Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie (Nahuel Perez Biscayart) défiguré par un obus, l’autre modeste comptable (Albert Dupontel) quitté par sa fiancée, décident de se venger des humiliations qu’ils ont subies, en montant une arnaque aux monuments aux morts…

Il est rare qu’un grand livre enfante un grand film.C’est pourtant le cas d’Au revoir là-haut, Goncourt 2013, qu’Albert Dupontel adapte avec son génie comique particulier, à la fois poétique et teigneux, dans une esthétique à la Jean-Pierre Jeunet, qui rappelle Un long dimanche de fiançailles.Même le visage couvert de (somptueux) masques Nahuel Perez Biscayart, révélation de 120 battements par minute, fait éclater un talent décidément phénoménal. Et Laurent Lafitte campe avec jubilation un des plus beaux salauds de cinéma qu’on ait vu depuis longtemps.