache néerlandaise est seulement une vache qui paisse ou pisse dans un pré. Elle n'est pas Io métamorphosée par Zeus, poursuivie par la jalousie d'Héra (Junon). Le Taureau néerlandais est un animal, il n'est pas Zeus métamorphosé pour enlever Europe; Il n'est pas non plus le bœuf symbolique des Nativités. L'âne néerlandais ne fuit pas en Égypte. Il reste attaché à la porte de l'auberge où son maître se désaltère. L'Océan, calme ou agité, n'est pas le lieu de naissance d'Aphrodite-Vénus ou le domaine de Poséidon, d'Amphitrite et de leurs naïades. Sur l'océan néerlandais flottent seulement des bateaux de pêche, de commerce ou de guerre. - L'apparition de la peinture de mœurs, de genre, descriptive de la société quotidienne. Non seulement dans les milieux aristocratiques, mais aussi, nouveauté importante, dans les milieux bourgeois, artisanaux et paysans. La femme n'est plus une déesse, juste une mère qui peigne sa fille. - Le développement du portrait, déjà apparu au sud de l'Europe au 16è siècle, mais qui aux Pays Bas ne concerne plus seulement l'aristocratie, mais aussi les classes moyennes. - La naissance de la "Nature morte" en tant que thème totalement indépendant. Peinture des objets, des animaux, des fleurs. Une peinture qui peut prendre un ton moraliste avec les "Vanités" mais dont les tendances très matérialistes sont flagrantes dans la profusion des scènes de marché et des banquets, la fréquence de la représentation des cuisines, de leur personnel et de leurs ustensiles, les buffets garnis et les "déjeuners". Pendant tout le 17è et encore au 18è cette peinture matérialiste, naturaliste, du présent, reste principalement limitée aux Pays Bas. Les autres pays d'Europe continuent dans la voie ouverte par l'Art Humaniste et les thèmes principaux de la peinture demeurent, tout au long du 17è et encore au 18è siècle, la religion et l'Antiquité. Rares sont en France, en Allemagne, en Italie en Espagne, en Grande Bretagne les peintres influents totalement spécialisés dans le paysage, la nature morte ou la peinture de moeurs. Il en existe, mais ils restent une minorité. La peinture de paysage demeure principalement liée aux grands sujet religieux, mythologiques ou historiques. La nature morte est de même bien moins développée qu'aux Pays Bas. Le portrait reste l'apanage des classes aristocratiques ou des grands bourgeois. 4° Le 19è siècle et le début du 20è siècle voient la peinture européenne se diversifier de manière presque explosive. C'est une époque extraordinairement plurielle pour l'art européen. Une époque de libertés, souvent affrontées, conflictuelles, situation qui est une conséquence de la grande diversité idéologique que connaît cette période. Les thèmes les plus divers sont traités partout en Europe: La peinture de la société et des paysages contemporains dominent. Les motifs religieux et mythologiques sont certes en recul, mais ils restent très présents. Les thèmes historiques et littéraires se maintiennent bien. Les techniques de la peinture européenne se diversifient et se renouvellent. C'est une floraison de techniques nouvelles ou réinventées du passé : l'esquisse, le tachisme, la peinture plate sans perspective ni volumes, le dessin cerné, cloisonné des époques romane et gothique. En fin de période apparaît une nouveauté totale, intéressante : l'Art Abstrait. La Période de l'Art Moderne (1815-1950 environ) a été une grande période de recherche de nouvelles esthétiques. A la poursuite d'un art dont la beauté serait différente de celle qui a dominé la peinture européenne depuis la fin du gothique et la renaissance. Cette recherche s'est d'ailleurs souvent inspirée de procédés et de techniques anciennes, empruntées à l'art Byzantin, Paléo chrétien, roman ou du premier gothique. Pendant toute la période de l'Art Moderne un certain équilibre entre le discours spiritualiste, symbolique, métaphysique et le discours matérialiste, réaliste, positiviste demeure sauvegardé dans l'art de la peinture et de la sculpture. Cette diversité des thèmes et des technique va totalement disparaître après les années 1950, tout au moins dans l'art contemporain officiel, celui des musées. Avec l'Art Contemporain Officiel qui succède à l'Art Moderne, vers 1950, l'Occident rejette toute esthétique et toute métaphysique. C'est une rupture totale dans l'histoire de l'art européen. 5° Dans les années 1950 et suivantes s'impose, dans les musées occidentaux, ce qui a été appelé l'Art Contemporain. L'Art Contemporain Officiel, car il est principalement visible dans les musées qui portent son nom. C'est un art imposé par la nouvelle idéologie mondialiste qui tend à dominer totalement l'Occident depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui est un développement des doctrines des "Lumières" apparues au cours du 18è siècle. L'art contemporain officiel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l'on retrouve dans presque tous les musées européens: Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel. C'est un art de la Table Rase du Passé, un art totalement matérialiste, sans aucunes racines culturelles. A voir les oeuvres d'art exposées dans les Musées d'Art Contemporain le but des élites mondialistes est très clair : acculturer les hommes, uniformiser les peuples du monde pour mieux les dominer. L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement : 1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau. 2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident. Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même. 3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager. L'histoire de l'art européen contient un second enseignement : Elle montre une évolution qui part d'un art spiritualiste, pour aboutir à un art matérialiste. Second constat en effet : Le Non-Art Institutionnel, l'Anti-Art du Mondialisme n'est pas seulement laid et absurde, il est totalement, tristement, matérialiste. Il est dépourvu de tout idéal et de toute transcendance. Il n'a pas d'âme. C'est une brocante triviale qui constitue un étalage de présent, omniprésent, totalement coupé de tout environnement culturel, spatial, temporel : Des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des carrés, des rectangles, et bien sûr des taches, surtout des taches. Des gravats, des tuyaux, des balais, des serpillières, des échelles, des lits, des chaises et tables bancales, des entassements de choses diverses : charbon, pierre, cartons, papiers, plastiques. Des poutrelles rouillées, tordues, cassées, des cartons assemblés, des vêtements et chiffons entassés, des boites ouvertes ou fermées, des machineries cassées ou concassées, des tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, des tubes de néon, des sacs vides ou des sacs pleins, toutes les sortes de tuyaux (fer, ciment, plastiques), du caoutchouc, des seaux, brocs, pots; des palissades, des téléphones, des machines à écrire emballées ou pas, des éviers, des urinoirs, des vélos, des fruits et légumes... tout un super-marché. Mais les prix ne sont pas affichés, ils sont secret d'état. Il est vrai que cet art n'est pas destiné aux peuples. C'est un art d'apartheid, absolument réservé à une prétendue élite. Le discours que l'Art Contemporain Institutionnel tient sur lui-même, totalement provocateur et absurde, artificiel et inintelligible, ne contient plus aucune référence spirituelle, métaphysique ou symbolique. Il n'a plus rien du spiritualisme de la peinture gothique et orthodoxe Il n'a plus rien non plus du spiritualisme associé à l'humanisme de la Renaissance. il n'a plus rien non plus du matérialisme corrigé par la foi protestante, du réalisme positiviste et du naturalisme empathique de la peinture des Pays Bas du 17è siècle. Il n'a rien de l'explosion de diversité tout à la fois spiritualiste et matérialiste, ni de l'optimisme de l'art moderne. Le portrait ? Il n'y a plus de portrait dans l'art contemporain institutionnel, ou alors il est totalement hideux. Une désespérance dans l'homme qui ne s'avoue pas ? Certainement un projet pour l'humanité qui est habité par le mépris des hommes, même si c'est au nom de l'Homme. Il faut que les peuples imposent à leurs élites globalistes égarées dans les erreurs de l'idéologie systématique et intolérante et la religion du Veau d'Or, le culte de l'argent, les hommes de Diogène, contre l'Homme de Platon. Cela ne signifie pas que les peuples doivent vivre dans des tonneaux à la manière cynique ou des samnyâsins. Mais qu'il faut absolument cesser de vouloir que les hommes se modèlent sur la vision faussement élitiste, totalement artificielle, de l'Homme universel qui est celle des Lumières Mondialistes. Une vision irréaliste, absurdement théorique semblable à celle de Platon. Une vision qui a l'avantage de flatter l'ego des élites idéologiques et politiques en place en Occident et de servir leurs intérêts matérialistes. A leur niveau, se croire "Éclairés", c'est la facilité et le profit. Pour les peuples c'est la mort. Il faut retrouver une élite qui soit transparente et non pas occulte et un minimum au service des peuples, et pas totalement le contraire. Une élite qui retrouve les chemins des procédés de la démocratie directe dont elle a évidemment horreur. Toute la différence est dans l'idéologie, ou la religion comme on voudra qui inspire les sommets de la société. Et la différence s'apercevra dans les salles d'Art Institutionnel Contemporain qui cesseront de ressembler à Hiroshima après le jour J. A SHORT HISTORY OF EUROPEAN PAINTING Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. X. 21st century. The Art of all times and in all civilisations was decided at the top of social hierarchies and reflected the wishes of the political and ideological elites of the time. Art of all times and in all societies is a means for elites to impose a religion (sacred) or a ideology (secular, profane). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society at a given time. These religions or ideologies may differ greatly in terms of the benefit that peoples will or will not derive from them. Some are conducive to the establishment of civilizations in the long term (Ancient Egypt, Greek-Roman Antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam...) others are more or less rapidly deadly (Aztec and Inca Religions, Communism, National Socialism). Indeed, certain ideologies, sacred or profane, conceived by the elites, have been, in the more or less short term, accepted and totally shared by the peoples who have embraced them without reticence. They can then impose themselves totally without offending people's feelings and freedoms, or at least for a largely significant majority, or even for unanimity within their society for a long period of time. Other ideologies, on the other hand, were imposed by the elites, but did not enjoy the unanimous or majority support of the peoples who entered into resistance, passive or active with more or less success after a more or less long period. One of the characteristics of Europe, which is reflected in the history of its painting is a clear tendency towards instability and cultural and ideological impermanence. A difficulty in perennializing and, on the contrary, a propensity for change that characterizes this society in comparison with other civilizations. Fernand Braudel has very well described this phenomenon with the acuity of his mind of comparative synthesis: "The civilizations of the Far East present themselves as groups that would have reached remarkable maturity and development very early on, but to make some of their essential structures almost immutable. They have achieved remarkable cohesion but also a difficulty in transforming themselves, in wanting and being able to evolve. In the Far East, where monuments are deteriorating as in China and Japan because they are built of light materials, man, society and culture seem to be indestructible. Religious, philosophical, social and political sustainability are its hallmark, unlike the West" (Grammar of Civilizations) 1° European painting, from the 5th to the 15th century, was totally inspired by religious themes dictated by Catholicism and Orthodoxy. Europe's roots are therefore not only Christian, but during a millennium, Catholic and Orthodox. This is a fact that displeases many ideologists and contemporary politicians, especially in France. Of course, these roots are disappearing, that is also a fact, and the great Influencers of globalisation are doing everything they can to ensure that the peoples of Europe lose the memory of their roots. This willingness to destroy the cultural past is a little less characteristic of American society, where religious ideologies, particularly Christian ones, remain very influential, at least at the popular and middle class level. It must be seen that the collapse of antiquity and the substitution of Christian values, in their Catholic and Orthodox versions, for Greek-Roman values, whose sources were Indo-European, was a considerable cultural rupture. Christianity introduced into Europe a whole vision of the world and of man that was totally foreign to European society between minus 500 and plus 500. The new values and the Christian worldview are borrowed in a massive way from the Judaic culture and more widely Semitic. From this point of view, the Christianization of Europe is a considerable acculturation of the European populations. 2° At the end of the 15th century in Europe, more particularly from Italy, new themes appeared in art (architecture, painting and sculpture): they were inspired by Greek and Roman antiquity. These other roots of European civilization, older, had been severely concealde during the medieval period by an interpretation very oriented by Catholic theology and philosophy and all the values that Christianity borrowed from Jewish Semitism. The Renaissance is a very partial resurrection, reserved for an intellectual and social elite, of the thought and certain values of Greek and Roman societies from Indo-European sources. This cultural past is also in the process of disappearing completely in our time in Europe, it only concerns a few specialists. In the 16th century, in Western Europe, the influential patrons of art were no longer just men of the Church, they came more and more from the warrior aristocracy, the landed aristocracy and the merchant plutocracy, which had acquired a great deal of influence, particularly in Italy and Germany in the Danube and the Rhine areas. It is the birth of Humanist Art. This humanistic art does not conflict with Catholic-inspired art. It does not supplant it, it adds itself to religious art. The Religion, Catholic and Orthodox, and the Antiquity (Mythology and History) coexisted in harmony for four centuries. The art of portraiture is a good indicator of humanist evolution: it becomes a genre in itself, independent. Donors are no longer just small characters at the bottom of a religious themed painting. The patrons had already settled on the altarpieces during the late Gothic period, they are now the only subject of the painting. The art of portraiture is therefore a good revealer of the importance that man attributes to himself more and more in his representation of the world, to the detriment of the divine. 3° In the 17th century, a small ideological revolution occurred in Europe, mainly in regions beyond the borders of the Roman Empire: the Reformation. For various reasons, this revolution has taken on a more particular development in the Northern Netherlands, which has had significant social, moral and aesthetic consequences. The Reformation significantly and decisively changes the art of painting in Europe in the future, in the more or less long term: a) The Reformation is a considerable setback from the two main and even almost exclusive sources of inspiration for European painting until then: Religion and the history and mythology of Greek-Roman antiquity. The Reformation led to the considerable development in the North Netherlands of a layman, secular and profane art that was entirely occupied by contemporary society. Specialists have spoken of naturalistic art. It can also be described as a realistic or materialistic art. The major religious themes of Catholicism are most often replaced, with exceptions such in Rembrandt, by still lifes that are very indirectly critical of the vanities of earthly life. The great mythological and cosmogonic themes of the Greco-Roman civilization are in obvious decline. b) Another very significant evolution of European painting occurred in the 17th century in the Protestant Netherlands. This evolution, which would spread throughout Europe in the following centuries, was manifested by the passage from a spiritualist painting, whose discourse was metaphysical, supernatural, speculative, essential and symbolic, to a materialist painting whose discourse was concrete, realistic, existential, positivist and utilitarian. The "Golden Age" of the Netherlands, in the 17th century, is : - The blossoming of landscape painting, which is painted alone, for itself, without any religious or mythological pretext. The Dutch cow is only a cow that ruminates or pisses in a meadow. It is not Io metamorphosed by Zeus, pursued by the jealousy of Hera (Juno). The Dutch Bull is an animal, it is not Zeus who metamorphosed himself to take Europe away; nor is it the symbolic ox of the Nativity. The Dutch donkey does not flee to Egypt. He remains attached to the door of the inn where his master quenches his thirst. The Ocean, calm or agitated, is not the birthplace of Aphrodite Venus or the domain of Poseidon, Amphitrite and their naiads. On the Dutch ocean only fishing occurs, commercial or warships float. - The appearance of the painting of mores, of gender, descriptive of everyday society. Not only in aristocratic circles, but also, and this is an important innovation, in bourgeois, artisanal and peasant circles. The woman is no longer a goddess, just a mother combing the hair of her daughter. - The development of the portrait, which already appeared in southern Europe in the 16th century, but which in the Netherlands no longer concerns only the aristocracy, but also the middle classes. - the birth of still-life as a totally independent theme. Painting objects, animals, flowers. A painting that can take a moralist tone with the "Vanities" but whose very materialistic tendencies are obvious in the profusion of market scenes and banquets, the frequency of the representation of kitchens, their staff and utensils, the buffets filled and the "lunches". Throughout the 17th and again in the 18th century this materialistic, naturalistic painting, from the present, remained mainly limited to the Netherlands. The other countries of Europe continued along the path opened by Humanist Art and the main themes of painting remained, throughout the 17th and again in the 18th century, the religion and the antiquity. Few influential painters in France, Germany, Italy, Spain, Great Britain are totally specialized in landscape, still life or mores painting. There are some, but they are still a minority. Landscape painting remains mainly related to major religious, mythological or historical subjects. Still life is also much less developed than in the Netherlands. The portrait remains the prerogative of the aristocratic classes or the great bourgeoisie. 4° The 19th century and the beginning of the 20th century saw European painting diversify in an almost explosive way. This is an extraordinarily plural era for European art. An era of freedoms, often confronted, conflictual, a situation that is a consequence of the great ideological diversity that this period has experienced. The most diverse themes are dealt with all over Europe: Painting of society and contemporary landscapes dominates. Religious and mythological motives are certainly in decline, but they remain very present. The historical and literary themes are well maintained. The techniques of European painting are diversifying and renewing themselves. It is a flowering of new or reinvented techniques from the past: sketching, tachisme, flat painting without perspective or volumes, surrounded drawing, taken from the Romanesque and Gothic periods. At the end of the period, a total and interesting novelty appears: Abstract Art. The Modern Art Period (about 1815-1950) was a great period of research into new aesthetics, in pursuit of an art whose beauty would be different from the one that has dominated European painting since the end of the Gothic and the Renaissance. This research has often been inspired by ancient processes and techniques, borrowed from Byzantine, Palaeo-Christian, Romanesque or early Gothic art. Throughout the Modern Art period, a certain balance between the spiritualist, symbolic, metaphysical and the materialist, realistic and positivist discourse remains preserved in the art of painting and sculpture. This diversity of themes and techniques disappeared completely after the 1950s, at least in official contemporary art, i.e, that of that of publickly funded Westerne museums. With the Official Contemporary Art that succeeded Modern Art, around 1950, the West rejected all aesthetics and all metaphysics. This is a complete break in the history of European art. 5° In the 1950s and following years, what has been called Contemporary Art became established in Western museums. Official Contemporary Art, because it is mainly visible in the museums that bear this name. It is an art imposed by the new globalist ideology that has tended to totally dominate the West since the end of the Second World War and is a development of the doctrines of the "Lights" that appeared during the 18th century. Official contemporary art is an anti-art, commissioned, globalist, state and supra-state, public and private venture, which combines seven constants found in almost all European museums: He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessive and, as consequence of all this, totally artificial. It is an art that makes a clean slate of the past, a totally materialistic art, without any cultural roots. Seeing the works of art exhibited in the Museums of Contemporary Art, the goal of the world's elite is very clear: to acculturate men, to standardise the peoples of the world in order to better dominate them. The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment: 1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful. 2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly. An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West. These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway. 3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share. The history of European art contains a second teaching: It shows an evolution from a spiritualistic art to a materialistic art. The second observation is this: The Institutional Non-Art, the Anti-Art of Globalism is not only ugly and absurd, it is totally, sadly, materialistic. It is devoid of any ideal and of any transcendence. It has no soul. It is a trivial flea market that constitutes a display of the present, omnipresent, totally cut off from any cultural, spatial or temporal environment: plain canvases, coloured or not, lines, dots, lines and circles, squares, rectangles, and of course stains, especially stains. Rubble, pipes, broomsticks, mops, ladders, beds, chairs and wobbly tables, piles of various things: coal, stone, cardboard, paper, plastics. Rusty, twisted, broken, bent, assembled cardboard joists, stacked clothing and rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, rubble, cinder blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, empty bags or full bags, all kinds of pipes (iron, cement, plastic), rubber, buckets, brocs, pots; fences, telephones, typewriters, packaged or unpacked, sinks, urinals, bicycles, fruits and vegetables.... a whole supermarket. But the prices are not displayed, they are state secrets. It is true that this art is not intended for peoples. It is an apartheid art, absolutely reserved for a alleged elite. The discourse that Institutional Contemporary Art holds on itself, totally provocative and absurd, artificial and unintelligible, no longer contains any spiritual, metaphysical or symbolic reference. It no longer has anything to do with the spiritualism of Gothic and Orthodox painting. Nor does it have anything of the spiritualism associated with Renaissance humanism. It has nothing to do with the materialism corrected by the Protestant faith, positivist realism and empathic naturalism of 17th century Dutch painting. It has nothing to do with the explosion of diversity that is both spiritualistic and materialistic, nor with the optimism of modern art. The portrait? There is no longer a portrait in official contemporary art, or if there is, it totally hideous. This is despair in the mankind, which it does not dare to admit to itself. Certainly a project for humanity which is inhabited by contempt of men, even if it is in the name of Man. The peoples must impose on their globalist elites strayed in the errors of systematic and intolerant ideology and the religion of the Golden Calf, the cult of money, the men of Diogenes, against Plato's Man. This does not mean that people must live in barrels in the cynical way or of the samnyâsins. But it is absolutely necessary to stop wanting men to model themselves on the falsely elitist, totally artificial vision of the universal Man which is that of the Globalist Enlightenment. An unrealistic, absurdly theoretical vision similar to that of Plato. A vision which has the advantage of flattering the ego of the ideological and political elites in place in the West and of serving their materialist interests. At their level, to believe that you are "Enlightened" is ease and profit. For the peoples it is death. We need to find again an elite that is transparent and not occult and a minimum at the service of the people, and not totally the opposite. An elite that finds its way back to the procedures of direct democracy, which it obviously abhors. All the difference is in the ideology, or religion, as you like, which inspires the summits of society. And the difference will be seen in the halls of Contemporary Institutional Art which will cease to resemble Hiroshima after D-Day.

