Elle insultait les autres de son venin brûlant,

Ne se rendait pas compte de ses mots inconvenants.

Elle était elle-même le bourreau de sa peine,

Retournant le couteau tranchant de sa haine.

De sa rage, de ses cris, nous n’en avions cure.

Nous nous gaussions sans joie de sa forfaiture.

- Calmeras-tu un jour l’ardeur de ta colère

Qui éteint dans tes yeux toute la lumière ?

Ne sais-tu pas que le silence donne au mépris

Sa part d’indifférence et fait des jours plus soumis ?

Tes larmes ne sont pas des perles venues des cieux,

Seulement des torrents qui s’écoulent bilieux.

Tu eus pu être une amie tendre,

Mais tu n’as pas su le comprendre.

Cesse un peu ton dérisoire vacarme ;

Il est l’heure, sois-en sûre, de déposer les armes…

(c)Valériane