Anna Mélia's most appreciated articles

  • On ne se relève jamais de cela (avril 2008)

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    La peau est là qui attend les signes à l'encre
    Mordre dans la solitude de la poésie est l’acte de non retour Plus que les souvenirs noircis sous les ongles de l’enfance Plus que les langues molles et les dents gélatine de la junk food On peut dormir cent temps de belle au bois On peut danser tous les pas de deux imaginables Les fumées se dissipent toujours Les alcools font la gueule de bois Un matin, on ouvre les yeux La peau est là, qui attend les signes à l’encre

  • J'en crève

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    Je vois quand je ne peux plus regarder J’entends quand je ne peux plus écouter Je danse quand je ne peux plus marcher Je chante quand je ne peux plus parler J’écris quand je ne peux plus dire Je pars quand je ne peux plus fuir Je reste quand je ne peux plus souffrir Je rêve quand je ne peux plus dormir J’invente quand je ne peux plus rêver Je ris quand je ne peux plus pleurer Je prends quand je ne peux plus donner J’aime quand je ne peux plus fusionner Je vis quand je ne…

  • C'est la mer

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    la stupeur de nos instants roule la mer en vagues folles qui cordent mes yeux aussi sûrement qu'elle enserre ma chance chance d'être envie, là vis-la pour un instant encore ce sucre de glycine cette lavande de ciel mer bleu ce soleil éclaté toi soie glissant des tangos de fortune des festins de lumière à petite fenêtre et aussi aussi des châteaux abandonnés toutes mains offertes tous corps s…

  • LA BELLE AU BOIS DORMANT (texte de 1997)

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    Lola connaît par cœur les heures subtiles de fatigue attendue, vieillie, qui s’entasse et laisse des traînées dans les yeux et sur les joues. Elle connaît ce goût différent dans la bouche, une tiédeur molle, un bâillement retenu depuis trop longtemps. Le corps veille à petits feux, clignote doucement. Elle a l’impression que tout ce sommeil en retard est irrémédiablement perdu, tant d’heures volées au repos, tant de luttes, l’ennemi combattu à coups de pilules, de poudre, de café, des habitudes…

  • Rien

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    le souffle oh tremble oh ne tremble pas hésite repart vacille se tord s'élance arrose nos langues en cadence s'essaie à escalader nos yeux jusqu'à ce que le sang s'imprime sur nos cuisses qui s'ouvrent, se ferment tremblent ne tremblent pas hésitent se tordent s'élancent

  • A tout prendre

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    La soif de mes orages ne se laisse pas conter il faudrait dix mille vies plus une encore pour aligner le sang et la plume le vaudou et la vague la peau et ses cent goûts si tu sens là ce qui se trame il faut aller chercher plumes dehors l'encre de nos amarres en croix de bois et fer en silences assouvis en mers de corsages en échos de mots qui font des ah et des oh en volutes d'anciens pas tangués qui dansent autour des tables à m…

  • Mise Amor

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    Tu m'attendais au bord de ton chapeau les yeux frisant sous l'ombre du feutre ta poitrine nue ouvrait les pans de ta chemise Tu me jaugeais de tes bras sûrs la fumée de ta cigarette en point d'interrogation le dossier de ta chaise en parloir Oh j'ai dansé talon haut, talon plat ma robe rouge se soulevait dans l'effroi se tendait vers l'abstraction coulait le long de ma jambe mon corps en tension vers le nord vers le sud et l'arr…

  • En partance

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    Demain, vois-tu, sais-tu mon amour, je partirai ce sera si ténu que le flocon des arbres n'en sera pas altéré ce sera si soudain que la seconde d'après sera pareille à celles d'avant ce sera si lent que les cellules auront le temps de s'ouvrir et se fermer des milliers de fois ce sera si présent que chaque baiser criera sa réplique à l'infini Demain sais-tu, vois-tu mon amour, nous serons partis

  • Mordre l'intime

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    Arracher le vent à sa source fouetter les vagues de leur pesanteur de sel plonger les racines dans leur sombre brûler les enclos et le bétail avec Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Poser le regard où ça troue jusqu'à l'os Enrouler les mains où ça gronde dérouler le corps où ça vrille Retourner les sens où ça tressaute Attendre, soif dehors, sang dedans l'écume Dénuder les fils de la raison immerger la respiration au fil de…

