On me demande parfois si, moi, je peux parler de la guerre ... et je vous répondrai que je ne la connais pas. Comme beaucoup d'entre nous, nous avons la chance de vivre, depuis des décennies, dans un pays en paix ... et pourtant …

Je suis là, chez moi ce soir, dans mon canapé et j'ai allumé la télévision.
Après quelques plages publicitaires, le journal du 20 heures vient de commencer et, comme souvent, débute alors, devant moi, toute une litanie d'images de conflits et de violences qui s'exercent partout dans le monde entier.
Il y a aussi des débats prétextes à des injures et des mots doux pour nous faire comprendre que la guerre n'est pas loin, qu'elle est là tout près de nos portes.

La guerre, on peut la retrouver dans nos relations de voisinages, dans les cours d'école, dans les regards envieux de nos élus politiques lors de chaque élection, dans les enjeux économiques, chez le boulanger quand on fait la queue, dans les salles de spectacles ou bien dans les transports en commun pour essayer d'avoir une "bonne" place …

Bref, la guerre est toujours là parmi nous.
Du reste, naguère il y a quelques dizaines d'années, on parlait d'elle comme d'une bonne chose, d'un service à rendre à sa patrie …
Aujourd'hui encore, des familles de militaire voient leur fils, leur fille partir à la guerre, là-bas dans un autre pays, pour un conflit et des enjeux qui ne sont pas toujours les notres …

Alors à quoi bon tout ça, toutes ces guerres ? Comment faire pour fuir cette violence qui est en nous ? … Moi, je ne sais plus …


Février 2014