Poète de vent au regard azuréen
Se prit à rêver de jours manichéens.
Sur ton front, tu portes le soleil éclaté
De pétales d'espoir que tu as su créer.
Tu pars, tu reviens, meurs et renais.
Dans tes yeux scintillent des douceurs de lune
Que le reflet des ténèbres rallument.
Dans tes désespérances, les bras tendus,
Ta plume agile trace des inconnues,
Des lettres de feu au Verbe devenu.
Ces merveilles aux feuillets de silence
Glissent de tes doigts noués d'impatience.
Un crédo, un chant d'aube, songe ébloui
S'élèvent dans le clair de tes nuits.
Toucher l'âme aux lèvres de l'infini,
Croiser l'insaisissable mémoire endormie,
Fileuse de moissons aux complaintes ravies,
Tu sais le bonheur sans blessure, accompli.
Troubadour aux jolis sonnets d'amour,
Fins joyaux ciselés au fil de tes jours
Se meurent dans l'instant où tu veux les narrer.
Sublimes accents jaillis de la douleur
Que ce barde, aux cieux, ne sait plus chanter.
Bientôt, il lui faudra taire ses rengaines,
Poser sa plume à l'encrier et partir en neuvaine
Vers un monde insondable jailli d'un songe en fuite
Que le souffle du soir caresse en volutes futiles...

Valéri@ne