IMG 6554 Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. La S…

11 Jan 2017 145
Camille Pissarro. 1830-1903. Paris. La Seine et le Louvre. The Seine and the Louvre. 1903. Paris Orsay UNE PETITE HISTOIRE DE LA PEINTURE EUROPÉENNE. L'Art est ce que vous croyez. Et l'art vous fait croire en ce que vous croyez. L'art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire. L'Art de tous les temps et dans toutes les civilisations s'est décidé en haut des hiérarchies sociales et a été le reflet des volontés des élites politiques et idéologiques du temps. L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Égypte ancienne, Antiquité gréco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Religions Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme). En effet certaines idéologies, sacrées ou profanes, conçues par les élites, ont été, à plus ou moins court terme, acceptées et totalement partagées par les peuples qui y ont adhéré sans réticence. Elles peuvent alors s'imposer totalement sans heurter les sentiments et les libertés des populations, ou tout au moins d'une majorité largement significative, voire faire l'unanimité à l'intérieur de leur société durant une longue période de temps. D'autres idéologies par contre ont été imposées par les élites, mais n'ont pas suscité l'adhésion unanime ou majoritaire des peuples qui sont entrés en résistance, passive ou active avec plus ou moins de succès au bout d'une période plus ou moins longue. Une des caractéristiques de l'Europe qui transparaît au travers de l'histoire de sa peinture est une nette tendance, à l'instabilité, à l'impermanence culturelle et idéologique. Une difficulté à pérenniser et a contrario une propension au changement qui caractérise cette société en comparaison d'autres civilisations. Fernand Braudel a très bien cerné ce phénomène avec l'acuité de son esprit de synthèse comparative : "Les civilisations d'Extrême Orient se présentent comme des ensembles qui auraient atteint très précocement une maturité et un développement remarquable mais pour rendre quasi immuables certaines de leurs structures essentielles. Elles en ont tiré une cohésion remarquable mais aussi une difficulté à se transformer elle mêmes, à vouloir et pouvoir évoluer. En Extrême Orient où les monuments se détériorent comme en Chine et au Japon car bâtis en matériaux légers, l'homme, le social, le culturel semblent au contraire d'une permanence indestructible. Pérennité religieuse, philosophique, sociale et politique sont sa marque, au contraire de l'Occident" (Grammaire des civilisations) 1° La peinture européenne, du 5è siècle au 15è siècle, est totalement inspirée par les thèmes religieux dictés par le catholicisme et l'orthodoxie. Les racines de l'Europe sont donc bien, non pas seulement chrétiennes, mais pendant un millénaire, catholiques et orthodoxes. C'est un fait qui déplait à beaucoup d' Idéologues et de politiques contemporains, surtout en France. Certes ces racines disparaissent, c'est un fait aussi, et les Grands Influents du mondialisme font tout pour que les peuples européens perdent jusqu'au souvenir de leurs racines. Cette volonté de destruction du passé culturel, est un peu moins caractéristique de la société américaine où les idéologies religieuses, celles chrétiennes notamment, restent très influentes, en tout cas au niveau populaire et des classes moyennes. Il faut bien voir que l'effondrement de l'Antiquité et la substitution aux valeurs gréco-romaines, dont les sources étaient indo-européennes, des valeurs chrétiennes, dans leur version catholique et orthodoxe, a été une rupture culturelle considérable. Le christianisme a introduit en Europe toute une vision du monde et de l'homme qui était totalement étrangère à la société européenne entre moins 500 et plus 500. Les nouvelles valeurs et la vision du monde chrétienne est empruntée de manière massive à la culture judaïque et plus largement sémitique. De ce point de vue la christianisation de l'Europe est une acculturation considérable des populations européennes. 2° A la fin du 15è siècle en Europe, plus particulièrement en provenance de l'Italie, des nouveaux thèmes apparaissent, dans l'art (architecture, peinture et sculpture) : ils sont inspirés par l'Antiquité Grecque et Romaine. Ces autres racines de la civilisation européenne, plus anciennes, avaient été sévèrement occultées pendant la période médiévale par une interprétation très orientée par la théologie et la philosophie catholique et toutes les valeurs que le christianisme a emprunté au sémitisme judaïque. La Renaissance est une résurrection, très partielle, réservée à une élite intellectuelle et sociale, de la pensée et de certaines valeurs des sociétés grecques et romaines de sources indo-européennes . Ce passé culturel est aussi en voie de totale disparition à notre époque en Europe, il ne concerne plus que quelques spécialistes. Au 16è siècle, en Europe de l'Ouest, les influents mécènes de l'art ne sont plus seulement des hommes d'Eglise, ils viennent de plus en plus de l'aristocratie guerrière, foncière, et de la ploutocratie marchande qui a acquis beaucoup d'influence notamment en Italie et en Allemagne du Danube et du Rhin. C'est la naissance de l'Art Humaniste. Cet art humaniste n'entre pas en conflit avec l'art d'inspiration catholique. Il ne le supplante pas, il s'ajoute à l'art religieux. La religion, catholique et orthodoxe, et l'Antiquité (Mythologie et Histoire) vont coexister en bonne intelligence pendant quatre siècles. L'art du portrait est un bon indicateur de l' évolution humaniste : il devient un genre en lui même, indépendant. Les donateurs ne sont plus seulement de petits personnages tout en bas d'un tableau à thème religieux. Les mécènes s'étaient déjà installés sur les volets des retables au cours de la période gothique tardive, ils sont maintenant le sujet unique du tableau. L'art du portrait est donc un bon révélateur de l'importance que l'homme s'attribue de plus en plus dans sa représentation du monde, au détriment du divin. 3° Au 17è siècle, une petite révolution idéologique s'est produite en Europe, essentiellement dans les régions situées au delà des frontières de l'Empire Romain : La Réforme. Pour des raisons diverses cette révolution a pris dans les Pays Bas du Nord un développement plus particulier qui a eu des conséquences sociales, morales et esthétiques importantes. La Réforme modifie de manière importante et déterminante pour l'avenir, à plus ou moins longue échéance, l'art de la peinture en Europe : a) La Réforme c'est un recul considérable des deux sources principales et même presque exclusives d'inspiration de la peinture européenne jusqu'alors : La religion et l'histoire et la mythologie de l'Antiquité greco-romaine. La Réforme fait se développer considérablement, aux Pays Bas du Nord, un art profane, laïque, séculier, entièrement occupé par la société contemporaine. Les spécialistes ont parlé d'art naturaliste. Il peut aussi être qualifié d'art réaliste ou matérialiste. Les grands thèmes religieux du catholicisme sont remplacés le plus souvent, sauf exceptions comme Rembrandt, par des natures mortes très indirectement critiques des vanités de la vie terrestre. Les grands thèmes mythologiques et cosmogoniques de la civilisation gréco-romaine sont en recul évident. b) Une autre évolution très significative de la peinture européenne se fait jour aux Pays Bas protestants au 17è siècle. Cette évolution, qui va se répandre au cours des siècles suivants dans toute l'Europe, se manifeste par le passage d'une peinture spiritualiste, dont le discours est de tendance métaphysique, surnaturelle, spéculative, essentielle et symbolique, à une peinture matérialiste dont le discours est de tendance concrète, réaliste, existentielle, positiviste et utilitariste. Les Pays Bas du 17è siècle, "le siècle d'Or", c'est ainsi : - L’épanouissement de la peinture de paysage, qui est peint seul, pour lui même, sans prétexte religieux ou mythologique. La vache néerlandaise est seulement une vache qui paisse ou pisse dans un pré. Elle n'est pas Io métamorphosée par Zeus, poursuivie par la jalousie d'Héra (Junon). Le Taureau néerlandais est un animal, il n'est pas Zeus métamorphosé pour enlever Europe; Il n'est pas non plus le bœuf symbolique des Nativités. L'âne néerlandais ne fuit pas en Égypte. Il reste attaché à la porte de l'auberge où son maître se désaltère. L'Océan, calme ou agité, n'est pas le lieu de naissance d'Aphrodite-Vénus ou le domaine de Poséidon, d'Amphitrite et de leurs naïades. Sur l'océan néerlandais flottent seulement des bateaux de pêche, de commerce ou de guerre. - L'apparition de la peinture de mœurs, de genre, descriptive de la société quotidienne. Non seulement dans les milieux aristocratiques, mais aussi, nouveauté importante, dans les milieux bourgeois, artisanaux et paysans. La femme n'est plus une déesse, juste une mère qui peigne sa fille. - Le développement du portrait, déjà apparu au sud de l'Europe au 16è siècle, mais qui aux Pays Bas ne concerne plus seulement l'aristocratie, mais aussi les classes moyennes. - La naissance de la "Nature morte" en tant que thème totalement indépendant. Peinture des objets, des animaux, des fleurs. Une peinture qui peut prendre un ton moraliste avec les "Vanités" mais dont les tendances très matérialistes sont flagrantes dans la profusion des scènes de marché et des banquets, la fréquence de la représentation des cuisines, de leur personnel et de leurs ustensiles, les buffets garnis et les "déjeuners". Pendant tout le 17è et encore au 18è cette peinture matérialiste, naturaliste, du présent, reste principalement limitée aux Pays Bas. Les autres pays d'Europe continuent dans la voie ouverte par l'Art Humaniste et les thèmes principaux de la peinture demeurent, tout au long du 17è et encore au 18è siècle, la religion et l'Antiquité. Rares sont en France, en Allemagne, en Italie en Espagne, en Grande Bretagne les peintres influents totalement spécialisés dans le paysage, la nature morte ou la peinture de moeurs. Il en existe, mais ils restent une minorité. La peinture de paysage demeure principalement liée aux grands sujet religieux, mythologiques ou historiques. La nature morte est de même bien moins développée qu'aux Pays Bas. Le portrait reste l'apanage des classes aristocratiques ou des grands bourgeois. 4° Le 19è siècle et le début du 20è siècle voient la peinture européenne se diversifier de manière presque explosive. C'est une époque extraordinairement plurielle pour l'art européen. Une époque de libertés, souvent affrontées, conflictuelles, situation qui est une conséquence de la grande diversité idéologique que connaît cette période. Les thèmes les plus divers sont traités partout en Europe: La peinture de la société et des paysages contemporains dominent. Les motifs religieux et mythologiques sont certes en recul, mais ils restent très présents. Les thèmes historiques et littéraires se maintiennent bien. Les techniques de la peinture européenne se diversifient et se renouvellent. C'est une floraison de techniques nouvelles ou réinventées du passé : l'esquisse, le tachisme, la peinture plate sans perspective ni volumes, le dessin cerné, cloisonné des époques romane et gothique. En fin de période apparaît une nouveauté totale, intéressante : l'Art Abstrait. La Période de l'Art Moderne (1815-1950 environ) a été une grande période de recherche de nouvelles esthétiques. A la poursuite d'un art dont la beauté serait différente de celle qui a dominé la peinture européenne depuis la fin du gothique et la renaissance. Cette recherche s'est d'ailleurs souvent inspirée de procédés et de techniques anciennes, empruntées à l'art Byzantin, Paléo chrétien, roman ou du premier gothique. Pendant toute la période de l'Art Moderne un certain équilibre entre le discours spiritualiste, symbolique, métaphysique et le discours matérialiste, réaliste, positiviste demeure sauvegardé dans l'art de la peinture et de la sculpture. Cette diversité des thèmes et des technique va totalement disparaître après les années 1950, tout au moins dans l'art contemporain officiel, celui des musées. Avec l'Art Contemporain Officiel qui succède à l'Art Moderne, vers 1950, l'Occident rejette toute esthétique et toute métaphysique. C'est une rupture totale dans l'histoire de l'art européen. 5° Dans les années 1950 et suivantes s'impose, dans les musées occidentaux, ce qui a été appelé l'Art Contemporain. L'Art Contemporain Officiel, car il est principalement visible dans les musées qui portent son nom. C'est un art imposé par la nouvelle idéologie mondialiste qui tend à dominer totalement l'Occident depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui est un développement des doctrines des "Lumières" apparues au cours du 18è siècle. L'art contemporain officiel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l'on retrouve dans presque tous les musées européens: Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel. C'est un art de la Table Rase du Passé, un art totalement matérialiste, sans aucunes racines culturelles. A voir les oeuvres d'art exposées dans les Musées d'Art Contemporain le but des élites mondialistes est très clair : acculturer les hommes, uniformiser les peuples du monde pour mieux les dominer. L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement : 1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau. 2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident. Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même. 3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager. L'histoire de l'art européen contient un second enseignement : Elle montre une évolution qui part d'un art spiritualiste, pour aboutir à un art matérialiste. Second constat en effet : Le Non-Art Institutionnel, l'Anti-Art du Mondialisme n'est pas seulement laid et absurde, il est totalement, tristement, matérialiste. Il est dépourvu de tout idéal et de toute transcendance. Il n'a pas d'âme. C'est une brocante triviale qui constitue un étalage de présent, omniprésent, totalement coupé de tout environnement culturel, spatial, temporel : Des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des carrés, des rectangles, et bien sûr des taches, surtout des taches. Des gravats, des tuyaux, des balais, des serpillières, des échelles, des lits, des chaises et tables bancales, des entassements de choses diverses : charbon, pierre, cartons, papiers, plastiques. Des poutrelles rouillées, tordues, cassées, des cartons assemblés, des vêtements et chiffons entassés, des boites ouvertes ou fermées, des machineries cassées ou concassées, des tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, des tubes de néon, des sacs vides ou des sacs pleins, toutes les sortes de tuyaux (fer, ciment, plastiques), du caoutchouc, des seaux, brocs, pots; des palissades, des téléphones, des machines à écrire emballées ou pas, des éviers, des urinoirs, des vélos, des fruits et légumes... tout un super-marché. Mais les prix ne sont pas affichés, ils sont secret d'état. Il est vrai que cet art n'est pas destiné aux peuples. C'est un art d'apartheid, absolument réservé à une prétendue élite. Le discours que l'Art Contemporain Institutionnel tient sur lui-même, totalement provocateur et absurde, artificiel et inintelligible, ne contient plus aucune référence spirituelle, métaphysique ou symbolique. Il n'a plus rien du spiritualisme de la peinture gothique et orthodoxe Il n'a plus rien non plus du spiritualisme associé à l'humanisme de la Renaissance. il n'a plus rien non plus du matérialisme corrigé par la foi protestante, du réalisme positiviste et du naturalisme empathique de la peinture des Pays Bas du 17è siècle. Il n'a rien de l'explosion de diversité tout à la fois spiritualiste et matérialiste, ni de l'optimisme de l'art moderne. Le portrait ? Il n'y a plus de portrait dans l'art contemporain institutionnel, ou alors il est totalement hideux. Une désespérance dans l'homme qui ne s'avoue pas ? Certainement un projet pour l'humanité qui est habité par le mépris des hommes, même si c'est au nom de l'Homme. Il faut que les peuples imposent à leurs élites globalistes égarées dans les erreurs de l'idéologie systématique et intolérante et la religion du Veau d'Or, le culte de l'argent, les hommes de Diogène, contre l'Homme de Platon. Cela ne signifie pas que les peuples doivent vivre dans des tonneaux à la manière cynique ou des samnyâsins. Mais qu'il faut absolument cesser de vouloir que les hommes se modèlent sur la vision faussement élitiste, totalement artificielle, de l'Homme universel qui est celle des Lumières Mondialistes. Une vision irréaliste, absurdement théorique semblable à celle de Platon. Une vision qui a l'avantage de flatter l'ego des élites idéologiques et politiques en place en Occident et de servir leurs intérêts matérialistes. A leur niveau, se croire "Éclairés", c'est la facilité et le profit. Pour les peuples c'est la mort. Il faut retrouver une élite qui soit transparente et non pas occulte et un minimum au service des peuples, et pas totalement le contraire. Une élite qui retrouve les chemins des procédés de la démocratie directe dont elle a évidemment horreur. Toute la différence est dans l'idéologie, ou la religion comme on voudra qui inspire les sommets de la société. Et la différence s'apercevra dans les salles d'Art Institutionnel Contemporain qui cesseront de ressembler à Hiroshima après le jour J. A SHORT HISTORY OF EUROPEAN PAINTING Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. X. 21st century. The Art of all times and in all civilisations was decided at the top of social hierarchies and reflected the wishes of the political and ideological elites of the time. Art of all times and in all societies is a means for elites to impose a religion (sacred) or a ideology (secular, profane). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society at a given time. These religions or ideologies may differ greatly in terms of the benefit that peoples will or will not derive from them. Some are conducive to the establishment of civilizations in the long term (Ancient Egypt, Greek-Roman Antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam...) others are more or less rapidly deadly (Aztec and Inca Religions, Communism, National Socialism). Indeed, certain ideologies, sacred or profane, conceived by the elites, have been, in the more or less short term, accepted and totally shared by the peoples who have embraced them without reticence. They can then impose themselves totally without offending people's feelings and freedoms, or at least for a largely significant majority, or even for unanimity within their society for a long period of time. Other ideologies, on the other hand, were imposed by the elites, but did not enjoy the unanimous or majority support of the peoples who entered into resistance, passive or active with more or less success after a more or less long period. One of the characteristics of Europe, which is reflected in the history of its painting is a clear tendency towards instability and cultural and ideological impermanence. A difficulty in perennializing and, on the contrary, a propensity for change that characterizes this society in comparison with other civilizations. Fernand Braudel has very well described this phenomenon with the acuity of his mind of comparative synthesis: "The civilizations of the Far East present themselves as groups that would have reached remarkable maturity and development very early on, but to make some of their essential structures almost immutable. They have achieved remarkable cohesion but also a difficulty in transforming themselves, in wanting and being able to evolve. In the Far East, where monuments are deteriorating as in China and Japan because they are built of light materials, man, society and culture seem to be indestructible. Religious, philosophical, social and political sustainability are its hallmark, unlike the West" (Grammar of Civilizations) 1° European painting, from the 5th to the 15th century, was totally inspired by religious themes dictated by Catholicism and Orthodoxy. Europe's roots are therefore not only Christian, but during a millennium, Catholic and Orthodox. This is a fact that displeases many ideologists and contemporary politicians, especially in France. Of course, these roots are disappearing, that is also a fact, and the great Influencers of globalisation are doing everything they can to ensure that the peoples of Europe lose the memory of their roots. This willingness to destroy the cultural past is a little less characteristic of American society, where religious ideologies, particularly Christian ones, remain very influential, at least at the popular and middle class level. It must be seen that the collapse of antiquity and the substitution of Christian values, in their Catholic and Orthodox versions, for Greek-Roman values, whose sources were Indo-European, was a considerable cultural rupture. Christianity introduced into Europe a whole vision of the world and of man that was totally foreign to European society between minus 500 and plus 500. The new values and the Christian worldview are borrowed in a massive way from the Judaic culture and more widely Semitic. From this point of view, the Christianization of Europe is a considerable acculturation of the European populations. 2° At the end of the 15th century in Europe, more particularly from Italy, new themes appeared in art (architecture, painting and sculpture): they were inspired by Greek and Roman antiquity. These other roots of European civilization, older, had been severely concealde during the medieval period by an interpretation very oriented by Catholic theology and philosophy and all the values that Christianity borrowed from Jewish Semitism. The Renaissance is a very partial resurrection, reserved for an intellectual and social elite, of the thought and certain values of Greek and Roman societies from Indo-European sources. This cultural past is also in the process of disappearing completely in our time in Europe, it only concerns a few specialists. In the 16th century, in Western Europe, the influential patrons of art were no longer just men of the Church, they came more and more from the warrior aristocracy, the landed aristocracy and the merchant plutocracy, which had acquired a great deal of influence, particularly in Italy and Germany in the Danube and the Rhine areas. It is the birth of Humanist Art. This humanistic art does not conflict with Catholic-inspired art. It does not supplant it, it adds itself to religious art. The Religion, Catholic and Orthodox, and the Antiquity (Mythology and History) coexisted in harmony for four centuries. The art of portraiture is a good indicator of humanist evolution: it becomes a genre in itself, independent. Donors are no longer just small characters at the bottom of a religious themed painting. The patrons had already settled on the altarpieces during the late Gothic period, they are now the only subject of the painting. The art of portraiture is therefore a good revealer of the importance that man attributes to himself more and more in his representation of the world, to the detriment of the divine. 