Une rose s’est éclose, puis épanouie

Est tombée du rosier, évanouie.

Vous êtes passés et l’avez, sans façon, piétinée

Sans même la regarder, quel outrage !

Elle était habituée à vos hommages

Du temps où vous vous émerveilliez

De la couleur de sa jolie robe de fée.

A présent, elle agonise sur les pavés de l’allée

Du jardin, ses pétales colorés, écrasés.

Elle meurt en silence, quelle pitié !

Perdant tout l’éclat de sa royale livrée.

La rose est au rosier ce que la bouche est au baiser.

Elle ne vit qu’un été, éphémère beauté !...

(c)Valériane