J’aime l’éclat des souvenirs divins

Où, tendrement enlacés, tu me tenais la main.

Rien ne fut plus chaud que ce joli mois d’août

Où, pourtant se sont éteints nos mots les plus doux.



J’aime à revoir ta tête penchée sur mon papier.

Ma plume qui court sur les feuilles encrées

Et mes larmes de rosée qui, sur mes pages ont coulées,

Et que d’un geste amoureux, tu as essuyées.



J’aime à me rappeler tes regards étonnés.

Tes baisers à mon âme furent le chant oublié

Du silence aux grandes orgues embrasées,

Aux chœurs des cathédrales, aux ombres accoudées.



J’aime à imaginer comme la caresse d’un roseau,

Tes doigts jouant sur le velours de ma peau.

De mon cœur ébréché, tu as emporté les morceaux.

Je reste frémissante et fragile comme un oiseau.



J’aime à rêver que dans tes pensées,

Je suis toujours celle que tu as le plus aimée,

Que, lèvres scellées, tu appelles, désespéré.

Je suis la rose blessée à tes épines effilées…



Je t’aime, je t’aimais, je t’ai tant aimé !...

Valéri@ne