3° In the 17th century, a small ideological revolution occurred in Europe, mainly in regions beyond the borders of the Roman Empire: the Reformation. For various reasons, this revolution has taken on a more particular development in the Northern Netherlands, which has had significant social, moral and aesthetic consequences. The Reformation significantly and decisively changes the art of painting in Europe in the future, in the more or less long term: a) The Reformation is a considerable setback from the two main and even almost exclusive sources of inspiration for European painting until then: Religion and the history and mythology of Greek-Roman antiquity. The Reformation led to the considerable development in the North Netherlands of a layman, secular and profane art that was entirely occupied by contemporary society. Specialists have spoken of naturalistic art. It can also be described as a realistic or materialistic art. The major religious themes of Catholicism are most often replaced, with exceptions such in Rembrandt, by still lifes that are very indirectly critical of the vanities of earthly life. The great mythological and cosmogonic themes of the Greco-Roman civilization are in obvious decline. b) Another very significant evolution of European painting occurred in the 17th century in the Protestant Netherlands. This evolution, which would spread throughout Europe in the following centuries, was manifested by the passage from a spiritualist painting, whose discourse was metaphysical, supernatural, speculative, essential and symbolic, to a materialist painting whose discourse was concrete, realistic, existential, positivist and utilitarian. The "Golden Age" of the Netherlands, in the 17th century, is : - The blossoming of landscape painting, which is painted alone, for itself, without any religious or mythological pretext. The Dutch cow is only a cow that ruminates or pisses in a meadow. It is not Io metamorphosed by Zeus, pursued by the jealousy of Hera (Juno). The Dutch Bull is an animal, it is not Zeus who metamorphosed himself to take Europe away; nor is it the symbolic ox of the Nativity. The Dutch donkey does not flee to Egypt. He remains attached to the door of the inn where his master quenches his thirst. The Ocean, calm or agitated, is not the birthplace of Aphrodite Venus or the domain of Poseidon, Amphitrite and their naiads. On the Dutch ocean only fishing occurs, commercial or warships float. - The appearance of the painting of mores, of gender, descriptive of everyday society. Not only in aristocratic circles, but also, and this is an important innovation, in bourgeois, artisanal and peasant circles. The woman is no longer a goddess, just a mother combing the hair of her daughter. - The development of the portrait, which already appeared in southern Europe in the 16th century, but which in the Netherlands no longer concerns only the aristocracy, but also the middle classes. - the birth of still-life as a totally independent theme. Painting objects, animals, flowers. A painting that can take a moralist tone with the "Vanities" but whose very materialistic tendencies are obvious in the profusion of market scenes and banquets, the frequency of the representation of kitchens, their staff and utensils, the buffets filled and the "lunches". Throughout the 17th and again in the 18th century this materialistic, naturalistic painting, from the present, remained mainly limited to the Netherlands. The other countries of Europe continued along the path opened by Humanist Art and the main themes of painting remained, throughout the 17th and again in the 18th century, the religion and the antiquity. Few influential painters in France, Germany, Italy, Spain, Great Britain are totally specialized in landscape, still life or mores painting. There are some, but they are still a minority. Landscape painting remains mainly related to major religious, mythological or historical subjects. Still life is also much less developed than in the Netherlands. The portrait remains the prerogative of the aristocratic classes or the great bourgeoisie. 4° The 19th century and the beginning of the 20th century saw European painting diversify in an almost explosive way. This is an extraordinarily plural era for European art. An era of freedoms, often confronted, conflictual, a situation that is a consequence of the great ideological diversity that this period has experienced. The most diverse themes are dealt with all over Europe: Painting of society and contemporary landscapes dominates. Religious and mythological motives are certainly in decline, but they remain very present. The historical and literary themes are well maintained. The techniques of European painting are diversifying and renewing themselves. It is a flowering of new or reinvented techniques from the past: sketching, tachisme, flat painting without perspective or volumes, surrounded drawing, taken from the Romanesque and Gothic periods. At the end of the period, a total and interesting novelty appears: Abstract Art. The Modern Art Period (about 1815-1950) was a great period of research into new aesthetics, in pursuit of an art whose beauty would be different from the one that has dominated European painting since the end of the Gothic and the Renaissance. This research has often been inspired by ancient processes and techniques, borrowed from Byzantine, Palaeo-Christian, Romanesque or early Gothic art. Throughout the Modern Art period, a certain balance between the spiritualist, symbolic, metaphysical and the materialist, realistic and positivist discourse remains preserved in the art of painting and sculpture. This diversity of themes and techniques disappeared completely after the 1950s, at least in official contemporary art, i.e, that of that of publickly funded Westerne museums. With the Official Contemporary Art that succeeded Modern Art, around 1950, the West rejected all aesthetics and all metaphysics. This is a complete break in the history of European art. 5° In the 1950s and following years, what has been called Contemporary Art became established in Western museums. Official Contemporary Art, because it is mainly visible in the museums that bear this name. It is an art imposed by the new globalist ideology that has tended to totally dominate the West since the end of the Second World War and is a development of the doctrines of the "Lights" that appeared during the 18th century. Official contemporary art is an anti-art, commissioned, globalist, state and supra-state, public and private venture, which combines seven constants found in almost all European museums: He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessive and, as consequence of all this, totally artificial. It is an art that makes a clean slate of the past, a totally materialistic art, without any cultural roots. Seeing the works of art exhibited in the Museums of Contemporary Art, the goal of the world's elite is very clear: to acculturate men, to standardise the peoples of the world in order to better dominate them. The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment: 1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful. 2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly. An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West. These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway. 3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share. The history of European art contains a second teaching: It shows an evolution from a spiritualistic art to a materialistic art. The second observation is this: The Institutional Non-Art, the Anti-Art of Globalism is not only ugly and absurd, it is totally, sadly, materialistic. It is devoid of any ideal and of any transcendence. It has no soul. It is a trivial flea market that constitutes a display of the present, omnipresent, totally cut off from any cultural, spatial or temporal environment: plain canvases, coloured or not, lines, dots, lines and circles, squares, rectangles, and of course stains, especially stains. Rubble, pipes, broomsticks, mops, ladders, beds, chairs and wobbly tables, piles of various things: coal, stone, cardboard, paper, plastics. Rusty, twisted, broken, bent, assembled cardboard joists, stacked clothing and rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, rubble, cinder blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, empty bags or full bags, all kinds of pipes (iron, cement, plastic), rubber, buckets, brocs, pots; fences, telephones, typewriters, packaged or unpacked, sinks, urinals, bicycles, fruits and vegetables.... a whole supermarket. But the prices are not displayed, they are state secrets. It is true that this art is not intended for peoples. It is an apartheid art, absolutely reserved for a alleged elite. The discourse that Institutional Contemporary Art holds on itself, totally provocative and absurd, artificial and unintelligible, no longer contains any spiritual, metaphysical or symbolic reference. It no longer has anything to do with the spiritualism of Gothic and Orthodox painting. Nor does it have anything of the spiritualism associated with Renaissance humanism. It has nothing to do with the materialism corrected by the Protestant faith, positivist realism and empathic naturalism of 17th century Dutch painting. It has nothing to do with the explosion of diversity that is both spiritualistic and materialistic, nor with the optimism of modern art. The portrait? There is no longer a portrait in official contemporary art, or if there is, it totally hideous. This is despair in the mankind, which it does not dare to admit to itself. Certainly a project for humanity which is inhabited by contempt of men, even if it is in the name of Man. The peoples must impose on their globalist elites strayed in the errors of systematic and intolerant ideology and the religion of the Golden Calf, the cult of money, the men of Diogenes, against Plato's Man. This does not mean that people must live in barrels in the cynical way or of the samnyâsins. But it is absolutely necessary to stop wanting men to model themselves on the falsely elitist, totally artificial vision of the universal Man which is that of the Globalist Enlightenment. An unrealistic, absurdly theoretical vision similar to that of Plato. A vision which has the advantage of flattering the ego of the ideological and political elites in place in the West and of serving their materialist interests. At their level, to believe that you are "Enlightened" is ease and profit. For the peoples it is death. We need to find again an elite that is transparent and not occult and a minimum at the service of the people, and not totally the opposite. An elite that finds its way back to the procedures of direct democracy, which it obviously abhors. All the difference is in the ideology, or religion, as you like, which inspires the summits of society. And the difference will be seen in the halls of Contemporary Institutional Art which will cease to resemble Hiroshima after D-Day.

IMG 6544 Alfred Sisley 1839-1899. Paris. Les rég…

11 Jan 2017 174
Alfred Sisley 1839-1899. Paris. Les régates à Molesey. The regattas in Molesey. 1874. Paris Orsay UNE PETITE HISTOIRE DE LA PEINTURE EUROPÉENNE. L'Art est ce que vous croyez. Et l'art vous fait croire en ce que vous croyez. L'art vous fait aussi croire en ce que vous ne croiriez pas, si vous étiez libre de croire. L'Art de tous les temps et dans toutes les civilisations s'est décidé en haut des hiérarchies sociales et a été le reflet des volontés des élites politiques et idéologiques du temps. L'art de tous les temps et dans toutes les sociétés est un moyen pour les élites d'imposer une religion (sacrée) ou une idéologie (profane, laïque). L'art est donc un intéressant révélateur de la pensée philosophique et morale qui inspire les élites d'une société donnée en un temps donné. Ces religions ou idéologies peuvent différer beaucoup quant au bénéfice que les peuples vont, ou non, en retirer. Certaines sont propices à l'établissement de civilisations au long cours (Égypte ancienne, Antiquité gréco-romaine, Christianisme, Hindouisme, Bouddhisme, Islam....) d'autres sont plus ou moins rapidement mortelles ( Religions Aztèque et Inca, Communisme, National-Socialisme). En effet certaines idéologies, sacrées ou profanes, conçues par les élites, ont été, à plus ou moins court terme, acceptées et totalement partagées par les peuples qui y ont adhéré sans réticence. Elles peuvent alors s'imposer totalement sans heurter les sentiments et les libertés des populations, ou tout au moins d'une majorité largement significative, voire faire l'unanimité à l'intérieur de leur société durant une longue période de temps. D'autres idéologies par contre ont été imposées par les élites, mais n'ont pas suscité l'adhésion unanime ou majoritaire des peuples qui sont entrés en résistance, passive ou active avec plus ou moins de succès au bout d'une période plus ou moins longue. Une des caractéristiques de l'Europe qui transparaît au travers de l'histoire de sa peinture est une nette tendance, à l'instabilité, à l'impermanence culturelle et idéologique. Une difficulté à pérenniser et a contrario une propension au changement qui caractérise cette société en comparaison d'autres civilisations. Fernand Braudel a très bien cerné ce phénomène avec l'acuité de son esprit de synthèse comparative : "Les civilisations d'Extrême Orient se présentent comme des ensembles qui auraient atteint très précocement une maturité et un développement remarquable mais pour rendre quasi immuables certaines de leurs structures essentielles. Elles en ont tiré une cohésion remarquable mais aussi une difficulté à se transformer elle mêmes, à vouloir et pouvoir évoluer. En Extrême Orient où les monuments se détériorent comme en Chine et au Japon car bâtis en matériaux légers, l'homme, le social, le culturel semblent au contraire d'une permanence indestructible. Pérennité religieuse, philosophique, sociale et politique sont sa marque, au contraire de l'Occident" (Grammaire des civilisations) 1° La peinture européenne, du 5è siècle au 15è siècle, est totalement inspirée par les thèmes religieux dictés par le catholicisme et l'orthodoxie. Les racines de l'Europe sont donc bien, non pas seulement chrétiennes, mais pendant un millénaire, catholiques et orthodoxes. C'est un fait qui déplait à beaucoup d' Idéologues et de politiques contemporains, surtout en France. Certes ces racines disparaissent, c'est un fait aussi, et les Grands Influents du mondialisme font tout pour que les peuples européens perdent jusqu'au souvenir de leurs racines. Cette volonté de destruction du passé culturel, est un peu moins caractéristique de la société américaine où les idéologies religieuses, celles chrétiennes notamment, restent très influentes, en tout cas au niveau populaire et des classes moyennes. Il faut bien voir que l'effondrement de l'Antiquité et la substitution aux valeurs gréco-romaines, dont les sources étaient indo-européennes, des valeurs chrétiennes, dans leur version catholique et orthodoxe, a été une rupture culturelle considérable. Le christianisme a introduit en Europe toute une vision du monde et de l'homme qui était totalement étrangère à la société européenne entre moins 500 et plus 500. Les nouvelles valeurs et la vision du monde chrétienne est empruntée de manière massive à la culture judaïque et plus largement sémitique. De ce point de vue la christianisation de l'Europe est une acculturation considérable des populations européennes. 2° A la fin du 15è siècle en Europe, plus particulièrement en provenance de l'Italie, des nouveaux thèmes apparaissent, dans l'art (architecture, peinture et sculpture) : ils sont inspirés par l'Antiquité Grecque et Romaine. Ces autres racines de la civilisation européenne, plus anciennes, avaient été sévèrement occultées pendant la période médiévale par une interprétation très orientée par la théologie et la philosophie catholique et toutes les valeurs que le christianisme a emprunté au sémitisme judaïque. La Renaissance est une résurrection, très partielle, réservée à une élite intellectuelle et sociale, de la pensée et de certaines valeurs des sociétés grecques et romaines de sources indo-européennes . Ce passé culturel est aussi en voie de totale disparition à notre époque en Europe, il ne concerne plus que quelques spécialistes. Au 16è siècle, en Europe de l'Ouest, les influents mécènes de l'art ne sont plus seulement des hommes d'Eglise, ils viennent de plus en plus de l'aristocratie guerrière, foncière, et de la ploutocratie marchande qui a acquis beaucoup d'influence notamment en Italie et en Allemagne du Danube et du Rhin. C'est la naissance de l'Art Humaniste. Cet art humaniste n'entre pas en conflit avec l'art d'inspiration catholique. Il ne le supplante pas, il s'ajoute à l'art religieux. La religion, catholique et orthodoxe, et l'Antiquité (Mythologie et Histoire) vont coexister en bonne intelligence pendant quatre siècles. L'art du portrait est un bon indicateur de l' évolution humaniste : il devient un genre en lui même, indépendant. Les donateurs ne sont plus seulement de petits personnages tout en bas d'un tableau à thème religieux. Les mécènes s'étaient déjà installés sur les volets des retables au cours de la période gothique tardive, ils sont maintenant le sujet unique du tableau. L'art du portrait est donc un bon révélateur de l'importance que l'homme s'attribue de plus en plus dans sa représentation du monde, au détriment du divin. 3° Au 17è siècle, une petite révolution idéologique s'est produite en Europe, essentiellement dans les régions situées au delà des frontières de l'Empire Romain : La Réforme. Pour des raisons diverses cette révolution a pris dans les Pays Bas du Nord un développement plus particulier qui a eu des conséquences sociales, morales et esthétiques importantes. La Réforme modifie de manière importante et déterminante pour l'avenir, à plus ou moins longue échéance, l'art de la peinture en Europe : a) La Réforme c'est un recul considérable des deux sources principales et même presque exclusives d'inspiration de la peinture européenne jusqu'alors : La religion et l'histoire et la mythologie de l'Antiquité greco-romaine. La Réforme fait se développer considérablement, aux Pays Bas du Nord, un art profane, laïque, séculier, entièrement occupé par la société contemporaine. Les spécialistes ont parlé d'art naturaliste. Il peut aussi être qualifié d'art réaliste ou matérialiste. Les grands thèmes religieux du catholicisme sont remplacés le plus souvent, sauf exceptions comme Rembrandt, par des natures mortes très indirectement critiques des vanités de la vie terrestre. Les grands thèmes mythologiques et cosmogoniques de la civilisation gréco-romaine sont en recul évident. b) Une autre évolution très significative de la peinture européenne se fait jour aux Pays Bas protestants au 17è siècle. Cette évolution, qui va se répandre au cours des siècles suivants dans toute l'Europe, se manifeste par le passage d'une peinture spiritualiste, dont le discours est de tendance métaphysique, surnaturelle, spéculative, essentielle et symbolique, à une peinture matérialiste dont le discours est de tendance concrète, réaliste, existentielle, positiviste et utilitariste. Les Pays Bas du 17è siècle, "le siècle d'Or", c'est ainsi : - L’épanouissement de la peinture de paysage, qui est peint seul, pour lui même, sans prétexte religieux ou mythologique. La vache néerlandaise est seulement une vache qui paisse ou pisse dans un pré. Elle n'est pas Io métamorphosée par Zeus, poursuivie par la jalousie d'Héra (Junon). Le Taureau néerlandais est un animal, il n'est pas Zeus métamorphosé pour enlever Europe; Il n'est pas non plus le bœuf symbolique des Nativités. L'âne néerlandais ne fuit pas en Égypte. Il reste attaché à la porte de l'auberge où son maître se désaltère. L'Océan, calme ou agité, n'est pas le lieu de naissance d'Aphrodite-Vénus ou le domaine de Poséidon, d'Amphitrite et de leurs naïades. Sur l'océan néerlandais flottent seulement des bateaux de pêche, de commerce ou de guerre. - L'apparition de la peinture de mœurs, de genre, descriptive de la société quotidienne. Non seulement dans les milieux aristocratiques, mais aussi, nouveauté importante, dans les milieux bourgeois, artisanaux et paysans. La femme n'est plus une déesse, juste une mère qui peigne sa fille. - Le développement du portrait, déjà apparu au sud de l'Europe au 16è siècle, mais qui aux Pays Bas ne concerne plus seulement l'aristocratie, mais aussi les classes moyennes. - La naissance de la "Nature morte" en tant que thème totalement indépendant. Peinture des objets, des animaux, des fleurs. Une peinture qui peut prendre un ton moraliste avec les "Vanités" mais dont les tendances très matérialistes sont flagrantes dans la profusion des scènes de marché et des banquets, la fréquence de la représentation des cuisines, de leur personnel et de leurs ustensiles, les buffets garnis et les "déjeuners". Pendant tout le 17è et encore au 18è cette peinture matérialiste, naturaliste, du présent, reste principalement limitée aux Pays Bas. Les autres pays d'Europe continuent dans la voie ouverte par l'Art Humaniste et les thèmes principaux de la peinture demeurent, tout au long du 17è et encore au 18è siècle, la religion et l'Antiquité. Rares sont en France, en Allemagne, en Italie en Espagne, en Grande Bretagne les peintres influents totalement spécialisés dans le paysage, la nature morte ou la peinture de moeurs. Il en existe, mais ils restent une minorité. La peinture de paysage demeure principalement liée aux grands sujet religieux, mythologiques ou historiques. La nature morte est de même bien moins développée qu'aux Pays Bas. Le portrait reste l'apanage des classes aristocratiques ou des grands bourgeois. 4° Le 19è siècle et le début du 20è siècle voient la peinture européenne se diversifier de manière presque explosive. C'est une époque extraordinairement plurielle pour l'art européen. Une époque de libertés, souvent affrontées, conflictuelles, situation qui est une conséquence de la grande diversité idéologique que connaît cette période. Les thèmes les plus divers sont traités partout en Europe: La peinture de la société et des paysages contemporains dominent. Les motifs religieux et mythologiques sont certes en recul, mais ils restent très présents. Les thèmes historiques et littéraires se maintiennent bien. Les techniques de la peinture européenne se diversifient et se renouvellent. C'est une floraison de techniques nouvelles ou réinventées du passé : l'esquisse, le tachisme, la peinture plate sans perspective ni volumes, le dessin cerné, cloisonné des époques romane et gothique. En fin de période apparaît une nouveauté totale, intéressante : l'Art Abstrait. La Période de l'Art Moderne (1815-1950 environ) a été une grande période de recherche de nouvelles esthétiques. A la poursuite d'un art dont la beauté serait différente de celle qui a dominé la peinture européenne depuis la fin du gothique et la renaissance. Cette recherche s'est d'ailleurs souvent inspirée de procédés et de techniques anciennes, empruntées à l'art Byzantin, Paléo chrétien, roman ou du premier gothique. Pendant toute la période de l'Art Moderne un certain équilibre entre le discours spiritualiste, symbolique, métaphysique et le discours matérialiste, réaliste, positiviste demeure sauvegardé dans l'art de la peinture et de la sculpture. Cette diversité des thèmes et des technique va totalement disparaître après les années 1950, tout au moins dans l'art contemporain officiel, celui des musées. Avec l'Art Contemporain Officiel qui succède à l'Art Moderne, vers 1950, l'Occident rejette toute esthétique et toute métaphysique. C'est une rupture totale dans l'histoire de l'art européen. 