Compte à rebours avant la fin du monde : - 13. (A suivre)

Oui, ok, tu peux partir, ce ne sera pas la fin du monde ! C'est là une
expression courante dans notre vie de tous les jours. Va, fais ce que tu veux,
après toi ce ne sera pas la fin du monde. Bon, vieux, tu l'auras dit deux fois,
n'abuse pas, s'il te plaît.

Il y a ceux qui ne veulent plus en entendre parler, ceux qui créent des buzz en
publiant sur Youtube. Ce sont des niaiseries disent certains quand quelques –uns
doutent modérément : « encore des illuminés, on a déjà vu ce genre d'annonces
farfelues, mais, mais, peut-on en être sûrs. Et s'il y avait seulement la moitié
de vrai dans dans ces mayaqueries ?

Il semblerait que les médias fassent preuve de sagesse, de prudence, attendre et
voir. Un animateur s'en est fait écho ce matin mais force est d'admettre que
pour l'instant, avec la crise financière, les dissensions sévères à l'intérieur
d'un parti suite à une votation discutable, il y a de quoi remplir les pages
autrement. Puis ailleurs, il suffit d'écouter et de voir des reportages,
peut-être ciblés, pour constater la folie du monde où les idéologies ou les
intérêts en jeu alimentent des guerres meurtrières. Comme si les catastrophes, à
elles-seules ne contribuaient pas aveuglément à ravir des vies. Imagine qu'une
moitié du monde soit rayée du planisphère d'un seul coup. La terre va déjà mal,
alors cette fois, mon pote elle ne tournerait plus rond, son centre de gravité,
par le voilage influencé, se déplacerait à vau- l'eau.
« Seul, le fantastique a des chances d'être vrai » (Theillard de Chardin)

Et je pose ici cette citation dont vous ferait ce qu'il vous plaira. Il me
semble que les êtres créent tout, de toutes pièces, par l'imaginaire. Les
prophéties annoncent une fin du monde : l'apocalypse ; elles seraient de fait le
résultat de voyances sous l'effet de l'Esprit. Ne souris, pas, il est dit aussi
que le seul péché qui ne sera pas pardonné, c'est l'insulte à l'Esprit. Donc, je
le respecte : on ne sait jamais. Et je tends secrètement mes deux oreilles pour
être prêt dés que retentiront les trompettes. La seconde d'après il me manquera
un œil, un bras, une jambe…Et la tête (alouette, non restons sérieux !)
Pas si sûr que ça se déroule aussi vite et qu'on soit finalement en paix : j'ai
vu des canards, la tête tranchée, qui déboulaient en tous sens dans la cour des
fermes, comme s'ils refusaient la mort tant qu'ils ont un zeste de conscience,
aussi douloureuse soit-elle.

Mais la terre, l'univers même, explosant, qui racontera la petite histoire de
ces noyaux futés qui, en tournant sur eux-mêmes, au hasard, seraient devenus
essentiels, incontournables aux équilibres chimiques qui régissent la vie pour
chaque espèce. Il n'y aura plus de témoins ou si peu, et même des illettrés par
malchance.
D'accord, je suis approximatif, et je fais la part belle à mon imaginaire pour
pallier les lacunes de mes connaissances en la matière. Après tout, ne faut-il
pas cela, à petite dose, pour supporter l'incroyable pression qui nous voue à
l'autonomie obligatoire. J'aimerai encore faire l'enfant de temps en temps, mais
non ! Il me faut regarder en face à la fois la vie et la mort. Le rendez-vous
est programmé mais impossible d'obtenir le planning. Médiocrité et incompétence
: on ne peut compter sur personne. Finalement, pourquoi le cacher, moi, toi, ça
nous arrange. Et vla ti pas que ces Mayas nous la jouent compliquée.
Heureusement que nous avons en nous cette capacité à supporter et à rebondir. «
Ce ne sont que fadaises se gaussent ceux qui se prennent pour les plus malins,
les plus intelligents, que le grand Régisseur devrait épargner. ».

D'autres s'en fichent royalement, ils sont déjà morts, ne tiennent debout que
pour les gosses qui rêvent de barbes blanches, de traîneaux, mais aussi de
crèches avec Marie, Joseph, Jésus, l'âne, les bœufs, et les rois quasiment
arrivés avec leurs présents. D'ailleurs en regardant bien, je suis sûr que tu
devrais trouver la galette et sa fève dans quelques supérettes prévoyantes.
C'est bien anticipé, juste avant le vingt et un, on régale tout le monde : les
gagnants et les perdants qui s'ignorent.

Au fait, est-ce que tu crois encore au Père Noël ? Allez faisons semblant !
Prenons-nous par la main et retrouvons l'enfant en nous. Sommes-nous
responsables de notre naissance ? Le serions –nous de notre mort ? Ce n'est pas
une réponse, ça.

Demain, nous profiterons de ces instants de vie qui valent bien que nous nous en
soucions.

Remerciements à Pierre WATTEBLED. Le 8.12.2012.