  • L'arène

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    L'arène
    Dénuée de cette pudeur très chaude l'arène vous offrait son ombre un brin sorcière. Je ne pouvais aller nulle part j'étais attirée en avant, en avant que le sang pût couler était quelque chose qui semblait créer un monde neuf. Aucune amertume ne manqua. Une pensée fugitive Au loin, à la façon d'un homme sauvage s'approcha pour assister à la cruauté

  • Et si c’était pour encore (écrit en novembre 2007)

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    Et si je devais encore partir pour le pays obscur pour cette étoile que ne voient que les deux amants pour la solitude partagée des mots pour le rêve éveillé et pour le sommeil-surprise Si je devais encore sentir cet élan, là, vous savez, la peau les mots, la peau, les mots, la peau l'urgence, la douceur,cette étreinte de moi l'explosion dans la poitrine Si je devais me jeter encore à corps perdu dans cette antre de chair et d'encre, qui s'ouvrira pour off…

  • le premier après les ailes à terre

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    En mon sang se coulent toutes nos veines les chemins harassants de nos vieilles habitudes se croisant avec les espoirs à peine perdus qu'aussitôt retrouvés pour trébucher encore sur les ornières de nos chemins et nous en rions encore de ces pas menus en forme de soleil au cou coupé

  • Retournée

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    Les orages dans le corps sombre ne se comptent plus le corps sombre ne t'appartient pas et tu voudrais souffrir comme si c'était le tien Dérisoire main ne serrant que quelques mots maladroits ! Te souviens-tu quand tu étais la femme aux cent visages ? De ces chemins dans les hasards des villes européennes Des gares routières, des chambres à l'Est aux ronflements de chaudière des nuits pluvieuses entre les pattes du lion ? Les colonnes de la pes…

  • Où j'en suis

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    Quelle étrange sensation se déposséder soi-même en étant à l'exact centre de ce que l'on est

  • banc, lieu

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    banc, lieu
    je m'assois sur des bancs étranges qui absorbent le vide orange, en plastique, ils rient de me voir si dedans là, quand tout est vide Je sais que je ne comprends pas ces lignes je suis très concentrée pour tenter d'en décrypter la signification

  • A pesanteur

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    Le moindre de mes pas porte l'apesanteur de nos instants Lourdeur insoutenable

  • Pré destinée automatique

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    Anémones
    Le tremble s'ouvre aux écailles de la nuit Demain sera sous-marin Ses nageoires feront des trouées où viendront s'engouffrer nos rêves à demi L'encre des poulpes gonflera les méduses de leur noire destinée à ventre perdu chaque poisson cavalera vers une lumière soudaine, un éclair de roche des pépites suspendues Sans doute, le tendre s'accrochera au dur sans cesse, eau et air se feront l'a…

  • <untitled>

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    Je ne sais vous mais moi je vous Et plus encore Si mon ombre sait ma juste mesure, alors ouais on pourra balancer la suite, Dude parce que la suite s'embarrasse de nos embarras, de nos errances, de nos désunions et des prières qui vont avec et des crachats et des suites glissantes dans les gouffres amers, bla bla bla je ne sais moi que pas grand chose que je suis là encore et que je ne le savais même pas la suite apparaitra en filigrane dan…

  • A l'horizon

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    La terre seule respire
    Dans le souple des vagues se boivent les amères larmes et les sourires aux algues fondantes A la seule onde de ton nom je sais, comment porter mon corps en ce monde La mer frappe encore et encore pour dénouer le sabre des hommes et sauver le jour en écume Le ciel se donne en partage en gouttes serrées,…

  • Les seuls nuages

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    piano n&b
    Les seuls nuages savent ce que le ciel contient de larmes rageuses A mi nuit A mi ventre à terre Ami parfois, quand la lune veut bien descendre jusqu'à nos genoux de gosses et nous pardonner nos excès Mais je ne vous écoute plus déjà, perdue dans le piano de Keith Jarrett, perdue dans la respiration qu'il me donne Mon amour flotte, quelque part

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