5° Dans les années 1950 et suivantes s'impose, dans les musées occidentaux, ce qui a été appelé l'Art Contemporain. L'Art Contemporain Officiel, car il est principalement visible dans les musées qui portent son nom. C'est un art imposé par la nouvelle idéologie mondialiste qui tend à dominer totalement l'Occident depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui est un développement des doctrines des "Lumières" apparues au cours du 18è siècle. L'art contemporain officiel est un anti-art, sur commande, mondialiste, étatique et supra-étatique, public et privé, qui combine sept constantes que l'on retrouve dans presque tous les musées européens: Il est laid, absurde, provocateur, bâclé, triste, déraciné, obsessionnel, et comme conséquence de tout cela, totalement artificiel. C'est un art de la Table Rase du Passé, un art totalement matérialiste, sans aucunes racines culturelles. A voir les oeuvres d'art exposées dans les Musées d'Art Contemporain le but des élites mondialistes est très clair : acculturer les hommes, uniformiser les peuples du monde pour mieux les dominer. L'histoire de l'art européen contient un enseignement qui tient en un constat de fait et un jugement : 1° De - 500 à + 1950 l'art européen en peinture et en sculpture s'est voulu Beau et dans son ensemble a été beau. 2° A partir de la deuxième moitié du 20è siècle l'art européen, devenu l'art occidental, l'art officiel, celui des élites idéologiques et politiques, a rejeté la finalité du Beau. L'Art Contemporain officiel est Laid. Une anti esthétique, revendiquée comme telle. L'Anti-Art, imposé par les élites contre les sentiments des populations est une caractéristique de notre temps en Occident. Ce sont des faits. Il est possible de les nier, et de construire un "réel idéologique", une réalité inventée, c'est à dire fabriquée pour être conforme aux croyances actuelles. Mais ce sont des faits quand même. 3° l'Art Contemporain Institutionnel, Mondialiste, laid, absurde et provocateur, est un signe de décadence, de destruction, de mort. Car tout est relié, le Beau, le Bien, le Vrai. Les élites occidentales ont une éthique dont leur esthétique officielle est nécessairement le reflet. Les peuples ainsi dirigés ont du souci à se faire. C'est un jugement, une opinion, qu'il est possible de ne pas partager. L'histoire de l'art européen contient un second enseignement : Elle montre une évolution qui part d'un art spiritualiste, pour aboutir à un art matérialiste. Second constat en effet : Le Non-Art Institutionnel, l'Anti-Art du Mondialisme n'est pas seulement laid et absurde, il est totalement, tristement, matérialiste. Il est dépourvu de tout idéal et de toute transcendance. Il n'a pas d'âme. C'est une brocante triviale qui constitue un étalage de présent, omniprésent, totalement coupé de tout environnement culturel, spatial, temporel : Des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des carrés, des rectangles, et bien sûr des taches, surtout des taches. Des gravats, des tuyaux, des balais, des serpillières, des échelles, des lits, des chaises et tables bancales, des entassements de choses diverses : charbon, pierre, cartons, papiers, plastiques. Des poutrelles rouillées, tordues, cassées, des cartons assemblés, des vêtements et chiffons entassés, des boites ouvertes ou fermées, des machineries cassées ou concassées, des tubulures, poutres de ciment, moellons, parpaings, tuiles, briques entières ou pulvérisées, des tubes de néon, des sacs vides ou des sacs pleins, toutes les sortes de tuyaux (fer, ciment, plastiques), du caoutchouc, des seaux, brocs, pots; des palissades, des téléphones, des machines à écrire emballées ou pas, des éviers, des urinoirs, des vélos, des fruits et légumes... tout un super-marché. Mais les prix ne sont pas affichés, ils sont secret d'état. Il est vrai que cet art n'est pas destiné aux peuples. C'est un art d'apartheid, absolument réservé à une prétendue élite. Le discours que l'Art Contemporain Institutionnel tient sur lui-même, totalement provocateur et absurde, artificiel et inintelligible, ne contient plus aucune référence spirituelle, métaphysique ou symbolique. Il n'a plus rien du spiritualisme de la peinture gothique et orthodoxe Il n'a plus rien non plus du spiritualisme associé à l'humanisme de la Renaissance. il n'a plus rien non plus du matérialisme corrigé par la foi protestante, du réalisme positiviste et du naturalisme empathique de la peinture des Pays Bas du 17è siècle. Il n'a rien de l'explosion de diversité tout à la fois spiritualiste et matérialiste, ni de l'optimisme de l'art moderne. Le portrait ? Il n'y a plus de portrait dans l'art contemporain institutionnel, ou alors il est totalement hideux. Une désespérance dans l'homme qui ne s'avoue pas ? Certainement un projet pour l'humanité qui est habité par le mépris des hommes, même si c'est au nom de l'Homme. Il faut que les peuples imposent à leurs élites globalistes égarées dans les erreurs de l'idéologie systématique et intolérante et la religion du Veau d'Or, le culte de l'argent, les hommes de Diogène, contre l'Homme de Platon. Cela ne signifie pas que les peuples doivent vivre dans des tonneaux à la manière cynique ou des samnyâsins. Mais qu'il faut absolument cesser de vouloir que les hommes se modèlent sur la vision faussement élitiste, totalement artificielle, de l'Homme universel qui est celle des Lumières Mondialistes. Une vision irréaliste, absurdement théorique semblable à celle de Platon. Une vision qui a l'avantage de flatter l'ego des élites idéologiques et politiques en place en Occident et de servir leurs intérêts matérialistes. A leur niveau, se croire "Éclairés", c'est la facilité et le profit. Pour les peuples c'est la mort. Il faut retrouver une élite qui soit transparente et non pas occulte et un minimum au service des peuples, et pas totalement le contraire. Une élite qui retrouve les chemins des procédés de la démocratie directe dont elle a évidemment horreur. Toute la différence est dans l'idéologie, ou la religion comme on voudra qui inspire les sommets de la société. Et la différence s'apercevra dans les salles d'Art Institutionnel Contemporain qui cesseront de ressembler à Hiroshima après le jour J. A SHORT HISTORY OF EUROPEAN PAINTING Art is what you believe. And art makes you believe in what you believe. Art also makes you believe in what you would not believe, if you were free to believe. X. 21st century. The Art of all times and in all civilisations was decided at the top of social hierarchies and reflected the wishes of the political and ideological elites of the time. Art of all times and in all societies is a means for elites to impose a religion (sacred) or a ideology (secular, profane). Art is therefore an interesting revealer of the philosophical and moral thought that inspires the elites of a given society at a given time. These religions or ideologies may differ greatly in terms of the benefit that peoples will or will not derive from them. Some are conducive to the establishment of civilizations in the long term (Ancient Egypt, Greek-Roman Antiquity, Christianity, Hinduism, Buddhism, Islam...) others are more or less rapidly deadly (Aztec and Inca Religions, Communism, National Socialism). Indeed, certain ideologies, sacred or profane, conceived by the elites, have been, in the more or less short term, accepted and totally shared by the peoples who have embraced them without reticence. They can then impose themselves totally without offending people's feelings and freedoms, or at least for a largely significant majority, or even for unanimity within their society for a long period of time. Other ideologies, on the other hand, were imposed by the elites, but did not enjoy the unanimous or majority support of the peoples who entered into resistance, passive or active with more or less success after a more or less long period. One of the characteristics of Europe, which is reflected in the history of its painting is a clear tendency towards instability and cultural and ideological impermanence. A difficulty in perennializing and, on the contrary, a propensity for change that characterizes this society in comparison with other civilizations. Fernand Braudel has very well described this phenomenon with the acuity of his mind of comparative synthesis: "The civilizations of the Far East present themselves as groups that would have reached remarkable maturity and development very early on, but to make some of their essential structures almost immutable. They have achieved remarkable cohesion but also a difficulty in transforming themselves, in wanting and being able to evolve. In the Far East, where monuments are deteriorating as in China and Japan because they are built of light materials, man, society and culture seem to be indestructible. Religious, philosophical, social and political sustainability are its hallmark, unlike the West" (Grammar of Civilizations) 1° European painting, from the 5th to the 15th century, was totally inspired by religious themes dictated by Catholicism and Orthodoxy. Europe's roots are therefore not only Christian, but during a millennium, Catholic and Orthodox. This is a fact that displeases many ideologists and contemporary politicians, especially in France. Of course, these roots are disappearing, that is also a fact, and the great Influencers of globalisation are doing everything they can to ensure that the peoples of Europe lose the memory of their roots. This willingness to destroy the cultural past is a little less characteristic of American society, where religious ideologies, particularly Christian ones, remain very influential, at least at the popular and middle class level. It must be seen that the collapse of antiquity and the substitution of Christian values, in their Catholic and Orthodox versions, for Greek-Roman values, whose sources were Indo-European, was a considerable cultural rupture. Christianity introduced into Europe a whole vision of the world and of man that was totally foreign to European society between minus 500 and plus 500. The new values and the Christian worldview are borrowed in a massive way from the Judaic culture and more widely Semitic. From this point of view, the Christianization of Europe is a considerable acculturation of the European populations. 2° At the end of the 15th century in Europe, more particularly from Italy, new themes appeared in art (architecture, painting and sculpture): they were inspired by Greek and Roman antiquity. These other roots of European civilization, older, had been severely concealde during the medieval period by an interpretation very oriented by Catholic theology and philosophy and all the values that Christianity borrowed from Jewish Semitism. The Renaissance is a very partial resurrection, reserved for an intellectual and social elite, of the thought and certain values of Greek and Roman societies from Indo-European sources. This cultural past is also in the process of disappearing completely in our time in Europe, it only concerns a few specialists. In the 16th century, in Western Europe, the influential patrons of art were no longer just men of the Church, they came more and more from the warrior aristocracy, the landed aristocracy and the merchant plutocracy, which had acquired a great deal of influence, particularly in Italy and Germany in the Danube and the Rhine areas. It is the birth of Humanist Art. This humanistic art does not conflict with Catholic-inspired art. It does not supplant it, it adds itself to religious art. The Religion, Catholic and Orthodox, and the Antiquity (Mythology and History) coexisted in harmony for four centuries. The art of portraiture is a good indicator of humanist evolution: it becomes a genre in itself, independent. Donors are no longer just small characters at the bottom of a religious themed painting. The patrons had already settled on the altarpieces during the late Gothic period, they are now the only subject of the painting. The art of portraiture is therefore a good revealer of the importance that man attributes to himself more and more in his representation of the world, to the detriment of the divine. 3° In the 17th century, a small ideological revolution occurred in Europe, mainly in regions beyond the borders of the Roman Empire: the Reformation. For various reasons, this revolution has taken on a more particular development in the Northern Netherlands, which has had significant social, moral and aesthetic consequences. The Reformation significantly and decisively changes the art of painting in Europe in the future, in the more or less long term: a) The Reformation is a considerable setback from the two main and even almost exclusive sources of inspiration for European painting until then: Religion and the history and mythology of Greek-Roman antiquity. The Reformation led to the considerable development in the North Netherlands of a layman, secular and profane art that was entirely occupied by contemporary society. Specialists have spoken of naturalistic art. It can also be described as a realistic or materialistic art. The major religious themes of Catholicism are most often replaced, with exceptions such in Rembrandt, by still lifes that are very indirectly critical of the vanities of earthly life. The great mythological and cosmogonic themes of the Greco-Roman civilization are in obvious decline. b) Another very significant evolution of European painting occurred in the 17th century in the Protestant Netherlands. This evolution, which would spread throughout Europe in the following centuries, was manifested by the passage from a spiritualist painting, whose discourse was metaphysical, supernatural, speculative, essential and symbolic, to a materialist painting whose discourse was concrete, realistic, existential, positivist and utilitarian. The "Golden Age" of the Netherlands, in the 17th century, is : - The blossoming of landscape painting, which is painted alone, for itself, without any religious or mythological pretext. The Dutch cow is only a cow that ruminates or pisses in a meadow. It is not Io metamorphosed by Zeus, pursued by the jealousy of Hera (Juno). The Dutch Bull is an animal, it is not Zeus who metamorphosed himself to take Europe away; nor is it the symbolic ox of the Nativity. The Dutch donkey does not flee to Egypt. He remains attached to the door of the inn where his master quenches his thirst. The Ocean, calm or agitated, is not the birthplace of Aphrodite Venus or the domain of Poseidon, Amphitrite and their naiads. On the Dutch ocean only fishing occurs, commercial or warships float. - The appearance of the painting of mores, of gender, descriptive of everyday society. Not only in aristocratic circles, but also, and this is an important innovation, in bourgeois, artisanal and peasant circles. The woman is no longer a goddess, just a mother combing the hair of her daughter. - The development of the portrait, which already appeared in southern Europe in the 16th century, but which in the Netherlands no longer concerns only the aristocracy, but also the middle classes. - the birth of still-life as a totally independent theme. Painting objects, animals, flowers. A painting that can take a moralist tone with the "Vanities" but whose very materialistic tendencies are obvious in the profusion of market scenes and banquets, the frequency of the representation of kitchens, their staff and utensils, the buffets filled and the "lunches". Throughout the 17th and again in the 18th century this materialistic, naturalistic painting, from the present, remained mainly limited to the Netherlands. The other countries of Europe continued along the path opened by Humanist Art and the main themes of painting remained, throughout the 17th and again in the 18th century, the religion and the antiquity. Few influential painters in France, Germany, Italy, Spain, Great Britain are totally specialized in landscape, still life or mores painting. There are some, but they are still a minority. Landscape painting remains mainly related to major religious, mythological or historical subjects. Still life is also much less developed than in the Netherlands. The portrait remains the prerogative of the aristocratic classes or the great bourgeoisie. 4° The 19th century and the beginning of the 20th century saw European painting diversify in an almost explosive way. This is an extraordinarily plural era for European art. An era of freedoms, often confronted, conflictual, a situation that is a consequence of the great ideological diversity that this period has experienced. The most diverse themes are dealt with all over Europe: Painting of society and contemporary landscapes dominates. Religious and mythological motives are certainly in decline, but they remain very present. The historical and literary themes are well maintained. The techniques of European painting are diversifying and renewing themselves. It is a flowering of new or reinvented techniques from the past: sketching, tachisme, flat painting without perspective or volumes, surrounded drawing, taken from the Romanesque and Gothic periods. At the end of the period, a total and interesting novelty appears: Abstract Art. The Modern Art Period (about 1815-1950) was a great period of research into new aesthetics, in pursuit of an art whose beauty would be different from the one that has dominated European painting since the end of the Gothic and the Renaissance. This research has often been inspired by ancient processes and techniques, borrowed from Byzantine, Palaeo-Christian, Romanesque or early Gothic art. Throughout the Modern Art period, a certain balance between the spiritualist, symbolic, metaphysical and the materialist, realistic and positivist discourse remains preserved in the art of painting and sculpture. This diversity of themes and techniques disappeared completely after the 1950s, at least in official contemporary art, i.e, that of that of publickly funded Westerne museums. With the Official Contemporary Art that succeeded Modern Art, around 1950, the West rejected all aesthetics and all metaphysics. This is a complete break in the history of European art. 5° In the 1950s and following years, what has been called Contemporary Art became established in Western museums. Official Contemporary Art, because it is mainly visible in the museums that bear this name. It is an art imposed by the new globalist ideology that has tended to totally dominate the West since the end of the Second World War and is a development of the doctrines of the "Lights" that appeared during the 18th century. Official contemporary art is an anti-art, commissioned, globalist, state and supra-state, public and private venture, which combines seven constants found in almost all European museums: He is ugly, absurd, provocative, botched, sad, uprooted, obsessive and, as consequence of all this, totally artificial. It is an art that makes a clean slate of the past, a totally materialistic art, without any cultural roots. Seeing the works of art exhibited in the Museums of Contemporary Art, the goal of the world's elite is very clear: to acculturate men, to standardise the peoples of the world in order to better dominate them. The history of European art contains a teaching that is based on a statement of fact and judgment: 1 ° From - 500 to + 1950 European art in painting and sculpture wanted to be beauitful, and as a whole was beautiful. 2 ° From the second half of the 20th century, European art, now Western art, the official art, that of ideological and political elites, rejected the finality of the beautiful. Official Contemporary Art is Ugly. An anti aesthetic, claimed as such. The Anti-Art, imposed by the elites against the feelings of the populations, is a characteristic of our time in the West. These are facts. It is possible to deny them, and to build an "ideological real", an invented reality, that is to say manufactured to conform to current beliefs. But these are facts anyway. 3° Institutional Contemporary Art, Globalist, ugly, absurd and provocative, is a sign of decadence, destruction, death. Because everything is connected, the Beautiful, the Good, the True. Western elites have an ethic which is necessarily reflected in their official aesthetics. The peoples thus directed have a lot to worry about. It is a judgment, an opinion, that it is possible not to share. The history of European art contains a second teaching: It shows an evolution from a spiritualistic art to a materialistic art. The second observation is this: The Institutional Non-Art, the Anti-Art of Globalism is not only ugly and absurd, it is totally, sadly, materialistic. It is devoid of any ideal and of any transcendence. It has no soul. It is a trivial flea market that constitutes a display of the present, omnipresent, totally cut off from any cultural, spatial or temporal environment: plain canvases, coloured or not, lines, dots, lines and circles, squares, rectangles, and of course stains, especially stains. Rubble, pipes, broomsticks, mops, ladders, beds, chairs and wobbly tables, piles of various things: coal, stone, cardboard, paper, plastics. Rusty, twisted, broken, bent, assembled cardboard joists, stacked clothing and rags, open or closed boxes, broken or crushed machinery, pipes, cement beams, rubble, cinder blocks, tiles, whole or pulverized bricks, neon tubes, empty bags or full bags, all kinds of pipes (iron, cement, plastic), rubber, buckets, brocs, pots; fences, telephones, typewriters, packaged or unpacked, sinks, urinals, bicycles, fruits and vegetables.... a whole supermarket. But the prices are not displayed, they are state secrets. It is true that this art is not intended for peoples. It is an apartheid art, absolutely reserved for a alleged elite. The discourse that Institutional Contemporary Art holds on itself, totally provocative and absurd, artificial and unintelligible, no longer contains any spiritual, metaphysical or symbolic reference. It no longer has anything to do with the spiritualism of Gothic and Orthodox painting. Nor does it have anything of the spiritualism associated with Renaissance humanism. It has nothing to do with the materialism corrected by the Protestant faith, positivist realism and empathic naturalism of 17th century Dutch painting. It has nothing to do with the explosion of diversity that is both spiritualistic and materialistic, nor with the optimism of modern art. The portrait? There is no longer a portrait in official contemporary art, or if there is, it totally hideous. This is despair in the mankind, which it does not dare to admit to itself. Certainly a project for humanity which is inhabited by contempt of men, even if it is in the name of Man. The peoples must impose on their globalist elites strayed in the errors of systematic and intolerant ideology and the religion of the Golden Calf, the cult of money, the men of Diogenes, against Plato's Man. This does not mean that people must live in barrels in the cynical way or of the samnyâsins. But it is absolutely necessary to stop wanting men to model themselves on the falsely elitist, totally artificial vision of the universal Man which is that of the Globalist Enlightenment. An unrealistic, absurdly theoretical vision similar to that of Plato. A vision which has the advantage of flattering the ego of the ideological and political elites in place in the West and of serving their materialist interests. At their level, to believe that you are "Enlightened" is ease and profit. For the peoples it is death. We need to find again an elite that is transparent and not occult and a minimum at the service of the people, and not totally the opposite. An elite that finds its way back to the procedures of direct democracy, which it obviously abhors. All the difference is in the ideology, or religion, as you like, which inspires the summits of society. And the difference will be seen in the halls of Contemporary Institutional Art which will cease to resemble Hiroshima after D-Day.

