Que se passe-t-il vraiment à Lhassa, capitale du Tibet, où des émeutes ont éclaté vendredi ? Elles auraient fait treize victimes selon les autorités chinoises, une centaine selon le parlement tibétain, exilé en Inde… Les sites professionnels d’informations en ligne ne sont pas les mieux placés pour répondre. Il y a bien longtemps que les journalistes, interdits de séjour, ne peuvent plus s’aventurer au Tibet. Mais que se passe-t-il du côté de la Toile ? Pour voir des vidéos de la capitale en état de siège, on file sur

YouTube

où circulent toujours les mêmes images tournées par des vidéo-amateurs. On trouve aussi quelques rares informations sur des blogs de touristes, comme celui de

deux Belges

présents sur les lieux la semaine dernière, avant le début des affrontements. Ou sur le site du Centre tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie, une

ONG

restée en contact avec la population locale via téléphone portable. C’est déjà ça, mais qui est là pour vérifier l’information ? Quant à l’internaute qui habite Pékin, sa tâche est encore plus ardue : le gouvernement chinois bloque l’accès de YouTube et les sites d’informations étrangers. On n’aura sans doute pas les mêmes problèmes pour voir les jeux Olympiques en direct cet été à la télé ◆ P.A.