Après Jean-Paul Belmondo en 2011, c’est Alain Delon qui recevra cette année l’hommage du Festival de Cannes. Le président du festival, Gilles Jacob, qui était hier à Nic e pour une rencontre avec la rédaction de notre journal à paraitre samedi, nous l’a confirmé, en précisant que l’hommage aurait lieu le 25 mai dans le cadre de la projection de la copie restaurée de Plein Soleil à « Cannes Classics » : « On fêtera également le centième anniversaire de la naissance du réalisateur de Plein Soleil, René Clément, s’est réjoui Gilles Jacob. Alain est ravi , nous lui préparons une belle fête » .
Le président du Festival n’ a pas voulu en dire plus sur les réjouissances prévues, ni si Delon recevrait une Palme d’honneur, comme ce fut le cas pour Bebel et Catherine Deneuve : « Delon lui-même ne sait pas encore ce qu’on lui prépare, je ne voudrais pas froisser sa susceptibilité » s’est excusé Gilles Jacob, confiant en souriant que quand l’acteur appelle le bureau du Festival au téléphone en disant « C’est Alain », on n’a « pas intérêt à lui demander de quel Alain il s’agit » …

Kim Novak aussi
Il n’y a certes qu’un Alain Delon, mais la section Cannes Classics du Festival, qui présente cette année, outre Plein Soleil, 20 grands classiques du cinéma (dont Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy et Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz) , honorera également Kim Novak, héroïne du film d’Alfred Hitchcock Vertigo (Sueurs Froides. L’actrice américaine, âgée de 80 ans, fera le déplacement pour la projection du film et restera à Cannes pour remettre un prix lors de la cérémonie de clôture le 26 mai. Joanne Woodward, que l’on voit sur l’affiche du 66e Festival de Cannes embrasser à la renverse son mari et partenaire Paul Newman, sera également fêtée.
Enfin, à l’occasion des cinquante ans de la mort de Jean Cocteau, la projection de La Belle et la bête sera suivie de celle d’Opium, un biopic musical d’Arielle Dombasle centré sur la relation de l’écrivain avec l’auteur du Diable au corps, Raymond Radiguet. Dans les rôles principaux : Grégoire Colin, Samuel Mercer, Julie Depardieu, Hélène Fillières et Philippe Katrine. De quoi faire de cette section patrimoniale d’ordinaire assez pépère, l’une des plus courues du Festival 2013.