IMG 6542 Alfred Sisley 1839-1899. Paris. L'inond…

11 Jan 2017 140
Alfred Sisley 1839-1899. Paris. L'inondation à Port Marly. The flood at Port Marly 1876. Paris Orsay ART MODERNE ET ART CONTEMPORAIN OFFICIEL "En 1917 un certain Marcel Duchamp prend un urinoir et au lieu de le mettre dans une pissotière, il l’expose à New York. La portée symbolique dont « l’Urinoir » est le symptôme est d’une bien plus grande envergure que les deux autres événements de la même année, la révolution communiste en Russie et l’entrée en guerre des Etats Unis. La mort de l’art est un événement fondamental du néant. Les tyrans et les guerres, on connaissait déjà ! Ce qu’on ne connaissait nullement, ce qui constitue une nouveauté absolue, c’est la destruction de l’art. Jamais personne n’avait songé à mettre le laid à la place du beau. Duchamp fut le premier mais bien d’autres déprédateurs ont suivi la route. Là où une victoire de Samothrace, une Naissance de Vénus s’élevait jadis, ce sont désormais un Urinoir, un Carreau blanc sur fond blanc…le véritable problème, ce ne sont pas ces petits minables rusés… ce sont ceux…qui n’oseront jamais les appeler des petits minables rusés." JAVIER R PORTELLA Nouvelle Revue de l’Histoire MAI 2012-05-20 Il est impératif de ne pas confondre l'Art Moderne (1830--1950) avec l'Art Contemporain qui s'impose en Occident dans les cercles officiels à compter des années 1950 et suivantes. La différence essentielle, mais très simple à comprendre, est celle ci : l'Art Moderne est une esthétique, l'Art Contemporain est, et revendique d'être, une anti-esthétique. Certains musées exposent uniquement des oeuvres de l'Art Ancien, d'autres regroupent l'Art ancien et l' Art Moderne, ou encore sont spécialisés dans l'Art Moderne ou dans l'Art Contemporain, séparément. Certains musées proposent, des oeuvres appartenant aux deux dernières périodes : celle de l'Art Moderne (1850-1950) et celle de l'Art Contemporain (Après 1950). Par Art Contemporain on entend ici l'Art Contemporain officiel qui s'affiche dans les Musées d'Art Contemporain. Il ne s'agit pas de l'art contemporain des rues ou de l'art commercial privé, local ou régional, mais d'un art qui en France particulièrement, mais aussi dans toute l' Europe occidentale, est un art d'état, supranational, à vocation mondialiste. Cet Art Contemporain Officiel, international, s'impose dans les pays anglo-saxons par une autre voie, qui s'ajoute à l'action des états, celle des grandes fondations privées qui bénéficient des subventions publiques et des privilèges fiscaux à eux consentis par les états. Ce type d'organisation très reliée, à l'échelle internationale, était totalement inexistante pendant la période de l'Art Moderne dont une des caractéristiques les plus évidentes à été l'inorganisation, la multiplicité et la spontanéité de la démarche créative. Il existe un Art Contemporain Officiel alors qu'il n'a jamais existé d'Art Moderne Officiel. Et c'est cette différence qui signe la prise de pouvoir en Occident d'une idéologie monolithique, au plus haut niveau de la société, par rapport à la période de multiplicité idéologique qu'était l'époque de l'Art Moderne. Avec les conséquences sur l'Art. Le regroupement de l'Art Moderne et de l'Art Contemporain dans un même lieu d'exposition présente l'intérêt de faire bien apercevoir les différences très nettes de conception de l'art (en peinture et sculpture) qui caractérisent et opposent ces deux périodes, et l'art qu'elles proposent. On comprend très bien la particularité de l'art contemporain (après 1950 en date approximative) : 1° L'art non figuratif (abstrait) est une création spontanée majeure de la période dite Moderne. Inévitablement l'art abstrait ouvre la porte au Non-sens, à l'absence de tout discours intelligible, et donc partagé entre l'artiste et le public. Mais avec l'Art Contemporain Officiel, le non sens devient l'Absurde. L'absence de signification se transforme en une apologie systématique de la dérision et de l'aberration. 2° Sauf exceptions très rares, le Beau n'est plus une finalité de l'artiste contemporain, et le Laid le remplace comme but de l'oeuvre d'art. C'est la nouveauté, la plus caractéristique sans doute, de l'Art Contemporain. Une rupture majeure dans l'histoire de l'art universel. Créer du Laid à la place du Beau n'est pas une invention innocente, et encore moins un accident, mais une volonté délibérée, révélatrice d'un état d'esprit. Un total renversement des valeurs reconnues universellement depuis des millénaires par toutes les civilisations. Un renversement révélateur de l'état d'esprit d'une élite idéologique et politique qui élève l'abjection au niveau d'un culte obligatoire, et fonde ainsi une nouvelle religion séparée des peuples, réservées aux Initiés. 3° La recherche d'une communication, d'un dialogue, d'une émotion partagée, avec un public le plus large possible, qui était le but des Arts Anciens et encore celui de l'Art Moderne au cours du 19è siècle, est devenu esprit de coterie, égotisme, refus de communiquer, obsession de la provocation distinctive et exclusive. De l'art dialogue entre les élites et les peuples, l'Occident est passé à l'art rupture entre les élites et les peuples. 4° L'étonnante diversité, l'esprit de recherche de la nouveauté, la spontanéité créatrice qui caractérise l'Art Moderne, s'est stérilisée, et s'est transformée en une systématique de la provocation dans l'absurde et le laid. Les provocations de l'Art Contemporain officiel n'ont absolument rien d'une liberté de création, rien d'une innovation spontanée né dans un milieu d'artistes populaires comme l'a été par exemple l’Impressionnisme. Ces provocations sont tout au contraire imposées d'en haut par une secte de bien-pensants et leurs exécutants. C'est un art totalement conforme à des règles définies a priori et imposées sous peine d'exclusion. Bref, c'est un art académique, comme l'était l'art imposé par l' Académie de Peinture parisienne à l'époque des Impressionnistes. Mais les commandements de l'Académisme Contemporain sont en rupture totale avec les principes qui ont gouverné l'art européen tout au long de son histoire: Plus c'est laid, plus c'est absurde, plus c'est abject, plus c'est conforme. 5° L'échec total de la peinture et de la sculpture officielle contemporaine dans leur dialogue avec le public est à comparer et à opposer aux réussites esthétiques, partagées et reconnues, que connaît l'architecture contemporaine. La raison en est simple et se résume en quelques mots : Les architectes sont contraints, par différentes circonstances de fait incontournables, de créer des oeuvres qui durent, qui servent et qui plaisent au public, au grand public, et pas seulement à une coterie de prétendus éclairés. Ces contraintes sont leur sauvegarde. La grande majorité des tableaux de peinture contemporaine peuvent être présentés la tête en bas : personne n'y verra rien. Pas même les initiés et les auteurs de notices explicatives. C'est impossible à faire pour un bâtiment, même pas pour un musée d'art contemporain. Il est possible d'observer une évolution récente dans les appellations des musées et la présentation des œuvres. L'appellation des musées : De plus en plus souvent les musées tentent de supprimer ou de minorer l'appellation "Art Contemporain" pour adopter et généraliser celle d'Art Moderne pour toute la période qui va de l'impressionnisme aux temps actuels. Exit l'Art Contemporain, mieux vaut parler de l'Art Moderne. Le musée d'art moderne et contemporain de Nice (MAMAC) ne comporte aucune œuvre de la période de l'Art Moderne. Il est en réalité entièrement consacré à l'art d'après la seconde guerre mondiale. Mais il s'est intitulé quand même Musée d'Art Moderne. C'est très révélateur d'une tendance qui vient des USA, une fois de plus. Les raisons de ces changements d'appellation sont multiples, mais deux peuvent être principalement retenues : 1° Le contemporain, par définition, ne dure pas, c'est juste un moment de l'histoire. Il n'est pas possible de faire durer l'appellation d'art contemporain au delà d'une ou deux générations. Et surtout la contemporanéité n'est pas une valeur. Par contre la "Modernité" est une valeur. C'est même sans doute une des valeurs principales de notre époque en Occident. La "Déesse Raison", la "Déesse de la Modernité" "la Déesse de l'Evolution" sont parmi les institutions incontournables de la nouvelle sacralité profane. Ce sont les superstitions de notre temps. Mais elles ne sont pas ainsi nommées parce qu'elles sont actuelles. Elles ne sont donc pas des superstitions mais des vérités absolues. 2° L'appellation globale et unique "d'Art Moderne" pour tout l'art occidental depuis l'industrialisation permet de relativiser les différences et les oppositions entre l'art des années 1850-1950 et l'art apparu après 1950. Notamment cette nouveauté caractéristique de l'art d'après la seconde guerre mondiale : le laid et l'absurde. L'Art Moderne était un changement d'esthétique. L'Art Contemporain c'est le rejet de l'esthétique. L'Art Moderne c'est un point blanc sur un fond noir. L'Art Contemporain c'est une paire de chaussures portant des lunettes. Rien à voir. Avec l'Art Moderne les artistes sont toujours à la recherche du Beau, ils en explorent seulement les possibilités en dehors des règles de l'art classique tel qu'il se définit depuis la Renaissance et la fin du Gothique. Leur source d'inspiration est d'ailleurs dans le passé de la peinture européenne : c'est notamment la peinture plate des temps paléo-chrétiens, byzantins, romans et du premier gothique. C'est aussi l'esquisse pratiquée sans interruption. A partir de l'Art Contemporain Officiel le cahier des charges pour être reconnu comme artiste contemporain c'est la provocation par le laid et l'absurde, c'est à dire la sortie revendiquée de l'esthétique. Il faut imposer l'idée que le Non-Art n'est pas une rupture, c'est juste une évolution, tout ce qu'il y a de plus ordinaire et innocente. Une évolution inévitable et normale, à propos de laquelle il est inutile de s'interroger, et surtout dont il est interdit de questionner la légitimité. C'est comme ça. Pas par la grâce de Dieu, non ! Par la grâce de l'évolution. Dans le même ordre d'idée la présentation des musées change aussi : de plus en plus souvent les responsables mélangent les oeuvres d'époques différentes. L'exposition des oeuvres n'est plus nécessairement commandée par la succession des siècles. La présentation simultanée de tous les arts permet de distribuer effectivement les visiteurs dans toutes les salles, au lieu qu'ils traversent sans s'arrêter les salles d'art contemporain. Sur le plan idéologique ce mixage des époques et des esthétiques, ce choc organisé des cultures a l'inestimable avantage d'être tout à fait conforme à la religion mondialiste. Selon un article paru dans le journal "Le Monde" en 2007, l'art contemporain est compris par environ 30% des français, mais l'art contemporain est aussi la victime de "beaucoup d'incompréhension". Une manière éclairée de dire qu'il existe 70% d'imbéciles en France, qu'il faudra aider à mieux comprendre l'art contemporain, par une "bonne" éducation, ou rééducation. C'est typiquement le langage des "Lumières". Il est très probable que ces statistiques soient encore très loin du réel, et que sur les 30% de sondés qui ont déclaré "comprendre l'art contemporain", une bonne moitié n'a certainement rien compris du tout, mais a fait semblant de comprendre, pour avoir l'air intelligent et branché. Soyons exact : L'art contemporain a bien un public. Les élèves des écoles, collèges et lycées. En France les Musée des Beaux Arts ne sont pas fréquentés par les classes des écoles, des collèges et des lycées. Sauf par les classes des tous petits : maternelle, préparatoire, élémentaire à la rigueur. Les Musées d'Art Moderne voient à peine un peu plus de collégiens ou de lycéens. Ce sont surtout les Musées d'Art Contemporain qui rencontrent un vif succès auprès des enseignants et des enseignés des collèges et des lycées. Pourquoi? 1° La clientèle est captive : elle est obligée d'être là. On ne lui demande pas son avis. Ni à l'enseignant, ni à l'enseigné. C'est au programme, point. 2° Contrairement à la peinture et à la sculpture, l'architecture contemporaine n'est pas un échec. Elle peut être belle, et elle n'est pas absurde, elle est parfaitement fonctionnelle. Or les Musées d'Art Contemporain sont toujours hébergés dans des immeubles modernes. Les locaux sont vastes, bien éclairés. Les œuvres sont très espacées, il est possible de courir dans un musée d'art contemporain et même faire du bruit, car les autres visiteurs sont rares et pressés. Les sièges sont nombreux et confortables. Les vestiaires, les toilettes sont très vastes aussi. 3° Et le plus important : Les œuvres exposées dans les musées d'art contemporain n'ont aucune signification apparente. Elles ne sont reliées, du moins avec évidence, à aucune vision du monde religieuse ou même laïque. C'est en définitive leur atout principal. L'Art contemporain ne se veut pas porteur d'un message clair, l'idéologie qui le sous-tend n'est pas explicite car elle cultive la dissimulation. L'inversion des valeurs par rapports à toutes les doctrines du passé des hommes est constante, la destruction des nations et l'acculturation des hommes est le but poursuivi, mais il ne se proclame pas franchement. Les "Lumières" ont choisi de s'imposer au monde en cultivant l'ombre des sociétés d'initiés, sociétés dissimulées sous des apparences ludiques ou philanthropiques, discrètement reliées, et organisées comme les sociétés criminelles et les services secrets. Le non sens, le refus d'un discours clairement compréhensible, présentent cet avantage d'une neutralité apparente des convictions, et l'absurde déroute les esprits, dissimule les buts poursuivis, désarme la critique. Ces "œuvres d'art" contemporain qui parlent de rien, précisément parce qu'elles parlent de rien, ou parce qu'elles sont absurdes ne peuvent pas agresser les diverses convictions religieuses ou profanes de l'agglomérat cosmopolite d' élèves qui constitue les classes actuelles. Un balai c'est un balai. Un tas de vêtements jetés au sol, on peut en dire ce que l'on voudra, y compris que c'est beau et fulgurant d'intelligence, mais leur utilité profonde est que l'action déstabilisatrice de toutes les valeurs anciennes, qui est le but poursuivi, s'exerce profondément mais inconsciemment sur les spectateurs. Le laid et l'absurde sont des agents destructeurs des croyances traditionnelles, et c'est sur la table rase ainsi provoquée que les idéologues pensent pouvoir restructurer les mentalités des peuples pour aboutir à la "République Universelle". Telle est la finalité politique et idéologique de l'Art Contemporain Officiel. Et c'est pourquoi l'Art Contemporain Officiel est un art sans racines. Il est certain que ce n'est pas demain que cesseront d'être exposés dans les musées d'art "contemporain" ou "moderne" selon l'appellation la plus récente, des toiles unies, colorées ou pas, des lignes, des points, des traits et des cercles, des taches, des gravats, des tuyaux, des balais, des échelles, des chaises....Tout ce non-art est nécessaire à déformation et à la formation de la pensée des petites amibes citoyennes de la future République Universelle. Ces amibes doivent comprendre une seule chose : l'art, le seul vrai art, international, universaliste, digne d'un musée d'état, vient d'en haut. Pour les gens d'en bas, il y a le cinéma, la télévision, la publicité et aussi l'art local, commercial et des rues. MODERN ART AND OFFICIAL CONTEMPORARY ART In 1917 a certain Marcel Duchamp took a urinal and instead of putting it in a pissotière, he exhibited it in New York. The symbolic significance of which the "Urinoir" is a symptom is much greater than the other two events of the same year, the communist revolution in Russia and the entry into the war of the United States. The death of art is a fundamental event of nothingness. We already knew about tyrants and wars! What we did not know at all, what is an absolute novelty, is the destruction of art. No one had ever thought of putting the ugly in the place of the beautiful. Duchamp was the first but many other pests followed the road. Where a victory of Samothrace, a Birth of Venus once stood, it is now a Urinoir, a White Tile on a White Background...the real problem is not these cunning little losers...these are the ones...who will never dare call them cunning little losers.* JAVIER R PORTELLA New History Review MAY 2012-05-20-20 It is imperative not to confuse Modern Art (1830--1950) with the Contemporary Art, that prevails in the West in official circles from the 1950s onwards. The essential difference, but very simple to understand, is this: Modern Art is an aesthetic, Contemporary Art is, and proclaims to be, an anti-aesthetic. Some museums exhibit only works of Ancient Art, others include Ancient and Modern Art, or are specialized in Modern Art or Contemporary Art, separately. Some museums offer works belonging to the last two periods: Modern Art (1850-1950) and Contemporary Art (after 1950). By Contemporary Art is meant here the official Contemporary Art which is displayed in the Museums of Contemporary Art. It is not the contemporary art of the streets or the commercial art private, local or regional, but an art that in France particularly, but also throughout Western Europe, is an art of state, supranational, with a globalist vocation. This Official Contemporary Art, international, imposes itself in the Anglo-Saxon countries by another way, which adds to the action of the states, that of the big private foundations which benefit from the public subsidies and the fiscal privileges to them granted by the states. This type of organization, which was very connected internationally, was totally non-existent during the period of Modern Art, one of the most obvious characteristics of which was the inorganization, the multiplicity and the spontaneity of the creative process. There is an Official Contemporary Art whereas there has never existed any Official Modern Art. And it is this difference that signs the seizure of power in the west of a monolithic ideology, at the highest level of society, in relation to the period of ideological multiplicity that was the era of modern Art. With the consequences on art. The regrouping of Modern and Contemporary Art in the same place of exhibition presents the interest of making clear the very clear differences of conception of art (in painting and sculpture) that characterize and contrast these two Period and the art they propose. 1) Non-figurative art (abstract art) is a major and spontaneous creation of the Modern period. Inevitably, abstract art opens the door to the nonsense, to the absence of any intelligible discourse, and therefore shared between the artist and the public. But with the official Contemporary Art, the non sense becomes the Absurd. The absence of meaning is transformed into a systematic apologia of derision and aberration. 2) Except for very rare exceptions, beauty is no longer an end of the contemporary artist , and the ugly replaces it as the goal of the work of art. This is the novelty, undoubtedly the most characteristic of Contemporary Art. A major break in the history of universal art. Creating the ugly instead of the beautiful is not an innocent invention, let alone an accident, but a deliberate will, revealing a state of mind. A total reversal of values universally recognized for millennia by all civilizations. A revealing reversal of the state of mind of an ideological and political elite that elevates abjection to the level of an obligatory worship, and thus founds a new religion separate from the peoples, reserved for the Initiates. We can then understand very well the peculiarity of contemporary art (after 1950 in approximate dates): 3. The search for a communication, a dialogue, a shared emotion, with as wide a public as possible, which was the goal of the Ancient Arts and still that of Modern Art during the 19th century, is become coterie, egotism, refusal to communicate, obsession with distinctive and exclusive provocation. From the art of the dialogue between elites and peoples, the West has moved to the art of the breaking between the elites and the peoples. 4. The astonishing diversity, the spirit of research of novelty, the creative spontaneity which characterizes Modern Art, has become sterile, and has evolved into a systematic of the provocation through the absurd and the ugly. The provocations of the Official Contemporary Art have absolutely nothing of a freedom of creation, nothing of a spontaneous innovation born in a medium of popular artists as for example Impressionism. These provocations are, on the contrary, imposed from above by a sect of ideologues and merchants and by their performers.. It is an art totally in accordance with rules defined a priori and imposed under pain of exclusion. In short, it is an academic art, as was the art imposed by the Parisian Painting Academy at the time of the Impressionists. But the commandments of Contemporary Academism are in complete rupture with the principles that have governed European art throughout its history: The more it is ugly, the more it is absurd, the more it is abject, the more it is is conform. 5. The total failure of contemporary official painting and sculpture in their dialogue with the public is to be compared and contrast with the aesthetic successes, shared and recognized, of contemporary architecture. The reason for this is simple and can be summarized in a few words: Architects are constrained by various essential facts to create works that last, that serve and that pleases to the public, the general public, and not only to a coterie of supposedly enlighteneds. These constraints are their safeguard. The vast majority of contemporary paintings can be presented upside down: no one will see anything. Not even insiders and authors of explanatory leaflets. It's impossible to do for a building, not even for a museum of contemporary art. It is possible to observe a recent evolution in the names of museums and the presentation of works. The name of the museums: More and more often the museums try to suppress or reduce the appellation "Contemporary Art" to adopt and generalize that of Modern Art for the whole period which goes from the impressionism to the present times. Exit Contemporary Art, it is better to speak of Modern Art. The Museum of Modern and Contemporary Art in Nice (MAMAC) does not include any work from the period of Modern Art. He is in fact entirely dedicated to art after the Second World War. But he is titled Museum of Modern Art. It's very revealing of a trend that comes from the US, once again. The reasons for these name changes are multiple, but two can be mainly retained: 1. The contemporary, by definition, it does not last, it's just a moment in history. It is not possible to prolong the term of contemporary art beyond one or two generations. And especially contemporaneity is not a value. In contrast, Modernity is a value. It is undoubtedly one of the main values of our time in the West. The "Goddess of Reason", the "Goddess of Modernity" "the Goddess of Evolution" are among the indispensable concepts of the new profane sacredness. These are the superstitions of our time. But they are not so named because they are current. So they are not superstitions but absolute truths. 2 ° The global and unique name of "Modern Art" for all Western art since the industrialization allows to relativize the differences and oppositions between art from the 1850s and 1950s and the art that appeared after 1950. Notably this characteristic novelty of art after the Second World War: the ugly and the absurd. Modern Art was a change of aesthetic. Contemporary Art is the rejection of aesthetics. Modern Art is a white dot on a black background. Contemporary Art is a pair of shoes wearing glasses. Big difference. With Modern Art artists are always in search of the Beautiful, they explore only the possibilities of the Beauty outside the rules of classical art as it is defined since the Renaissance and the end of Gothic. Their source of inspiration is also in the past of European painting: it is notably the flat painting of the Paleo-Christian, Byzantine, Romanesque and early Gothic times. It is also the sketch practiced without interruption. With the Official Contemporary Art the specifications to be recognized as a contemporary artist is the provocation by the ugly and the absurd, the proclaimed exit of aesthetics. It is necessary to impose the idea that non-art is not a rupture, it is just an evolution, all that is more ordinary and innocent. An inevitable and normal evolution, about which it is useless to question oneself, and especially of which it is forbidden to question the legitimacy. It's like that. Not by the grace of God, no! By the grace of evolution. In the same vein, the presentation of museums is also changing: more and more often, those responsible are mixing works from different periods. The exhibition of works is no longer necessarily controlled by the succession of centuries. The simultaneous presentation of all the arts makes it possible to effectively distribute the visitors in all the halls, instead that they cross, without stop, the rooms of contemporary art. On the ideological level this mix of eras and aesthetics, this organized clash of cultures has the inestimable advantage of being quite consistent with the globalist religion. According to an article published in the newspaper "Le Monde", in 2007, contemporary art is understood by 30% of the French, but contemporary art is also the victim of " a considerable misunderstanding." An enlightened way of saying that there are 70% of fools in France. Idiots need help to better understand contemporary art, with a "good" education, or rehabilitation. This is typically the language of the "Enlightenment". It is very likely that these statistics are still very far from the real, and that out of the 30% of respondents who said ' understand contemporary art ', a good half certainly did not understand anything at all, but pretended to understand, in order to appear intelligent and plugged in. Let's be exact: Contemporary art has an audience. Students from schools, colleges and high schools. In France the Museums of Fine Arts are not frequented by classes of schools, colleges and high schools. Except by the classes of the little ones: maternal, preparatory, elementary to the rigor. The Museums of Modern Art see just a few more college students or high school students. It is especially the Museums of Contemporary Art that meet a great success with teachers and students of the colleges and high schools. Why? 1 ° The clientele is captive: she is obliged to be there. He is not asked his opinion. Neither to the teacher nor to the student. It's in the program,It's enough. 2 ° Unlike painting and sculpture, contemporary architecture is not a failure. She can be beautiful, and she is not absurd, she is perfectly functional. Contemporary art museums are still housed in modern buildings. The premises are modern, large, well lit. The works are widely spaced, it is possible to run in a museum of contemporary art and even make noise, because other visitors are rare and in a hurry. The seats are numerous and comfortable. Cloakrooms, toilets are very large too. 3 ° And the most important: The works exhibited in contemporary art museums have no apparent meaning. They are not linked, at least obviously, to any vision of the religious or even secular world. This is ultimately their main asset. Contemporary art does not want to carry a clear message, the ideology that underlies it is not explicit because he cultivates dissimulation. The inversion of values in relation to all the doctrines of man's past is constant, the destruction of nations and the acculturation of men is the goal pursued, but it does not proclaim itself frankly. The "Enlightenment" has chosen to impose itself on the world by cultivating the shadow of insider companies, companies hidden under playful or philanthropic appearances, discreetly connected, and organized like as criminal societies and secret services. Contemporary art does not want to carry a clear message and the ideology that underlies it is not explicit. The nonsense, the refusal of a clearly comprehensible discourse, have the advantage of an apparent neutrality of convictions, and the absurd routs the spirits, disarms criticism. These contemporary "works of art" which speak of nothing, precisely because they speak of nothing, or because they are absurd, can not attack the various religious or profane convictions of the cosmopolitan agglomeration of pupils which constitutes the current classes. A broom is a broom. A pile of clothes thrown to the ground, we can say what one will want, including that it is beautiful and dazzling of intelligence, but their deep utility is that the destabilizing action of all the old values, which is the goal pursued is exercised deeply but unconsciously on the spectators. The ugly and absurd, are destructive agents of traditional beliefs, and it is on this clean slate thus provoked that the ideologues think they can restructure the mentalities of the peoples to achieve to the "Universal Republic". Such is the political and ideological purpose of the Official Contemporary Art. And that's why Official Contemporary Art is an art without roots. It is certain that it will not be tomorrow that will cease to be exhibited in "contemporary" or "modern" art museums according to the most recent name, united canvases, colored or not, lines, dots, strokes and circles, spots , rubble, pipes, brooms, ladders, chairs ... All this non-art is necessary to deformation and to the formation of the thought of the little citizens amoebae of the future Universal Republic. These amoebae must understand one thing: art, the only true art, international, universalist, worthy of a state museum, comes from above. For people from below, there is cinema, television, advertising and also local, commercial and street art.

