Il y a des petites morts dont on ne se remet pas ! Le corps et le cœur en souffrent sans qu’il y ait une ombre de solution. Et pourtant, j’ai la ferme intention de relever le défi, même si je suis au bout du bout ! Je pars loin, un billet pour ailleurs et une poignée de dollars en poche, sans réservation ni point de chute.

Mon apprentissage photographique a été long, je me suis attaché à faire mes gammes comme en musique, il est temps maintenant de me mettre en danger photographiquement. Savoir ou j’en suis dans l’approche de l’image mais aussi de ma façon de voir le genre humain. J’ai beau l’avoir serré de près en étudiant les philosophes, les psychanalystes, celui-ci reste encore pour moi, plein de surprises et de mystères !

Je pars en Asie, comme un ethnologue de la pensée, voir si là-bas la profondeur de l’être est si différente qu’on le dit.

Je sais que je devrai oublier ma pudeur et ma sensibilité, car elles n’auront pas de place derrière l’objectif. Ca sera pour moi le plus difficile et c’est ce en quoi je me mets danger :

- Si j’échoue, ce sera un adieu à la photo, et une nouvelle petite mort !
- Si je réussi, j’en reviendrai grandi intérieurement et peut être même guérri de ce qui m’empêche d’avancer dans ma vie sentimentale.

En tous cas, cela m’ouvrira la porte à de nouveaux sujets que je n’ai jamais osé effleurer : Je me suis jusque la intéressé, par mes portraits, à l’âme qui se cachait derrière, j’oserai peut être enfin explorer le corps, comme ici certains le font si bien !

Cet article est déjà un attentat à ma foutue Pudeur, mais il m'ouvre une nouvelle porte : L'Espoir!

La vie est faite de toutes ces petites morts, qui nous détruisent et nous reconstruisent, mais qui font que nous aurons plus au moins vécu!



JCK



PS : Je dédie ces mots à toutes celles et tous ceux qui sont au Purgatoire. ( I., F.,V.,. … et tous les autres)



* Paris CDG – Bangkok via Dubaï – le 9/01/2010 - 22h05