Comme une mère aimante, une brume sans âge,

De son aile diaphane, qui enveloppe l’âme,

La nuit blanche du poète le réclame.

Elle s’est transformée en un matin austère

Et a perdu tout de son mystère.

Le jour le regarde avec sa face blême

Aux premiers rayons du soleil, comme un anathème.

Il voudrait partir mais ne sait où aller

Et pour se libérer, il doit fuir sous sa plume, tous les jours.

Aussi, sans relâche, il écrit de ses mains pâles

Des lambeaux de vie, des émotions en diagonales.

Se réfugier dans des nuits en songes d’idéal

Lui permet de se barricader dans ses dédales

Et d’oublier, oublier tout ce qui est cette réalité…

(c)Valériane