IMG 6540 Alfred Sisley 1839-1899. Paris. La barq…

11 Jan 2017 129
Alfred Sisley 1839-1899. Paris. La barque à Port Marly. The boat at Port Marly. 1876. Paris Orsay ART ANCIEN, ART MODERNE, ART ABSTRAIT, ART CONTEMPORAIN Nos manuels d’histoire font généralement commencer les Temps Modernes à la prise de Constantinope par les Turcs en 1453 (ou à la découverte de l’Amérique en 1492) Cette date coïncide avec une grande période artistique : la Renaissance. On était à la veille de la Réforme qui devait si fort bouleverser l’évolution des arts. Pourtant malgré tant d’importants changements il n’y eut pas alors de véritable rupture dans les traditions. L’art conservait sa place selon les mêmes conceptions, le but que poursuivaient les artistes restait dans son essence le même et personne ne songeait à le mettre en question : il s’agissait de fournir de beaux objets. L’art c’était le Beau. Certes on disputait de la définition du Beau : imitation fidèle de la nature ? Idéalisation de la nature ? Vers la fin du XVIII è siècle ce fonds commun semble se désagréger peu à peu. On atteint au seuil des véritables temps modernes qui commencent avec la révolution française qui allait mettre fin à quantité de croyances admises durant des siècles. Les nouvelles conceptions artistiques tiraient leur origine du siècle des Lumières. On remit en question la notion de style correct et celle de bon goût. ERNST GOMBRICH Histoire de l'Art Quelques définitions s'imposent (A) Il faut constater une évolution récente dans les appellations des musées européens. Cette évolution a une signification. (B) A/ ART MODERNE. ART ABSTRAIT. ART CONTEMPORAIN 1° L'Art Abstrait est une branche et un aboutissement de l'Art Moderne dont les prémisses apparaissent en Europe au cours de la seconde moitié du 19è siècle avec Edouard Manet et les Impressionnistes. Et même dès l'époque romantique, avec des peintres comme Turner ou Delacroix. L'Art Moderne est caractérisé par sa recherche d'une esthétique nouvelle, dont le but n'est pas la reproduction la plus exacte possible du réel tel que l'homme le perçoit par sa vue. Pour réussir ce renouvellement esthétique l'art moderne s'est d'ailleurs beaucoup inspiré, sans trop le dire, de la peinture du passé européen : paléochrétiennes, byzantines et romanes, voire encore du gothique primitif. Une esthétique qui était partout dans les musées occidentaux comme le Louvre et que fréquentaient assidûment les jeunes artistes de l'époque. En réalité l'art moderne a fait le chemin inverse de celui que tous les peintres européens avaient suivi de l'an 1300 jusqu'à l'an 1850 : De "la peinture plate" en deux dimensions des époques byzantines, romanes et du premier gothique vers "la peinture pleine" capable de restituer les trois dimensions qui atteint son apogée à la Renaissance. Déjà du temps des impressionnistes, Édouard Manet, mais surtout les post-impressionnistes, ont mis en œuvre et développé des techniques anciennes, caractérisées notamment par la réduction de la perspective, l'aplatissement des volumes, l'arbitraire parfois symbolique des couleurs, pour proposer au public de nouvelles formes d'expression du Beau. Parmi ces nouvelles formes que prend le Beau à l'époque de l'art moderne : l'art Abstrait qui apparait pleinement dans les années 1900. L'Art Abstrait commence par une recherche d'épuration du réel, une réduction de ce que nous voyons à des formes simples, primaires ou symboliques. L'artiste part d'un objet plus ou moins complexe, d'une figure humaine ou animale, d'une plante, d'un objet quelconque, comme une guitare, et cherche à en exprimer les lignes essentielles. Il réduit cet objet au minimum de lignes et de courbes représentatives. Il le décompose en parties distinctes. Il le recompose différemment. Bref, il s'amuse avec le réel, en fait un jeu de destruction-construction. L'artiste joue un rôle de démiurge qui recompose l'univers à sa façon. L'homme aime bien cette idée qu'il maîtrise les choses, les êtres et les formes. Au départ l'objet est reconnaissable, tout le monde dit : "C'est une guitare" ou "Ah oui, c'est une vache dans un pré ! " Mais d'épuration en épuration, au bout du chemin de l'abstraction, il ne reste plus rien de la vache. Et même plus rien du pré dans lequel la vache paissait avec bonheur. Comme l'a dit un humoriste : c'est bien normal ! Pourquoi représenter un pré alors que la vache a tout brouté, et finalement pourquoi dessiner une vache, alors que celle-ci est partie brouter ailleurs ! Donc il ne reste plus à peindre qu'un carré blanc. C'est "vachement" logique. Mais le Sens et le Beau y perdent "vachement". Le grand public, tout "bête" comme il est, " n'a plus rien à traire" de cet art là ! Avec l' art non figuratif, nécessairement, il ne reste, en fin de parcours, rien de notre réalité sensible, c'est à dire le monde tel que nous le percevons par nos yeux. Certes notre sens de la vue est limité. Il filtre une réalité qui serait toute autre si elle était perçue par des organes autrement agencés. Notre système sensoriel crée une Illusion. Les philosophies orientales nous le disent depuis des millénaires, bien avant que les scientifiques l'enseignent à leur tour. Mais c'est un fait que ces yeux sont les nôtres, ils font apparaître un monde qui pour nous est réel jusqu'à notre mort. Les peuples européens, dans leur grande majorité, sauf quelques sublimes intelligences illuminées par l'Esprit des Lumières, ou faisant semblant, préfèrent voir une vache noire et blanche dans un pré vert, qu'un carré blanc. Les peuples ont pu accepter une vache orange dans un pré bleu (l'art moderne), mais pas un carré blanc ou noir (l'art contemporain) même intitulé "vache dans un pré". D'ailleurs nos artistes académiques contemporains ont vite compris que le titre était inutile: "Sans titre" est une des appellations les plus fréquentes. C'est ainsi qu'au bout de ce chemin de l'art abstrait, non figuratif, qui s'éloigne du réel il ne reste plus rien de significatif pour le grand public. L'art ne tient plus aucun discours compréhensible par tous. C'est l'art du Non-Sens, du Non-Discours. Mais cet art abstrait du non sens peut encore être, globalement, Beau. C'est ce que toute l'histoire de la peinture européenne et occidentale de 1900 à 1950 démontre. Globalement beau ? C'est à dire beau pour une majorité de la population, représentée à la fois par les peuples et les élites idéologiques et politiques. Le Beau est certes un sentiment subjectif, individuellement ressenti, mais il s'objective par la synthèse des multiples avis des peuples et de leurs élites. Non seulement à une époque donnée, mais tout au long de l'histoire des civilisations. Le Temps est important dans ce jugement global. Et on peut attendre avec intérêt le verdict de l'histoire sur "l'Art Contemporain". L'histoire ne s'est pas encore prononcée à ce sujet, il est bien trop tôt, mais on commence à lire, en français, des avis de spécialistes de l'art qui s'écartent de la louange idéologiquement et économiquement obligée, comme le livre de Christine Sourgins "Les Mirages de l'Art Contemporain. Brève histoire de l'art financier" aux éditions de la Table Ronde 2005 et 2018. Ou encore comme les livres de Aude de Kerros "L'Art caché, les dissidents de l'art contemporain" Eyrolles 2007 et 2013 et "L'imposture de l'Art contemporain, une utopie financière" Eyrolles 2016. En anglais l'article "How Modern Art Serves the Rich" by Rachel Wetzler, in the Republic de February 26, 2018 est aussi très intéressant. En réalité il existe une violente opposition entre les partisans d'un art conçu comme une recherche du Beau, de l'Harmonie et du Sens et les idéologues de "l'Art Contemporain" conçu comme le contraire, l'inverse de l'art. Mais le caractère idéologiquement et économiquement sacré de l'Art Contemporain fait que le débat public est prohibé, interdit aux professionnels de l'art qui ont une carrière à faire. Seuls des amateurs ou des retraités peuvent tenter de porter la controverse sur la place publique. "Cause toujours" telle est la réponse des professionnels à ces perturbateurs. 2° Après la seconde guerre mondiale apparaît en effet en pleine lumière et s'installe durablement un phénomène totalement nouveau dans l'histoire de l'art européen, et même mondial : l'Art Laid. L'art de la peinture cesse de poursuivre le but admis par toutes les sociétés de la terre pendant des millénaires : la recherche de l'expression du Beau, et le partage de l'émotion et du plaisir ainsi créé par l'artiste avec tous, ou presque tous, les membres de la société. L'Art Ancien était beau parce qu'il avait pour objectif de rassembler toute une société autour de lui. L'Art Contemporain Officiel est laid parce qu'il ne cherche à rassembler autour de lui qu' une petite "élite" de prétendus comprenants, qui s'instaurent ainsi les Sages et les Gardiens de la République Universelle, au dessus de la masse des peuples. Cette politique de retournement complet des valeurs reconnues par les civilisations du passé, spécifiquement occidentale à cette échelle, tout à fait explicite, volontaire, orchestrée et organisée, a aussi ses manifestations en sculpture, en musique et en danse. Pas en architecture, j'ai dis pourquoi dans un texte consacré à ce sujet : l'exception de l'architecture est intéressante et s'explique très simplement par les contraintes du réel que cet art rencontre et qui sont absolument incontournables, contrairement à ce qui se passe en peinture, en sculpture, en danse et en musique. Par ailleurs, le non sens, le refus du discours clair et l'absence de signification évidente qui caractérise l'art abstrait arrivé à maturité, c'est à dire totalement non figuratif, deviennent apologie de l' absurde, et systématisation de la provocation : C'est l'art qui fait vomir, non seulement ses tripes, mais aussi toute intelligence et toute moralité, toute bienpensance. C'est le mythe révolutionnaire mis en pratique dans l'art. Cette politique est bien évidemment une récupération par les élites gouvernantes d'une réalité qui pourraient s'avérer dangereuses pour elles. Si vous risquez de ne pas contrôler les peuples, mettez vous à leur tête. L'art contemporain, c'est " la peinture massacrée" que Miro avait annoncée, et commencé à réaliser dans quelques oeuvres tardives. Après le massacre en masse des peuples, le temps était venu de massacrer la peinture. Après les massacres de la Révolution française et de l'Empire, ceux de la première guerre mondiale, puis ceux de la seconde guerre mondiale, les grands massacres communistes et nazis, les temps étaient venus de massacrer aussi l'Art. Le massacre des hommes devait être suivi par le massacre de leur pensée, de leurs espoirs, des grands symboles immémoriaux qu'ont été le Beau et le Sens. C'est ainsi qu'à partir des années 1950 les élites politiques et idéologiques ont imposé et fait succéder en Occident l'Art Contemporain à l'Art Moderne. Un art contemporain préparé à New York dès les années 1920. Dans un grand nombre de pays européens depuis les années 1950s, les appellations des musées de peinture se répartissaient ainsi, même s'il existaient des différences selon les langues : Musée des Beaux Arts pour l'art ancien. Généralement dans des bâtiments anciens, plus ou moins bien et surtout tardivement réhabilités. Musée d'Art Moderne pour l'art européen à partir en gros des années 1900 jusqu'en 1950. Souvent dans des salles terminales des Musées des Beaux Arts. Musée d'Art Contemporain pour la peinture et la sculpture occidentale, à partir, en Europe, en gros des années 1950. Cet Art Contemporain est toujours installé dans des immeubles ultra modernes, construits par des architectes de réputation internationale. L'architecture, remarquable, de ces bâtiments est d'ailleurs le plus souvent le seul intérêt de leur visite. Avec quel financement ? Il faut constater seulement que les gouvernants occidentaux ont toujours trouvé aisément l'argent, privé ou public, pour construire ces temples ou ces mosquées en hommage à l'art contemporain, académique officiel. Ce n'était pas un miracle, non! les miracles datent des temps obscurs, mais la preuve que cet art contemporain laid et absurde était une oeuvre hautement commandée par l'idéologie au pouvoir en Occident. Ces musées sont, avec d'autres monuments emblématiques comme les pyramides de verre, les arches... des lieux de culte, mais d'un culte que l'on veut discret et réservé à l'élite. C'est la ressemblance et la différence avec les églises et cathédrales des temps obscurs. B/ LE CHANGEMENT D'APPELLATION EN COURS : TOUT L'ART DE L'OCCIDENT EST "MODERNE" En ce début du 21è siècle il faut cependant constater que les appellations des musées d'Europe sont lentement en train de changer au profit de nouvelles dénominations : Musées d'Art(s) Ancien(s) Musées d'Art(s) Moderne(s). Ou, dans les villes moyennes tout simplement "musée d'Arts". Avec disparition de la dénomination "Beaux Arts" qui est intéressante parce qu'elle permet d'intégrer l'Art Contemporain qui rejette le Beau comme finalité des arts (Nantes par exemple, musée qui vient d'être rénové). En Allemagne "Kunsthalle". La tendance, encore discrète mais très claire est d'abandonner peu à peu l'appellation d'Art Contemporain pour ne retenir pour toute la période qui va de 1850 à nos jours que la seule appellation d'Art Moderne. Il existe trois raisons principales à ce changement des appellations. Une raison d'ordre pratique, et deux d'ordre idéologique. 1° La raison pratique est simple et de bon sens : l'art contemporain cesse de l'être au fur et à mesure que le temps passe. Cette appellation était vicieuse au départ, car nécessairement transitoire. Il fallait en changer. Je ne suis pas certain qu'il suffise de l'appeler AC, comme le fait Christine Sourgins, une critique magnifiquement érudite et pertinente de l'Art Contemporain (les Mirages de l'Art Contemporain. La Table Ronde). C'est une appellation qu'il va falloir abandonner, et que ses propres partisans sont en train d'abandonner, comme le démontrent les nouvelles appellations des musées. Car l'art Contemporain c'est l'art des musées. Un abribus devant le musée n'est pas une oeuvre d'art, mais, le même abribus, dans le musée, oui, c'est une oeuvre d'art. Il est possible d'adopter l'appellation "d'Art Moderne Européen" pour toute la peinture et la sculpture qui domine la scène depuis les années 1830/50 jusqu'aux années 1940s. Mais l'appellation "d'Art Moderne Occidental" pourrait utilement remplacer celle d'Art Contemporain pour toute la peinture et la sculpture qui nait à New York dans les années 1920 et suivantes et s'impose dans tout l'Occident à partir de la seconde guerre mondiale. 2° Le second motif de changement des appellations des musées est idéologique. La Modernité est toujours une des valeurs absolument primordiale de la pensée européenne, devenue la pensée occidentale avec les Amériques. En ce début du 21è siècle, malgré l'esquisse de quelques inquiétudes quant au futur de l'humanité et de la Terre, l'Occident et notamment l'Amérique, pense toujours conformément au catéchisme conçu et développé en Europe, à l'époque des "Lumières", à la fin du 18è siècle. L'Homme, la Raison, la Science, la Technique, le Progrès, le Bonheur, le Développement, les Droits, la Démocratie, la Liberté, l’Égalité, la Fraternité, la Laïcité, l’Évolution. Telles sont les valeurs essentielles, imposées, correctes, de la Modernité. Les "Nouveaux Commandements" d'une société qui se veut absolument moderne, et en totale opposition aux valeurs du passé, européen et mondial. Un passé qui est toujours représenté, obstinément enseigné comme obsolète, car gouverné par des principes et selon des méthodes absolument contraires à ceux caractéristiques de la société moderne : Dieu, royauté, aristocratie, église catholique, papisme, nations, méthodes et principes générateurs de fanatismes, misères, contraintes, inquisitions, arbitraires, inégalités, racismes et guerres absurdes. Pour résumer le dogme occidental actuel : il n'y a plus de Paradis dans le Ciel, mais l'homme peut se construire, grâce à l'esprit Moderne, s'il le veut, et s'organise efficacement en une République Universelle, un quasi paradis sur terre. Il n'y a jamais eu d'enfer dans le Ciel, mais il a existé pendant des millénaires un enfer sur terre : toutes les sociétés du passé. C'est ainsi qu'est construite la nouvelle religion mondialiste née des "Lumières". Donc "l'Art Moderne" était une appellation très positive, très significative, beaucoup plus pérenne que celle d'art contemporain, tout à fait adéquate pour désigner et mettre en valeur l'art apparu depuis que "les Lumières" ont enfin réussi à triompher en Occident des ombres du passé. C'est à dire depuis l'époque des révolutions industrielles et du grand développement occidental, en gros à partir des années 1850-1900. 3° La troisième raison, inspirée par la même idéologie, est que cette appellation positive et pérenne d'Art Moderne, permet d'unifier toute cette période, née en Occident avec le triomphe des Lumières et le développement économique et technique. Cette période, qui se veut un nouvel âge de l'humanité, est parfaitement symbolisée par New York et la Statue de La Liberté qui date précisément de l'année 1886. New-York et la Statue de la Liberté, c'est la Nouvelle Rome et le Nouveau Vatican, et l'ONU c'est le Nouveau Latran qui administre le Monde au lieu de Rome. Mais seulement une observation : La Statue de la Liberté est certainement une prouesse technique pour son époque, et peut être même pour la nôtre. Mais sur le plan artistique, esthétique, la statue de la Liberté est à des années lumières en dessous de la Chapelle Sixtine ou du David de Michel Ange. Idéologiquement il faut admettre que la Statue de la Liberté a une importance majeure. Mais, esthétiquement, dans l'histoire de l'humanité, cette statue est nulle. Elle est au niveau de l'art de Lourdes, avec ses Vierges et ses Saints à destination du public populaire, un art de Lourdes qui est d'ailleurs de la même époque que l'art maçonnique de la Statue de la Liberté. En bref, l'idée sous-jacente au changement d'appellation des musées est la suivante : l'Art Contemporain, né à New York, est tout à fait dans la même ligne de pensée que l'Art Moderne, né à Paris. Idée qui n'est pas totalement fausse d'ailleurs, la Fontaine-Urinoir de Marcel Duchamp peut être considérée comme "l'objet d'art" fondateur de l'Art Contemporain et date des années 1920. Mais pour l'Art Contemporain il importe idéologiquement de faire remonter ses racines un peu plus en avant dans le passé et d'affirmer qu'il n'y a pas eu de rupture mais développement de la modernité. L'appellation d'Art Moderne, pour tout l'art occidental tel qu'il a évolué à partir de la fin du 19è siècle permet d'effacer, de banaliser, de nier même, la rupture esthétique qui s'est totalement imposée en Occident après la seconde guerre mondiale avec l'Art du Laid et de l'Absurde. Le Laid et l'Absurde c'est bien une rupture fondamentale dans l'histoire de l'art européen. Et sur ce point l'Art Contemporain est aux antipodes de l'Art Moderne. L'Art Moderne était un changement d'esthétique. L'Art Contemporain c'est le rejet de l'esthétique. L'Art Moderne c'est un point blanc sur un fond noir. L'Art Contemporain c'est une paire de chaussures portant des lunettes (ce n'est plus une peinture, c'est une "installation"). Rien à voir. Avec l'Art Moderne les artistes sont toujours à la recherche du Beau, ils en explorent seulement les possibilités en dehors des règles de l'art classique tel qu'il se définit depuis la Renaissance et la fin du Gothique. Leur source d'inspiration est d'ailleurs dans le passé de la peinture européenne : c'est notamment la peinture plate des temps paléo-chrétiens, byzantins, romans et du premier gothique. C'est aussi l'esquisse pratiquée sans interruption. A partir de l'Art Contemporain Officiel le cahier des charges pour être reconnu comme artiste contemporain c'est la provocation par le laid et l'absurde, c'est à dire la sortie revendiquée de l'esthétique. L'Anti-Art. L'unification des dénominations permet de nier cette différence essentielle : l'Art Moderne des années 1850 était une évolution spontanée, tout à fait populaire de l'art européen, inspirée par des artistes qui n'étaient pas du tout en lien avec les élites politiques et idéologiques en place à leur époque. Des artistes qui ont été, un temps très bref pour la plupart, des artistes "maudits" en marge de la peinture officielle, académique, qui a tenté de leur barrer le chemin. C'était un art né dans les milieux artistiques. Alors que l'Art Contemporain, l'art Moderne d'après 1950, inventé des les années 1920 à New York, est un art construit, ordonné, commandé par une toute petite élite idéologique et politique au service de laquelle certains artistes se sont mis pour réussir. Un art totalement officiel et académique, dont les finalités ne sont plus le Beau, et le Sens, et qui n'est plus pour les élites un moyen de communiquer avec les peuples, mais un moyen de se distinguer et de s'imposer en tant qu'élite différente des peuples, car éclairée. C'est un art né dans les cercles idéologiques et politiques. Autrement dit aucune comparaison pertinente n'est possible entre le premier art moderne, l'impressionnisme et le post-impressionnisme ou l'art abstrait à ses débuts, et l'art contemporain, ce second art moderne. Mais c'est précisément ce que l'on veut dissimuler en ne parlant plus que de l'Art Moderne, en opposition à l'Art Ancien. La Laideur et l'Absurdité du second Art Moderne sont très bien annoncées et très bien représentées par l'urinoir (la fontaine) de Marcel Duchamp. Une "œuvre d'art" dont la première édition date de 1917 à New York, refusée d'exposition, mais qui a connu la consécration tout à fait officielle par son édition de 1964 à Paris. Il est vrai que cette "oeuvre d'art" était prémonitoire et emblématique, et il est intéressant que ce soit un français qui l'ai proposée, en vain, en 1917. Pour triompher finalement, grâce à l'Amérique. L'esprit dans lequel Marcel Duchamp a produit son "œuvre d'art" est à l'évidence pas le même que l'esprit qui animait Joseph Mallory William Turner quand il a peint en 1844 "Rain, Stream and Speed. The Great Western Railway". Une oeuvre prémonitoire et emblématique du premier art moderne. Cette rupture dans l'Art européen et mondial, qui s'est dessinée dès les années 1920 à New York, mais qui ne s'est imposée totalement en Europe et dans le monde qu' après la deuxième guerre mondiale est flagrante et renversante au sens propre et figuré du terme : Aucune civilisation du passé n' a jamais revendiqué comme art officiel un Non Art aussi évidemment contraire aux valeurs admises et aux sentiments des populations. Absurdité et Laideur: C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que s'est imposée un tel renversement des valeurs dans le domaine de l'art. Une inversion qui n'est d'ailleurs pas une exclusivité de l'esthétique, mais qui concerne d'autres domaines comme l'éthique. Au nom du Progrès et de la Modernité, bien sûr. Du singe à l'homme et du moyen âge aux temps modernes cela donne aussi nécessairement : De l'Art Ancien à l'Art Moderne. L'appellation unifiée d'Art Moderne pour toute la période qui commence à partir de la fin du 19è siècle jusqu'à nos jours permet donc de maintenir la fiction d'une progression de la civilisation occidentale vers toujours plus de progrès, de modernité, de largesse d'esprit, de tolérance et d'intelligence universelle Cette Intelligence Universelle que les mondialistes prétendent représenter et veulent imposer à l'échelle de toute la Terre. Mais il sera peut être difficile de supprimer le réel seulement en changeant le vocabulaire: L'histoire de l'art, et les réactions des peuples, témoignent d'un fait constant et bien établi, en tout cas dans les musées d'Occident: l'existence successive de deux Arts Modernes: 1° L'Art Moderne des années 1870-1950. Libre, Novateur et Beau. Né principalement à Paris, même si ses auteurs sont européens et absolument pas uniquement français. 