À Paris, Gabriel (Jérémie Renier), la trentaine, élève seul sa fille Juliette (Mélusine Mayance). Ancien flic au chomage, suite à un drame personnel, il joue, boit trop, doit de l’argent et n’est pas loin de toucher le fond. C’est alors qu’un ancien indic lui propose un travail bien rémunéré.Le job consiste à attendre qu’on l’appelle pour livrer des mallettes à des commanditaires anonymes. Les termes du contrat sont clairs : il ne doit poser aucune question sur le contenu des valises, ne jamais essayer de les ouvrir et surtout, surtout ne jamais en égarer une. Gabriel accepte le deal pour offrir à sa fille une vie meilleure. D’Istanbul à Bruges en passant par la Chine, il saute d’avion privé en avion privé avec sa mystérieuse cargaison. L’argent ne tarde pas à affluer.Les ennuis non plus…


Avant que d’incarner Pierre Bergé dans le biopic de Saint-Laurent, que s’apprête à tourner le Niçois Bertrand Bonello, Jérémie Rénier (Cloclo) s’essaye à un rôle d’action dans ce film d’un autre Niçois, Jean Baptiste Andrea.Auteur de deux comédies noires tournées aux USA et en Angleterre (Dead End et Big Nothing), ce jeune réalisateur autodidacte, ami de James Huth (avec lequel il co signa le scénario de Hellphone), signe un thriller à la limite du fantastique qui emprunte généreusement aux classiques du genre, ainsi qu’au conte et à la bande dessinée.C’est un peu naïf, mais pas sans charme et l’intrigue n’est pas mal troussée.Le talent de Jérémie Rénier, bien entouré (Audrey Fleurot, Mélusine Mayance, Bouli Lanners…), fait le reste.