2° L'Art Moderne d'après 1950. Prétendument révolutionnaire, en fait totalement Officiel et Académique. Laid et Absurde. Né à New York, dès les années 1920... qui durera, personne ne sait combien de temps. Mais qui est clairement la traduction de valeurs absolument hérétiques dans le domaine esthétique. Des valeurs qui sont à l'opposé de celles exprimées publiquement dans le domaine politique. Démocratique l'Art Contemporain ? Démocratique l'Art Moderne d'après 1950 ? Certainement pas. L'art d'une prétendue "avant garde éclairée des peuples" (le prolétariat cela n'a pas fonctionné), tout à fait antidémocratique, mais se réclamant de la Démocratie bien sûr ! Les élites idéologiques et politiques occidentales savent très bien que l'art contemporain officiel des musées, le second art moderne, n'est pas du tout adopté par les populations. C'est ce qu'a démontré un sondage réalisé au début des années 2000 et publié dans le journal "Le Monde" : 70% de la population française rejette l'art contemporain. Les éclairés haussent les épaules et écrivent non pas "rejette", mais "ne comprends pas". Ces résistances de "populations attardées", qui "ne comprennent pas" parce qu'elles ne sont pas "éclairées", qui se traduisent par des salles d'art contemporain vides, sauf le public contraint des scolaires et de leurs enseignants, ces "votes avec les pieds" des peuples, sont tout de même un peu dérangeants pour l'art officiel. Il était donc de bonne politique de masquer les différences entre l'art moderne et l'art contemporain: le premier art moderne qui fait salles combles, et le second art moderne qui fait salles vides. C'est ainsi que l'on a vu certains musées, et pas des moindres, obliger leur public à passer dans les salles d'art contemporain, avant de pouvoir accéder aux salles d'Art Moderne et d'Art Ancien (Rotterdam-Boijsmans, Cologne-Ludwig, Dôle, entre bien d'autres exemples). D'autres, plus récemment, ont décidé de mélanger toutes les époques (Utrecht Centraal Museum par exemple). Cette politique ne change rien aux goûts du public, mais les gardiens s'ennuient moins, ils voient passer du monde quelque soit la salle qui leur est attribuée. Et personne ne peut plus tenir de statistiques, même officieuses. Nier les réalités fait partie d'un certain art de gouverner conformément à certains catéchismes. Les autorités responsables ont aussi réuni les appellations Art Moderne et Contemporain, alors que certains de ces musées ainsi nommés ne présentent en réalité que de l'art Contemporain, tout à fait postérieur à 1950 (Nice). Malgré tous les discours obligés contraires, et malgré tous les encouragements économiques et financiers, L'Art Laid et Absurde n'est finalement pas très valorisant pour notre "civilisation". Même si c'est encore une bonne affaire. En outre cela pourrait changer ! Les commerçants qui gouvernent notre Occident savent cela : il faut ménager l'avenir et ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Le Laid et l'Absurde peuvent ne plus être idéologiquement et politiquement à la mode dans quelques dizaines d'années. Il faut tout prévoir, à commencer par la faillite du Laid et de l'Absurde, voire l'organiser préventivement. Il existe à notre époque un art figuratif et un art abstrait qui est beau, des arts dont témoignent certains musées comme le MEAM de Barcelone, de nombreuses salles d'exposition temporaires, de nombreux musées privés, des foires comme la FIAC, beaucoup parmi les galeries d'art commercial, de très nombreux sites internet de peintres contemporains, et aussi l'art des rues (en partie, parce qu'il n'y a pas que de l'art dans nos rues!) Donc la fin de l'Art Contemporain est programmée. Il est seulement l'Art Moderne II, ce qui permet de chauffer la place de l'Art Moderne III. Car il faut comprendre que depuis "les Lumières" l'Homme est Moderne pour l'éternité! La Modernité est un fait acquis pour toujours. Il n'y aura donc pas de fin à l'Art Moderne. Ainsi soit il. NB : J'ai aperçu en Italie une solution de bon-sens à cette question : Certains musées se dénomment "Art du 19è siècle" "Art du 20è siècle" etc...On évite ainsi des qualificatifs inadaptés ou usés. ANCIENT ART, MODERN ART, ABSTRACT ART, CONTEMPORARY ART Our history textbooks generally start "Modern Times" with the taking of Constantinople by the Turks in 1453 (or the discovery of America in 1492) This date coincides with a great artistic period: the Renaissance. We were on the eve of the Reformation, which was to revolutionize the evolution of the arts so much. However, despite so many important changes, there was no real break in traditions. Art retained its place according to the same conceptions, the aim pursued by the artists remained in its essence and no one thought to question it: it was to provide beautiful objects. Art was beauty. Certainly the definition of Beautiful was disputed: faithful imitation of nature? Idealization of nature? Towards the end of the 18th century, this common collection seemed to gradually disintegrate. We are reaching the threshold of true modern times, which began with the French revolution that would put an end to many beliefs that had been accepted for centuries. New artistic conceptions had their origin in the Enlightenment. The notion of correct style and good taste was questioned. ERNST GOMBRICH Art History A/ Some definitions are needed B/ We must note a recent evolution in the appellations of European museums. This evolution has a meaning. A / MODERN ART. ABSTRACT ART. CONTEMPORARY ART 1° Abstract Art is a branch and culmination of Modern Art whose premises appear in Europe during the second half of the 19th century with Edouard Manet and the Impressionists . And even since the romantic period, with painters like Turner or Delacroix. Modern Art is characterized by its search for a new aesthetic, the purpose of which is not the most exact reproduction of the real as man perceives it by its sight. In order to succeed in this aesthetic renewal, modern art has, moreover, inspired itself, without saying it too much, of the painting of the European past: paleo-Christian, Byzantine and Romanesque, and even primitive Gothic. An aesthetic that was everywhere in the Western museums like the Louvre and than assiduously frequented by the young artists of the time. In reality, modern art has made the opposite path from the one that all European painters had followed from the year 1300 to the year 1850: From the "flat paint" in two dimensions of the Byzantine, Romanesque and early Gothic towards "full painting" capable of restoring the three dimensions that reached its peak in the Renaissance. Already in the time of the Impressionists Édouard Manet, but especially the post-impressionists have implemented and developed ancient techniques, characterized in particular by the reduction of the perspective, the flattening of the volumes, the sometimes symbolic arbitrariness of the colors, in order to propose the new forms of expression of the Beautiful. Among these new forms that take the Beautiful at the time of modern art: Abstract Art that appears in the 1900s. Abstract Art begins with a search for purification of the real, a reduction of what we see to simple forms, primary or symbolic. The artist starts from a more or less complex object, a human or animal figure, a plant, an object of any kind, like a guitar, and tries to express its essential lines. It reduces this object to the minimum of representative lines and curves. He breaks it down into separate parts. He recomposes it differently. In short, he has fun with the real, in fact a game of destruction-construction. The artist plays a demiurge role that recomposes the universe in its own way. The man likes this idea that he masters things, beings and forms. At first the object is recognizable, everyone says: "It's a guitar" or "Oh yes, it's a cow in a meadow!" But from purification to purification, at the end of the path of abstraction, there is nothing left of the cow. And even nothing of the meadow in which the cow she grazed happily. As a humourist said: it's normal! Why represent a meadow while the cow has grazed everything, and finally why draw a cow, while this one is gone to graze elsewhere! So all that's left to do is paint a white square. It's infinitely logical. But the meaning and the beauty lose a lot. For the general public, all stupid as it is, "it has nothing more to milk" of this art! With the non - figurative art, necessarily, there remains, at the end of the path, nothing of our sensitive reality, ie the world as we perceive it by our eyes. Certainly our sense of sight is limited. It filters a reality that would be different if it was perceived by organs otherwise arranged. Our sensory system creates an Illusion. Eastern philosophies have been telling us for millennia, long before scientists teach it. But it is a fact that these eyes are ours, they make appear a world which for us is real until our death. The great majority of European peoples, except for some sublime intelligences illuminated by the Spirit of Enlightenment, or pretending to be, prefer to see a black and white cow in a green meadow, than a white square. The peoples were able to accept an orange cow in a blue meadow (modern Art), but not a white or black square (contemporary art) even titled "Cow in a meadow". Moreover, our contemporary academic artists quickly understood that the title was useless: "Untitled" is one of the most frequent appellation. Thus, at the end of this path of the abstract, non-figurative art, which is moving away from reality, there remains nothing meaningfull for the general public. Art no longer holds any speech understandable by all. It is the art of No-Meaning, of No-Speech. But this abstract art of nonsense can still be, overall, beautiful. This is what the whole history of European and Western painting from 1900 to 1950 demonstrates. Overall beautiful? That is to say beautiful for a majority of the population, represented by both peoples and ideological and political elites. The Beauty is certainly a subjective, individually felt, but it is objectified by the synthesis of the multiple opinions of peoples and their elites. Not only at a given time, but throughout the history of civilizations. Time is important in this global judgment. And we can look forward to the verdict of history on "contemporary art". History has not yet pronounced on this subject, it is too early, but we begin to read in French the opinions of art specialists who deviate from the praise ideologically and economically obliged, such as the book by Chrstine Sourgins "The Mirages of Contemporary Art: A Short History of Financial Art" at the 2005 and 2018 Round Table editions, or like Kerros' Aude's books "L'Art caché, les dissidents de contemporary art "Eyrolles 2007 and 2013 and" The imposture of Contemporary Art, a financial utopia "Eyrolles 2016. In English the article" How Modern Art Serves the Rich "by Rachel Wetzler, in the newspaper "Republic" of February 26 , 2018 is also very interesting. In reality there is a violent opposition between the partisans of an art conceived as a search for beauty, harmony and meaning and the ideologues of "contemporary art" conceived as the opposite, the opposite of art. But the ideologically and economically sacred nature of the Official Contemporary Art means that public debate is prohibited, forbidden to art professionals who have a career to do. Only amateurs or pensioners can try to bring controversy to the public square. "Keep on talking" such is the response of professionals to these disrupters. 2 ° After the Second World War appears indeed in full light and is permanently settling himself a completely new phenomenon in the history of European art, and even global: ugly art. The art of painting ceases to pursue the goal accepted by all societies of the earth for millennia: the search for the expression of beauty, and the sharing of emotion and pleasure thus created by the artist with all , or almost all, members of society. The Ancient Art was beautiful because its purpose was to gather a whole society around him. Official Contemporary Art is ugly because it seeks to gather around him only a small "elite" of so-called "knowledgeable", who thus establish themselves the Sages and Guardians of the Universal Republic, above the mass of peoples. This policy of completely reversing the values recognized by the civilizations of the past, specifically Western on this scale, explicit, voluntary, orchestrated and organized, also has its manifestations in sculpture, music and dance. Not in architecture, I said why in a text devoted to this subject: the exception of architecture is interesting and can be explained very simply by the constraints of the real that this art meets and which are absolutely unavoidable, unlike this which happens in painting, sculpture, dance and music. Moreover, the nonsense, the refusal of the clear discourse and the absence of obvious meaning which characterizes the abstract art arrived at maturity, ie totally non-figurative, become apology of the absurd, and systematization of the provocation : It is the art that makes vomit, not only his guts, but also all intelligence and morality, all "good thinking". This is the revolutionary myth put into practice in art. This policy is obviously a recovery by the ruling elites of a reality that could prove dangerous for them. If you risk not controlling the peoples, put yourself at their heads. Contemporary art is "the massacred painting" that Miro had announced, and began to realize in some late works. After the mass slaughter of the peoples, the time had come to slaughter the paint. After the massacres of the French Revolution and the Empire, those of the First World War, then those of the Second World War, the great communist and Nazi massacres, the time had come to massacre also Art. The massacre of men was to be followed by the massacre of their thought, of their hopes, of the great immemorial symbols that were the Beauty and the Sense. Thus from the 1950s political and ideological elites have imposed in the West the Contemporary Art, which replaced Modern Art. A contemporary art prepared in New York already from the 1920s. In a large number of European countries since the 1950s, the names of the painting museums were thus distributed, even though there were differences according to the language: Museum of Fine Arts for ancient art. Generally in old buildings, more or less well and especially late rehabilitated. Museum of Modern Art for European art from roughly 1900 until 1950. Often in the terminal rooms of the Museums of Fine Arts. Museum of Contemporary Art for painting and Western sculpture, in Europe, from roughly 1950s. This Contemporary Art is still installed in ultra modern buildings, built by architects of international reputation. The remarkable architecture of these buildings is moreover often the only interest of their visit. With which financing? It must be noted only that the Western rulers have always found the money, private or public, to build these temples or mosques as a tribute to contemporary, official academic art. It was not a miracle, no! miracles date from obscure times, but the proof that this ugly and absurd contemporary art was a work highly commanded by the ruling ideology in the West. These museums are, with other emblematic monuments such as the glass pyramids, the arches ... places of worship, but a cult that a cult that is wanted discreet and reserved for the elite. It is the resemblance and the difference with the churches and cathedrals of the dark times.. B / CHANGE OF APPELLATION UNDERWAY: ALL ART OF THE WEST IS "MODERN" At the beginning of the 21st century, however, the names of museums in Europe are slowly changing in favor of new names: Ancient Art Museums Modern Art Museum Or, in the middle cities, simply "Museum of Arts". With the disappearance of the denomination "Fine Arts" which is interesting because it allows to integrate the Contemporary Art which rejects the beautiful as finality of the arts (Nantes for example, museum which has just been renovated). In Germany "Kunsthalle". The trend, still discreet but very clear is to abandon gradually the name of Contemporary, to retain for the entire period from 1850 to the present day only the name of Modern Art There are three main reasons for this change of appellations. A practical reason, and two of ideological order. 1. The practical reason is simple and common sense: contemporary art ceases to be contemporary as time passes. This name was initially vicious, because necessarily transitory. It had to change. This is an appellation that will have to be abandoned, and that its own supporters are giving up, as the new names of museums show. Because contemporary art is the art of museums. A bus shelter in front of the museum is not a work of art, but, the same bus shelter, in the museum, yes, it is a work of art. It is possible to adopt the term "European Modern Art" for all painting and sculpture that dominates the scene from the 1830s / 50s until the 1940s. The appellation "Occidental Modern Art" could usefully replace that of Contemporary Art for all the painting and sculpture that was born in New York in the 1920s and following and is required throughout the West from the second World War. 2. The second reason for changing the names of museums is ideological. Modernity is always one of the absolutely essential values of European thought, which has become Western thought with the Americas. At the beginning of the 21st century, despite the sketch of some concerns about the future of mankind and the Earth, the West and especially America, still thinks according to the Catechism conceived and developed in Europe, at the time of the "Lights", at the end of the 18th Century. Man, Reason, Science, Technique, Progress, Happiness, Development, Rights, Democracy, Liberty, Equality, Fraternity, Secularism, Evolution. Such are the essential, imposed, correct values of Modernity. The "New Commandments" of a society that is absolutely modern, and in total opposition to the values of the past, European and worldwide. A past that is always represented, obstinately taught as obsolete, because governed by principles and methods absolutely contrary to those characteristic of modern society: God, royalty, aristocracy, Catholic Church, popery, nations, principles and methods generators of fanaticism, miseries, constraints , inquisitions, arbitrariness, inequality, racism and absurd wars. To summarize the present Western dogma: there is no more Paradise in Heaven, but man can be built, thanks to the Modern spirit, if he wants it, and is organized himself effectively in a Universal Republic, a paradise on earth. There has never been a hell in Heaven,but it has existed for millennia a hell on earth: all the societies of the past. Thus is constructed the new globalist religion born of the "Enlightenment". So "Modern Art" was a very positive name, very significant, much more durable than that of contemporary art, quite adequate to designate and highlighting the art appeared since "the Enlightenment" finally succeeded in to triumph in the West of the shadows of the past. That is to say since the era of industrial revolutions and the great Western development, roughly from the years 1850-1900. 3. The third reason, inspired by the same ideology, is that this positive and lasting appellation of "Modern Art" unifies this entire period, born in the West with the triumph of the Enlightenment and the economic and technic development. This period, which wants himself a new age of humanity is perfectly symbolized by New York and the Statue of Liberty that accurately date of 1886. New York and the Statue of Liberty, is the New Rome and the New Vatican, and the UN is the New Lateran, who administers the World instead of Rome. But only one observation: The Statue of Liberty is certainly a technical feat for its time, and maybe even for ours. But on the artistic, aesthetic, the Statue of Liberty is light years below the Sistine Chapel or the David of Michelangelo. Ideologically it must be admitted that the Statue of Liberty has a major importance. But, aesthetically, in the history of humanity, this statue is null. It is at the level of the art of Lourdes, with its Virgins and Saints for the popular public, an art of Lourdes which is also of the same era as the Masonic art of the Statue of Liberty. In short, the idea behind the change of naming of museums is as follows: Contemporary Art, born in New York, is very much in the same line of thought as Modern Art, born in Paris. An idea that is not totally false, the Marcel Duchamp's Fontaine-Urinoir can be considered as the "objet d'art" founder of Contemporary Art and dates from the 1920s. But for Contemporary Art it is ideologically important to trace one's roots a little further in the past and to affirm that there has been no rupture but development of modernity. The name of Modern Art, for all Western art as it evolved from the end of the 19th century makes it possible to erase, to trivialize, to even deny, the aesthetic break that has totally imposed itself in West after the Second World War, with the Art of the ugly and the absurd. The ugly and the absurd is indeed a fundamental break in the history of European art. And on this point contemporary art is the opposite of modern art. Modern Art was a change of aesthetic. Contemporary Art is the rejection of aesthetics. Modern Art is a white dot on a black background. Contemporary Art is a pair of shoes wearing glasses. (it's not a painting anymore, it's an "installation"). It's totally different.. With Modern Art artists are always in search of the beautiful, they explore only the possibilities of the Beauty outside the rules of classical art as it is defined since the Renaissance and the end of Gothic. Their source of inspiration is also in the past of European painting: it is notably the flat painting of the Paleo-Christian, Byzantine, Romanesque and early Gothic times. It is also the sketch practiced without interruption. With the Official Contemporary Art the specifications to be recognized as a contemporary artist is the provocation by the ugly and the absurd, the proclaimed exit of aesthetics. The Anti-Art. The unification of denominations denies this essential difference: Modern Art of the 1850s was a spontaneous evolution, quite popular of European art, inspired by artists who were not connected with the elites at all political and ideological in place in their time. Artists who have been, a very brief time for the most part, artists "Cursed" in the margins of official painting, academic, who tried to bar their way. It was an art born in artistic circles. While contemporary art, the modern Art after 1950, invented from the 1920s in New York, is an art built, ordained, commanded by a very small ideological and political elite in the service of which some artists have affiliated themselves, to succeed. A totally official and academic art, whose purposes are no longer the beautiful, and the meaning, and which is no longer for the elites a way to communicate with the people, but a means of distinguishing themselves and imposing themselves as a elite different of the peoples, because enlightened. It is an art born in ideological and political circles. In other words no relevant comparison is possible between the first modern art, Impressionism and Post-Impressionism or early abstract art, and contemporary art, this second modern art. But this is precisely what one wants to conceal by speaking only of Modern Art, in opposition to the Ancien Art. The Ugliness and Absurdity of the second Modern Art are very well announced and very well represented by the urinal (the fountain) of Marcel Duchamp. A "work of art" whose first edition dates from 1917 in New York, refused of exhibition, but which has been officialy consecrated by its 1964 edition in Paris. It is true that this "work of art" was premonitory and emblematic, and it is interesting that it was a French who proposed it, in vain, in 1917. To finally triumph, thanks to America. The spirit in which Marcel Duchamp produced his "work of art" is obviously not the same as the spirit that animated Joseph Mallory William Turner when he painted in 1844 "Rain, Stream and Speed. Great Western Railway ". A premonitory and emblematic work of the first modern art. This break in European and world art, which took shape as early as the 1920s in New York, but did not become fully established in Europe and the world until after the Second World War, is blatant and reversing in the sense proper and figurative of the term: No civilization of the past has ever claimed as an official art a No Art also obviously contrary to the accepted values and feelings of the peoples Absurdity and Ugliness: This is the first time in the history of humanity that such a reversal of values in the field of art has been imposed. An inversion that is not only in aesthetics, but also for other fields such as ethics. In the name of Progress and Modernity, of course. From monkey to Man and from the Middle Ages to modern times this also necessarily gives: From Ancient Art to Modern Art. It's no longer history, it's propaganda The unified name of Modern Art for the whole period starting from the end of the 19th century to the present day thus allows to maintain the fiction of a progression of Western civilization towards ever more progress, modernity, broadmindedness, tolerance and universal intelligence. This Universal Intelligence that the globalists claim to represent and want to impose on the scale of the whole Earth. But it may be difficult to erase the real only by changing the vocabulary: The history of art, and the reactions of peoples, testify to a constant and well-established fact, at least in the museums of the West: the successive existence of two Modern Arts: 1 ° Modern Art from the years 1870-1950. Free, Innovative and Beautiful. Born mainly in Paris, even if its authors are European and absolutely not only French. 2 ° Modern Art after 1950. Allegedly revolutionary, in fact totally official and academic. Ugly and absurd. Born in New York, from the 1920s ... Who will last, no one knows how long. But that is clearly the translation of absolutely heretical values in the aesthetic field. Values that are the opposite of those expressed publicly in the political field. Democratic Contemporary Art? Democratic Modern Art after 1950? Certainly not. The art of an alleged "enlightened avant-garde of the peoples" (the proletariat did not work), undemocratic, but claiming Democracy of course! Western ideological and political elites know very well that the official contemporary art of museums, the second modern art, is not adopted at all by the peoples. This was demonstrated in a poll conducted in the early 2000s and published in the newspaper "Le Monde": 70% of the French population rejects contemporary art. The enlightened shrug their shoulders and write not "rejects", but "do not understand". These resistances of "delayed populations", who "do not understand" because they are not "enlightened", which result in empty contemporary art rooms, except the public forced, schoolchildren and their teachers, these votes of peoples with their feet, it is still a little disturbing for the official art. So it was good policy to mask the differences between modern art and contemporary art: the first modern art that makes full rooms, and the second modern art that makes rooms empty. Thus we have seen some museums, and not least, to force their public to pass throuh the rooms of contemporary art, before being able to access the rooms of Modern Art and Ancient Art (Rotterdam-Boijsmans , Cologne-Ludwig, Dole, among many other examples). Others, more recently, have decided to mix all the times (Utrecht Centraal Museum for example). This policy does not change the tastes of the public, but the guardians are less bored, they see the world pass whatever the room assigned to them. And no one can keep statistics, even unofficial ones. Denying realities is part of a certain art of governing according to certain catechisms. The responsible authorities also brought together the appellations Modern and Contemporary Art, while some of these museums so named present only contemporary art, quite posterior to 1950 (Nice). In spite of all the contrary obligatory speeches, and in spite of all the economic and financial incentives, the ugly and absurd art is finally not very rewarding for our "civilization". Even if it's still a good deal. In addition it could change! The traders who govern our West know this: we must spare the future and not put all his eggs in one basket. The Ugly and the Absurd may no longer be ideologically and politically fashionable in a few decades. You have to anticipate everything, starting with the bankruptcy of the Ugly and the Absurd, or even organizing it preventively In our time there is a figurative art and an abstract art that is beautiful, the arts of which some museums like the MEAM of Barcelona testify, many temporary exhibition halls, many private museums, fairs like the FIAC, many among the commercial art galleries, numerous websites of contemporary painters, and also the street art (partly, because there is not only art in the streets of our cities, but also a lot of anti-art) So the end of Contemporary Art is programmed. It is only Modern Art II, which heats the place of Modern Art III. Because one must understand that since "the Enlightenment" the Man is Modern for eternity! Modernity is a fact acquired forever. There will be no end to Modern Art. So be it. NB: I saw in Italy a solution of common sense to this question: Some museums are denominated "Art of the 19th century" "Art of the 20th century" etc ... This avoids inappropriate or worn qualifiers.

IMG 6537 Pierre Auguste Renoir. 1841-1919. Paris.…

11 Jan 2017 146
Pierre Auguste Renoir. 1841-1919. Paris. La Seine à Argenteuil. The Seine at Argenteuil 1873. Paris Orsay. 1815/30-1940 UNE PERIODE PLURIELLE DE LA PEINTURE EUROPENNE 2 De 1830/1850 à 1940 environ, c'est en Europe la période de l'Art Moderne. Le 19è siècle et les toutes premières années du 20è, en Europe, se caractérisent en peinture par la très grande diversité des thèmes abordés par les peintres, dans un registre aussi bien profane que religieux. De même que par la grande diversité des techniques picturales, tantôt classiques, tantôt modernes, utilisées souvent simultanément. Cette période de la peinture européenne est multiple, comme en équilibre entre son riche passé et un avenir encore mal défini. Pendant tout ce siècle l'Europe n'obéit pas à une idéologie unique. Au contraire, des élites partisanes de doctrines très différentes, prétendent à la domination du continent, mais sans pouvoir s'imposer seules et exclure leurs rivaux. En peinture c'est un magnifique chant du cygne de l'Europe, qui se déploie dans un environnement politique totalement chaotique, marqué par des guerres absurdes et autodestructrices. Quand l'Europe se suicide politiquement, son art explose, une fois de plus, (une dernière fois ?) dans un festival de Beauté et d'Inventivité. Un Art très imaginatif, dont l'extraordinaire diversité, technique et thématique, est le reflet des tensions existantes entre les différentes composantes de la culture européenne, les différentes croyances alors encore vivantes dans cette fin de l'Europe : - Les croyances traditionnelles héritées des valeurs du passé de l'Europe, qui sont encore très actives dans le peuple, et aussi dans une partie de l'élite économique, idéologique et politique. Dieu, la Religion, les Devoirs, Ordre, Tradition, Travail, Famille, Patrie ... - Les croyances nouvelles, revendiquant les idées conçues par la nouvelle idéologie montante, la nouvelle religion pour tous les Hommes, celle des Lumières : Révolution, Science, Progrès, Homme, Démocratie, les Droits, Bonheur, Modernité....De nouvelles valeurs très influentes dans une autre partie de l'élite économique, idéologique et politique de l'Europe. Cette diversité des croyances en des valeurs différentes et même totalement opposées est l'explication de ce double constat : En politique des affrontements incessants et meurtriers, jusqu'aux génocides à répétition. En peinture, l'Art Moderne, ce sont des inventions remarquables : Une esthétique renouvelée par l'observation des arts du passé de l'Europe : byzantins, romans et gothiques. La peinture plate de ces "temps obscurs" a en réalité inspiré toute la peinture de l'Art Moderne. Mais d'autres approches du Beau ont été développées : l'esquisse, le tachisme.... et une nouveauté absolue apparaît, du moins en Europe: l'Art Abstrait. En Europe, parce que dans le domaine de l'art abstrait, la Chine nous avait précédé, de très loin. Les artistes bénéficient de cette situation de concurrence idéologique : ils y gagnent la liberté de peindre selon leurs goûts et leurs idées propres. Ils ne sont pas contraints d'obéir aux injonctions d'institutions officielles ou dominantes. En France la résistance de l'Académie à la peinture impressionniste n'a duré que quelques années. Le 19è siècle et le début du 20è siècle sont très certainement dans toute l'histoire de la peinture européenne la période où les artistes ont jouit de la plus grande liberté. Les artistes européens de cette époque ont la liberté de choisir leurs thèmes dans une très large gamme de sujets et de les traiter selon pratiquement toutes les techniques possibles, aussi bien classiques que modernistes ou ressurgies d'un passé lointain comme "la peinture plate". Comme l'écrit Aude Kerros dans "L'Imposture de l'art contemporain" (Eyrolles 2016) : " La création à Paris se définit, fait unique au monde, comme autonome. Les artistes peuvent être reconnus et légitimés en dehors de la reconnaissance de ses principaux commanditaires, l’État, l’Église et les critères de l'Académie. Paris est le lieu de la coexistence de l'académisme et de la modernité. Cette exception remarquable durera plus d'un siècle". Il est certain que Paris est à cette époque le centre de l'art européen, mais cette situation se retrouve dans toute l'Europe au moins de l'Ouest. C'est une première dans l'histoire européenne. Il est certain que les artistes découvrent une liberté que ne connaissaient pas leurs ancêtres de l'époque médiévale ou même de la Renaissance et des Temps Classiques. Cela ne signifie nullement d'ailleurs que les artistes de l'époque médiévale, catholique et orthodoxe, aient vécu leur situation comme une contrainte. Tout l'art européen démontre par sa spontanéité, sa beauté, sa sincérité, sa permanence pendant mille ans, que les élites et les peuples partageaient la même vision du monde et adhéraient, sauf des exception non significatives en terme de civilisation globale, aux croyances formulées par l'Eglise catholique à l'ouest, orthodoxe à l'est. A la Renaissance il n'apparaît aucune rupture idéologique réelle. Seulement une évolution qui ouvre à certains artistes les portes d'accès à des thèmes nouveaux tirés de l'antiquité grecque et romaine, thèmes destinés à une petite élite aristocratique et grand bourgeoise. Rien ne change en ce qui concerne la peinture destinée aux populations. On ne constate pas de réel conflit entre les deux inspirations artistiques qui se côtoient paisiblement. Les élites de ces temps n'ont pas un art séparé, elles continuent de partager avec les populations l'art religieux. Mais elles ont développé un art particulier dont les thèmes sont profanes et totalement orientés vers le passé gréco-romain de l'Europe. La Réforme dans les pays qu'elle concerne s'impose sans souci aucun des croyances des peuples exactement comme l'avait fait le catholicisme à partir du 5è siècle. La Réforme impose ainsi l'abandon presque total des thèmes religieux ou de ceux tirés de l'antiquité, et les artistes devront se conformer à cette nouvelle idéologie. Il faudra qu'ils se tournent vers une description de la nature et de la société de leur temps. Mais là encore on n'observe pas que les artistes oeuvrant dans ce nouveau contexte aient ressenti ces nouvelles orientations comme une contrainte. Elites, artistes et populations de ces pays du nord de l'Europe, peu marqués par les influences romaines, tant celle de l'Antiquité que celle de l'Eglise, partagent sans aucun doute une même vision du monde dont leur art est une expression libre exactement comme l'avait été la peinture romane et gothique pendant un millénaire. La peinture officielle, académique, totalement élitiste, idéologiquement monolithique et totalitaire apparaît à partir des années 1950 et suivantes, en provenance de New York, où elle était apparue dans les années 1920 et suivantes. C'est l'Art Contemporain, un art officiel, imposé, pas seulement réservé mais séparé, hautement financé, et fortement financier. Les artistes libres se réfugieront alors dans l'art commercial privé et l'art des rues. Cette dichotomie artistique est certainement très significative, un reflet de certaines caractéristiques majeures de la société contemporaine. Le constat le plus évident est que s'est imposé en haut de l'échelle sociale un art séparé, réservé aux élites et qui n'a plus la fonction inter-sociale qui a été constamment celle des arts anciens dans l'histoire de l'Europe et même celle universelle. C'est le constat d'une rupture du dialogue entre les classes, tout au moins à ce niveau de l'art. Cela n'exclut pas nécessairement que le dialogue inter-social puisse s'établir par d'autres voies. Mais plus par le biais de l'art officiel, sauf peut être l'exception de l' architecture. La radio, le cinéma, la grande presse, la publicité ne fonctionnent pas comme des vecteurs d'une réelle communication entre les élites et les peuples mais bien plus essentiellement comme des instruments de propagande. Ils sont les circuits déterminants par lesquels les élites idéologiques et politiques exercent leur contrôle sur la pensée des peuples, à tous les étages de l'échelle sociale et culturelle.. L'art privé et l'art des rues, un secteur important de l'art vrai, fonctionnent plus comme des "réserves culturelles", bien délimitées, dont la fonction est fort proche de celles des réserves naturelles ou animales. Il en est de même d'ailleurs du non art des rues, des graffitis vandales. De tous temps, à toutes les époques, l'art autorise une lecture des conditions idéologiques, politiques, sociales, techniques, dans lequel il s'est exprimé. 1815/30 - 1940 A PLURAL PERIOD OF THE EUROPEAN PAINTING 2 From 1830/1850 to around 1940, it was in Europe the period of Modern Art. The 19th century and the first years of the 20th, in Europe, are characterized in painting by the very great diversity of the themes addressed by the painters, in a register as well profane as religious. As well as by the great diversity of pictorial techniques, sometimes classical, sometimes modern, often used simultaneously. This period of European painting is multiple, as in balance between its rich past and a future still ill-defined. Throughout this century Europe does not obey a single ideology. On the contrary, followers elites from very different doctrines claim to dominate the continent, but can not impose themselves and exclude their rivals. In painting it is a magnificent song of the swan of Europe, which unfolds in a totally chaotic political environment, marked by absurd and self-destructive wars. When Europe commits suicide politically, its art explodes, once again, (one last time?) In a festival of Beauty and Inventiveness. A very imaginative Art, whose extraordinary diversity, technical and thematic, is a reflection of the tensions existing between the different components of European culture, the different beliefs then still alive in this end of Europe: - The traditional beliefs inherited from the values of Europe's past, which are still very active in the people, and also in part of the economic, ideological and political elite. God, Religion, Duties, Order, Tradition, Work, Family, Fatherland ... - The new beliefs, claiming the ideas conceived by the new rising ideology, the new religion for all men, the "Lights": Revolution, Science, Progress, Man, Democracy, Rights, Happiness, Modernity .... New values very influential in another part of the economic, ideological and political elite of Europe. This diversity of beliefs in different and even totally opposite values is the explanation of this double observation: In politics of incessant and deadly clashes, until repeated genocides. In painting, Modern Art, these are remarkable inventions: An aesthetic renewed by the observation of the arts of the past of Europe: Byzantine, Romanesque and Gothic. The flat painting of these "dark times" has in fact inspired all the painting of Modern Art. But other approaches of Beau have been developed: the sketch, the tachisme .... and an absolute novelty appears, at least in Europe: Abstract Art. In Europe, because in the field of abstract art, China had preceded us, from very far away. Artists benefit from this situation of ideological competition: they gain the freedom to paint according to their own tastes and ideas. They are not forced to obey the injunctions of official or dominant institutions. In France, the Academy's resistance to Impressionist painting lasted only a few years. The 19th century and the beginning of the 20th century are certainly in the history of European painting the period when artists enjoyed the greatest freedom. European artists of this period have the freedom to choose their themes in a very wide range of subjects and to treat them according to practically all the possible techniques, as well classic as modernist or inspired by a distant past like "the flat painting". As Aude de Kerros writes in "The Imposture of Contemporary Art" (Eyrolles 2016): "The creation in Paris is defined himself as autonomous, a fact unique in the world. The artists can be recognized and legitimized outside the recognition of its main sponsors, the State, the Church and the criteria of the Academy. Paris is the place of the coexistence of academism and modernity.This remarkable exception will last more than a century " It is true that Paris was at this time the center of European art, but this situation is found throughout Europe at least from the West. This is a first in European history. It is certain that artists discover a freedom that their ancestors of the medieval or even of the Renaissance and Classical times did not know. This does not mean that artists of the medieval and catholic period have experienced their situation as a constraint. All the European art shows by its spontaneity, its beauty, its sincerity, its permanence for a thousand years, that the elites and peoples shared the same view of the world and adhered, except for non-significant exceptions in terms of civilization, to the beliefs formulated by the Church. Catholic in the west, orthodox in the east. At the Renaissance there is no real ideological break. Only an evolution that opens to some artists the doors of access to new themes drawn from Greek and Roman antiquity, themes intended for a small aristocratic elite and bourgeois. Nothing changes as far as painting for the peoples. There is no real conflict between the two artistic inspirations that coexist peacefully. The elites of those times do not have a separate art, they continue to share religious art with the peoples. But the elites have developed a particular art whose themes are profane and totally oriented towards the Greco-Roman past of Europe. The Reformation in the countries it concerns imposes themselves without concern any of the beliefs of the peoples exactly as Catholicism had done at the 5th century. The Reformation thus imposes the almost total abandonment of religious themes or those drawn from antiquity, and the artists will have to conform to this new ideology. They will have to turn to a description of the nature and society of their time. But again it is not observed that artists working in this new context have felt these new orientations as a constraint. Elites, artists and populations of these countries of northern Europe, little marked by Roman influences, both that of antiquity and that of the Church, undoubtedly share the same vision of the world whose art is an expression free exactly as Romanesque and Gothic painting had been since a millennium. Official, academic, totally elitist, ideologically monolithic and totalitarian painting appears from the 1950s onward, from New York, where it appeared in the 1920s and later. It is Contemporary Art, an official art, imposed, not only reserved but separate, highly financed, and highly financial. Free artists will then take refuge in private commercial art and street art. This artistic dichotomy is certainly very significant, a reflection of certain major characteristics of contemporary society. The most obvious observation is that at the top of the social ladder there has emerged a separate art, reserved for the elite, which no longer has the intersocial function that has constantly been that of the ancient arts in the history of Europe. and even the universal history. This is the finding of a break in dialogue between classes, at least at this level of art. This does not necessarily exclude that intersocial dialogue can be established by other means. But not through official art, except perhaps the exception of architecture. Radio, cinema, the press, advertising do not function as vectors of real communication between elites and peoples, but more essentially as instruments of propaganda. They are the decisive circuits by which the ideological and political elites exercise their control over the thinking of peoples at all levels of the social and cultural ladder. Private art and street art, an important sector of true art, function more as well-demarcated, "cultural reserves" whose function is very close to that of natural or animal reserves. The same is also the non-art of the streets, vandal graffitis. At all times art allows a reading of the ideological, political, social, and technical conditions in which it has expressed itself.

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